Congo : l’Etat veut produire et exporter le gaz naturel liquéfié à grande échelle

Le sujet était au centre d’une table ronde qui s’est tenue il y a quelques jours dans la ville océane, Pointe-Noire.

 

La République du Congo entend produire et exporter le gaz naturel liquéfié à grande échelle. Pour ce faire, le pays veut se doter d’un code gazier d’ici la fin de l’année. Le sujet a fait l’objet d’une table ronde à Pointe-Noire. Au cours de cette réunion, une ébauche du code gazier a été présentée aux acteurs de l’industrie pétrolière.

Il s’est agi pendant la rencontre de revisiter et d’améliorer le projet du code élaboré par les acteurs institutionnels du domaine pétrolier et gazier. Le document vise à mettre sur pied un cadre propice à la valorisation des ressources gazières.

Notons que ce code gazier sera déposé au Parlement, conformément au processus législatif approprié.

Climat : Arlette Soudan-Nonault plaide en faveur du bassin du Congo

La ministre du Tourisme et de l’Environnement, coordonnatrice technique de la commission climat du bassin du Congo a pris une table ronde en visioconférence consacrée sur le climat organisé par les Etats-Unis.

 

Les États-Unis d’Amérique ont organisé, les 21 et 22 avril, une table ronde en visioconférence consacrée sur le climat. L’intervention de la représentante de la République du Congo, la ministre du Tourisme et de l’Environnement, coordonnatrice technique de la CCBC, au cours de ces assises présidées par le secrétaire d’État américain en charge de l’Environnement, John Kerry, a été essentiellement marquée par une plaidoirie en faveur du bassin du Congo, deuxième poumon écologique mondial.

Dans son adresse, la ministre Arlette Soudan-Nonault a indiqué que selon les Nations unies, les pays en développement ne produisent que 1% des gaz à effet de serre mondiaux mais en sont les premières victimes directes. La vie de cent-vingt millions de personnes en situation d’extrême pauvreté est à la merci des calamités climatiques, a-t-elle déploré. Elle a pris le cas de la République du Congo, pour laquelle en 2019, 170 000 personnes ont été frappées par les inondations. Elles ont tout perdu. En 2020 les chiffres ont été encore plus critiques. « Les faits sont durs, les faits sont injustes mais ils incarnent notre réalité », a-t-elle déclaré.

La ministre du Tourisme et de l’Environnement a rappelé à John Kerry, qu’en 2016, à Marrakech, il était avec eux lors du sommet des chefs d’État africains, lorsque le président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso, sur proposition de sa Majesté Mohammed VI, roi du Maroc, a relevé le défi du troisième millénaire en portant le Fonds bleu pour le bassin du Congo.

C’est ainsi que seize chefs d’État, soudés par la volonté de prendre leur destin en main, ont décidé de créer le premier mécanisme de financement africain pour l’Afrique en vue d’assurer la préservation du second poumon écologique durable de l’Afrique centrale. « Pour mémoire, nos tourbières représentent avec 30 milliards de tonnes carbone un puit de carbone équivalent à 15  et à 20 ans des émissions des Etats-Unis et à trois années des émissions totales de la planète, selon le GIEC », a rappelé la coordonnatrice technique de la CCBC,

Un portefeuille d’investissement de dix milliards de dollars pour les dix prochaines années a été élaboré par les meilleurs experts internationaux, en liaison étroite avec les pays du bassin du Congo. « Energie, eaux, assainissement, déchets, transports, ces investissements sont une feuille de route pour la mise en œuvre de nos contributions nationales déterminées et le respect de nos engagements pour l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris », dit-elle. Une gouvernance a été approuvée à l’unanimité décidant de confier la gestion des fonds à un partenaire de confiance, une banque de développement pour en assurer une gestion conforme aux standards fiduciaires internationaux.

Pont-Route-Rail Brazzaville-Kinshasa : une table ronde prévue jeudi 19 mars

Il va s’agir de mettre sur pieds un cadre sous régional commun de négociation en vue de la mobilisation des ressources et des financements nécessaires à l’amélioration des infrastructures des transports.

La capitale congolaise Brazzaville va abriter une table ronde pour le financement des projets d’infrastructures en Afrique Centrale le jeudi 19 mars 2020. L’annonce a été faite au cours d’un point de presse tenu mardi 10 mars 2020, à Kinshasa, par le Vice-Premier ministre, ministre en charge des ITP, Willy Ngoopos et ses homologues du Plan, Elysée Munembwe, ainsi que du transport Didier Manzinga.

Il sera question de poser les bases d’un cadre sous régional commun de négociation en vue de la mobilisation des ressources et des financements nécessaires à l’amélioration des infrastructures des transports. Notons que quatre projets importants concernant la République Démocratique du Congo (RDC) ont été retenus parmi les 55 projets phares du programme des Investissements pour le Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA).

Parmi les quatre projets qui concernent la RDC, on note la Construction du Pont-Route-Rail sur le fleuve Congo entre les villes de Brazzaville et Kinshasa.

Le coût estimatif de la construction du PRR s’élève à 550 millions USD. La BAD, positionnée comme chef de file des bailleurs va intervenir avec un montant de 220 millions dans son guichet privé, le gap sera couvert par le partenaire stratégique retenu à l’issue de la Table ronde du 19 mars 2020. Mais les travaux pour la construction du PRR ne pourraient démarrer qu’en 2023 et la mise en exploitation en 2028.

Rappelons que l’accord interétatique a été signé depuis le 11 novembre 2019, à Johannesburg.

Brazzaville abritera table ronde des bailleurs de fonds pour lever 20 milliards d’euros

La capitale congolaise servira de cadre à une table ronde des bailleurs de fonds pour lever 20 milliards d’Euros qui permettront de financer plusieurs projets d’intégration régionale.

La Secrétaire générale de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) en charge du département de l’intégration physique, économique et monétaire, Marie Thérèse Chantal Mfoula a annoncé mardi à Libreville dans une conférence conjointe avec la Banque africaine de développement (BAD) la tenue le 19 mars prochain à Brazzaville au Congo d’une table ronde des bailleurs de fonds pour lever 20 milliards d’Euros qui permettront de financer plusieurs projets d’intégration régionale impliquant 5 des 11 pays membres de la CEEAC.

Les 20 milliards d’euros recherchés permettront de financer quatre principaux projets de voie de communication. Il s’agit du projet de construction d’un pont route-rail entre le Congo Brazzaville et la République démocratique du Congo (RDC) sur le fleuve Congo. Le prolongement du chemin de fer entre Kinshasa et Ilobo en RDC. La construction et l’aménagement de la route Ouesso (Congo Brazzaville) – Bangui (Centrafrique) et Ndjamena (Tchad). Le quatrième projet concerne la navigation sur le fleuve Congo et ses affluents Oubangui et Sangha notamment les aménagements portuaires et fluviaux.

Pour la réalisation de ces projets, la CEEAC et la BAD ont établi un chronogramme qui se déroulera en deux phases. La première consiste à mobiliser une somme de 2,5 milliards d’Euros.

La deuxième phase ira de 2024 à 2030. Elle permettra de mobiliser 17,5 milliards d’Euros pour boucler le financement total de tous ces projets qui s’élève à 20 milliards d’Euros.

Les quatre projets concernent notamment la République du Congo, la République démocratique du Congo (RDC), la République centrafricaine (RCA) et la République du Tchad.

La BAD a été retenu comme chef de file des bailleurs de fonds. La CEEAC table sur des partenariats publics-privés et des dons pour boucler ces financements.

« 2024 sera la fin de la première partie des plans d’investissements prioritaires », a déclaré Mme Mfoula qui a invité les partenaires techniques et financiers du monde entier à Brazzaville le 19 mars prochain « pour accompagner cette région qui a d’énormes potentialités ».

« Les projets sont rentables. Nous avons associé des fonds comme Africa 50 qui assure la structuration du projet. Il y a la rentabilité de ces projets puisque les études détaillées l’ont prouvé et les partenaires qui viendront pourront avoir un retour sur investissement et nous sommes presque convaincus que beaucoup nous accompagneront », a espéré Mfoula.

La CEEAC compte 11 Etats membres qui sont l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, le Rwanda, Sao Tome et principe, la République démocratique du Congo et le Tchad. Riches en pétrole, minerais et bois, la région est l’une des moins intégrées du monde à cause de l’insécurité chronique dans de nombreux Etats membres.

Crises à répétition dans le Pool : Pascal Tsaty Mabiala propose la tenue d’une table ronde

Le premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale ( Upads) estime que seul un colloque peut aider à cerner l’origine des conflits récurrents que connaît le département depuis 1963.

Le premier secrétaire de l’Upads a donné son point de vue sur la résolution définitive de la situation du Pool devant les militants et sympathisants de son parti, le 27 janvier, lors de l’assemblée générale de la coordination départementale de Brazzaville. « Il faut une table ronde sur le Pool pour voir pourquoi des crises à répétition dans ce département. Tous les régimes qui se sont succédé dans ce pays depuis Youlou ont eu des problèmes avec le Pool. Il faut qu’on s’asseye pour voir cela. »,  a-t-il martelé.

En ce qui concerne Frédéric Bintsamou, Pascal Tsaty Mabiala a signifié que « ce dernier doit venir à Brazzaville en homme libre, le faire asseoir, parler avec lui pour reconstruire le Pool ».

Outre le problème du Pool, le premier secrétaire de l’Upads a évoqué d’autres questions, notamment celle de l’alternance démocratique en rappelant aux militants que leur parti doit réfléchir sur les moyens de reconquerir le pouvoir.

 « Voilà  vingt ans que nous sommes à l’opposition et il nous faut maintenant réfléchir sur les moyens de repartir au pouvoir. Depuis 1997, la réalité politique a fait que nous restons à l’opposition pour préparer l’alternance et c’est cela le fonctionnement démocratique. On est à l’opposition pas pour y demeurer et même au pouvoir pas pour y rester indéfiniment non plus, il faut l’alternance. Nous sommes des démocrates convaincus, des républicains et il faut qu’on s’en donne les moyens mais pas par la violence. », a-t-il souligné.

La tâche ne sera pas facile, a reconnu Pascal Tsaty Mabiala qui compte surtout sur les jeunes et les femmes du parti. « C’est notre responsabilité, c’est votre responsabilité », a-t-il lancé.

Abordant le volet économique du pays, le premier secrétaire de l’Upads s’est, entre autres, appesanti sur le programme de municipalisation accélérée qui a été, selon lui, une mauvaise politique pour développer l’arrière-pays. Certes, a-t-il souligné, beaucoup de réalisations ont été faites mais de façon trop rapide. « En six ou douze mois, il fallait un stade, un aéroport, un palais dans une même localité. Il fallait au contraire procéder par la décentralisation. C’est par le biais de la décentralisation qu’on allait voir nos départements se reconstruire avec tous les secteurs multiplicateurs d’emplois. », a argumenté le premier secrétaire de l’Upads, désormais chef de file de l’opposition congolaise. Il a enfin appelé les militants de son parti à l’unité et la cohésion pour d’autres victoires à l’avenir.