L’évènement qui s’est achevé ce jeudi 24 octobre à Sotchi, a vu la participation de plusieurs chefs d’Etats et gouvernements d’Afrique.
Deux jours ont suffi pour mobiliser l’intégralité les représentants des 54 pays d’Afrique. Au travers de cette rencontre, Moscou entendait marquer son retour sur le continent et pérenniser ce type de rendez-vous.
Vladimir Poutine a estimé que le sommet de Sotchi a « ouvert une nouvelle page » des relations entre la Russie et l’Afrique. Pour autant, aucun contrat majeur n’a été annoncé au cours de ces deux jours.
Même si les échanges étaient encore faibles, le président russe s’est tout de même félicité d’avoir posé les bases qui devraient permettre dans le futur à son pays d’intensifier ses échanges commerciaux avec le continent.
Le président Vladimir Poutine a annoncé la création d’un nouveau mécanisme de dialogue. Il prévoit que des sommets comme celui-ci auront désormais lieu tous les trois ans, tour à tour en Russie et dans un pays d’Afrique.
Et que chaque année, des consultations seront organisées au niveau des ministres des Affaires étrangères entre la Russie, d’une part, et trois États africains qui changeront chaque année, en fonction des rotations à la tête de l’Union africaine.
Plusieurs déclarations ont meublé cette rencontre.
« Les peuples africains ne remercieront jamais assez le peuple russe pour l’appui déterminant qu’il a apporté aux mouvements de libération de leur continent et à sa décolonisation complète. Au moment où s’ouvre cette nouvelle page entre la Russie et l’Afrique, une espérance très forte s’empare du milliard 300 millions d’Africains qui accueillent ce nouvel élan de coopération avec optimisme et ferveur. », a insisté Vladimir Poutine
Côté Afrique, plusieurs dirigeants ont posé leurs conditions, à cet éventuel rapprochement avec Moscou : que la Russie les soutienne dans leur ambition d’obtenir un poste de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU.
Dans une déclaration commune, signée en conclusion de ce sommet, la Russie et l’Union africaine ont d’ailleurs dénoncé « les diktats politiques et le chantage monétaire » et appelé à une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies pour que l’Afrique y soit mieux représentée.