Les travailleurs disent être payé à la valeur du point d’indice 135, nettement en deçà du SMIG national fixé à l’indice 140. Une situation susceptible de compromettre le climat social de l’entreprise.
Malaise au port autonome de Brazzaville. À l’issue de leur récente assemblée générale tenue le 12 janvier dernier, les syndicats du Port autonome de Brazzaville et ports secondaires ont dénoncé des manquements. Selon eux, la situation est susceptible d’entraver le climat social au sein de cette entreprise publique. Il s’agit, entre autres, du blocage des avancements en échelon et en grade des agents conformément à la convention collective ; de la non-revalorisation du point d’indice 140.
Avec le point d’indice 135, un bon nombre de ces travailleurs perçoivent encore des salaires inférieurs à 90 000 FCFA par mois. Dans une déclaration commune, ils exigent de leurs dirigeants « l’application sans conditions des différentes résolutions issues du débat relatif au cahier de charges exercice 2017 ; le retrait pur et simple avant la paie en cours de traitement du projet d’application de la loi relative à l’impôt sur le revenu des personnes physiques ».
Regroupés autour de Ghomas Godefroy, l’un des responsables de l’intersyndicale, ces travailleurs sollicitent l’arbitrage des pouvoirs publics, notamment du ministre des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Fidèle Dimou, afin de trouver une solution à cette situation qui prévaut au niveau de l’établissement.
Le Port autonome de Brazzaville, à l’instar des autres entreprises publiques et secteurs du pays, traverse une situation économique difficile marquée par une dette sociale d’environ 1,2 milliard FCFA. Il ressort que le malaise est dû en partie à la baisse des activités portuaires et de la crise pétrolière.
Lors de sa première rencontre avec les travailleurs du port, le 8 novembre dernier, le ministre Fidèle Dimou s’était engagé à améliorer la situation.