Af’Sud/Covid : l’impact des élections sur les contaminations sera évalué

Les Sud-Africains sauront si les élections générales du 1er novembre ont déclenché une nouvelle vague de contaminations à la Covid-19.Le ministre de la Santé, Joe Phaahla, a indiqué ce vendredi 29 octobre qu’il faudra attendre deux semaines pour connaître l’impact des élections sur la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus en Afrique du Sud.

« Les trois jours précédant les élections, c’est-à-dire vendredi, samedi et dimanche, seront très risqués pour la propagation de la pandémie », a déclaré M. Phaahla, appelant les partis politiques à respecter les restrictions sanitaires relatives à la Covid-19.

Il a ajouté que l’on craint que les jours à venir « soient les plus risqués parce que tous les partis politiques vont rallier leurs partisans derrière eux ».

« Nous appelons donc tous les partis politiques à aborder leurs derniers rassemblements avec prudence », a lancé le ministre de la Santé, Joe Phaahla.

Par ailleurs, il espère qu’au moins 40% de tous les adultes seraient complètement ou partiellement vaccinés d’ici la mi-novembre, et 70% d’ici décembre.

Le ministre de la Santé a indiqué que le gouvernement s’est associé à des épiceries pour mettre en place un programme permettant à ces dernières de donner des bons d’achat aux personnes de plus de 60 ans qui se feront vacciner en novembre.

En outre, il a déclaré que son ministère a conclu un accord avec la Commission électorale indépendante pour mettre en place des sites de vaccination dans au moins 1.000 bureaux de vote dans tout le pays, dans le cadre de ses efforts pour atteindre une immunité collective le plus rapidement possible. Les sites de vaccination seront situés à l’intérieur des bureaux de vote.

Covid-19 : Seuls cinq pays africains atteindront l’objectif de 40% de vaccination (Oms)

Moins d’un cinquième des 54 nations du continent devraient atteindre l’objectif de vaccination de 40% de leur population contre le Covid-19 d’ici la fin de l’année, a déclaré jeudi l’Organisation mondiale de la santé (Oms).Cette dernière projection intervient alors que la Région s’efforce de répondre à la demande croissante de produits de vaccination essentiels, tels que les seringues.

Trois pays africains, les Seychelles, Maurice et le Maroc, ont déjà atteint l’objectif fixé en mai, selon l’Assemblée mondiale de la santé, la plus haute instance mondiale chargée de définir les politiques de santé.

Selon l’Oms, si les efforts pour accélérer le rythme ne décollent pas, seuls cinq pays atteindront l’objectif de l’Oms à la fin de 2021.

Au rythme actuel, seuls deux autres pays, la Tunisie et le Cap Vert, atteindront également l’objectif, a déclaré le Bureau Afrique de l’agence sanitaire des Nations unies.

En outre, l’accès limité à des produits essentiels tels que les seringues pourraient ralentir le déploiement des vaccins Covid-19 en Afrique.

L’Organisation des Nations unies pour l’Enfance (Unicef) a signalé une pénurie imminente de 2,2 milliards de seringues autobloquantes pour la vaccination Covid-19 et la vaccination de routine en 2022. Cela inclut les seringues autobloquantes de 0,3 ml pour la vaccination Covid-19 de Pfizer-BioNTech.

Selon l’Oms, il n’existe pas de stock mondial de seringues spécialisées de 0,3 ml, qui diffèrent des seringues de 0,5 ml utilisées pour les autres types de vaccins Covid-19 et la vaccination de routine.

Le marché des seringues autobloquantes de 0,3 ml est serré et extrêmement compétitif, indique l’Oms, ce qui entraîne une pénurie d’approvisionnement qui durera au moins jusqu’au premier trimestre de l’année prochaine.

Certains pays africains, comme le Kenya, le Rwanda et l’Afrique du Sud, ont déjà connu des retards dans la réception des seringues.

« Dette cachée » : Filipe Nyusi éclaboussé par le scandale

Le président du Mozambique a été mouillé dans le scandale des pots-de-vin et des prêts illégaux qui secoue le Mozambique depuis plusieurs années.Filipe Nyusi est cité comme un des bénéficiaires des transactions illicites dans l’affaire dite de la « dette cachée ». La firme Privinvest, groupe international de construction navale, a annoncé jeudi qu’elle avait assigné Nyusi le 19 octobre à comparaître devant la Haute Cour britannique de Londres pour avoir reçu plusieurs versements qui correspondent à des investissements dans des projets portés par les partenaires locaux de Privinvest. Une partie de ces versements aurait servi à financer la campagne électorale de l’actuel président.

Privinvest a indiqué dans un communiqué que les réclamations contre Nyusi « concernent les paiements effectués à son profit, notamment pour financer sa campagne électorale présidentielle de 2014, et étant donné qu’il était au cœur de la création et du sabotage ultérieur des projets au Mozambique ».

Ce nouveau rebondissement fait suite à une ordonnance du 20 mai 2021 dans laquelle la Haute Cour de Grande-Bretagne a accordé à Privinvest l’autorisation de poursuivre Nyusi. Ministre de la Défense au moment des faits, Nyusi, pas inquiété par la justice de son pays qui juge l’affaire, à 23 jours pour reconnaître les faits qui lui sont reprochés où préparer sa défense devant la justice internationale.

Le Mozambique, un des pays les plus pauvres au monde, est plongé dans une grave crise financière à cause de l’affaire dite de la « dette cachée ». Entre 2013 et 2014, trois entreprises publiques mozambicaines – ProIndicus, Ematum et Mam – contractent pour plus de deux milliards de dollars (1,8 milliards d’euros) des prêts secrets auprès du Crédit suisse et de la banque russe VTB garantis par le gouvernement, pour financer des projets de surveillance maritime, de pêche et de chantiers navals.

Seulement, ces opérations étaient couvertes dans une vaste entreprise de corruption pour enrichir des entreprises et des dignitaires du régime de l’ancien président d’Armando Guebuza (2005-2015). Elles portaient l’empreinte de Ndambi Guebuza, fils de l’ancien président, en prison depuis deux ans et Manuel Chang, ministre des Finances en fuite en Afrique du Sud.

Le Parlement mozambicain, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ont été contournés. En 2016, quand le gouvernement de Nyusi annonce l’existence de la fameuse dette, les institutions de Bretton Woods dans une colère noire gèlent automatiquement leur aide. En proie à la montée du Jihadisme dans la province du Cabo Delgado, le Mozambique est asphyxié et ne peut plus faire face à ses engagements vis-à-vis de ses bailleurs. La devise locale s’effondre, plongeant le jeune Etat indépendant depuis 1975 dans une grave crise financière.

Zimbabwe : appel à la levée des sanctions

Le Rapporteur spécial des Nations unies sur les mesures coercitives unilatérales, Alena Douhan, a appelé les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux à lever les sanctions unilatérales imposées au Zimbabwe.Dans une déclaration publiée à l’issue de sa mission d’enquête de dix jours au Zimbabwe, Mme Douhan a déclaré que les « sanctions unilatérales à l’encontre de personnes et d’entités ciblées » ont eu des conséquences inattendues et ont exacerbé les problèmes sociaux et économiques préexistants pour les Zimbabwéens ordinaires.

« Les Etats-Unis et d’autres Etats devraient lever leurs sanctions à l’encontre des individus et entités ciblés et mettre fin à l’excès de conformité », a déclaré Mme Douhan.

Elle a indiqué que les sanctions et les diverses formes de non-respect des sanctions ont eu un effet d’entraînement sur l’économie du Zimbabwe et sur la jouissance des droits humains fondamentaux, notamment l’accès à la santé, à l’alimentation, à l’eau potable et à l’assainissement, ainsi qu’à l’éducation et à l’emploi.

Faisant apparemment référence au bruit que font actuellement le gouvernement zimbabwéen et ses partenaires régionaux au sujet des sanctions, le fonctionnaire de l’Onu a déclaré que les autorités de Harare devraient dépasser la « rhétorique sur les sanctions » et œuvrer en faveur d’un dialogue significatif visant à remédier à la situation dans le pays ».

« Le moment est venu pour les Etats qui appliquent les sanctions et les principales parties prenantes nationales de s’engager dans un véritable dialogue structuré sur la réforme politique, les droits de l’homme et l’Etat de droit, et d’abandonner la rhétorique sur les sanctions comme outil de plaidoyer », a-t-elle ajouté.

Depuis 2002, le Zimbabwe fait l’objet de mesures financières et de voyage ciblées de la part de l’Occident à l’encontre de certains officiels et de certaines entreprises accusées d’être impliqués dans des violations des droits de l’homme.

Ces mesures comprennent le gel des comptes bancaires et d’autres actifs appartenant à ces personnes et entités, ainsi que des interdictions de voyager.

Les autorités de Harare ont obtenu le soutien des autres membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ainsi que de l’Union africaine pour exiger la suppression de ces mesures, ce qui a conduit la SADC à déclarer le 25 octobre Journée anti-sanctions.

Afrique du Sud : des voitures hybrides sur le marché

Le président Cyril Ramaphosa a lancé, hier mardi, à l’usine Toyota de Durban, la production de ces véhicules utilisant au moins deux sources d’énergie différentes.C’est une première en Afrique du Sud. Un moment « historique », une « belle réussite » selon le chef de l’Etat de la nation arc-en-ciel. À Durban, l’usine Toyota, constructeur japonais, la Corolla Cross est la nouvelle attraction.

Cette voiture électrique hybride fait partie, à en croire Cyril Ramaphosa, de « la première génération » de véhicules du futur assemblés en Afrique du Sud. Le successeur de Jacob Zuma estime que l’évènement constitue « une étape importante dans la marche de (son) pays vers la transformation de l’industrie automobile » respectueuse de l’environnement.

Toyota, la multinationale nipponne, a investi 186 millions de dollars dans l’usine de Durban. « Une marque de confiance » dont se félicite le président sud-africain, non sans admettre qu’ « il faudra travailler dur » pour mériter cette confiance.

« Lors de la visite de l’usine, j’ai rencontré des travailleurs passionnés et engagés », a souligné Cyril Ramaphosa. Dans le monde, la Corolla Cross est produite sur sept sites. Le choix porté sur l’Afrique du Sud « témoigne de la compétence et de la productivité de la main-d’œuvre mais aussi de la compétitivité de l’usine », a-t-il fait remarquer.

La production de l’usine Toyota de Durban est destinée à l’exportation vers quarante pays d’Afrique. Pour l’année prochaine, les dirigeants tablent sur 4000 véhicules hybrides. Un chiffre qui peut être revu à la hausse « si la disponibilité des batteries, composant, essentiel, s’améliore ».

Pour sa part, Andrew Kirby, Directeur Général de Toyota en Afrique du Sud, a renseigné que la firme a mis, au cours des cinq dernières années, plus de 436 millions de dollars dans l’usine de Durban avec à la clé la création de 575 emplois et la mobilisation de 1200 fournisseurs.

Afrique du Sud : Jacob Zuma débouté par la Haute Cour du KwaZulu-Natal

La juridiction, siégeant à Pietermaritzburg, la capitale de la province du KwaZulu-Natal, a rejeté mardi la récusation de l’ancien président contre le procureur Billy Downer qu’il accuse de partialité.Piet Koen, juge de la Haute Cour de KwaZulu-Natal, a déclaré que « les plaintes de Jacob Zuma, même si elles sont prises au pied de la lettre, n’affectent pas le titre de Billy Downer à engager des poursuites ».

Sauf retournement de situation, le procès de l’ex-chef de l’Etat se poursuivra donc le 11 avril 2022. Jacob Zuma est accusé de corruption, de fraude et de blanchiment d’argent dans le cadre de l’achat controversé d’armes par l’Afrique du Sud en 1999.

L’ancien président de la nation arc-en-ciel est soupçonné d’avoir reçu des pots-de-vin de la société d’armement française Thales. gé de 79 ans, M. Zuma a récemment passé près de deux mois en prison suite à sa condamnation à 15 mois ferme pour outrage à la justice. Le successeur de Thabo Mbeki a bénéficié d’une libération conditionnelle pour raisons médicales.

Soudan : l’Afrique du Sud pour un retour à l’ordre constitutionnel

Pretoria a entre autres demandé mardi la libération « inconditionnelle » du Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok.Le Soudan rechute. L’union des civils et militaires pour conduire la transition politique, consécutive au renversement d’Omar el-Béchir, a finalement volé en éclats. L’armée a pris le pouvoir et arrêté la plupart des membres civils d’un gouvernement désormais dissout. En tirant à balles réelles sur des manifestants, les militaires ont au moins causé sept morts et une centaine de blessés.

Pour l’Afrique du Sud, les forces soudanaises de défense et de sécurité doivent « faire preuve de retenue ». A travers son ministère des Relations internationales et de la Coopération, la nation arc-en-ciel a rejeté et condamné « toute tentative de changement anticonstitutionnel de gouvernement ».

Au-delà du Premier ministre Abdallah Hamdok, le gouvernement sud-africain appelle à la libération immédiate et sans conditions de toutes les autres personnes détenues par les autorités. La situation n’est pas hors de contrôle selon Pretoria qui invite les militaires comme les civils « à reprendre un dialogue constructif et à s’engager de bonne foi pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel ».

Post-Covid-19 : vers un nouveau partenariat UA-UE

Les dirigeants africains et européens ont appelé à des efforts communs pour faire face aux défis liés à la Covid-19.L’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE) veulent renforcer et approfondir leur coopération dans la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus et de ses conséquences. La vice-présidente de la Commission de l’UA, Monique Nsanzabaganwa, a déclaré, ce lundi 25 octobre à Kigali, que « depuis l’apparition de la Covid-19, le monde tel que nous le connaissons a rapidement changé, avec des conséquences considérables que nous essayons encore de déterminer ».

« Je tiens à souligner l’importance de notre partenariat avec l’Union européenne pour la trajectoire de développement de notre continent, en particulier dans le contexte de la pandémie de Covid-19 », a-t-elle dit, au cours d’un sommet UA-UE.

« En effet, a ajouté Mme Nsanzabaganwa, l’Afrique aura besoin de tout le soutien nécessaire de la part de ses partenaires et alliés les plus proches pour rebondir et mieux avancer après les conséquences néfastes causées par la pandémie de Covid-19 ».

Ainsi, le partenariat UA-UE devrait principalement promouvoir les investissements dans les infrastructures, l’industrie manufacturière et la diversification des exportations, et il devrait soutenir l’Afrique dans la quatrième révolution industrielle.

Au plan politique, la partie africaine demande des solutions structurelles à la question de la migration et de la mobilité, qui est un sujet de discorde dans le partenariat depuis plusieurs années.

L’UA demande l’expansion des voies légales pour la mobilité et la migration de la main-d’œuvre africaine, en particulier dans les secteurs des affaires et de l’éducation. La question des transferts de fonds et des investissements de la diaspora, impactés par la pandémie, reste également une préoccupation majeure.

Zimbabwe : la légitimité de Mnangagwa remise en cause

Un membre de la ligue des jeunes de l’Union nationale africaine du Zimbabwe – Front patriotique (ZANU PF), le parti au pouvoir au Zimbabwe, a lancé une action en justice pour invalider la constitutionnalité de l’arrivée au pouvoir du président Emmerson Mnangagwa en 2017.Ce recours de Sybeth Musengezi devant la Haute Cour de Harare a pour but de déclarer inconstitutionnelle la réunion du Comité central de la ZANU PF du 19 novembre 2017, qui a écarté l’ancien président Robert Mugabe de la tête du parti au profit de Mnangagwa, écarté à l’époque.

Selon Musengezi, plusieurs dispositions de la constitution de la ZANU PF ont été violées lors de la session spéciale du comité central convoquée à la hâte, dans le but de renverser Mugabe de son poste de président du parti et de président de la République

« Tout cela a été fait en dehors des dispositions de la constitution de la ZANU PF, qui stipule clairement que le secrétaire d’administration de la ZANU PF est le seul à pouvoir convoquer une session du comité central dans l’exercice de ses pouvoirs », a déclaré Musengezi lors d’une interview avec la South African Broadcasting Corporation (SABC).

Il a ajouté : « Mais malheureusement, pour des raisons connues des personnes qui ont convoqué la réunion, le Secrétaire à l’administration n’a pas convoqué la session du comité central ».

La réunion aurait été convoquée par Patrick Chinamasa, qui était le Secrétaire aux affaires juridiques du parti. Il a cité une autre anomalie concernant la façon dont la réunion a été gérée, arguant que la constitution de la ZANU PF stipule que seul le président du parti peut présider les réunions du comité central et, en son absence, le vice-président ou le président peut présider les débats. Aucun des trois n’a présidé la réunion et n’a été invité à y assister, ce qui fait de la session spéciale un rassemblement illégal, selon Musengezi.

Mnangagwa est arrivé au pouvoir dans des circonstances controversées, à la suite d’une transition menée par l’armée qui a renversé Mugabe, qui avait dirigé le Zimbabwe pendant plus de 37 ans. Son ascension au pouvoir est intervenue après son départ du pouvoir de Mugabe qui l’avait renvoyé pour « déloyauté et conduite incompatible avec ses fonctions officielles ».

En septembre 2018, dans une vidéo mise en ligne par les quotidiens NewsDay et The Herald, Robert Mugagbé décédé le 6 septembre 2019, avait reconnu le pouvoir de son successeur après sa victoire à la présidentielle du 30 juillet de la même année.

Mozambique : Samora Machel, fin tragique d’un marxiste qui a « flirté avec la démocratie »

Trente-cinq ans se sont écoulés depuis la mort, dans un accident d’avion, du héros de l’indépendance du Mozambique, Samora Machel, un marxiste intransigeant qui a flirté avec la démocratie.Son avion, un Antonov de fabrication russe, s’est écrasé dans les montagnes du Lebombo, à Mbuzini, dans la province de Mpumalanga, en octobre 1986, alors qu’il rentrait à Maputo après avoir pris part à un sommet des Etats de la ligne de front en Zambie.

A ce jour, il n’existe aucune théorie concluante sur la cause de l’une des tragédies les plus poignantes de l’Afrique impliquant un homme d’Etat populaire, mais le gouvernement sud-africain de l’apartheid de l’époque a été désigné à plusieurs reprises comme le principal suspect.

Machel avait soutenu et contribué à galvaniser le soutien à la lutte de libération contre l’apartheid et ce n’était pas un secret pour lui et ses alliés qu’il était destiné à être éliminé.

En lui rendant hommage à l’occasion du 35ème anniversaire de sa mort, le président Cyril Ramaphosa a décrit le plus fervent marxiste-léniniste d’Afrique australe de l’époque comme un défenseur incontestable du type de démocratie qui devrait faciliter la mise en place d’institutions responsables, de dirigeants compétents et, au final, de la paix et de la stabilité dans une région déjà précaire.

M. Ramaphosa a assisté à une cérémonie sur le site du crash avec l’actuel président du Mozambique, Filipe Nyusi.

Comme de nombreux Sud-africains impliqués dans la lutte contre l’apartheid, M. Ramaphosa estime que son pays a une lourde dette envers Machel, car il a contribué à ce que la liberté règne enfin en Afrique du Sud.

Comme la majorité des dirigeants africains de sa génération, Machel a dirigé le Mozambique sous la forme d’un Etat à parti unique et a autorisé des élections dans lesquelles les autres partis étaient exclus.

C’était dans les années 1980, alors que les racines de la démocratie sur le continent n’avaient pas encore trouvé le bon sol pour faire germer leurs pousses.

Toutefois, contrairement à la plupart des dirigeants africains de son genre, Samora Machel s’était identifié aux aspects de la démocratie qui encourageaient le leadership par consensus social.

C’est ce qu’a laissé entendre Ramaphosa dans son discours : « Nous avons besoin de dirigeants qui suivent les traces de Samora Machel, qui sont désintéressés, qui s’engagent, qui se dévouent pour servir et qui sont prêts à se sacrifier, nous avons besoin de dirigeants qui placent les besoins et les aspirations du peuple au-dessus de tout ».

C’est peut-être là que la démocratie et le marxisme ont convergé pour donner un sens à Machel, l’un étant le côté inversé de l’autre, deux faces différentes mais néanmoins très similaires d’une même pièce.

Il ne s’agit pas de prétendre que Machel était un démocrate, mais plutôt un marxiste qui a embrassé « certaines des bonnes choses de la démocratie ».

Dès 1975, lorsqu’il a mené le Mozambique à l’indépendance au terme d’une guerre de libération âprement menée contre la puissance coloniale portugaise, Machel a flirté avec l’idée de démocratie.

Il a utilisé l’expression « état de démocratie populaire » pour expliquer la structure de direction de l’alliance entre les travailleurs et les paysans, formée pour mettre un terme irréversible à tous les vestiges du colonialisme, y compris son système d’exploitation des pauvres.

En 1983, le parti au pouvoir, le FRELIMO, a réaffirmé son engagement pour les principes marxistes, mais le gouvernement de Machel a reconnu les erreurs commises dans sa politique agricole, qui était fondée sur des orientations léninistes, et a opté pour des mesures plus libérales.

Le Botswana, base logistique pour l’armée de la SADC

Le Botswana et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont signé un accord pour un dépôt d’armements.Selon le document, Gaborone va accueillir un arsenal et un dépôt de logistique de maintien de la paix pour la Brigade d’intervention rapide de la SADC.

S’exprimant lors de la cérémonie de signature du protocole d’accord entre le gouvernement du Botswana et le Secrétariat de la SADC, jeudi à Gaborone, le ministre botswanais de la Défense, Thomas Mmusi, a déclaré que le dépôt « garantira une capacité de déploiement rapide de la force en attente de la SADC, ce qui permettra à cette dernière d’agir rapidement pour sauver des vies et empêcher l’escalade des crises ».

« Le récent déploiement des forces de la SADC au Mozambique a démontré que nous avons besoin que ce dépôt soit fonctionnel dès que possible », a déclaré Mmusi.

Il a noté que le déploiement de la force d’intervention de la SADC en juillet pour réprimer les troubles dans la région de Cabo Delgado au Mozambique « a mis en évidence certains problèmes de mobilisation qui peuvent être résolus au mieux par un dépôt logistique pleinement fonctionnel pour soutenir une réaction rapide ».

Le président du Botswana Mokgweetsi Masisi était un fervent défenseur de la solution militaire pour neutraliser les groupes jihadistes au Mozambique. D’ailleurs, il avait porté cette initiative les 28 et 29 avril à Maputo lors d’une réunion des pays de la SADC.

L’organisation régionale fondée en 1980, avait déployé en août 3.000 forces provenant de cinq États membres pour aider les forces gouvernementales mozambicaines à lutter contre les insurgés liés à l’Etat islamique contrôlent le nord du pays depuis 2017.

Pour le président botswanais, la signature de cet accord signifie l’engagement ferme de son gouvernement à faire en sorte que la SADC possède la capacité de maintenir la paix et la sécurité dans la région

Le dépôt logistique régional de la SADC serait utilisé pour stocker du matériel, de l’équipement et des stocks d’utilisateurs finaux qui seront utilisés dans le cadre des opérations de maintien de la paix et des efforts de secours humanitaire de la Force en attente de la SADC.

Contestation eSwatini: la SADC envoie des émissaires

Après les violences qui ont secoué le royaume d’Eswatini causant la mort de 29 personnes, la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a dépêché des émissaires pour rencontrer le roi Mswati III.La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a dépêché des émissaires à eSwatini où au moins 29 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées dans des affrontements qui ont éclaté la semaine dernière entre des manifestants pro-démocratie et les forces de sécurité.

Tyrone Seale, le porte-parole par intérim du président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré jeudi que M. Ramaphosa, en sa qualité de président de l’organe de la SADC chargé de la coopération en matière de défense, de politique et de sécurité, avait désigné des émissaires spéciaux chargés de s’entretenir avec le roi Mswati III de l’évolution de la situation sécuritaire et politique en eSwatini.

Une délégation de la SADC dirigée par l’ancien ministre sud-africain Jeffrey Radebe doit se rendre en eSwatini jeudi pour rencontrer le roi Mswati et des représentants des manifestants pro-démocratie.

L’autre envoyé spécial nommé par M. Ramaphosa est la vice-ministre sud-africaine des relations internationales et de la coopération, Candith Mashego-Dlamini.

La délégation comprendrait également des représentants du Botswana et de la Namibie, qui sont les deux autres pays constituant la troïka de l’organe politique et de sécurité de la SADC.

La délégation comprend également Maropene Ramokgopa, conseiller spécial de M. Ramaphosa pour les relations internationales, ainsi que le secrétaire exécutif de la SADC, Elias Magosi.

La visite des envoyés spéciaux de la SADC intervient alors que les affrontements se sont intensifiés en eSwatini depuis la fin de la semaine dernière.

Le roi Mswati a ordonné la fermeture de l’Internet dans tout le pays, tandis que les soldats et la police ont été accusés de tirer des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc sur des groupes de personnes.

Dette cachée du Mozambique : une banque suisse condamnée

Crédit suisse est accusé de n’avoir pas réussi à gérer correctement le risque de criminalité financière au sein de ses activités sur les marchés émergents.Le combat continue pour la bonne gestion de la dette mozambicaine. La banque d’investissement Crédit Suisse est condamné par l’Autorité chargée du comportement financier (Financial Conduct Authority, FCA) du Royaume-Uni à payer 147 millions de livres sterling (environ 202 millions de dollars américains) d’amende pour son implication présumée dans le scandale de la « dette cachée » du Mozambique.

La FCA a déclaré que le Crédit Suisse a fait « de graves manquements à l’obligation de diligence en matière de criminalité financière liés à des prêts d’une valeur de plus de 1,3 milliard de dollars, qu’il a organisés » pour le compte du Mozambique.

« Ces prêts, ainsi qu’un échange d’obligations, ont été entachés de corruption », selon la structure britannique.

Des responsables du Crédit Suisse sont accusés d’avoir accepté et payé des pots-de-vin pendant qu’ils arrangeaient des prêts pour l’industrie de la pêche au thon du Mozambique.

« Le Crédit Suisse a également convenu avec la FCA d’annuler 200 millions de dollars de dette de la République du Mozambique, en raison de ces prêts douteux », a ajouté l’Autorité chargée du comportement financier du Royaume-Uni.

Les allégations soulignent qu’entre octobre 2012 et mars 2016, Crédit Suisse n’a pas réussi à gérer correctement le risque de criminalité financière au sein de ses activités sur les marchés émergents.

Pourtant, la FCA estime que la banque disposait d’informations suffisantes à partir desquelles elle aurait dû apprécier le risque inacceptable de corruption associé aux deux prêts mozambicains et à un échange d’obligations lié à des projets parrainés par le gouvernement.

L’entrepreneur engagé par le Mozambique pour les projets aurait secrètement versé des pots-de-vin, estimés à plus de 50 millions de dollars, à des membres de l’équipe de négociation du Crédit Suisse, dont deux directeurs généraux, afin d’obtenir les prêts à des conditions plus favorables.

Plusieurs fonctionnaires mozambicains sont actuellement devant les tribunaux pour avoir obtenu frauduleusement des prêts d’une valeur de plus de 2,2 milliards de dollars auprès d’institutions financières internationales pour des entreprises privées, en se servant de l’Etat comme garant.

Ces derniers, parmi lesquels figure l’ancien ministre mozambicain des Finances, Manuel Chang, n’auraient pas demandé l’approbation du Parlement pour de telles transactions.

Af’Sud : lancement de la 2e phase du Programme de stimulation de l’emploi

Le lancement de la deuxième phase du Programme de stimulation de l’emploi (PSE) vise à renforcer les chances des jeunes dans le marché du travail.Alors l’Afrique du Sud subit de plein fouet les effets de la crise sanitaire, le président Ramaphosa a salué lundi la première phase du Programme présidentiel de stimulation de l’emploi (PSE) « qui a permis à 500.000 jeunes d’entrer dans la vie active de manière inédite et en peu de temps ».

S’adressant à la nation dans son bulletin hebdomadaire, M. Ramaphosa a déclaré que 84% des participants à la première phase du PSE étaient des jeunes de moins de 35 ans, dont deux tiers de femmes.

« Dans la deuxième phase, nous nous attendons à ce que ce chiffre soit encore plus élevé, car le plan de relance fournira près de 71,42 millions de dollars de financement pour l’Intervention présidentielle pour l’emploi des jeunes », a déclaré le président.

« Je n’ai aucun doute sur le fait que la prochaine phase du stimulus présidentiel pour l’emploi nous rapprochera encore plus de notre objectif collectif de travail décent et d’opportunités pour tous », a soutenu M. Ramaphosa.

Il a ajouté : « Dans le cadre de cette intervention, plusieurs jeunes seront recrutés dans un service national de la jeunesse revitalisé. Ils recevront une formation aux compétences numériques, et les entreprises appartenant à des jeunes recevront un soutien pour se développer et embaucher ».

Le président a déclaré que la relance de l’emploi a montré l’importance du partenariat social avec le gouvernement, les entreprises, les syndicats et la société civile qui s’unissent pour intégrer les chômeurs dans l’économie.

« Le succès du PSE a montré que lorsque nous travaillons ensemble, agissons rapidement, pensons de manière créative et gérons bien nos ressources, nous pouvons avoir un impact énorme », a déclaré Ramaphosa.

« Il s’agit de la mise en œuvre de notre engagement selon lequel l’État doit soutenir activement l’emploi, pendant que le marché du travail se redresse », martèle le président.

Covid-19 : l’Afrique du Sud veut vacciner les jeunes

L’Afrique du Sud utilise les vaccins unidose de Johnson & Johnson et de Pfizer.Au total, 103 millions de Sud-Africains adultes sont entièrement vaccinés contre la Covid-19. Le pays d’Afrique australe va lancer, mercredi 20 octobre, la vaccination des enfants âgés de 12 à 17 ans dans le cadre de l’intensification de la lutte contre la pandémie, a annoncé ce vendredi le ministre de la Santé, Joe Phaahla.

« Nous sommes maintenant prêts à commencer la vaccination pour ce groupe de jeunes âgés de 12 à 17 ans, en utilisant une dose unique du vaccin Pfizer pour le moment », a ajouté M. Phaahla lors d’un point de presse sur le programme national de vaccination qui a été lancé en février dernier.

Le ministre a expliqué que le Cabinet présidentiel a approuvé cette décision après avoir reçu cette semaine une recommandation du Comité consultatif ministériel sur les vaccins anti-Covid-19.

« Cette recommandation a également été soutenue par les ministres provinciaux de la santé lorsque que nous avons rencontrés mardi dernier lors de notre réunion statutaire du Conseil national de la santé », a-t-il indiqué.

Selon le Directeur général par intérim du ministère de la Santé, Nicholas Crisp, le pays compte six millions de jeunes dans les écoles secondaires.

Af’Sud : des ministres séquestrés par d’anciens combattants

Les vétérans de la guerre en Afrique du Sud veulent l’amélioration de leurs conditions de vie.Le ministre de la Défense, Thandi Modise, son adjoint Thabang Makwetla et le ministre de la Présidence de la République, Mondli Gungubele ont été pris en otage, hier jeudi 14 octobre, par d’anciens combattants mécontents de l’insensibilité du gouvernement à leur sort.

Les otages ont été secourus par des membres des forces spéciales après que plus de 50 anciens militaires les ont empêchés de quitter la salle de conférence d’un hôtel de Pretoria, au terme d’une réunion qui s’était terminée en queue de poisson.

Les vétérans auraient bloqué l’entrée de l’hôtel, alors que les fonctionnaires tentaient de sortir. Ils accusent leur ministre de tutelle de n’avoir pas répondu à leurs doléances consistant au versement de réparations.

Au moins 50 personnes ont été arrêtées après l’incident.

Covid-19 en Afrique du Sud : l’état d’urgence prolongé

L’Afrique du Sud a prolongé jusqu’au 15 novembre 2021 l’état d’urgence sanitaire.Selon la ministre de la Gouvernance coopérative et des affaires traditionnelles, Nkosazana Dlamini-Zuma, le gouvernement a approuvé la décision de prolonger l’état d’urgence d’un mois après avoir consulté les parties prenantes concernées, y compris les experts médicaux.

« La prolongation tient compte de la nécessité de continuer à observer toutes les interventions non pharmaceutiques contre le Covid-19, et d’augmenter les vaccinations dans le cadre des mesures d’urgence prises pour atténuer son impact », a déclaré Mme Dlamini-Zuma.

Elle a ajouté que le gouvernement restait déterminé à sauver des vies et à faire en sorte que davantage de personnes soient vaccinées, car c’est le seul moyen de reprendre l’activité économique en toute sécurité et de revenir à une vie normale.

Le président Cyril Ramaphosa a récemment déclaré qu’il aimerait « pouvoir dire que l’état d’urgence est terminé, mais nous sommes guidés par la science. Et la science de la pandémie et le comité consultatif nous déconseillent une réouverture totale ».

South African Airways reprend ses vols vers l’île Maurice

South African Airways va reprendre ses vols vers l’île Maurice en novembre, dans le cadre des efforts visant à regagner des marchés après plus d’un an de difficultés opérationnelles.Annonçant la reprise jeudi, SAA a déclaré qu’elle reprendrait ses vols vers la capitale mauricienne Port Louis à partir du 21 novembre.

« Nos vols seront initialement programmés deux fois par semaine, les mercredis et les dimanches », a déclaré la compagnie aérienne.

SAA avait mis la clé sous la porter depuis mars 2020, date à laquelle la compagnie aérienne est entrée en procédure de faillite. Elle a repris ses vols intérieurs le 22 septembre, avec un vol entre l’OR Tambo International de Johannesburg et Le Cap.

Mondial 2022 : le Sénégal premier qualifié pour les barrages

Les Lions du pays de la Téranga ont battu les Brave Warriors de la Namibie par le score de 3 buts à 1.Comme à Thiès (70 km de Dakar, Ouest), il y a deux jours, les poulains d’Aliou Cissé n’ont pas tremblé pour venir à bout de la Namibie. Les coéquipiers de Sadio Mané l’emportent 3-1 grâce à un triplé de Famara Diédhiou sur un terrain neutre en Afrique du Sud et valident leur qualification pour les barrages.

Le Sénégal réalise ainsi un carton plein dans ces éliminatoires pour la coupe du monde 2022. Avec cette quatrième victoire, les Lions ont récolté 12 points sur 12 possibles et deviennent la première nation africaine qualifiée au 3ème tour. Premier au classement Fifa, le Sénégal éviterait l’Algérie, la Tunisie, le Nigeria et le Ghana pour ces confrontations d’où sortiront les représentants du continent au Qatar en 2022.

Les adversaires potentiels du Sénégal à ce stade des éliminatoires sont : le Burkina Faso si l’Algérie termine 2ème, la Cote d’Ivoire ou le Cameroun, le Mali, l’Egypte, la Tanzanie, le Bénin ou la République Démocratique du Congo.

Mozambique : le chef d’une faction rebelle tué par l’armée

L’armée mozambicaine a tué le chef de la branche armée d’une faction dissidente de la principale opposition du pays, la Résistance nationale du Mozambique (Renamo), a indiqué la police lundi.Le chef de la police, Bernardino Rafael, a déclaré que Mariano Nhongo avait été tué dans la province de Sofala lors d’affrontements lundi matin entre des membres des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des insurgés fidèles à Nhongo.

Nhongo a été tué avec l’un de ses collaborateurs, Ngau Kama, dans les forêts où il se cachait. Le chef radical du groupe armé appelé junte militaire Renamo a refusé de se rendre et a rejeté les ouvertures de la Renamo visant à discuter de ses griefs en vue de mettre fin aux attaques contre les civils, au pillage des biens et aux incendies criminels perpétrés par son groupe.

Il a refusé de reconnaître l’accord de paix de 2019 signé par le président Filipe Nyusi et le chef de la Renamo, Ossufo Momade.

Lesotho : la Bad finance un important projet hydroélectrique

La Banque africaine de développement (Bad) a approuvé un prêt de 86,72 millions de dollars pour cofinancer la deuxième phase du Lesotho Highlands Water Project.Les travaux d’extension du Lesotho Highlands Water Project peuvent enfin démarrer. La Bad vient d’approuver le financement nécessaire pour lancer les travaux. Scindé en plusieurs phases, ce projet fournira de l’eau à la région du Gauteng en Afrique du Sud et produira de l’hydroélectricité pour le Lesotho.

A cet effet, il est prévu la construction d’une série de barrages qui exploiteront les eaux de la rivière Senqu/Orange dans les hautes terres du royaume lesothan.

La Trans-Caledon Tunnel Authority, une entité publique sud-africaine chargée de financer et de mettre en œuvre des projets d’infrastructure d’eau brute en vrac, utilisera les fonds pour construire le barrage et le réservoir de Polihali, les infrastructures de télécommunications et d’étendre l’électricité et d’autres infrastructures de développement au Lesotho.

La nouvelle construction viendra compléter les installations bâties lors de la première phase du projet. La Lesotho Highland Development Authority mettra en œuvre la partie du projet qui se situe à l’intérieur de ses frontières.

« Le partenariat des deux gouvernements sur ce projet autour des ressources en eau partagées du bassin de la rivière Orange-Senqu sert les intérêts de leur programme de développement mutuel et approfondit également l’intégration régionale », a déclaré la vice-présidente de la Bad pour l’agriculture, le développement humain et social, Dr Beth Dunford.

« L’intervention sera le premier grand projet financé par la Banque dans le secteur de l’eau en Afrique du Sud et elle complétera l’appui actuel de la Banque dans le secteur de l’énergie et des transports, diversifiera le portefeuille de la Banque et consolidera le partenariat solide de la Banque avec le pays », a-t-elle ajouté.

Une fois achevé, le projet devrait porter la capacité de transfert entre Mesura et Pretoria à 1 260 millions de mètres cubes/an, contre 780 millions de mètres cubes/an actuellement. Il permettra aussi une production supplémentaire d’énergie hydroélectrique au Lesotho.

Les avantages attendus du projet comprennent une plus grande sécurité de l’eau dans la région du Gauteng et une impulsion au développement socio-économique du Lesotho grâce à l’amélioration des infrastructures et à l’augmentation de la capacité hydroélectrique.

Ces développements devraient avoir un impact positif sur 26 millions de personnes au pays de l’arc-en-ciel et stimuler une région qui représente 60% de la production économique du pays.

Au Lesotho, le projet bénéficiera à plus de 85 000 personnes dans la zone du projet et générera plus de 6 000 emplois au cours des six prochaines années. L’économie du pays bénéficiera également des paiements de redevances qu’il recevra pour les transferts d’eau.

Le projet, d’un coût total de 2,171 milliards de dollars, bénéficie également d’un financement de 213,68 millions de dollars sous forme de prêts de la New Development Bank, basée à Shanghai (Chine). Le gouvernement sud-africain apportera 1,871 milliard de dollars ainsi qu’une garantie de prêt. La première phase du projet a été achevée en 2003 et inaugurée en 2004.

Sommet Afrique-France: restitution de 26 œuvres d’art pillées en Afrique

La France restituera fin octobre des œuvres d’art pillées au Bénin.Ces vingt-six (26) trésors qui appartiennent au Bénin sont exposés au musée du Quai Branly dans le 7e arrondissement de Paris. Cette mesure forte qui sera effective à la fin du mois d’octobre, sera suivie par d’autres restitutions d’œuvres d’art à la Côte d’Ivoire et au Sénégal avant de s’étendre aux autres pays africains.

« À la fin octobre, on va rendre 26 trésors au Bénin » dans une cérémonie organisée en présence du président béninois Patrice Talon, a déclaré M. Macron au sommet Afrique-France qui se tient à Montpellier

Et de poursuivre: « restituer des œuvres à l’Afrique, c’est rendre accessible à la jeunesse africaine sa culture. Ces restitutions seront aussi la fierté de la France », a déclaré le Président français.

Cette annonce du chef de l’Etat français s’inscrit dans le cadre d’un engagement pris en novembre 2018 a l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso) de restituer 26 oeuvres d’art réclamées par le Bénin, provenant du « Trésor de Béhanzin » pillé au palais d’Abomey en 1892 pendant les guerres coloniales.

Emmanuel Macron milite en retour pour la construction de musées en Afrique permettant la bonne conservation de ces trésors. C’est seulement à travers de telles décisions, que la jeunesse africaine pourra découvrir sa culture et aussi les créations artistiques européennes, tout en permettant aux jeunes Européens de découvrir la culture africaine dit-il.

Pour la première fois depuis 1973, aucun chef d’État africain n’a été convié au sommet Afrique-France qui se tient vendredi 8 octobre à Montpellier (France). Le président français Emmanuel Macron a décidé de s’adresser à la jeunesse africaine plutôt qu’aux présidents africains.

Mozambique : le naufrage d’un bateau fait plusieurs morts

Le bateau qui a chaviré au large des côtes mozambicaines a fait au moins une soixantaine de victimes.Les personnes décédées sont pour la plupart des enfants, selon la presse locale, qui précise que le bateau avait quitté le port de Nacala pour se rendre dans le district de Memba, dans la province de Nampula, lorsqu’il a chaviré jeudi soir.

Selon Radio Mozambique (publique), le bateau était chargé de passagers et de marchandises lorsqu’il a été pris dans de mauvaises conditions météorologiques.

Les autorités mozambicaines ont lancé une opération de recherche et de sauvetage, au moment où d’autres sources informent que certains survivants ont réussi à nager jusqu’au rivage après le renversement du bateau.

Covid-19 : Londres retire 23 pays africains de sa liste rouge

Le Zimbabwe bénéficie de cette décision du gouvernement du Royaume-Uni.Les voyageurs provenant de 54 pays figurant sur la liste rouge britannique dans le cadre de la lutte contre le nouveau coronavirus étaient tenus de rester en quarantaine dans un hôtel agréé à leurs frais pendant dix jours.

Dans un avis publié hier jeudi, le Secrétaire d’Etat britannique aux Transports, Grant Shapps, a annoncé le retrait de 47 destinations de la liste rouge à partir du 11 octobre 2021 « et qu’il ne resterait plus que sept pays et territoires ».

« Les mesures annoncées aujourd’hui marquent la prochaine étape alors que nous continuons à ouvrir les voyages et à assurer la stabilité pour les passagers et l’industrie, tout en restant sur la bonne voie pour garder les voyages ouverts pour de bon », a déclaré Shapps.

Les 23 pays africains retirés de la liste sont l’Angola, le Botswana, le Burundi, le Cap-Vert, la République démocratique du Congo, l’Erythrée, eSwatini, l’Ethiopie, le Lesotho, le Malawi, le Mozambique, la Namibie, le Rwanda, les Seychelles, la Sierra Leone, la Somalie, l’Afrique du Sud, le Soudan, la Tanzanie, la Tunisie, l’Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe.

Les autres pays à retirer de la liste rouge sont pour la plupart situés en Asie et en Amérique du Sud. Parmi eux, on peut citer l’Afghanistan, le Brésil, l’Indonésie, le Myanmar, la Thaïlande et l’Uruguay.

Sommet Afrique-France : la jeunesse à la place des chefs d’Etat

Ce Sommet est inédit dans son nouveau format.Pour la première fois depuis 1973, aucun chef d’État africain n’a été convié au sommet Afrique-France qui se tient vendredi 8 octobre à Montpellier (France). Le président français Emmanuel Macron va s’adresser à la jeunesse africaine plutôt qu’aux présidents africains.

Ce nouveau format porte l’empreinte de l’intellectuel camerounais Achille Mbembe. Le théoricien du post-colonialisme a piloté les préparatifs de la rencontre avant de remettre son rapport au président français sur la « refondation des relations entre la France et le continent ».

L’historien camerounais estime que la France est trop déconnectée « des nouveaux mouvements et des expérimentations politiques et culturelles » portés par la jeunesse africaine.

Ce nouveau format sera l’occasion « d’écouter la parole de la jeunesse africaine et de sortir des formules et des réseaux sociaux » selon un communiqué de la présidence française.

Pour cette 28ème édition, ce sont des jeunes entrepreneurs, des membres de la société civile, du secteur associatif, du sport et de la culture qui sont les invités de ce sommet.

Autour de cinq grandes thématiques : l’engagement citoyen, l’entreprenariat et l’innovation, l’enseignement supérieur et la recherche, la culture et le sport, ils échangeront pendant une demi-journée sur la manière de nouer des nouveaux réseaux, de concevoir des projets communs, de bâtir des ponts.

Emmanuel Macron devrait échanger avec douze jeunes invités, dont aucune personnalité connue, repérés lors de débats préparatoires tenus dans 12 pays africains. Les débats tourneront sur « les pistes de réconciliation ». Les questions économiques seront aussi débattues avec 350 entrepreneurs africains sélectionnés.

En outre, une table ronde sur la restitution des biens culturels pillés durant la colonisation et dont le processus est en cours sera au cœur des échanges. A ce titre, Macron devra revenir sur sa promesse faite en novembre en 2017 à l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso) de « créer les conditions pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique » au plus tard en 2022.

Mais pour l’intellectuel sénégalais Boubacar Boris Diop qui s’est exprimé à la veille du sommet dans une tribune publiée sur senegalactu.info, « le face-à-face entre Macron et la société civile africaine aurait été beaucoup plus crédible ou même fructueux si on avait au moins senti sur le terrain des signes concrets de sa volonté de changement. »

A l’issue des échanges, Emmanuel Macron devrait annoncer la création d’un Fonds destiné à soutenir les initiatives de promotion de la démocratie, des programmes permettant une plus grande mobilité étudiante, ou la mise en place d’un « forum euro-africain sur les migrations.

Mozambique : trois soldats de la Sadc tombent à Cabo Delgado

Dans cette province de l’extrême nord du pays, des affrontements ont opposé les forces de la Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc, sigle en anglais) et des hommes armés affiliés à l’Etat islamique.La Communauté de développement de l’Afrique australe (Sadc), à l’issue d’un sommet extraordinaire de la Troïka, organe chargé de promouvoir la paix et la sécurité dans la région, a précisé hier mardi que les trois éléments tués au combat étaient originaires du Botswana et de la Tanzanie.

Leur intervention s’inscrivait dans le cadre de la Mission de la Sadc au Mozambique (Samim). C’est pourquoi l’organisation régionale a présenté « ses condoléances » aux familles des victimes et à leurs gouvernements. Les forces de la Sadc, composées de Sud-Africains, d’Angolais, de Botswanais, de Mozambicains et de Tanzaniens, tentent de repousser les terroristes qui sévissent à Cabo Delgado depuis 2017. 

La Mission de la Sadc au Mozambique devait prendre fin le 15 octobre prochain. Dans un communiqué, la Sadc a indiqué que la Troïka a approuvé le maintien de la Samim au Mozambique demandé par le président mozambicain Filipe Nyusi. L’objectif est de « poursuivre les offensives contre les terroristes, consolider la sécurité, créer un environnement propice à la réinstallation de la population et faciliter les opérations d’aide humanitaire et de développement durable ».

Afrique du Sud : les prix du carburant ajustés

Le mesure entre en vigueur à partir de ce mercredi.Il y aura une baisse de quatre cents du prix de l’essence, tandis que celui du diesel devrait augmenter de 22 cents, a annoncé le ministre des Ressources minérales et de l’Energie, Gwede Mantashe.

Les automobilistes devraient payer quatre cents de moins par litre pour l’essence 93 octane, un cent de moins par litre pour l’essence 95 octane et au moins 22 cents de plus par litre pour les deux catégories de diesel.

Le prix de gros de la paraffine d’éclairage devrait augmenter de 22 cents par litre, tandis celui de détail connaîtrait une hausse 43 cents par litre.

De son côté, le prix de détail du gaz domestique devrait diminuer de sept cents par kilogramme.

Zambie : le FMI préconise des « mesures urgentes » pour redresser l’économie

Pour l’institution financière, le nouveau gouvernement doit rétablir la stabilité budgétaire et maîtriser la dette du pays.Le Fonds Monétaire International (FMI) a recommandé hier lundi des réformes afin de « générer de la croissance ». Au plus vite, considère l’institution de Bretton Woods, le néo-président Hakainde Hichilema est appelé à agir en urgence.

« Compte tenu de l’environnement macroéconomique extrêmement difficile qui prévaut, la nouvelle administration doit prendre des mesures pour rétablir la viabilité tout en protégeant les personnes vulnérables et en créant une croissance plus inclusive », a déclaré Allison Holland, chef d’une mission virtuelle du FMI à Lusaka, la capitale zambienne.

Cette activité, organisée du 27 septembre au 1er octobre dernier, fait suite aux réunions entre le chef de l’Etat zambien et des responsables du FMI et de la Banque Mondiale en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies aux Etats-Unis. La Zambie voulait obtenir un programme de prêts pour l’aider à sortir de la crise.

L’année dernière, la pandémie de Covid-19 a terrassé ce pays de l’Afrique australe. Résultat, la Zambie a fait défaut sur sa dette souveraine. En clair, elle ne parvenait plus à rembourser ses échéances d’emprunts.

La dette de la Zambie est estimée à près de 13 milliards de dollars. La Chine, le premier créancier, détient un quart du passif. Les clauses de confidentialité qui verrouillent certains des accords passés avec l’empire du Milieu compliquent la tâche du FMI.

Grace Mugabe s’oppose à l’exhumation du corps de son mari

La veuve de Robert Mugabe a saisi la Haute Cour du Zimbabwe pour qu’elle statue sur une décision de justice ordonnant le déterrement du cercueil de l’ancien président.L’ex-Première dame engage la bataille contre le gouvernement qui planifie de déposer au Panthéon des Héros nationaux d’Harare, la capitale, les restes de Robert Mugabe. L’ancien homme fort du Zimbabwe est décédé le 6 septembre 2019 à l’âge de 95 ans dont 37 ans passés au pouvoir.

Au terme d’un bras de fer entre les autorités et la famille du défunt, Robert Mugabe a été inhumé à Kutama, son village situé à une centaine de kilomètres à l’Ouest d’Harare. Contre toute attente, un chef traditionnel de cette localité a estimé que l’enterrement de l’ex-chef de l’Etat ne s’est pas déroulé conformément aux rites locaux.

Ainsi, l’autorité coutumière a notamment ordonné à Grace Mugabe de s’acquitter d’une amende de cinq vaches et deux chèvres. Les enfants de l’ancien président ont contesté cette décision en vain.

Zimbabwe : un parti d’opposition milite pour le report des élections générales

Le Mouvement pour le changement démocratique-Tsvangirai (MDC-T, sigle en anglais) estime que les scrutins seraient une « perte de temps et de ressources » sans des réformes préalables.Les élections générales devraient avoir lieu en 2023 au Zimbabwe. D’ici là, le Mouvement pour le changement démocratique-Tsvangirai (MDC-T) propose la tenue d’un « dialogue » de l’opposition avec le président Emmerson Mnangagwa.

S’exprimant ce lundi dans le journal privé NewsDay, Morgen Komichi, le président national de cette formation politique, a déclaré qu’ « il serait stupide pour les Zimbabwéens de participer à une élection dont le résultat est connu d’avance ».

Le parti de Douglas Mwonzora considère que le Zimbabwe doit tourner la page de « deux décennies caractérisées par des conflits électoraux, de contestations judiciaires et des appels à une intervention régionale et internationale ».

Pour le MDC-T, fondé par Morgan Tsvangirai, « il serait déraisonnable pour les Zimbabwéens de penser que les choses vont s’arranger d’elles-mêmes ». Dans le pays, certains accusent le MDC-T de jouer le jeu du ZANU PF, au pouvoir, consistant à reporter les joutes électorales de 2023.