Congo : l’UE finance dix projets en faveur des vulnérables

L’Union européenne a déboursé une enveloppe de 5.247.656.000 milliards francs CFA destinée à renforcer la lutte contre la pauvreté et à protéger les personnes vulnérables.

 

Les dix projets financés par l’UE ont été présentés le 17 juin à Brazzaville, en présence de la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Irène Mboukou-Kimbatsa ainsi que des partenaires au développement. Parmi ces projets, cinq sont issus de l’appel à proposition lancé en 2020.

Ces 5 projets axés sur la question des droits de l’homme s’inscrivent dans les domaines de la promotion et de la protection des droits de l’enfant, du renforcement des droits des populations autochtones, de la protection des femmes et des filles contre les violences basées sur le genre.

D’une durée de trois ans pour la plupart, ces projets visent à améliorer les conditions de vie des personnes les plus vulnérables aux soins de santé et à l’éducation, à faciliter leur réinsertion sociale et à contribuer au développement du pays notamment des départements du Pool et de la Bouenza.

Ces projets sont soutenus dans le cadre de deux instruments financiers dédiés aux organisations de la société civile notamment le programme thématique « organisations de la société civile (OSC) » qui permet à l’UE d’appuyer chaque année les actions de la société civile en matière de lutte contre la pauvreté ainsi que « l’instrument européen pour la démocratie et les droits de l’homme » qui permet  d’apporter un soutien financier aux activités visant à renforcer la démocratie et les droits de l’homme.

« Au travers des deux instruments financiers pour la démocratie et les droits humains et l’appui à la société civile, l’UE promeut le respect de l’ensemble des droits de l’homme et des libertés fondamentales, ainsi que l’inclusion de la société civile comme partenaire responsable », a expliqué l’ambassadeur, chef de délégation de l’UE au Congo, Raul Mateus Paula.

Selon lui, il est certes question d’un appui à la société civile, mais sur des thématiques plus diverses à savoir la protection des enfants, la lutte contre les violences basées sur le genre, les relations entre les communautés autochtones et bantoues, la prévention des épidémies, l’entrepreneuriat agricole local.

La ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Irène Mboukou, a félicité les acteurs de la société civile bénéficiaires des fonds. Elle a, de même, réitéré l’engagement du gouvernement quant à travailler avec les partenaires au développement, ainsi que toutes les autres parties prenantes sur les initiatives qui touchent à la protection sociale.

Notons que ces projets seront réalisés par les ONG Avsi, Azur développement, Apprentis d’Auteuil, la Croix rouge française, Initiative développement et leurs partenaires.

Congo : la protection des vulnérables, un défi d’Irène Mboukou-Kimbatsa

La ministre Irène Mboukou-Kimbatsa promet de poursuivre et de renforcer l’œuvre de la protection sociale des vulnérables.

 

Les catastrophes naturelles dues au changement climatique qui affectent certaines zones du pays plongent la population dans la précarité. La ministre Irène Mboukou-Kimbatsa promet de poursuivre et de renforcer l’œuvre de la protection sociale des vulnérables.

Sur la table de la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Irène Mboukou-Kimbatsa, il y a le projet Lisungi dont l’objectif principal est d’arrêter la transmission intergénérationnelle de la pauvreté. Au niveau national, l’on note 46,5% de pauvres. Dans les départements, c’est au-delà de 78% tandis qu’à Brazzaville et à Pointe-Noire des poches de grande pauvreté sont nombreuses même si la moyenne nationale pour ces deux villes varie entre 25 et 30%, selon les données du département ministériel.

Par ailleurs, le projet Téléma allonge la liste des axes de travail de la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire. Lancé en janvier 2020, le projet concerne tous ceux de nos jeunes citoyens, de 16 à 29 ans, adultes vulnérables de 30 à 59 ans, diplômés sans emploi, au chômage, en situation de handicap ou non, qui sont en capacité d’exercer une activité génératrice de revenus ou de poursuivre une formation en vue de leur insertion professionnelle et sociale. « Les dossiers urgents vont être conduits à terme en faveur  des plus vulnérables d’entre nous », a indiqué la ministre Irène Mboukou-Kimbatsa.

A revoir

En 2020, ces deux projets de lutte contre la pauvreté, à travers notamment le financement des activités génératrices de revenus, n’ont pas été exécutés suivant les lignes initialement prévues. La pandémie de Covid-19 a tout bouleversé. Les fonds alloués par la Banque mondiale et d’autres partenaires, en effet, ont été réorientés vers la prise en charge des ménages pauvres et vulnérables durement impactés par les mesures prises pour contrer la pandémie dont le confinement.

Avec la vaccination lancée contre la pandémie, c’est sûr que les pouvoirs publics finiront par revoir les projets Lisungi et Téléma pour les réorienter vers les actions génératrices de revenus, leur ligne initiale pour poursuivre le combat de la lutte contre la pauvreté.

Autres projets

Le suivi pour optimiser les centres d’action sociale pour l’apprentissage des métiers visant à faciliter l’insertion socio-professionnelle des jeunes s’avère nécessaire. Un centre est déjà opérationnel à Sembé dans le département de la Sangha. Un autre est en attente d’opérationnalisation à Ntam dans le même département.

Il y a aussi le projet Shongaï lancé à Otsende dans la Cuvette et à Louvakou dans le Niari qui mérite une attention particulière. Ce projet avait été lancé à peine quelques années dans le but de favoriser l’accès des démunis à l’entrepreneuriat rural à travers la formation des jeunes, la production et la transformation des produits d’agriculture, d’élevage et de pisciculture dans le pays. Au regard des projets visant à sortir les vulnérables de la pauvreté, il y a du pain sur la planche pour la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire.