Ce mandat nous avait été vendu comme celui qui allait faire entrer notre pays dans la modernité, les vendeurs d’illusions du Parti Congolais du Travail (P.C.T.) nous avaient parlé de rupture et de nouvelle république.
Ce mandat allait faire la part belle aux jeunes et aussi mettre un terme aux travaux de la municipalisation accélérée. En réalité il est en train de devenir le mandat de trop.
Ce mandat obtenu aux prix de contorsions institutionnelles et de tricheries à l’élection présidentielle est en train de devenir un fiasco, rien mais vraiment rien de ce qui était prévu en termes de bien-être des populations, de finitions des grands travaux, de rupture avec les habitudes du passées ou même de diversification de l’économie n’a pu être possible.
Le coupable de cette faillite retentissante serait la mauvaise gouvernance pour certains, la baisse du prix du baril de pétrole ou la crise économique pour les autres.
On peut encore ergoter du matin au soir sur les raisons de ce fiasco mais les faits sont là. Chaque jour la vie quotidienne des congolais se dégrade sans aucune lueur de solution à l’horizon. Les portes de sortie de cette crise multidimensionnelle se referment les unes après les autres et les congolais sont toujours dans l’angoisse du lendemain.
Après avoir espéré en vain un changement des pratiques gouvernementales pour amorcer la bonne gouvernance, un dialogue national pour trouver ensemble les solutions, les congolais se sont mis prier pour que le Fonds Monétaire International (FMI) vienne à leur secours mais, là encore ils se sont rendu compte que les chiens ne font des chats. Le plan « B » du gouvernement qui consistait à une remontée du prix du baril de pétrole, ne donne malheureusement pas les fruits attendus.
Habitués à voir le verre à moitié plein alors que d’autres voient le verre à moitié vide, les congolais sont enfin en train d’être d’accord cette fois-ci avec le fait que ce mandat est un mandat pour rien.
Face à ce constat amer, le PCT et son chef qui ne veulent pas sortir sur un échec, seraient en train de sortir de leur laboratoire une solution : LA PROLONGATION DE TROIS ANS DU MANDAT EN COURS.
Ne rigoler surtout pas, les laboratoires du PCT sont prêts et capables de tout pour que leur chef laisse une trace positive dans l’histoire. Notre pays a déjà connu des transitions flexibles, des changements de constitution et même si le contexte n’est plus le même, un coup de Trafalgar n’est pas à exclure.
La fin du mandat est proche et le ciel ne semble toujours pas se dégager pour l’économie congolaise, bien au contraire. Et même si les moyens financiers venaient à apparaître, on ne met pas en place des politiques d’envergures en quelques mois.
D’autre part, aller à l’élection présidentielle en 2021 dans les conditions actuelles avec la réédition des tricheries du passées est très risqué.
Les élections de 2021 ne se présentent donc pas très bien pour le Parti-Etat, alors la solution d’une prolongation du mandat en cours serait la moins mauvaise solution en espérant que le ciel économique va s’éclaircir d’ici la fin de l’année 2019.
Si ce système de prolongation de mandat est avéré, nous changerions de système politique, un système politique qui n’existe nulle part ailleurs. Il est vrai que le Congo Brazzaville est déjà un pays particulier.
Nous en saurons plus à la fin du congrès du Parti-Etat annoncé pour la fin de l’année 2019.