Les transporteurs terrestres desservant les tronçons Brazzaville/Pointe-Noire, et Brazzaville vers le nord du pays, ont revu les prix des billets à la hausse le 05 mai lors d’une de leurs réunions.
Les prix des billets de transport des tronçons Brazzaville/Pointe-Noire, et Brazzaville vers le nord du pays, sont passés du simple au double. C’est une décision prise par les transporteurs terrestres desservant les tronçons des nationales N°1 et 2, lors d’une de leurs réunions le 05 mai dernier à Brazzaville.
Sur la route nationale n°1, qui relie les deux principales villes du pays, le billet est passé de 7000 F CFA à 12 000 FCFA, soit une hausse de 58,5% par rapport au tarif initial. Pour ce qui est du tronçon Brazzaville-Nkayi, le prix du billet a galopé, de 5 000 FCFA à 8 000FCFA, soit une nette augmentation de 62,5%.
Le jeudi 17 mai, l’Observatoire congolais des droits des consommateurs (O2CD) a exprimé son mécontentement suite à cette augmentation. L’ONG de défense des droits des consommateurs dénonce cette attitude qu’elle a taxée « d’illégale et anticoncurrentielle », formellement interdite par la loi 6-94 du 1er juin 1994, portant réglementation des prix, des normes commerciales, constatation et répression des fraudes.
Pour l’O2CD, cette loi indique à l’article 10, alinéas 1 et 2, que « sont considérées comme pratiques anticoncurrentielles interdites et sanctionnées : les actions concertées, les conventions, les ententes expresses ou tacites, les coalitions tendant à limiter l’accès du marché à certaines entreprises, empêcher ou faucher le jeu de la concurrence par la pratique des prix imposés ou autres moyens, en vertu d’une position dominante. Les prix des produits, des biens et services de toute nature en République du Congo sont soumis au régime de la liberté des prix ».
L’ONG invité les transporteurs desservant ces deux corridors nationaux à reconsidérer les anciens tarifs. O2CD leurs de consulter le gouvernement avant d’augmenter les tarifs de billets de transport. De même, l’association réclame au gouvernement des sanctions pécuniaires prévues par la loi, à l’encontre de ceux qui pratiquent ces tarifs jugés anticoncurrentiels. L’O2CD appelle, par la même occasion, les consommateurs à refuser de payer les billets aux nouveaux prix.