Les Conventions d’exploitation ont été signées le 10 juillet à Brazzaville, entre le gouvernement et les sociétés Luyan des mines Congo et Cominco, respectivement pour la concession du minerai de potasse de Mboukoumassa et le gisement de phosphate de Hinda.
La signature des conventions d’exploitation, d’une durée de vingt-cinq ans, ne constitue qu’une étape dans la réalisation de ces projets. Après cette première étape, les documents d’accord seront transmis au niveau de la Cour suprême pour examen de conformité et du Conseil des ministres pour adoption avant leur vote sous forme de loi par le parlement.
En effet, les minerais visés sont souvent utilisés dans les engrais, produits lessiviels, additifs alimentaires, des savons mous. Ils sont indispensables pour l’exploitation agricole et la commercialisation. « L’exploitation de ces gisements pourra placer le Congo dans une bonne situation en Afrique et au plan mondial », a estimé le directeur général des mines, Louis-Marie Djama.
Les documents de quelques centaines de pages couvrent des domaines divers outre le secteur des mines. Ils traitent des conditions d’exonération, de transport des produits et surtout du volet environnemental, en témoigne la présence à la cérémonie de signature des ministres des Mines, Pierre Oba, des Finances, Calixte Nganongo, et de celui des Transports, Fidèle Dimou.
La mise en œuvre des deux projets sera progressive et dépendra également de la disponibilité des financements. C’est aussi le cas de la société Cominco. « Le projet principal est estimé à six millions de dollars, soit environ quatre cents milliards de FCFA. C’est un peu compliqué de financer un tel projet. Nous avons la chance de développer la première phase qui est évaluée à près de quarante millions de dollars », a confié le président directeur général de Cominco, Patrick Stevenaert.
Quant à l’épineuse question de l’impact environnemental qu’engendrent les exploitations minières, les responsables des deux sociétés assurent avoir reçu, à ce sujet, le certificat de conformité. « Nous avons réalisé l’étude d’impact environnemental et social détaillée que nous avons soumise au gouvernement congolais », a signifié Patrick Stevenaert.