Afrique : en quête de digital pour tous

Une initiative panafricaine pour la transformation digitale veut rendre le numérique plus accessible pour les personnes laissées en rade par les politiques étatiques.Les technologies de l’information et de la communication (Tic) continuent de bouleverser les habitudes comportementales des sociétés. L’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) n’échappent pas à cette règle. Pour aider les acteurs du secteur à mieux saisir les opportunités qu’offre le numérique, des institutions comme l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), l’Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation (IFEF) et d’autres ont lancé, en mars 2021, l’Initiative panafricaine pour la transformation digitale de l’EFTP et des systèmes de développement des compétences en Afrique.

L’objectif de cette initiative est de créer un écosystème qui permettra la transformation digitale des systèmes d’EFTP et de développement des compétences en Afrique d’ici à 2030.

« La plupart des Etats ont des politiques pour accélérer la transformation digitale, mais le plus souvent celles-ci concernent les personnes présentes dans les villes et qui ont accès à Internet et aux outils connectés. Nous venons en complément aux efforts des Etats et nous faisons tout pour que ce que nous apportons comme plus-value puisse toucher les populations marginalisées », a expliqué Olivier Pieume.

Le chef du Secrétariat du Bureau régional de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest basé à Dakar (Sénégal) s’exprimait à l’occasion de l’atelier régional dédié à la formation des leaders politiques et des praticiens et formateurs en EFTP.

En 2021, 220 participants (103 dirigeants et 117 praticiens) de sept pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont bénéficié de ces activités de renforcement des capacités. Ces pays comprenaient le Burkina Faso, la Gambie, le Ghana, la République de Guinée, le Liberia, le Mali et le Sénégal.

Ils ont été formés aux questions clés de la digitalisation de l’EFTP, comme ses tendances actuelles en Afrique, les utilisations potentielles des TIC dans le secteur, l’intégration des TIC dans l’EFTP et le calcul des coûts. A l’issue de la formation en ligne, il a été noté un taux de certification global de 57%. Quarante-trois des diplômés de la formation en ligne (21 leaders et 22 praticiens) ont été invités à des ateliers de formation régionaux à Dakar.

Cette année, une nouvelle cohorte de 8 pays (Bénin, Côte d’Ivoire, Égypte, Gabon, Madagascar, Niger, Nigeria et Togo) a rejoint l’initiative. Ces pays ont désigné 340 participants (140 dirigeants et 200 praticiens) pour suivre le cours de formation en ligne, qui fait partie des activités liées à la première composante.

Le taux de certification global de cette deuxième cohorte est de 59 %. Quarante-huit des diplômés de la formation en ligne (24 leaders et 24 praticiens) ont été sélectionnés pour participer à l’atelier de formation régional à Dakar, qui se tient depuis hier dans la capitale sénégalaise.

Pour Marino Gomez, point focal du projet au Bénin, cette initiative permettra « de porter les grosses actions dans le domaine du développement de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle en cours de déploiement dans notre pays ».

Le 11 juillet dernier, le Gabon, avec l’appui de l’Unicef, a officiellement lancé le programme de digitalisation des enseignements au cycle primaire. A travers ce programme et avec l’aide de l’Unesco et des partenaires au développement, « nous espérons pouvoir faire de la digitalisation une réalité au Gabon », a soutenu Fernand Patrick Mba Essono, référent du projet à Libreville.

Ce projet, qui s’inscrit dans le long terme pour atteindre l’impact recherché, espère bénéficier du soutien des mastodontes comme Microsoft, Huawei, Samsung… pour faire avancer ces agendas au niveau des pays.

« En tant que partenaire, l’IFEF compte appuyer les différents participants à élaborer, développer ou même réviser leur stratégie numérique, mais dans l’EFTP. Cette stratégie doit être mieux poussée et mieux portée pour qu’elle corresponde aux besoins des entreprises », a indiqué Léna Diop Watt, spécialiste de programme « Formation et Insertion professionnelle des Jeunes (FIJ) » à l’IFEF.

Zambie : 12 chefs d’Etat au Sommet de coordination de l’UA

La réunion est prévue le 17 juillet 2022 au Mulungushi International Conference Centre de Lusaka, dans la capitale zambienne.Plusieurs dirigeants africains ont confirmé leur participation à la 4e réunion de coordination semestrielle de l’Union africaine (UA). Au total 12 chefs d’Etat sont attendus à Lusaka pour cette rencontre prévue le 17 juillet prochain, selon le ministre zambien des Affaires étrangères, Stanley Kakubo.

Parmi les participants, figurent les quatre chefs d’Etat et de gouvernement qui forment le Bureau de l’Assemblée de l’UA et les huit chefs d’Etat qui président les huit Communautés économiques régionales (CER) reconnues par l’UA.

Le Bureau de l’UA est composé de représentants des cinq régions africaines : Afrique centrale, Afrique de l’Est, Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest et Afrique australe.

Les huit CER sont l’Union du Maghreb arabe, le Marché commun d’Afrique orientale et australe, la Communauté des Etats sahélo-sahariens, la Communauté d’Afrique de l’Est, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, l’Autorité intergouvernementale pour le développement et la Communauté de développement d’Afrique australe.

Selon le chef de la diplomatie zambienne, sur les cinq régions formant le Bureau de l’UA, seule l’Afrique de l’Est ne sera pas représentée à la réunion en raison de la poursuite des consultations internes sur le leadership.

Le président zambien Hakainde Hichilema participera en tant qu’hôte de la réunion qui se tiendra au Mulungushi International Conference Centre à Lusaka.

La réunion de coordination a été conceptualisée en 2017 comme le principal forum permettant à l’UA et à ses CER d’aligner leurs travaux et de coordonner la mise en œuvre du programme d’intégration continentale. Elle a remplacé les précédents sommets de mi-année qui se tenaient généralement vers juin/juillet et impliquaient les dirigeants des 55 États membres de l’organisation continentale.

La réunion de cette année devrait recevoir des rapports des présidents des différentes Communautés économiques région ales (CER) sur l’état de l’intégration régionale et examiner les résultats des négociations en cours entre l’UA, les CER et les Etats membres sur les domaines d’intégration déjà convenus.

Elle devrait également discuter du lancement prévu de l’échange interrégional de connaissances (I-RECKE) sur l’alerte précoce et la prévention des conflits.

L’I-RECKE est une communauté institutionnelle de pratique pour l’apprentissage intracontinental et interrégional en vue de construire la paix. Il s’agit d’un mécanisme panafricain pour développer, capturer et documenter les connaissances et également partager les leçons apprises et les expériences sur la gouvernance et la prévention des conflits sur le continent.

Parmi les autres points à l’ordre du jour, figurent l’impact de la crise ukrainienne sur l’Afrique, à la lumière de la hausse vertigineuse des prix du gaz naturel, du blé et des engrais, ainsi que la réponse du continent à la Covid-19.

Sénégal : la campagne électorale des Législatives s’emballe

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce jeudi 14 juillet 2022, évoquent le déroulement de la campagne des élections législatives du 31 juillet et la tournée économique de Macky Sall.« La campagne s’emballe enfin », titre Sud Quotidien. Benno Bokk Yakaar (Ensemble pour l’espoir), la coalition de la présidentielle, veut un « score soviétique » dans le Fouta (nord du pays), réputé être un bastion du Président Macky Sall.

Pendant ce temps, indique toujours le journal, Ousmane Sonko, la figure marquante de l’opposition, descend « en piste demain ».

Bés Bi, le Jour, embouche la même trompette. « Ça s’emballe », indique le journal, qui souligne que Yewwi Askan Wi, (Libérer le peuple), considérée comme la coalition la plus représentative de l’opposition, promet la « cohabitation » à la majorité présidentielle, au soir du 31 juillet 2022.

Si les candidats tentent de convaincre l’électorat, Walfadjri estime que le discours n’y est pas. «Tous à côté de la  plaque », martèle le journal. 

En effet, Yewwi Askan Wi met en avant la quête d’un troisième mandat pour Macky Sall, pendant que la majorité met en avant les réalisations du président Macky Sall.

Ce qui fait dire au journal que ces Législatives constituent un « référendum » pour ou contre un troisième mandat de Macky Sall pour l’opposition.

Dans le journal EnQuête,  Barthélémy Toye Dias, promet une « cohabitation » à Macky Sall. Le maire de Dakar s’est attaqué au régime en place et promet une «Assemblée nationale qui travaillera pour les Sénégalais » et non pour un « chef de l’Exécutif »

L’Observateur évoque une « bataille à l’intérieur du pays pour casser l’hégémonie des supergrands ». En effet, martèle le journal, les coalitions de l’opposition exposent leurs ambitions aux Sénégalais et s’attaquent au pouvoir en place.

Pendant ce temps, Macky Sall, en tournée économique à l’intérieur du pays, réclame « un bon scrutin ». Le chef de l’Etat va inaugurer aujourd’hui l’aéroport de Saint-Louis, désormais aux normes internationales, annonce Le Soleil. L’infrastructure a été remise à neuf pour la somme 23 milliards francs CFA ajoute le quotidien national.

EnQuête ajoute que Macky Sall procédera durant son séjour à Saint Louis, au lancement des travaux de l’hôpital de 400 lits et inaugurera les travaux de la digue de protection.

En Sport, Stades annonce le transfert du défenseur de Naples, Kalidou Koulibaly, vers Chelsea (Angleterre). Le quotidien sportif indique que le joueur passera sa visite médicale aujourd’hui.

Sénégal : la presse à fond sur la campagne des Législatives

Les journaux sénégalais, parvenus à APA ce mercredi 13 juillet 2022, évoquent la campagne électorale et le limogeage du directeur général de la compagnie aérienne d’Air Sénégal.EnQuête évoque « une drôle de campagne » pour les élections législatives. Le journal souligne que trois jours après le démarrage, la campagne ne s’emballe pas. En plus de l’absence d’offre politique concrète, la plupart des listes n’ont pas d’agenda, ni de budget de campagne pour mobiliser les électeurs.

Walf Quotidien de son côté décrypte les « enjeux d’un scrutin à risques ». Le journal évoque une bataille à multiples enjeux. Le défi pour l’opposition, souligne la parution, est de « faire chuter une majorité désireuse de rempiler pour conforter la confiance du président de la République ».

Ces législatives constituent une bataille au niveau des collectivités territoriales. Bés Bi Le Jour fait un focus à Guédiawaye, département de la capitale. 

Dans cette localité, la bataille sera encore âpre entre le nouveau maire de la ville Ahmed Aïdara et Néné Fatoumata Tall, tête liste de la coalition présidentielle et proche de Aliou Sall, frère du président Macky Sall, battu lors des Locales par l’actuel maire.

Dans Le Soleil, Benno Bokk Yakaar (Ensemble pour l’espoir), appelle à corriger « l’erreur des Territoriales ». Le quotidien national, dans un dossier consacré à la campagne électorale, est revenu sur les programmes des huit coalitions à ces législatives.

Les journaux sénégalais sont revenus sur le décès du directeur général de la compagnie aérienne locale, Air Sénégal. « Atterrissage forcé » pour Ibrahima Kane, informe Bés Bi Le Jour. « Récriminations sur la qualité du service, appareils endommagés , sont entre autres griefs reprochés au désormais ex-directeur.

« Un nouveau pilote à bord », indique Le Soleil, qui annonce la nomination de Alioune Badara Fall, comme nouveau directeur général de la compagnie. Ce dernier était jusque-là conseiller technique au ministère du Tourisme et des Transports aériens.

L’Observateur dévoile la « face inconnue d’Alioune Badara Fall », nouveau directeur général d’Air Sénégal. Ce fils du défunt milliardaire Yamar Fall, jouit d’une présomption positive selon le journal, qui décrit comme « un fédérateur » qui a l’avantage de connaître le personnel de la compagnie.

« Ibrahima Kane éjecté, Alioune Badara Fall aux commandes », informe Sud Quotidien. Le journal estime que l’ex-DG paie « les nombreux couacs dans sa gestion ».

 

Sénégal : le lancement de la campagne électorale des Législatives au menu

Les journaux sénégalais, parvenus à APA ce mardi 12 juillet 2022, traitent du démarrage de la campagne électorale des Législatives du 31 juillet prochain.+Elections législatives du 31 juillet 2022+, la « Tabaski plombe la campagne » électorale des Législatives du 31 juillet dernier, indique Sud Quotidien. Une campagne électorale lancée le 10 juillet dernier, qui coïncide avec la célébration de la fête musulmane de la Tabaski.

« Législatives, la Tabaski dicte sa loi », lance Bes Bi, le Jour. La parution revient sur le message du président de la République Macky Sall, qui invite à « une campagne électorale et non une campagne de violence ». Le journal souligne que « les candidats (ont été) confinés à la RTS, les Imams prêchent la paix », ajoute le journal.

+Campagne électorale », la « hantise de la violence », avertit EnQuête. Antoine Félix Diome, le ministre de l’Intérieur, publie « un arrêté et interdit le port d’armes du 30 juin au 30 août ». De son côté, Macky Sall prévient, « la durée de la campagne électorale n’est pas une période de non-droit. »

Comme s’il s’était passé le mot avec EnQuête, Walfadjri craint aussi « la hantise de la violence » dans cette campagne électorale. Le journal invite « les responsables des partis politiques à relever le pari de l’apaisement de l’espace politique ».

L’Observateur analyse le discours des « huit coalitions engagées dans la bataille de l’hémicycle ». Les premiers mots des candidats à la Rts, la chaîne publique lors du démarrage le 10 juillet 2022.

Les Législatives s’invitent au cœur des prêches lors de la prière de la Tabaski 2022, lance Le Soleil. L’Imam de la Grande mosquée de Dakar prêche pour le respect de la citoyenneté. Le chef de l’Etat, Macky Sall, invite les « acteurs politiques à bannir la violence ».

Jean-Claude Kassi Brou prend la tête de la Bcéao

Le nouveau Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) a prêté serment ce vendredi.Jean-Claude Kassi Brou a officiellement pris fonction comme Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao).

La cérémonie de passation des services s’est déroulée aujourd’hui au siège de l’institut d’émission à Dakar (Sénégal) en présence de son prédécesseur Tiémoko Meyliet Koné, récemment nommé vice-président de Côte d’Ivoire, de membres du Conseil des ministres de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) et des vice-gouverneurs.

En application des dispositions de l’article 57 des statuts de la Banque centrale, M. Kassi Brou a été installé devant le président du Conseil des ministres de l’Umoa, Sani Yaya, par ailleurs ministre de l’Economie et des Finances du Togo.

Avant sa nomination à la Bcéao, le 4 juin dernier, l’économiste ivoirien était depuis mars 2018 le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Dans son pays, il a notamment été ministre de l’Industrie et des Mines de novembre 2012 à mars 2018.

Ida-20 : Macky Sall plaide pour l’assouplissement des procédures de décaissement

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) trouve que le continent noir n’absorbe pas suffisamment les fonds de l’Association internationale de développement (Ida, en anglais).À quoi sert une reconstitution des fonds si l’argent disponible ne parvient pas à temps aux bénéficiaires potentiels ? Une question valable pour l’Association internationale de développement (Ida, en anglais).

Lors d’une réunion de haut niveau avec des dirigeants africains, tenue hier jeudi à Dakar, le président sénégalais Macky Sall s’est longuement épanché sur la problématique de la mise à disposition des fonds de l’Ida.

« Je voudrais remercier les partenaires pour le succès historique de la reconstitution de l’Ida avec un niveau record de 93 milliards de dollars.
Mais des sommes considérables n’ont pas été absorbées précédemment. Parfois les Etats n’ont pas les capacités de travailler vite et parfois les procédures pour l’utilisation des ressources sont dépassées », a déclaré le successeur de Félix Tshisekedi à la tête de l’Union Africaine (UA).

Pour ce dernier, l’Afrique et ses partenaires doivent sans tarder réfléchir « ensemble à des mécanismes » dans le but de résoudre les problèmes de décaissement. Macky Sall considère qu’il y a des projets communs pour lesquels « des études à n’en plus finir » ne se justifient pas. Car par exemple « ce qui se fait de mieux au Nigeria peut directement être reproduit au Sénégal » à condition de « mutualiser les expériences dans les différents pays africains ».

Au-delà de la célérité des financements, le président sénégalais a beaucoup insisté sur « l’urgence d’un changement profond dans la manière d’utiliser les ressources de l’Ida ». En d’autres termes, il veut que « les fonds contribuent à soutenir la transformation structurelle de l’Afrique à travers l’exécution de projets et programmes en soutien à une relance durable et inclusive ».

Une attente qui colle au thème de l’Ida-20 : « Mieux reconstruire après la crise pour un avenir vert, résilient et inclusif ». Dans ce sens, le président en exercice de l’UA a souligné la nécessité que « l’Ida revienne sur les infrastructures ». En outre, a-t-il indiqué, la création d’emplois surtout pour les jeunes et d’activités génératrices de revenus principalement pour les jeunes et les femmes, des segments majoritaires de la population africaine, font partie des priorités.

À ce moment de son discours, Macky Sall a affirmé que l’Afrique a compris qu’elle doit changer de paradigme en matière d’éducation. « L’arrivée des jeunes sur le marché du travail se fait à une cadence insoutenable pour les Etats. Il faut donc trouver des canaux dérivés pour absorber une bonne partie dans les formations professionnelles. Ce qui leur ouvre la porte à l’emploi. Il faut donner une employabilité à cette jeunesse et non pas rester dans les schémas traditionnels post-indépendance où l’on forme des élites, de grands théoriciens, qui ne savent pas faire grand-chose », a soutenu le dirigeant sénégalais.

Poursuivant, il a mis l’accent sur le renforcement des capacités de réponses aux crises alimentaires et sanitaires puisque les assises de l’Ida-20 se sont tenues « dans un contexte marqué par le double impact de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine » alors que « les dépenses liées à la riposte sanitaire et à la résilience économique et sociale ont connu une hausse exponentielle ».

L’autre défi que l’Afrique doit relever, à en croire le président du Sénégal, c’est l’exploitation de ses ressources pour une transition énergétique juste et équitable afin d’y assurer l’accès universel à l’électricité et de soutenir l’industrialisation d’un continent où 600 millions de personnes vivent encore sans courant.  

« Nous nous battons pour qu’il ait une transition énergétique juste et équitable et pour que le gaz soit frappé du label vert. L’Afrique est engagée de manière très forte sur les énergies renouvelables, mais dans un pays le seul renouvelable ne saurait assurer le développement. Il nous faut alors une énergie de base », a fait savoir Macky Sall. Et selon lui, « elle ne peut venir actuellement que du fossile, du nucléaire ou du gaz » comme dans le reste du monde.

Concluant son propos, le chef de l’Etat sénégalais a invité ses pairs « à poursuivre la mise en place des politiques de bonne gouvernance des affaires publiques y compris par l’amélioration des recettes fiscales et la promotion du partenariat public-privé susceptible d’alléger la part de l’Etat dans certains investissements ».   

Les présidents Muhammadu Buhari (Nigeria), Denis Sassou-Nguesso (Congo), George Weah (Libéria), Julius Maada Bio (Sierra Leone), Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau) et Samia Suluhu Hassan (Tanzanie) ont participé au Sommet Ida-20 constituant « une éclaircie dans la grisaille » aux yeux de leur hôte qui a tenu à les remercier pour avoir donné à la rencontre une empreinte solennelle.

Afrique de l’Ouest : l’interopérabilité des systèmes financiers en ligne de mire

Les banquiers ouest-africains plaident pour le renforcement de la coopération entre les différentes institutions financières de l’espace communautaire pour accroître les échanges commerciaux.La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) constitue une véritable opportunité pour booster le commerce intra-régional. Consciente de l’enjeu, l’Association des banques de l’Afrique de l’Ouest (Abao) appelle à une coopération plus étroite entre les institutions financières de la sous-région.

« Il faut donner à la Zlecaf le système monétaire lui permettant de faire les échanges. Aujourd’hui, si un Nigérian veut vendre un bien à un Sénégalais, ce dernier passe par l’Europe pour le payer. L’interopérabilité des moyens de paiement permettra de régler ce problème et accroître les échanges entre nos pays », a déclaré le président de l’Abao, Thierno Seydou Nourou Sy.

S’exprimant hier jeudi à l’ouverture de la 76e réunion ordinaire du Conseil exécutif et de la 40e Assemblée Générale de l’Abao qui se tiennent à Dakar, M. Sy a indiqué que cette problématique est déjà en discussion au niveau des instances de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao).

Il a ainsi invité les membres de son organisation à appuyer les autorités étatiques pour qu’elles puissent prendre « les bonnes décisions qui seront applicables dans le système bancaire ». Présidant la cérémonie d’ouverture, le représentant du ministre sénégalais des Finances et du Budget, Ange Constantin Mancabou, a assuré que les banques ouest-africaines « seront les instruments opérationnels majeurs pour la mise en œuvre » de la feuille de route concernant les projets de monnaie unique et de système de paiements et de règlements de la Cédéao.

A en croire M. Mancabou, ces deux programmes structurant l’intégration régionale avancent à grands pas. Il a souligné l’importance de la concertation permanente et de la coopération entre les acteurs pour réussir « l’intégration harmonieuse de nos économies, dans un environnement macro-économique monétaire, bancaire et financier unifié, stable et sécurisé ».

Par conséquent, le représentant du ministre sénégalais des Finances et du Budget a salué les démarches de consolidation du monde bancaire et financier de la région à travers les actions initiées par l’Abao pour faire adhérer à cette association les Bourses des valeurs régionales et nationales, les Sociétés de gestion et d’intermédiation, mais aussi les Systèmes financiers décentralisés de la Cédéao.

Afin d’impliquer toutes les organisations intervenant dans le domaine bancaire et financier de la Cédéao, « une vigoureuse politique d’attraction de nouveaux membres consistant à proposer l’adhésion pleine et entière au sein » de l’association a été initiée, a soutenu Thierno Seydou Nourou Sy.

Cette évolution, a-t-il expliqué, doit nécessairement passer par le retour au sein de l’Abao de toutes les banques commerciales et établissements financiers des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) qui n’en ont d’ailleurs jamais démissionné officiellement.

Sénégal : les journaux relatent la colère noire de Macky Sall

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce vendredi juillet, sur le délestage survenu à l’hôtel King Fahd Palace en plein sommet de l’Association international de développement « IDA 2020 ».EnQuête relate la colère noire de Macky Sall au King Fahd Palace après un délestage intervenu en plein discours d’un responsable de la Banque mondiale lors du sommet de l’IDA-20. Un incident qui a mis en colère le chef de l’Etat sénégalais. « Cette coupure est un signe de contre-performance qui n’est pas acceptable », a-t-il indiqué, avant de prononcer son discours.

Quelques heures après l’incident, le directeur général de la Senelec (la société nationale d’électricité), Pape Demba Bitèye, a sanctionné des cadres de la boite et procédé à des nominations dans le top management, ajoute le journal.

Cet événement, rappelle le journal, a éclipsé les 93 milliards de dollars (63.000 milliards francs Cfa) accordés par la Banque mondial à l’Afrique.

Le Soleil qualifie de succès éclatant, « l’appel de Dakar », sur le financement de l’IDA (Association international   de développement) -20 par des mécanismes allégés. Le quotidien national indique que la Banque mondiale s’engage pour 93 milliards devant une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement.

« Les milliards de la Banque mondiale, la coupure de cinquante secondes qui a mis en colère le chef de l’Etat et les responsabilités », résume L’Observateur qui résume ainsi, le sommet de l’IDA.

+Coupure de courant en plein sommet de l’Ida+, « colère noire de Mack Sall », la « Senelec coupe des têtes, quatre nouveaux directeurs nommés », indique Bés Bi, Le Jour.

En politique, L’Obs parle du lancement de la campagne électorale pour les législatives prévues le 31 juillet. Le journal décrypte les « dessous cruciaux des législatives 2022 » avec les atouts et faiblesses des huit coalitions.

Sud Quotidien s’inquiète de la flambée des prix du mouton et des denrées alimentaires de première nécessité. « Tabaski incertain pour « Goorgoorlu (sénégalais moyen) », titre le journal.

La parution souligne que les « moutons VIP sont inabordables », « les khar thiogal » (moutons bon marché) sont devenus rares alors que les éleveurs maliens et mauritaniens zappent Dakar.

Walf Quotidien met en évidence la démission forcée du Premier ministre britannique Boris Johnson. Le journal souligne que c’est une « belle leçon anglaise aux Africains ».

Acculé par son parti, note le journal, le locataire de Downing street a rendu le tablier donnant une belle d’exigence de transparence aux dirigeants africains, souvent insensibles même devant les grands scandales.

Sénégal : des agents de la fonction publique haussent le ton

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce jeudi 7 juillet, sont revenus sur la grogne de certains agents de ministères après l’augmentation des salaires dans la fonction publique.« Nuages sombres sur Macky », titre Le Quotidien après l’augmentation des salaires dans la Fonction publique. Des agents de douze ministères réclament un « traitement équitable », indique le journal.

Après la hausse des salaires « discriminatoire », Le Témoin note que les fonctionnaires de douze ministères « menacent ». En colère, ils pourraient être amenés à paralyser l’Administration, à organiser une marche et des sit-in, soutient le journal, qui ajoute que « ce serait du jamais vu. »

Selon Vox Populi, « Un collectif des travailleurs de l’administration menace de paralyser l’appareil gouvernemental ». Selon la parution, ces fonctionnaires dénoncent une « discrimination constatée sur les augmentations de salaires décidées par le président de la République mais qui ne sont allouées qu’à une partie des agents laissant en rade celles et ceux qui font le plus gros du travail de l’Administration ».

Walf Quotidien annonce que le Collectif des travailleurs de l’administration menace de paralyser le système pour dénoncer « l’iniquité dans le traitement salarial ». « L’Etat pensait avoir réussi à stabiliser son administration avec les augmentations tous azimuts des salaires d’une partie de ses agents, a plutôt créé un écart abyssal entre eux », renchérit le journal.

La politique a pris toute sa place dans les parutions du jour. L’AS signale que « Macky (est) droit dans ses bottes » pour la tenue des législatives du 31 juillet à date échue. Le journal ajoute que le président de la République demandé en conseil des ministres à son ministre de l’Intérieur de « prendre toutes les dispositions pour un bon déroulement du processus électoral »

EnQuête se projette sur cette 14ème législature. « Une Assemblée hors norme », lance le journal, qui explique qu’avec la liste des suppléants de YewwI Askan Wi, d’illustres inconnus pourraient faire leur entrée à l’Assemblée nationale.

Sud Quotidien évoque « une 14ème législature à haut risque » avec l’invalidation des listes des suppléants de Benno Bokk Yakaar (Ensemble pour l’Espoir, coalition présidentielle) et titulaires de Yewwo Askan Wi (coalition de l’opposition).

L’expert électoral, Djibril Gningue décrypte pour le journal cinq obstacles dont le « risque d’incomplétude de l’effectif de l’Assemblée nationale ». « Il y a 165 députés à l’Assemblée et le risque de ne pas avoir ces 165 députés n’est pas à écarter », dit-il, car les deux grandes coalitions sont amputées d’une partie de leur liste.

L’Observateur de son coté, est revenu sur les propos tenus par Ousmane Sonko en tournée avec sa coalition dans le sud du pays. Le journal évoque « un dérapage verbal à Bignona » de l’opposant et maire de Ziguinchor (sud).

L’Observateur rapporte les « propos dangereux de Sonko sur une supposée haine de Macky Sall contre les Casamançais ». Le journal évoque « les conséquences de ses propos sur la rébellion (casamançaise) et les graves conséquences du discours ethniciste sur la cohésion nationale ».

Marché carbone : des agents sénégalais outillés sur les contrats d’achat

L’Institut mondial de la croissance verte accompagne les potentiels vendeurs de crédits carbones à mieux élaborer leurs offres.Les Contrats d’achat de résultats d’atténuation (Mopa, sigle anglais) sont des traités commerciaux qui décrivent le volume, le prix et les conditions d’achat négociés des crédits carbones ou ITMOs en vertu de l’article 6 de l’Accord de Paris sur le climat.

Bien que ce type d’accord soit courant dans les transactions de carbone au niveau mondial, le processus de négociation, d’approbation et de signature des Mopas au titre de l’article 6 est nouveau pour toutes les parties concernées.

C’est dans ce cadre que l’Institut mondial de la croissance verte (GGGI, sigle anglais) a initié, mercredi, un renforcement de capacités de certains agents de l’administration centrale. L’objectif est d’accompagner les institutions publiques ciblées qui s’engagent dans des négociations bilatérales à améliorer la compréhension des concepts juridiques, institutionnels et techniques liés à l’article 6 pour les approches coopératives.

« Le Sénégal va disposer de crédits carbones et devra les commercialiser. C’est donc important de sensibiliser sur les conditions qui régissent ces contrats qui ne sont pas des échanges de biens classiques. Et il y a un certain nombre d’exigences de l’article 6 qui doivent être prises en compte par les acteurs au niveau local », a soutenu Abdoulaye Seck, chef du projet de développement des approches politiques dans le cadre de l’article 6 au Sénégal.

Pour être commercialisables, les crédits carbones doivent ainsi être additionnels par rapport à la Contribution Déterminée au niveau National (CDN). En plus, ils ne doivent pas créer un autre problème environnemental ou socio-économique, a indiqué M. Seck.

Comme tout contrat, les transactions carbones obéissent à une négociation basée sur le prix. « Pour tirer profit au maximum de ces échanges, le vendeur devra bien comprendre ce que recherche l’acheteur et disposer d’arguments solides pour le convaincre », a expliqué Abdoulaye Seck.

« Savoir négocier un contrat d’achat est extrêmement important. La dialectique carbone n’est pas simple à maîtriser. Et nous espérons que l’apport des experts de Carbon Limits et Climate Focus nous permettra de mieux connaître les procédés de ce nouveau système afin de bien négocier les contrats dont les apports financiers peuvent être colossaux pour le Sénégal », espère Moussa Diop, représentant le Comité national changements climatiques.

Cette formation, étalée sur deux jours, est le fruit d’un accord de financement entre GGGI et le gouvernement de la Norvège pour la conduite du projet portant sur la « Formulation d’Approches Politiques sous l’Article 6 de l’Accord de Paris (DAPA, sigle anglais) ».

L’objectif est d’évaluer la mise en place d’un mécanisme de tarification de carbone pouvant entraîner des changements transformationnels dans le processus de développement sobre en carbone des économies nationales et à long terme.

Le dialogue islamo-chrétien magnifié à Dakar

Le juge Mohamed Abdel-Salam, Secrétaire Général du Conseil des sages musulmans et Monseigneur Benjamin Ndiaye, l’Archevêque de Dakar, ont rappelé ce mercredi à l’humanité son « origine commune ».Accepter l’autre dans sa différence religieuse ou culturelle. Tel est le message porté à l’unisson en conférence de presse dans la capitale sénégalaise par Monseigneur Benjamin Ndiaye, l’Archevêque de Dakar et le juge Mohamed Abdel-Salam, Secrétaire Général du Conseil des sages musulmans suite à leur audience en présence de Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée nationale du Sénégal.

« Je suis très heureux d’être ici car le Sénégal est un pays de paix et de tolérance. Les échanges avec Monseigneur Benjamin Ndiaye ont été fructueux. Pour consolider la fraternité entre les hommes, il y a un long chemin à parcourir. Le Sénégal peut servir d’exemple en Afrique, mais aussi dans le reste de la planète », a déclaré le juge Mohamed Abdel-Salam, par ailleurs membre du Centre Al-Azhar pour le dialogue interreligieux.

Pour lui, le modèle sénégalais de vivre ensemble doit être propagé pour faire barrage « à la haine et à l’extrémisme violent qui règnent dans certaines parties du continent noir ». À cet effet, un comité conjoint devrait voir le jour pour notamment accélérer le processus.

Dans le monde, des personnes sont persécutées en raison de leurs croyances religieuses. Se référant au Coran, le juge Mohamed Abdel-Salam a soutenu qu’« il ne doit y avoir aucune contrainte en matière de religion » puisque Dieu l’a voulu ainsi. Dès lors, il a affirmé qu’« une autre vision va à l’encontre de la volonté divine qui s’appliquera jusqu’à la fin des temps ».

Au Sénégal depuis vendredi dernier, pour une visite officielle d’une semaine, le Secrétaire Général du Conseil des sages musulmans a pu s’entretenir avec le président Macky Sall : « Nous sommes tombés d’accord sur des projets à mener pour renforcer la paix. Nous allons travailler avec les organisations religieuses au Sénégal », a-t-il indiqué.

C’est dans ce sens que le juge Mohamed Abdel-Salam a effectué des visites de courtoisie auprès des familles religieuses de Yoff, Tivaouane (Ouest), Touba, Médina Baye et Léona Niassene (Centre).

L’année prochaine, un colloque international est programmé sur le thème de la liberté de culte avec comme base le Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune signé en févier 2019, aux Émirats arabes unis, par le pape François et Sheikh Ahmed Al Tayeb, le Grand imam de l’Université Al-Azhar (Le Caire, Égypte), une institution de l’Islam sunnite.

De son côté, Monseigneur Benjamin Ndiaye a souhaité que ledit texte soit « diffusé au maximum » afin que tous les croyants pratiquent leur foi en toute liberté. L’Archevêque de Dakar s’est également dit « plein d’actions de grâce » au sortir de son entrevue avec le Secrétaire Général du Conseil des sages musulmans. Dirigé par le Grand imam d’Al-Ahzar, cette organisation internationale vise à promouvoir la paix entre les communautés de différentes obédiences religieuses.

Afrique francophone : Meta en croisade contre les fausses informations

La croissance des médias sociaux expose de plus en plus les utilisateurs à la mésinformation consistant à véhiculer de manière involontaire une information et à la désinformation qui part d’une volonté d’induire en erreur ou de manipuler les utilisateurs.Conscient du danger que représentent ces deux phénomènes, Méta qui englobe les plateformes numériques Facebook, Instagram, Whatsapp et Messenger, a lancé mardi 5 juillet à Dakar, une campagne de sensibilisation à l’intention de ses utilisateurs en Afrique francophone. Le géant du web s’est appuyée sur une bande dessinée relatant l’histoire d’un étudiant, d’une infirmière expérimentée et d’une jeune danseuse vedette qui partagent leur expérience en ligne.

Le choix de la bande dessinée s’explique selon Balkissa Idé Siddo, directrice des politiques publiques en Afrique subsaharienne pour Meta, par la nécessité d’atteindre le plus nombre de personnes. « À travers les trois histoires qui ont été illustrées, les utilisateurs peuvent s’identifier à ces personnes, les suivre dans leurs parcours pour comprendre qu’est-ce qu’une mésinformation, comment la reconnaître et quelles décisions prendre pour limiter sa propagation », a-t-elle argué.

Par ailleurs, Balkissa Idé Siddo est revenue sur la stratégie à trois étapes mise en place par l’un des géants du web pour lutter contre la non-utilisation des plateformes de l’un des géants du web créés par Mark Zuckerberg en 2004.

A l’en croire, la première étape consiste à supprimer les acteurs qui sont derrière la diffusion des contenus reconnus comme de la désinformation. Le contenu est également retiré lorsqu’il est considéré contraire aux règles communautaires de Méta.

Pour réduire les fausses informations, Meta réduit leur visibilité dans le fil de l’actualité. « En plus de cela, en fonction de l’évaluation faite par les vérificateurs, on applique un label à ces contenus là et on encourage les utilisateurs à lire l’article produit par le vérificateur sur ce contenu tout en les décourageant à le partager sur la plateforme », a ajouté Balkissa Idé Siddo.

Cette lutte n’est pas antinomique à la politique des médias sociaux reposant sur la recherche du plus grand nombre d’usagers. « Il n’est pas dit nécessairement que plus d’utilisateurs sur les plateformes va occasionner plus de désinformation », précise Balkissa Idé Siddo. « Nous savons tous que les médias sociaux vont continuer de croître, qu’il s’agisse de Facebook, d’Instagram ou de Tiktok. La question est plutôt de savoir comment est-ce qu’on peut éduquer les gens pour une utilisation responsable de ces médias sociaux », a-t-elle conclu.

Sénégal : la politique, sujet dominant dans la presse

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce mercredi 6 juillet, traitent en majorité de sujets liés à la politique.Walfadjri agite à nouveau la question du troisième mandat dans sa livraison du jour. Les masques commencent à tomber, « l’APR déblaie le chemin », titre le journal. La responsable de l’Alliance pour la République, le parti présidentiel, Thérèse Faye, « donne la pleine mesure de la volonté du camp présidentiel à reconduire Macky Sall en 2024 ».

Macky Sall, le patron de l’APR est à la Une des journaux L’AS qui nous indique que Benno Bokk Yakaar (Ensemble pour l’Espoir), « marronise » la quasi-totalité des candidats des dernières locales dans le département de Keur Massar, située dans la région de Dakar. Tous les candidats qui s’étaient présentés sur d’autres listes, ont décidé de rallier la majorité présidentielle en prévision des législatives.

Dans Le Soleil, il est question de la nouvelle politique agricole de Macky Sall. Exit le Pracas (Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture sénégalais), place nette à la Pasad (Politique agricole pour la souveraineté agricole durable). Le quotidien national indique que 1.021 milliards seront investis d’ici 2025 pour espérer atteindre l’autosuffisance alimentaire.

Pendant ce temps, la plus grande coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi (Libérez le peuple) fourbit ses armes, en prévision des élections législatives du 31 juillet prochain. Dans Le Quotidien, Khalifa Sall bande les muscles. « Nous allons gagner ces élections, ce régime est vomi par les Sénégalais », lance-t-il lors de la tournée des leaders de YAW à Ziguinchor.

EnQuête de son côté, s’interroge sur le devenir de l’Alliance des Forces et progrès (AFP), après le départ de son leader emblématique Moustapha Niass à la tête de l’Assemblée nationale. « Va-t-on vers la dislocation », se demande le journal. Le combat de chef entre le ministre des Transports aériens et du Tourisme, Alioune Sarr et le patron de l’Asepex (Agence sénégalaise de promotions des exportations), Dr Malick Diop semble inévitable, renchérit le journal.

« Le prochain congrès pourrait conduire à d’éventuelles dissidences et révoltes », analyse Moussa Diaw, enseignant chercheur en science politique à l’Université Gaston Berger de Saint Louis.

Sud Quotidien pour sa part, s’arrête sur l’interdiction des activités de sensibilisation et de mobilisation de l’opposition, en pré-campagne électorale. Quand les préfets « tronquent » la loi, écrit le journal, qui souligne que l’opposition en tournée est confinée dans les régions de Tamba et Kolda. L’article L.61 est interprété à l’envers par les préfétés.

La Tabaski, ou fête du mouton, sera célébrée le 10 juillet prochain. Et on assiste à une hausse tous azimuts des prix face à des agents de l’Etat qui ont baissé les bras, selon Le Témoin. « L’Etat capitule face aux commerçants ». « Malgré la baisse des denrées annoncées en mars par Macky Sall et en dépit des dizaines de milliards de subventions, les commerçants continuent à en faire à leur tête », s’indigne le journal.

Dans L’Observateur, le Directeur du commerce met en garde, « tout commerçant pris en train de faire pure spéculation » sera sanctionné. Selon Oumar Diallo, « rien ne justifie un certain prix observé sur le marché. »

Mali : levée de l’embargo, le calme avant une nouvelle tempête ?

Selon l’analyste politique ivoirien, Yannick Houphouët Kouablan, un possible regain de tension est à craindre à l’approche du scrutin de février 2024.Pour le responsable du bureau veille et analyse de risques du cabinet de conseil en sûreté, ISAO au Sénégal, « cette levée partielle des sanctions pesant sur le Mali, devrait déboucher à court terme sur une baisse des tensions avec l’institution régionale », tempère Yannick Houphouët Kouablan.

Toutefois, Yannick Houphouët Kouablan n’écarte pas un possible regain de tension à l’approche du scrutin de février 2024. 

En effet, dans le communiqué final du 3 juillet, la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, l’institution régionale met en garde les autorités de la transition contre toute tentation confiscation du pouvoir à la présidentielle de 2024. L’article 155 de la nouvelle loi électorale, laisse clairement une brèche à la junte la possibilité de se maintenir au pouvoir à la fin de la transition.

Cette loi dispose que les membres des forces armées ou de sécurité qui désirent être candidats à la prochaine présidentielle doivent démissionner ou demander leur départ à la retraite au moins quatre mois avant le scrutin.

La Cedeao qui a fait du départ des militaires du pouvoir une priorité après 2024, acceptera-t-elle que des membres de l’ex Comité national pour le Salut du Peuple (CNSP) briguent le fauteuil de président ? 

Le nouveau président en exercice de la Cedeao, le président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló a du pain sur la planche. Le successeur du président ghanéen, Nana Akufo-Addo à la tête de l’institution, tentera de maintenir le fil du dialogue avec les autorités de transition malienne.

Convergence de vues

A l’issue de son sommet du 3 juillet, la Cedeao a décidé de renoncer aux sanctions économiques et financières contre le Mali prononcées le 9 janvier 2022. 

Une nouvelle accueillie avec soulagement par les maliens qui saluent cette levée partielle des sanctions infligées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

La décision prise à Accra, la capitale ghanéenne, porte essentiellement sur le volet économique et financier, à savoir le gel des avoirs maliens à la Bceao, la suspension des échanges commerciaux et financiers ou encore la fermeture des frontières aériennes et terrestres.

Une décision qui était plutôt attendue selon Yannick Houphouët Kouablan. « Au cours de ces dernières semaines, le Mali s’est attaché à envoyer plusieurs signaux de bonne volonté à l’endroit de l’institution régionale : adoption d’une nouvelle loi électorale, proposition d’un nouveau chronogramme de la période de la transition (élections présidentielles prévues en février 2024), ou encore ouverture exceptionnelle de la frontière avec la Côte d’Ivoire et le Sénégal, afin de convoyer du bétail, dans l’optique de la fête de Tabaski », décode cet analyste.

Vingt-quatre heures après la levée des sanctions, le gouvernement malien a réagi en notant « enfin une convergence de vues ayant permis de parvenir à un compromis et la prise en compte des demandes fortes du peuple malien, à savoir la nécessité de mener des réformes politiques et institutionnelles avant d’organiser des élections ».

Même s’il se réjouit de cette décrispation, Séga Diarrah soutient que la Cedeao n’aurait jamais dû en arriver là avec le Mali. « Un embargo est avant tout un acte politique qui utilise les besoins économiques d’un pays. C’est pourquoi le principe de liberté commerciale consacré par l’OMC interdit de son côté les embargos. De plus, l’Assemblée générale des Nations Unies a appelé dès 1989 la communauté internationale à renoncer à ce type de pratique, parce qu’elles favorisent les pays riches sur les pays pauvres », souligne-t-il en invitant la Cedeao à « humaniser ses embargos ».

Sénégal : la Tabaski se prépare malgré une conjoncture difficile

Les préparatifs de la tabaski occupent la Une de plusieurs journaux sénégalais parvenus à APA ce mardi 5 juillet 2022.Aid El Kébir 2022, « les ménages sacrifiés sur l’autel de la Tabaski », informe L’Observateur. Le journal soutient que « les consommateurs sont laissés à la merci des commerçants qui procèdent à des hausses tous azimuts des prix. »

« Casse-tête chinois pour les pères de familles », souligne L’AS, qui indexe la « cherté des moutons ». Le journal indique que l’affluence n’est pas encore au rendez-vous dans les points de vente, ajoute le journal.

Face à la conjoncture, les Sénégalais trouvent des astuces pour s’habiller sans trop dépenser. Ainsi, Le Soleil a fait un focus sur les tailleurs de costumes africains qui tirent leur épingle du jeu durant cette période. « Le bon fil(on) », titre le quotidien national, qui estime que « les Sénégalais ont désormais le feeling du costume africain ».

La politique occupe une bonne place dans les journaux sénégalais. Sud Quotidien rappelle que « Macky Sall est droit dans ses bottes », à propos du respect du calendrier républicain à deux années de la présidentielle. Le chef de l’Etat est déterminé à organiser les législatives du 31 juillet 2022 à date échue, souligne le journal.

Walf Quotidien met à sa Une, l’opposant Ousmane Sonko. Le journal note une « migration vers l’opposition » et surtout vers le parti Pastef (Patriotes Sénégalais pour le Travail, L’Ethique et la Fraternité) d’Ousmane Sonko. « Arrivé dans l’arène politique en anti-système, Sonko est en train de « dévoyer ses principes », en s’entourant de l’ancien garde issu du système, indique le journal.

EnQuête et Bes bi Le Jour, parlent des maux de l’école sénégalaise. La première parution à même consacré un dossier sur l’école sénégalaise, marquée en cette fermeture des classes par des violences scolaires.

L’exemple le plus parlant s’est passé au lycée Ousmane Sembene de Yoff, commune de la capitale dakaroise. Selon Bes bi Le jour, un élève a été déféré et cinq autres sont en garde à vue pour la mise à sac d’une salle de classe.

Sénégal : la levée l’embargo de la Cedeao contre le Mali à la Une

La presse sénégalaise est revenue dans sa livraison du lundi 4 juillet, sur la levée des sanctions économiques et financières de la Cedeao contre le Mali.« Le soulagement sur l’axe Dakar-Bamako », raconte le quotidien national Le Soleil, qui souligne une note déjà « très salée » pour les opérateurs économiques sénégalais.

Sommet d’Accra du 3 juillet, « la Cedeao lève les sanctions contre le Mali », titre L’AS. Le journal parle de « ouf de soulagement » pour le peuple malien.

+Embargo contre le Mali+, « la Cedeao lève le coude sur le dossier » malien, indique Walf Quotidien. Le journal d’ajouter que le « Mali retrouve une partie de ses poumons qu’il avait perdus depuis le 9 janvier à la suite des sanctions de la Cedeao ».

« Quand la tabaski accélère l’ouverture des frontières », titre La Tribune. Le journal explique que cette décision de l’organisation régionale intervient, après l’adoption d’un chronogramme qui fixe une transition de 24 mois pour les militaires au pouvoir Mali.

Bes Bi, « Le Jour » reste mesuré et évoque une « liberté provisoire » pour le Mali avec une levée partielle des sanctions. La parution soutient que les sanctions financières qui visaient certains dirigeants maliens sont toujours maintenues. Le Mali reste également suspendu des instances de la Cedeao.

Au plan national, EnQuête consacre un dossier sur le « spectre des inondations » cette année avec une « pluviométrie excédentaire à normal », annoncée par la météo nationale. Le journal souligne qu’à Keur Massar, localité située dans la banlieue dakaroise et très touchée par les inondations de l’année dernière, les travaux sont réalisés à 85%.

L’Observateur, de son côté, évoque le retour du phénomène de l’émigration clandestine. Le journal indique que malgré la reprise des embarcations de fortunes vers l’Espagne, les derniers chiffres du comité interministériel de lutte contre l’émigration clandestine (Cilec), notent pourtant une baisse considérable du phénomène.

En sport, beaucoup de journaux sont revenus sur le report de la Can qui devait se tenir en juin 2023 en Côte d’Ivoire. Stades expliqe ce rendez-vous majeur du football africain, a été décalé de six mois par la Confédération africaine de football (Caf). Il se tiendra désormais en janvier-février 2024, à cause de la saison des pluies au mois de juin, au pays de la lagune Ébrié.

Foot: la Can 2023 Côte d’Ivoire décalée

Le rendez-vous du football africain se jouera finalement en janvier/février 2024, a annoncé ce dimanche 3 juillet 2022 son instance faîtière.La Côte d’Ivoire devra encore patienter pour voir les stars du football africain jouer sur son sol. La Confédération africaine de football  (Caf) a décidé de décaler la Coupe d’Afrique des nations (Can 2023) en janvier/février 2024.

L’annonce a été faite par Patrice Motsep, président de la Caf, ce dimanche à Rabat (Maroc), au terme d’une réunion du Comité exécutif (ComEx) organisée en marge de la Can 2022 féminine.

« Je dois vous dire que je suis tellement fier du bon travail réalisé par la Côte d’Ivoire, avec d’excellents progrès. Le principal problème ici, c’est fondamentalement la pluie, le climat. C’est la seule et unique raison pour laquelle le Comité exécutif de la CAF a décidé de déplacer la CAN en Côte d’Ivoire en janvier/février 2024 ». Il ajoute : « Je pense que cette compétition sera spéciale », a dit M. Motsep.

La prochaine Can était prévue en juin/juillet au pays de la lagune Ebrié.

Sommet de la Cedeao: quel sort pour les putschistes ouest africains ?

A Accra, la capitale du Ghana, se réunissent ce dimanche 3 juillet 2022, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao).Les dirigeants de la sous-région ouest africaine planchent sur la situation politique au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. A l’issue de la présentation de rapports de médiateurs désignés pour ces trois pays, il est attendu que les dirigeants ouest africains prennent des décisions en faveur du maintien ou non des sanctions décidées par l’organisation sous-régionale contre ces pays depuis que des militaires y ont pris le pouvoir en 2020, 2021 et 2022. 

Réunis le 4 juin 2022 lors d’un sommet extraordinaire, les chefs d’Etats étaient divisés sur le sort à réserver au Mali qui, depuis le deuxième coup de force de mai 2021 mettant fin à la transition mise en place après le coup d’Etat d’août 2020, donne du grain à moudre à la Cedeao. 

Certains présidents étaient pour le maintien des sanctions pour contraindre le régime du colonel Assimi Goïta à réduire la durée de la transition à 16 mois conformément au souhait de la Cedeao, alors que d’autres avaient plaidé leur levée pour des raisons humanitaires. 

Contre toute attente, la junte malienne a décidé, au lendemain de ce sommet, de rester au pouvoir pour 24 mois supplémentaires. Une décision contestée par la Cedeao.

Pour autant, les échanges entre les deux parties se sont poursuivis pour aboutir à un « chronogramme mutuellement acceptable de transition ». 

Ces derniers jours, Bamako semble s’être inscrit dans une dynamique d’attendrissement de l’organisation régionale. Dans un premier temps, une loi électorale fixant les modalités de l’organisation des élections a été adoptée par le Conseil national de transition (CNT) et promulguée par le chef de l’Etat de transition, le colonel Goïta. A cela s’ajoute la présentation aux partis politiques d’un projet de chronogramme des élections.   

S’agissant du cas burkinabè, des avancées ont été notées à l’issue de la visite du médiateur de l’organisation sous-régionale, l’ex-président nigérien, Mahamadou Issoufou, à Ouagadougou à la veille du sommet d’Accra de ce 3 juillet. 

Selon un communiqué sanctionnant la visite du médiateur, « le gouvernement (du Burkina Faso) s’est montré disposé à parvenir, avec la Cedeao, à une durée consensuelle de la transition », fixée à 36 mois par la Charte de la transition. 

Suspendue des instances de la Cedeao, la Guinée espère éviter un durcissement des sanctions. Dans cette perspective, le lieutenant-colonel Mamadi Doumbouya, auteur du coup d’Etat du 5 septembre 2021 contre le président Alpha Condé, a envoyé des missions diplomatiques dans plusieurs capitales ouest africaines pour plaider sa cause.

Cependant, ces efforts risquent d’être sapés par le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) qui, à la veille du sommet du 3 juillet, « sollicite la bienveillance de la Cedeao » pour l’ouverture d’un cadre de dialogue avec les acteurs politiques et la société civile.

Cette principale organisation de la société civile et de l’opposition a aussi demandé à la Cedeao d’intervenir pour « la fixation d’un délai raisonnable et consensuel de la transition, au lieu des 39 mois imposés par le Comité national  du rassemblement pour le développement (CNRD) de manière unilatérale, le respect des droits et libertés fondamentaux, notamment le droit de manifester conformément aux engagements nationaux, régionaux et internationaux de la Guinée ».

Au-delà des décisions attendues sur le sort de ces trois pays, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement élira le remplaçant du président ghanéen, Nana Akufo Addo, ci-devant président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest  (Cedeao) et nommera le nouveau président de sa commission pour la période 2022-2026.

Variole du singe: l’Afrique doit miser sur le dépistage (OMS)

À la date du 28 juin, 1821 cas de variole du singe ont été notifiés par 13 pays sur le continent.Alors que des cas de variole du singe ont été notifiés dans trois pays africains qui n’avaient jusqu’alors jamais signalé de cas d’infection par cette maladie, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) collabore avec les autorités sanitaires nationales de la région. L’objectif est de renforcer la surveillance et le diagnostic en laboratoire afin de détecter des cas et d’éviter une propagation silencieuse du virus.

Au total, 1821 cas de variole du singe ont été notifiés par 13 pays sur le continent à la date du 28 juin 2022, écrit l’OMS dans son dernier rapport consulté par APA. Parmi ces cas signalés, 109 ont été confirmés en laboratoire dans neuf pays. Le nombre de cas confirmés sur le continent représente 2 % des plus de 4500 cas confirmés dans le monde.

Cependant, explique l’organisme onusien, on enregistre un grand nombre de cas suspects en Afrique, et 81 % de ces cas ont été recensés en République démocratique du Congo, ce qui souligne la nécessité d’une capacité de diagnostic accrue.

« Si tous les pays africains disposent de machines d’amplification génique (PCR) nécessaires pour détecter la variole du singe grâce au renforcement des capacités de laboratoire intervenu dans le cadre des efforts de riposte à la pandémie de Covid-19, beaucoup de ces pays manquent de réactifs et, dans certains cas, de formation dans les domaines du prélèvement, de la manipulation et de l’analyse des échantillons », souligne l’OMS.

C’est pourquoi, elle dit s’efforcer d’obtenir 60.000 tests pour l’Afrique, dont environ 2000 tests et réactifs à expédier dans des pays à haut risque et 1000 tests et réactifs à expédier dans les pays moins exposés au risque de variole du singe.

Au cours du mois dernier, elle a offert à cinq autres pays africains des réactifs, ce qui porte à 12 le nombre de pays de la région dotés d’une meilleure capacité de diagnostic de la variole du singe. Un autre groupe de pays d’Afrique de l’Ouest recevra des réactifs après la formation organisée à l’intention de ces pays.

« La propagation géographique de la variole du singe dans des parties de l’Afrique où aucun cas n’a encore été détecté est un signe inquiétant. Il est essentiel que nous accompagnions les efforts des pays pour renforcer la surveillance et le diagnostic en laboratoire, qui sont les pierres angulaires de la lutte contre la maladie », a indiqué Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Sénégal : le budget 2023 projeté à 6000 milliards FCfa

Le ministre des Finances et du Budget était l’invité des députés pour la clôture de la session ordinaire 2021-2022 de l’Assemblée nationale.En dix ans, le budget du Sénégal a fait une forte progression. Ainsi, il est passé de 2452 milliards FCfa en 2012 à 5556,7 milliards FCfa en 2022. Pour celui de 2023, il est projeté à plus de 6000 milliards FCfa, selon Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Finances et du Budget.

« Le trend haussier du budget est gagé sur les performances liées aux réformes engagées depuis 2012 dans le cadre de la gestion des finances publiques et du renforcement des bases structurelles de l’économie, à travers, notamment la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE) », a dit M. Diallo, jeudi 30 juin, devant les parlementaires.

Il a souligné que le PSE, référentiel de la politique économique et sociale du gouvernement, a permis la réalisation d’importantes infrastructures sociales, mais aussi des programmes structurants de construction d’infrastructures économiques stratégiques, en particulier, dans les secteurs des transports et des services énergétiques, qui doivent servir de base pour soutenir la croissance.

« Cela, a indiqué le ministre des Finances et du Budget, s’est traduit par des progrès appréciables, notamment le relèvement du revenu per capital, c’est-à-dire le revenu national brut divisé par le nombre d’habitants, qui est passé de 1238 dollars US en 2015 à 1467 dollars US en 2020 (par convention, cet indicateur est calculé en dollars US pour faciliter les comparaisons internationales) ».

Abdoulaye Daouda Diallo a affirmé que le taux de pauvreté a baissé de cinq points, passant de 42.8% en 2011 à 37.8% en 2018/2019. Sur le terrain de la lutte contre l’extrême pauvreté, les résultats obtenus sont, à son avis, encore plus encourageants puisque le taux est passé de 12.2% en 2011 à 6.8% en 2018/2019.

Sur la période 2023-2025, qui correspond au périmètre du Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle, il a annoncé que le taux de croissance moyen sera de 7.8%, avec un pic de 10.5% en 2023, à la faveur du démarrage de l’exploitation de nos gisements d’hydrocarbures.

« Sur la même période également, l’inflation se situera en moyenne à 3.8%. C’est un peu plus que le plafond fixé dans le cadre de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), lequel s’élève à 3%, mais on peut aisément faire le constat que notre pays est bien proche de la norme », a expliqué Abdoulaye Daouda Diallo, ministre des Finances et du Budget.

La politique fait les choux gras de la presse sénégalaise

L’actualité politique marquée par l’appel au concert de casseroles de l’opposition et le discours d’adieu de Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale, alimentent les quotidiens sénégalais reçus ce vendredi à APA.« Concert de casseroles hier, jeudi-Les populations ont encore remis ça ! », note Sud Quotidien dans sa manchette, informant que Dakar a encore retenti.

« Concert de casseroles et de klaxons-Un Bercy 2 de faible intensité ! », constate Le Témoin.

Le journal écrit que la casserolade à laquelle avait appelé hier le leader de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW), Ousmane Sonko, a été beaucoup moins bruyante que la première. « La lassitude, le manque de communication et les préparatifs de la Tabaski sont passés par là », expliquent nos confrères du Témoin.

Cela fait dire à L’Observateur que c’était « le grand flop » et que le leader de Pastef (Ousmane Sonko) et Yewwi sont passés à la casserole car, il y avait « un silence glacial dans certains coins de Dakar et sa banlieue ».

« La mobilisation fait flop-Concert-référendum de Sonko : le désaveu des Sénégalais », titre Vox Populi, rappelant qu’il voulait « un bis spectaculaire » mais « les Sénégalais n’étaient pas show pour un concert de casseroles et de klaxons ».

« Appel à un concert de casseroles sur l’étendue du territoire-Leçons d’un fiasco », renchérit L’As qui, à propos de la fin du mandat de la 13e législature, informe que « Niasse vante ses réalisations ».

« Après 10 à la tête de l’Assemblée nationale-Niasse, le discours d’adieu », rapporte Le Quotidien, dans lequel journal, celui qui a présidé les 12e et 13e législatures affirme : « L’interprétation simultanée qui concerne six langues nationales et le français, est une réalité, depuis 2014, grâce à la coopération avec l’Union européenne ».

« L’opposant n’est pas l’ennemi, mais l’adversaire », soutient Moustapha Niasse dans Walf Quotidien.

« Retrait de son leader charismatique, absence de structuration, baisse de son quota au sein de Benno Bokk Yakaar (coalition présidentielle)-Afp (Alliance des forces de progrès), la grande épreuve ! », titre Sud Quotidien, soulignant que le départ de Niasse « plombe » l’espoir.

Pendant ce temps, EnQuête revient sur l’accident d’une pirogue à Kafountine (Sud) et s’exclame : « Encore 15 morts ! »

Selon ce journal, les corps ont été repêchés hier, au moment où le Procureur de Ziguinchor promet une application de la loi dans toute sa rigueur.

Le Soleil s’intéresse au budget 2023 du Sénégal et renseigne que « l’Etat table sur plus de 6000 milliards de Fcfa ».

« Perspectives économiques-Le budget monte à plus de 6 mille milliards. Entre 7,8 et 10,5 de croissance attendu », conclut Le Quotidien.

Sénégal : l’opposition change de stratégies

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur la décrispation de la tension politique née de la décision prise hier par Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple), la principale coalition de l’opposition, de reporter ses manifestations « interdites ».EnQuête, L’AS et Vox Populi se sont passé le mot sur le report de la manifestation de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) : « Reculade ». Pour Ousmane Sonko, un des leaders de la coalition, leur attitude se justifie par des « calculs » politiques. « Il y a de nouvelles options stratégiques que nous avons prises », a-t-il prétexté.

Pour sa camarade Aïda Mbodj, « les chefs religieux, les imams, les dignitaires culturels, des banquiers, des fonctionnaires internationaux nous ont saisis pour l’annulation de cette manifestation ». Saluant la posture de l’opposition, Alioune Tine, membre éminent de la société civile sénégalaise, note que « nous avons une classe politique responsable ».

Sud Quotidien indique que « Yewwi rétropédale » sur sa volonté de marcher hier. A la place du report ultérieur de ses manifestations « interdites » par les préfets, elle « annonce un concert de casseroles, de klaxons et de vuvuzela, ce soir ».

« Yewwi ressort les ustensiles », note de son côté Walf Quotidien là où Le Quotidien souligne que « YAW immole son sit-in » prévu hier. Pour le journal, cette « décrispation politique » a été rendue possible grâce à « l’intervention décisive » du chef religieux Thierno Madani Tall et de l’homme d’affaires Babacar Ngom.

En outre, affirme le journal, « Sonko et Co acceptent d’aller aux Législatives » du 31 juillet 2022 avec leur liste de suppléants. Ils menaçaient que les prochaines élections ne se tiendraient pas à moins d’une réintégration de leur liste nationale, composée des principaux leaders de la coalition.

L’Observateur revient sur « les péripéties du revirement » de Yewwi Askan Wi, avec l’action des médiateurs qui ont rencontré le khalife général des mourides, une influente communauté soufie du pays, et le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome. Selon le journal, ce dernier leur a servi une « réponse ferme », appelant les opposants à respecter les lois et règlements.

Uemoa : un taux de croissance de 6,1 % en 2021

L’économie de l’espace communautaire se remet de la pandémie de Covid-19.Le taux de croissance de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) a retrouvé son niveau d’avant le nouveau coronavirus. Selon son Rapport d’exécution de la surveillance multilatérale du premier semestre 2022 examiné par le Conseil des ministres des Etats membres, la croissance est 6,1 % en 2021 contre 1,8 % un an plus tôt.

« Le Conseil a noté que l’activité économique s’est déroulée dans un contexte de poussée inflationniste avec un taux d’inflation annuel moyen de 3,6 % contre 2,1 % en 2020, en lien notamment avec la hausse des prix des produits alimentaires consécutive à la mauvaise campagne céréalière enregistrée en 2021 », rapporte le communiqué final du Conseil des ministres de l’Uemoa reçu ce mercredi à APA.

La réunion a été tenue le 24 juin dernier au siège de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), à Dakar (Sénégal), sous la présidence de Sani Yaya, ministre de l’Economie et des Finances du Togo, son président en exercice.

Durant les travaux, le Conseil a relevé que ces perspectives restent, toutefois, fragilisées par l’incertitude sur la durée de la crise en Ukraine et son impact sur la hausse des prix de certains produits de première nécessité et sur les cours des matières premières, la persistance de la crise sécuritaire au Sahel et son extension vers les zones côtières, ainsi que la crise sanitaire.

Parmi les recommandations adoptées par les ministres de l’Economie de l’Uemoa, il y a celle relative aux orientations de politique économique aux Etats membres de l’Union pour l’année 2023. Par cette recommandation, le Conseil invite les Etats membres à continuer de renforcer les mesures visant à limiter l’impact de la hausse des prix et à préserver le pouvoir d’achat des populations, notamment celui des plus vulnérables, tout en poursuivant les efforts de maîtrise du déficit budgétaire.

Le Conseil des ministres a adopté la Décision portant définition et détermination de l’agrégat recettes fiscales et celle portant définition et détermination du contenu de la masse salariale dans les Etats membres de l’Uemoa.

Le premier texte doit permettre de déterminer une méthodologie commune de calcul de cet agrégat et le second est censé créer une approche commune précisant les composantes de l’agrégat masse salariale. Tout cela pour l’atteinte des critères de convergence dans le cadre de la surveillance multilatérale des politiques macroéconomiques de l’espace communautaire.

La réunion de Dakar a vu la participation d’Abdoulaye Diop, président de la Commission de l’Uemoa, Mamadou Diop, vice-gouverneur, chargé de l’intérim du Gouverneur de la Bceao, Serge Ekue, président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et de Badanam Patoki, président du Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers (CREPMF).

Sénégal : l’opposition reporte sa manifestation « interdite »

Ousmane Sonko et ses camarades de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) ont décidé de reporter à une date ultérieure leurs manifestations prévues ce mercredi 29 juin dans le pays.Les marches sont reportées « à une date ultérieure », affirme Aïda Mbodj, l’une des responsables de Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple), la principale coalition de l’opposition. Assise aux côtés d’Ousmane Sonko, Khalifa Sall ou encore Déthié Fall, la députée a évoqué lors d’un point de presse, ce mercredi à Dakar, la médiation de religieux, la préparation de la fête musulmane de l’Eid el Kebir, ou encore les examens scolaires de fin d’année, pour expliquer le report.

Ce mercredi, un dispositif important de la gendarmerie et de la police a été déployé sur plusieurs artères de la ville dakaroise pour faire respecter l’ordre d’interdiction de la manifestation du préfet. Dans plusieurs localités du pays où la coalition avait décidé aussi de marcher aujourd’hui, l’administration territoriale a opposé une fin de non-recevoir à leurs demandes.

Toutefois, Ousmane Sonko avait appelé ses partisans sur sa page Facebook à ne pas venir près de son domicile pour veiller. « Il n’y a rien à craindre », écrivait-il.

Yewwi Askan Wi proteste contre le rejet de sa liste nationale pour les élections législatives du 31 juillet 2022. Après avoir tenu une première manifestation autorisée le 8 juin, plusieurs leaders et militants de YAW ont été arrêtés le 17 juin. Ils s’étaient donné rendez-vous pour assister à un rassemblement « interdit » par le préfet en centre-ville dakarois.

Ce jour-là, des heurts entre manifestants et forces de l’ordre avaient fait trois morts à Dakar et en Casamance, dans le sud du pays. La quasi-totalité des personnes arrêtées ont été libérées ces derniers jours par la justice.

Pour justifier les interdictions de manifestations, les préfets de plusieurs départements ont invoqué des « menaces de troubles à l’ordre public », « des risques d’infiltrations par des individus mal intentionnés », ou encore « la violation du code électoral » qui interdit toute « propagande déguisée » avant l’ouverture officielle de la campagne, prévue dans moins de deux semaines.

Des organisations de défense des droits humains, telles que Amnesty International, ont mis en garde face à « une menace réelle pour le droit de manifester au Sénégal ». L’organisation dénonce notamment des « arrestations arbitraires » lors des derniers rassemblements.

Sénégal : des agents étatiques sensibilisés sur les opportunités du Waqf

La Haute Autorité du Waqf veut que davantage de projets structurants soient mis en œuvre grâce à cet instrument de financement islamique.Le Waqf est en droit islamique une donation faite à perpétuité par un particulier à une œuvre d’utilité publique, pieuse ou charitable, ou à un ou plusieurs individus. Le bien donné en usufruit est dès lors placé sous séquestre pour devenir inaliénable.

Au Sénégal, la pratique se développe, mais reste sous-utilisée dans les programmes de développement. Dans le cadre de l’exécution de son plan de communication, la Haute Autorité du Waqf a ainsi organisé, ce mardi à Dakar, un atelier avec le ministère de l’Économie, celui des Finances et les autres ministères sectoriels.

Cette activité visait entre autres à répondre à la nécessité d’assurer la vulgarisation et la promotion du Waqf au Sénégal afin de développer les projets soutenus par ce type de financement et favoriser les initiatives publiques et privées en la matière.

« Nous souhaitons faire du Waqf une composante (essentielle) des projets structurants de développement », a déclaré le Directeur Général de la HAW, Racine Ba. Dans une présentation axée sur le Waqf et ses applications, le docteur en finance islamique Abdoul Karim Diaw a souligné « la flexibilité » de cet instrument et son « adaptabilité » aux économies contemporaines. A l’en croire, le Waqf peut être un « important levier de lutte contre la pauvreté » et « un pourvoyeur d’emplois » à travers notamment les métiers connexes : juriste spécialiste du droit musulman, notaire, enseignant-chercheur, etc.

Plusieurs pays arabo-musulmans ont réalisé de grandes infrastructures grâce au Waqf. On peut entre autres citer l’Université Al Azhar du Caire (Egypte) et le Zam-Zam Tower, complexe hôtelier autour de la Kaaba, l’édifice au centre de la Grande mosquée de La Mecque, dont les retombées servent essentiellement à l’entretien du lieu de culte.

Lors du 7e Forum international sur la finance islamique en Afrique de l’Ouest (20-21 juin), tenu à Dakar, le président Macky Sall a sensibilisé ses compatriotes sur l’épargne nationale et les opportunités de la finance islamique. Ce jour-là, le chef de l’Etat a déclaré que le Sénégal doit s’inspirer des pays très en avance en matière de finance alternative adossée aux principes de l’islam comme la Malaisie.

Sénégal : plusieurs opposants libérés après les manifs du 17 juin

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur la libération de la plupart des opposants arrêtés le 17 juin dernier lors de la manifestation interdite de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple, opposition).Le député Déthié Fall et le maire Ahmed Aidara « condamnés, mais libres », indique Vox Populi. Ils ont écopé de six mois avec sursis et 100.000 FCFA d’amende pour l’un et un mois avec sursis et 50.000 FCFA d’amende pour l’autre. Au même moment, les 83 autres prévenus dans l’affaire de la manifestation non autorisée du 17 juin ont été « relaxés ».

« Sursis en marche », note Le Quotidien sur le procès des membres de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple, opposition). Pour Sud Quotidien, « Dame justice calme le jeu » en procédant à la libération des personnes arrêtées dans le cadre de la dernière manifestation interdite de YAW. La coalition d’Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie réclame la réintégration de sa liste nationale pour les élections législatives du 31 juillet 2022.

EnQuête note que les députés Déthié Fall et Mame Diarra Fam ainsi que le maire Ahmed Aidara ont connu des « fortunes diverses » lors de leur jugement, hier. Le journal plonge en même temps « au cœur de la prison des opposants », « une maison de correction victime de la surpopulation et des carences du système carcéral ». Mais selon un agent pénitentiaire, « on est loin de la surpopulation ».

Pour Walf Quotidien, le président Macky Sall a « l’art de créer ses adversaires » en arrêtant et emprisonnant des opposants. « Depuis son arrivée au pouvoir en 2012, le régime du président Macky Sall a transformé de nombreux illustres inconnus en leaders. (Des opposants) Ousmane Sonko à Karim Wade en passant même par Assane Diouf », un activiste dépeint comme un insulteur public, illustre le journal.

Malgré ce tableau, le chef de l’Etat poursuit son séjour en Allemagne où il assiste au sommet du G7. D’après Le Soleil, le président en exercice de l’Union africaine (UA) a axé son plaidoyer sur « huit thèmes ». Face aux dirigeants des « pays les plus riches de la planète », il a notamment abordé le climat, l’énergie, la sécurité alimentaire, l’équité genre, la gouvernance mondiale, la santé, la résilience économique et la résilience sociale.

Par ailleurs, l’UA qu’il dirige « hausse le ton » sur les « cascades de mort de migrants aux frontières » entre le Maroc et l’Espagne, souligne L’AS. Dans un communiqué, l’organisation continentale « appelle à l’ouverture immédiate d’une enquête » suite à la mort de plusieurs migrants vendredi dernier à la frontière des deux pays et qui a « suscité une vague d’indignations ».

Si le président Macky Sall s’est dit « choqué » sur cette tragédie, Boubacar Sèye, président de l’ONG Horizons sans frontières, « parle de génocide et de massacre » dans Vox Populi. Ce dernier « va décréter de façon symbolique un deuil africain pour la mémoire des disparus », indique le journal.

Le G7 promet plusieurs milliards de dollars à l’Afrique

À l’initiative des États-Unis, les dirigeants des sept pays industrialisés ont annoncé leur intention de mobiliser 600 milliards de dollars pour financer des infrastructures dans les pays en développement.Réunis depuis dimanche 26 juin à Munich, au sud de l’Allemagne pour un sommet de trois jours, les dirigeants allemand, canadien, américain, français, italien, japonais et britannique ont présenté un important programme de financement pour les pays en développement, notamment pour l’Afrique. Ils se sont engagés à lever 600 milliards de dollars de fonds privés et publics d’ici 2027, soit sur une période de cinq ans.

Ce montant est censé répondre aux immenses chantiers financés par la Chine dans ses « Nouvelles routes de la soie », avec l’Afrique sub-saharienne comme une « priorité majeure », selon un haut responsable américain. « Avec les partenaires du G7, nous visons à mobiliser 600 milliards de dollars d’ici 2027 pour des investissements mondiaux dans les infrastructures », a déclaré la Maison Blanche peu avant un discours du président américain Joe Biden dévoilant cette proposition lors du sommet des sept pays industrialisés dans le sud de l’Allemagne.

Le président américain a assuré que ce programme était basé sur des « valeurs partagées » telles que la « transparence », mais aussi le respect des droits des travailleurs, de l’environnement, de l’égalité de genre. « Nous proposons de meilleures options », a-t-il dit, sans prononcer le nom de la Chine. Mais les dirigeants du G7 y ont fait des allusions évidentes. Pour le président Biden, il s’agit de rivaliser avec les « Nouvelles Routes de la Soie » et les projets d’investissements financés depuis des années par Pékin.

Le Sénégalais Macky Sall et le Sud-africain sont les deux chefs d’Etat africains invités au sommet du G7. D’autres dirigeants de pays émergents, tels que l’Indonésie, l’Inde et l’Argentine, prennent part à ce rendez-vous où les Occidentaux cherchent à élargir le front des démocraties unies contre la menace d’un bloc formé par la Russie et la Chine. Ces économies émergentes sont aussi particulièrement exposées au risque de pénuries alimentaires, à l’explosion des coûts de l’énergie aggravée par la guerre en Ukraine et à la crise climatique.

L’allocution de Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine (UA), est fortement attendue. Lors d’une récente visite à Moscou, il a attiré l’attention du président Vladimir Poutine sur l’impact de la guerre menée par son pays en Ukraine sur l’approvisionnement du monde en céréales et en engrais.

Macky Sall reçu avec tous les honneurs à Tivaouane et Munich

Les quotidiens sénégalais parvenus vendredi à APA titrent principalement sur les exhortations du khalifat général des Tidjanes au chef de l’Etat, qui participe depuis hier au sommet du G7 en Allemagne.« Tivaouane monte au créneau » lors de la célébration du centenaire du décès d’El Hadj Malick Sy, icône de cette ville située à une centaine de kilomètres de Dakar et un des précurseurs de la confrérie soufie tidjane au Sénégal, titre EnQuête. A cette occasion, le khalife Serigne Babacar Sy Mansour « appelle au calme et à la discussion » là où le président Macky Sall dit à l’opposition qu’il « y a des frontières à ne pas franchir ».

Ces derniers jours, la scène politique sénégalaise est devenue hyper tendue suite au rejet de la liste nationale de la principale coalition de l’opposition, à savoir Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple) d’Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Cie. Les manifestations interdites du 17 juin ont conduit à l’arrestation de plusieurs opposants qui seront jugés cette semaine en flagrant délit.

« Tivaouane indique la voix de la paix et avertit », note de son côté Vox Populi. « Quel que soit ce qui se passe, n’ouvrez jamais la bouche pour répondre. Il faut alors accepter d’endurer tout ce qui vient des serviteurs de Dieu », a notamment recommandé le khalife au chef de l’Etat. Mais « s’il vous vient l’obligation de prendre des décisions, il faut les prendre », a rétorqué dans L’Observateur son porte-parole Serigne Maodo Sy Abdou.

« Avec toutes les qualités que vous incarnez, vous ne laissez jamais d’autres brûler ce pays », a poursuivi le chef religieux dans L’AS qui note que « Tivaouane déroule le tapis rouge à Macky » Sall. Se réjouissant de cet accueil et de la célébration du centenaire du décès d’El Hadj Malick Sy, le chef de l’Etat a indiqué dans Le Soleil que « Maodo Malick est un grand par son legs ».

En outre, Macky Sall a posé la première pierre du futur hôpital de « niveau 3 » de Tivaouane qui portera le nom d’El Hadj Malick Sy. Après cet acte, signale le quotidien national, le président a quitté le pays depuis hier pour participer, en Allemagne, « au nom de l’Afrique », au sommet du G7, à savoir le groupe des sept pays les plus industrialisés du monde.

« Pourquoi les présidents occidentaux veulent tous rencontrer Macky », s’interroge Walf Quotidien dans sa manchette, à propos de l’invitation du président sénégalais, également président en exercice de l’Union africaine (UA), au sommet du G7. « Les grands du monde se bousculent chez Macky Sall », remarque pour sa part L’AS.

Le Quotidien met en exergue « l’agenda surbooké de Macky Sall » à Elmau, où se tiendra le sommet du G7, et note que « l’Afrique est en jeu ». Selon le journal, le président sénégalais « va encore attirer l’attention des dirigeants des grandes puissances sur l’impact de la guerre en Ukraine et de certaines sanctions occidentales sur la Russie, sur l’Afrique »

Un siècle après son décès, El Hadji Malick Sy réunit politiques et soufis

La communauté Tidjane de Tivaouane, une cité religieuse située à quelque 90 km de Dakar, la capitale, commémore du 24 au 27 juin la disparition du célèbre guide religieux soufi, survenu il y a un siècle, un évènement rehaussé par une forte délégation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc.A deux jours du centenaire du décès de Seydi Hadji Malick SY, c’est l’affluence des grands jours à Tivaouane. Dans les coins et recoins de la ville, les fidèles ne laissent place à aucun espace. Ce samedi 25 juin, ils ont très tôt pris place à la salle de conférence du « Complexe Hadji Malick Sy » pour assister à la cérémonie officielle de ce centenaire.

Ce lieu est habituellement dédié aux cérémonies du Gamou ou Mawlid, la célébration de la naissance du prophète de l’Islam, Mohammad, qui est un événement particulier dans le calendrier de cette ville. Cette fois, il est spécialement emménagé pour accueillir le président Macky Sall, accompagné d’une forte délégation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc. Le royaume chérifien, pays d’origine de cette branche confrérique de l’Islam, est l’invité spécial de l’événement. 

Dans la salle, les hauts parleurs distillent des récitations coraniques à l’assistance. Le khalife général Serigne Babacar Sy Mansour et ses hôtes sont annoncés d’un moment à l’autre. Submergé, le service protocolaire se démène pour orienter une foule qui augmente au fil des minutes. 

Dans les rangs des fidèles venus d’un peu partout du Sénégal, les discussions vont bon train. Sur les visages, on peut lire toute la fierté qui les anime et la chance qu’ils ont d’assister à ce moment symbolique. « C’est un grand jour pour nous habitants de Tivaouane. À travers cette commémoration, nous célébrons ce grand homme de Dieu et tout ce qu’il incarne en termes de valeurs et de vertus. Nous lui devons cela après tout ce qu’il a fait pour nous », indique Aissatou Bambado Sall, le masque anti-Covid-19 bien ajusté sur la bouche.

Revigoration de la foi

Alioune Badara Guèye, venu spécialement de Dakar, ne cache pas non plus sa satisfaction et compte repartir de la ville de Maodo, surnom du guide religieux, avec une foi revigorée. « Cent ans après sa disparition, les écrits et œuvres de Seydi Hadji Malick Sy sont toujours d’actualité. Ce n’est qu’un homme de Dieu qui peut bénéficier de cette grâce. Mon objectif en venant à cette commémoration est de bénéficier davantage de ses enseignements et orientations, afin d’en être un relayeur auprès de mon entourage, ma communauté… », dit-il.

Il est quinze heures passées. La délégation des officiels se fait toujours désirer. On apprend qu’après une audience avec le Khalife des Tidjanes, la délégation du chef de l’État sénégalais est partie se recueillir au mausolée d’El Hadj Malick Sy. Macky Sall en a profité aussi pour poser la première pierre du nouvel hôpital de niveau 3 et s’enquérir de l’avancée du chantier de reconstruction de la grande mosquée de la ville religieuse. Il a terminé sa visite par effectuer un tour au vernissage d’une exposition dédiée à la vie et à l’œuvre du guide religieux et de sa famille.

Alors que l’attente devenait longue, les chanteurs religieux s’emparent des micros et commencent à déclamer les cantiques écrits par le vénéré guide en l’honneur du prophète de l’islam. Les fidèles tidjanes son conquis. Des claquements de doigts se font entendre çà et là, accompagnés par de timides balancements de corps. 

Tout à coup, des acclamations fusent de partout. Il est 16h 30. Le président de la République, accompagné de quelques uns de ses ministres dont celui de l’Intérieur, Antoine Abdoulaye Diome, et d’une partie de la famille du chef religieux, vient de faire son entrée. Les salutations d’usages terminées, la cérémonie tant attendue peut désormais commencer. Après un bref récital du coran, les psalmodies reprises en chœur par la foule retentissent de nouveau. Patience encore. 

La chorale ne dure que quelques minutes et laisse place aux discours. Demba Diop Sy, maire de Tivaouane, est le premier à s’exprimer parmi les officiels. Dans son discours, il a loué les efforts entrepris par Macky Sall pour la réussite de ce rendez-vous. 

Un événement important pour le Maroc

« C’est un jour que nous avons préparé de longue date. Et nous nous en réjouissons que cela soit une réussite totale. Nous remercions également le président de la République d’avoir voulu associer sa Majesté Le Roi Mohammed VI à cet important événement. Car il est inimaginable qu’une manifestation d’une telle envergure sans que Fès (ville marocaine de la Tidjaniya) ne soit associé », s’est-il réjoui sous une pluie d’applaudissements. 

L’Ambassade du Maroc au Sénégal, Hassan Naciri, à la tête de la délégation de Sa Majesté, a salué de son côté l’association de son pays à cette célébration. « Notre présence ici traduit l’importance que Sa Majesté Le Roi Mohammed VI accorde aux enseignements de Seydi Hadji Malick Sy. Nous vous invitons à les revisiter et à les inculquer aux jeunes », a déclaré le diplomate.

Dans son allocution, le président Macky Sall s’est réjoui de la présence de « la forte délégation marocaine envoyée par notre ami, le Roi Mohammed VI, qui a bien voulu co-parrainer avec (lui) cet événement historique ». A travers cet acte qu’il vient de poser, « Sa Majesté poursuit une longue tradition de relations amicales, fraternelles et spirituelle entre les peuples marocains et sénégalais », a-t-il affirmé. 

Parlant de l’homme à qui cette journée est dédiée, le président de la République a soutenu qu’en ces moments sombres que traverse l’humanité, Seydi Hadji Malick Sy, à travers ses écrits, peut être perçu comme « un phare dans une mer agitée diffusant une lumière éclatante vers une rive sûre ». Il a ainsi invité à une large diffusion de ce legs auprès notamment des plus jeunes.

S’exprimant au nom du Khalife général, Serigne Mansour Sy Dabakh a précisé que cette cérémonie « n’est point un anniversaire, mais une occasion de vivifier les enseignements de Seydi Hadji Malick Sy ». 

A quelques semaines des élections législatives du 31 juillet, la tension entre le pouvoir et l’opposition est à son summum. Il en a profité ainsi pour exhorter la classe politique, tous bords confondus, à privilégier le dialogue en vue de dépasser leurs divergences.

La célébration du centenaire de l’un des précurseurs de la voie Tidiane au Sénégal est placée sous le thème : « Seydi Hadji Malick, cent après, lumière sur sa vie et son œuvre ».