Le livre parle de Dieudonné Liboungoutoulou, un jeune diplômé hautement qualifié. Il est témoin d’une dépravation et d’une injustice que la jeunesse de son pays Tsinini subit.
Le cynisme et le népotisme sont, entre autres, les maux qui le rongent. Dans la ville d’Albatroce, tout semble aller mal, le système scolaire est à terre depuis plusieurs années, c’est de la mer à boire. Sa situation sociale est désastreuse et pitoyable. Les bourses qu’on accorde gracieusement au pays pour former l’élite sont octroyées sur des bases assez subjectives, ethniques et tribales. Dans cette ville, les chômeurs sont fatigués de chercher l’emploi.
Après ses études universitaires, Dieudonné Liboungoutoulou rêve devenir un avocat international, son seul défi est de trouver l’emploi. Soucieux de ses parents, il est à la quête de travail et quitte la maison familiale pour aller vivre dans un immeuble au centre-ville, au quartier Radin où s’affichent rarement les avis de recrutement.
Il entreprend un commerce pour éviter l’oisiveté, vend du pain pour vivre. Tous les jours, à 5 h et demie, Dieudonné se rend à la boulangerie acheter des pains chauds à vendre au pied de l’immeuble. Sur son chemin, il voit une affiche placardée au portail de la direction d’une société de mines de Tsinini, indiquant que la société a besoin de recruter deux avocats et un conseiller en communication. Au lendemain de la lecture de l’annonce, il dépose son dossier.
A l’entrée de la société, le vigile le reçoit et lui demande : que puis-je faire pour vous monsieur ? Je suis venu déposer mon dossier pour le concours qui aura lieu demain, répond–il. Tu as une sacrée chance, c’est à midi que l’on devrait clôturer. Il passe le concours, les résultats seront connus dans une semaine.
Le bonheur que lui apporte l’amour de Marie-Sylvie, jeune femme issue de la haute classe et enceinte de lui, ne suffit pas pour alléger ses souffrances.
Cyrille Kenabomo Lendzo est né à Brazzaville, en République du Congo. Il est titulaire d’une licence ès lettres, option journalisme, obtenue à l’Université Marien-Ngouabi. « Triste fleur », son premier roman, compte trois cent quarante-deux pages.