Congo-Coronavirus : réouverture des modes de transport entre Brazzaville et Pointe-Noire

Cette nouvelle a été annoncée par le Premier ministre, clément Mouamba, lors de son allocution sur le deuxième palier du déconfinement progressif samedi 20 juin 2020, à Brazzaville.

Les vols commerciaux et des autres modes de transport des voyageurs (autobus, trains et bateaux), entre Brazzaville et Pointe-Noire reprennent à partir de ce mardi 23 juin 2020. L’annonce avait déjà été fait samedi par le Premier ministre, Clément Mouamba, quand il s’exprimé sur le deuxième palier du confinement progressif au Congo.

Dans ce speech ce 20 juin, le Premier ministre a souligné entre autres que l’état d’urgence sanitaire était maintenu et que le couvre-feu sur l’ensemble du territoire national était désormais fixé de 22 heures à 5 heures du matin. Il a également abordé la question de la réouverture des bars et des restaurants, des hôtels et d’autres lieux d’hébergement collectif, des lieux de culte, de la reprise des sports individuels de compétition, mais avec un public ne dépassant pas les 50 personnes.

Clément Mouamba a aussi annoncé le déconfinement progressif de la localité de Tchiminzi, dans la sous-préfecture de Tchamba-Nzassi, dans le département de Pointe-Noire, précisant que toutes ces réouvertures et reprises se dérouleront dans le strict respect des mesures de prévention d’hygiène, de gestes barrières, de distanciation physique et du port obligatoire et conforme du masque.

La fermeture de toutes les frontières toujours en vigueur

Le Premier ministre a martelé en substance que la fermeture de toutes les frontières demeuraient en vigueur, à l’exception des navires, des vols cargos et autres transports de marchandises vers le Congo ou au départ du Congo. Il a en outre rappelé le caractère obligatoire de la quarantaine et du test virologique (RT-PCR) pour les passagers entrant sur le territoire national.

Pour lui, le régime de fonctionnement actuel des marchés domaniaux reste en vigueur, au même titre que la fermeture, excepté les classes d’examens, les crèches, les établissements préscolaires, scolaires, les centres d’alphabétisation, les classes intermédiaires et les universités publics et privés, les résidences universitaires et les internats.

Il a précisé que cette fermeture concernait aussi les bars dancing, les boîtes de nuit et autres établissements clos de danse. L’interdiction des rencontres des sports collectifs et des spectacles demeuraient également en vigueur. Il a aussi ordonné la limitation à cinquante (50) personnes maximum participant à toute activité collective, à condition de respecter strictement toutes les mesures barrières.

Le Premier ministre a rappelé que la célébration, dans l’intimité, de tous les événements familiaux, dans le respect de toutes les mesures de prévention ; l’exercice des contrôles sanitaires et de la force publique à l’entrée et à la sortie de toutes les localités et les mesures régissant le transport urbain étaient en vigueur.

Il a fait savoir que le gouvernement se réservait le droit de rétablir le confinement dans une localité ou sur l’ensemble du territoire national, s’il était constaté une flambée de l’épidémie dans une ville ou dans plusieurs localités du pays en même temps.

Un fonds de 50 milliards de Fcfa mobilisé

Pour soutenir les entreprises des secteurs formel et informel, les ménages en grande précarité et les personnes vulnérables, dont celles vivant seules ou avec handicap, le Premier ministre a annoncé la mobilisation d’un fonds de 50 milliards FCFA. Il a fait savoir que ce Fonds national de solidarité, créé pour faire face à la crise sanitaire, sous la forme d’un compte spécial du trésor, bénéficie d’une inscription budgétaire de 100 milliards Fcfa, sur lesquels 50 milliards de Fcfa sont immédiatement mobilisés.

Le Premier ministre a expliqué que cette somme est répartie concerne 40 milliards de Fcfa pour le soutien des entreprises et dix milliards de Fcfa pour les transferts monétaires au bénéfice des ménages vulnérables.

Il a ensuite révélé que les mécanismes de mise en œuvre seront précisés conjointement par les ministres en charge de l’économie, des finances et des affaires sociales, en rapport avec les partenaires du secteur financier et les acteurs sociaux.

Par ailleurs, Clément Mouamba informé que le gouvernement avait décidé de la levée des financements extérieurs pour un apurement substantiel de la dette intérieure au cours de cette année. Il a dévoilé qu’aux affectations du Fonds national de solidarité et au paiement de la dette intérieure, s’ajouteront les commandes publiques à réserver prioritairement aux entreprises et autres opérateurs économiques locaux de bonne moralité fiscale et sociale.