L’accord a été paraphé samedi le ministre congolais de l’agriculture Henri Djombo et son homologue du Sénégal, Moussa Baldé.
Partager expériences et compétences, c’est l’objectif de cet accord signé par les deux ministres lors du Salon international de l’agriculture de Paris (SIA).Il faut noter que la clôture initialement prévue dimanche a été avancée à samedi, suite à une décision du gouvernement français, dans le cadre des mesures visant à lutter contre le coronavirus.
« Avec le Congo, nous avons les mêmes réalités malgré les milliers de kilomètres qui nous séparent. Il faut croire à la coopération Sud-Sud. Nous avons la même culture de l’agriculture.
Nous devons mutualiser nos forces et échanger nos expériences respectives pour propulser notre agriculture », a déclaré Moussa Baldé, lors de la signature de cet accord de coopération.
« Il s’agit d’un accord de coopération technique entre les deux pays pour nous donner la main en utilisant les expériences réussies ici et là. Le Sénégal a réussi beaucoup d’avancées dans le domaine agricole.
Nous avons besoin d’échanger sur le plan scientifique pour booster notre agriculture et répondre à la demande de l’Union africaine d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle », a souligné Henri Djombo ministre d’Etat congolais chargé de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche.
Selon le ministre congolais, les deux pays sont « en train de prendre les dispositions pratiques, techniques et technologiques pour une meilleure organisation professionnelle du secteur agricole. Nous comptons beaucoup sur le Sénégal pour y arriver », a-t-il poursuivi.
Le directeur exécutif du Fonds national de développement sylvo-pastoral (FNDASP) Jean Charles Faye, évoquant les aspects techniques de cet accord de coopération dont les contours ont été définis en novembre dernier entre les deux parties, a insisté sur le développement institutionnel.
« Cet accord va surtout permettre un échange d’expériences, de savoir-faire, de services entre les institutions des deux pays, les organisations professionnelles agricoles, les agences et mécanismes de financement », a-t-il indiqué.
« Ce protocole d’accord sera un vrai outil d’accompagnement des producteurs sénégalais et congolais dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche », a ajouté le directeur exécutif du FNDASP.
« Il va aussi permettre de relever le niveau de productivité des rendements et des revenus des producteurs des deux pays en vue d’assurer la souveraineté alimentaire qui est l’une des priorités pour le Congo.
Le FNDASP sera le point focal de cet accord de coopération qui va durer 3 ans », a précisé Jean Charles Faye.
Moussa Baldé a promis de « rendre une visite de courtoisie à son homologue congolais à Brazzaville pour mieux s’imprégner des réalités agricoles de ce pays de l’Afrique centrale réputé pour ses caractéristiques et potentialités forestières ».
Le Salon international de l’agriculture de Paris, ouvert le 22 février, se veut « la plus grande ferme de France ».
L’édition 2020, initialement prévue pour se dérouler jusqu’au 1er mars prochain, est axée sur quatre thèmes majeurs que sont l’élevage et ses filières, les produits des régions de France, d’Outre-mer et du monde, les cultures et filières végétales, jardin et potager, ainsi que les services et métiers de l’agriculture.
« L’agriculture vous tend les bras », est le thème général du SIA 2020. Cette manifestation réunit chaque année des éleveurs, producteurs, représentants d’organisations du secteur et de syndicats professionnels, de ministères et organismes publics ou encore d’instituts de recherche.
Ces différentes composantes viennent toutes présenter des facettes du secteur agricole et agroalimentaire, ses évolutions et perspectives, selon les organisateurs.