Af’Sud : Dlamini-Zuma défie Ramaphosa pour le contrôle de l’ANC

La ministre sud-africaine de la Gouvernance coopérative et des affaires traditionnelles Nkosazana Dlamini-Zuma, a ouvertement défié dimanche le président du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), Cyril Ramaphosa, à la tête du parti.L’ancienne présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma (73 ans) confirme son intérêt pour diriger l’ANC. L’ANC domine la vie politique sud-africaine, remportant tous les scrutins nationaux et locaux depuis l’abolition de l’apartheid en juin 1991.

Candidate malheureuse en 2017, Nkosazana Dlamini-Zuma, s’est à nouveau lancée dans la course à la direction du parti au pouvoir.

Elle a dénoncé la règle du « step-aside » (se mettre à l’écart) du parti comme étant injuste, affirmant qu’elle était en partie responsable de l’exacerbation des divisions dans les rangs de l’ANC.

Elle a déclaré que cette règle, qui oblige tout haut responsable de l’ANC poursuivi en justice à quitter ses fonctions jusqu’à ce qu’il soit blanchi par la justice, était incompatible avec la constitution du pays. Elle a insisté sur le fait que le parti devait défendre la justice et non « déclarer les gens coupables et leur demander de prouver leur innocence ».

Nkosazana Dlamini-Zuma a été ministre de la Santé dans le gouvernement de Nelson Mandela (1994-1999), puis ministre des Affaires étrangères dans celui de Thabo Mbeki (1999-2009) et ministre de l’Intérieur sous la présidence de Jacob Zuma, son ancien époux (2009-2012).Elle a occupé le poste de Présidente de la Commission de l’Union africaine (Ua) de 2012 à 2016.

Membre du Comité exécutif national du parti, Mme Dlamini-Zuma se considère comme une alternative à la présidence de l’ANC lors de la prochaine assemblée générale élective de décembre prochain. 

Le Sénégal commémore le naufrage de « Le Joola », 20 ans après

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la commémoration de la vingtième année du naufrage du bateau « Le Joola » et le divorce de l’ex-Premier ministre Aminata Touré avec le camp présidentiel.Le Soleil et Les Echos commémorent la vingtième année du naufrage du bateau « Le Joola » et notent que « la douleur est toujours vive ». « Chaque septembre, l’événement me hante. Quand j’entends le mot de septembre, cette tragédie me revient en tête et en boucle, je peux tout oublier sauf ça », avoue Aimé Cathérine Gomis parmi les nombreux orphelins de ce drame qui a causé près de 2000 morts.

Toutefois, « les pupilles de la nation du naufrage ont perçu plus de 958 millions d’allocations depuis 2012 », précise Dr Mamadou Saliou Diallo, directeur de l’Office national des pupilles de la nation.

Pour Bés Bi, Le Joola  qui a causé près de 2000 morts mérite, 20 ans après, « l’introspection » puisque les pratiques à l’origine de ce drame sont encore monnaie courante dans le pays. Le journal illustre cette image par un reportage « dans un bus Tata bondé de passagers ». Déjà après la tragédie, le président Abdoulaye Wade appelait ses compatriotes à un « examen de conscience pour nous remettre en cause ».

En politique, Vox Populi note que l’ancienne Premier ministre Aminata Touré, surnommée Mimi, « rêve de la présidentielle 2024 et démissionne du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) », la coalition présidentielle. Elle estime que le président Macky Sall a rompu leur « accord ferme » qui devait aboutir à sa désignation comme présidente de l’Assemblée nationale.

Amadou Mame Diop a été choisi à sa place pour occuper le perchoir de la quatorzième législature, ce qui a poussé Mimi Touré à la rébellion et la démission du groupe de BBY. Dès lors, elle a fait part hier à la presse de sa décision de devenir « député non-inscrit », fragilisant davantage la faible majorité présidentielle, « pour défendre les intérêts exclusifs du peuple sénégalais et en toute liberté ».

Après sa fronde, elle entre également « en croisade » contre une éventuelle candidature à un troisième mandat de Macky Sall qui, à ses yeux, « est impossible moralement et juridiquement », rapportent EnQuête et Walf Quotidien.

Pour sa part en revanche, elle dit penser « encore plus intensément, très sérieusement » à participer à l’élection présidentielle 2024 même si elle ira « au préalable à la rencontre des Sénégalais pour recueillir leurs avis et leur soutien », note Vox Populi.

Le Sénégal lève 30 milliards sur le marché financier de l’Uemoa

Les soumissions retenues lors de l’emprunt obligataire émis vendredi sur le marché de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) se sont élevées à 39 milliards F CFA.Le nouveau gouvernement du Sénégal bénéficie déjà de la confiance des investisseurs. Pour sa première sortie sur le marché financier régional, les créanciers ont mis à sa disposition un montant de 39 milliards de F CFA sur un objectif initial de 30 milliards, soit un taux de couverture de 129%.

« Toutefois, le Sénégal a choisi de se limiter aux 30 milliards prévus, conformément à sa programmation financière au titre de la gestion 2022 », explique le communiqué du ministère des Finances et du Budget parvenu samedi soir à APA.

Le taux de rendement moyen des obligations émises est de 5,244% et donc « très satisfaisant nonobstant le relèvement du taux directeur de la BCEAO de 0,25% », souligne la note.

Pour le Ministère des Finances et du Budget, ces résultats confortent le statut d’émetteur souverain de référence du Sénégal. « Intervenant après la formation d’un nouveau gouvernement, ils expriment de manière forte la confiance des investisseurs dans la qualité des politiques publiques du Sénégal et dans la vitalité de sa démocratie », se réjouit le département dirigé désormais par Mamadou Moustapha Ba qui a remplacé Abdoulaye Daouda Diallo, désormais, Directeur du cabinet du président Macky Sall.

Afrique: la COP 27 invitée à mettre l’accent sur l’agro-écologie

L’agro-écologie est une solution cruciale pour que les agriculteurs du continent s’adaptent aux changements climatiques et créent de la résilience, estime l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique.L’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA, sigle anglais) craint que le continent noir ne soit mis sur la touche par les gouvernements lors de la 27e Conférence des Parties (COP 27) qui se tiendra en Égypte en novembre prochain, et à ce que les petits agriculteurs africains soient privés de financement pour le climat.

Dans un communiqué parvenu vendredi soir à APA, cette coalition regroupant 36 réseaux membres à indiqué qu’ignorer la voix des petits producteurs ne fera que saper davantage la sécurité alimentaire en cette période de famine croissante.

Pour éviter un tel scénario, Dr Million Belay, coordonnateur général de l’AFSA, a invité les décideurs à mieux promouvoir l’agro-écologie. « Ignorer l’agro-écologie, c’est ignorer les agriculteurs africains et mettre de côté les populations les plus vulnérables de la planète, qui sont les premières et les plus touchées par la crise climatique. L’Afrique pourrait se nourrir elle-même plusieurs fois. Mais l’agro-écologie ne peut et ne doit pas être ignorée par les décideurs comme le moyen le plus efficace de renforcer la résilience et de permettre aux petits agriculteurs, aux éleveurs et aux pêcheurs de s’adapter au changement climatique », a-t-il déclaré. 

Bridget Mugambe, coordinatrice des programmes de l’AFSA et responsable du groupe de travail sur le climat et l’agro-écologie, a, de son côté, dénoncé l’insuffisance des moyens mis à la disposition du continent noir pour lutter contre les effets du changement climatique. 

« Pour maintenir nos moyens de subsistance et nourrir nos communautés, nous sommes contraints de nous adapter – pourtant, nous ne recevons que des fonds négligeables de la part de la communauté internationale. Nous appelons cette COP 27 à placer les systèmes alimentaires au centre des plans d’adaptation pour l’Afrique et à orienter le financement climatique vers l’agro-écologie. L’Afrique peut être nourrie par les Africains », a-t-elle soutenu.   

L’AFSA se présente comme la plus grande voix continentale pour la souveraineté alimentaire et l’agro-écologie en Afrique. Ses membres sont des agriculteurs, des communautés autochtones, des pasteurs, des chasseurs et des cueilleurs, des pêcheurs, des réseaux de consommateurs, des réseaux de femmes et de jeunes, des organisations confessionnelles et des organisations de la société civile. 

Sénégal: 620 milliards f cfa mobilisés contre l’inflation (ministre)

Le Sénégal n’est pas épargné par la flambée des prix du pétrole et des denrées de première nécessité, selon Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises (PME).Pour lutter contre l’inflation née de la pandémie de Covid-19 et de la guerre russo-ukrainienne, le gouvernement sénégalais a pris beaucoup d’initiatives. A part l’exécution du Programme de résilience économique et sociale (PRES) doté d’un fonds de riposte dénommé « Force Covid-19 » d’un montant de 1000 milliards f cfa en vue de soulager les ménages et les entreprises, l’Etat a fait des efforts sur le plan fiscal pour soutenir le secteur privé. 

« Et dans l’optique de renforcer la protection sociale et de soutenir les ménages, le gouvernement a dégagé une enveloppe de 620 milliards f cfa, soit : 300 milliards de subvention au carburant, à l’électricité et au gaz au 30 septembre 2022 ;157 milliards de renonciation aux recettes fiscales pour éviter le renchérissement des prix du riz, du blé, du maïs, du sucre et de l’huile ; 120 milliards de revalorisation des salaires des agents publics ; 43 milliards de transfert d’argent en soutien à 543.000 familles vulnérables », a expliqué Abdou Karim Fofana, nouveau ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises  (PME). 

Ouvrant la 21e session des assises économiques du Mouvement des entreprises du Sénégal (MEDS) portant sur le thème de « la résilience du tissu économique sénégalais », M. Fofana a soutenu que le gouvernement a conscience qu’il faut faire davantage avec l’appui du secteur privé et des entreprises pour réussir la relance et s’adapter à ce monde de crise, soulignant que « les entreprises sont la solution à ce défi ».

Pour Mbagnick Diop, président du Meds, le Sénégal se trouve à la croisée des chemins tant sur le plan politique, économique et social. « La résilience de notre trajectoire de croissance a des conséquences significatives à la fois sur le plan économique et social. A long terme, les économies les plus prometteuses sont celles qui ont la capacité de faire face aux aléas économiques, humains, techniques ou financiers », a-t-il dit.

L’Italie abrite une conférence sur les énergies renouvelables

Une conférence internationale sur les énergies renouvelables se tiendra en Italie du 8 au 11 novembre 2022.Au cours de ce sommet, les participants vont discuter de la promotion de solutions technologiques permettant de faire reculer les changements climatiques.

La conférence, qui a pour toile de fond les préoccupations croissantes concernant les émissions de gaz à effet de serre, va regrouper plus de 69.000 participants de 1.402 entreprises liées à la révolution du secteur des énergies renouvelables, ce qui représente l’un des meilleurs changements de paradigme dans un monde aux prises avec les effets du changement climatique.

Baptisée « Key Energy », cette rencontre constitue, selon ses organisateurs, un point de référence international pour favoriser et accélérer la diffusion des énergies renouvelables. Elle offre une plateforme pour présenter les technologies, les solutions et les services susceptibles de favoriser la transition énergétique dans l’ensemble du spectre des énergies renouvelables.

« Efficacité énergétique, villes intelligentes, sources renouvelables, mobilité durable : avec un calendrier d’événements qui se déroulent tout au long de l’année, Key Energy, en plus d’être une occasion indispensable de formation et de mise à jour, est un catalyseur communautaire assurant une interconnexion et une communication constantes entre les acteurs et les parties prenantes », indiquent les organisateurs.

La rencontre de quatre jours comprendra des conférences, des débats et des discours qui mettront en lumière les réglementations nationales et internationales et les innovations qui façonneront l’industrie des énergies renouvelables au cours des prochaines décennies du 21ème siècle.

Certaines parties du problème, qui seront animées principalement en langue italienne, porteront également sur l’efficacité énergétique et les solutions de mobilité électrique en tant qu’alternatives aux émissions actuelles de gaz à effet de serre qui ont laissé le monde en proie aux ravages causés par les changements climatiques.

Sénégal : la grève des contrôleurs aériens à la Une

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce vendredi à APA, traitent d’une diversité de sujets dominés par la grève des contrôleurs aériens de l’Asecna.« Gros nuage dans le ciel », indique Le Quotidien. Face à la grève de l’Union des syndicats des contrôleurs aériens (Usycaa) de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), l’Etat du Sénégal a décidé de réquisitionner les aiguilleurs, informe le journal. La parution rapporte les mises en garde du ministère des Transports aériens, alors que le juge des référés ordonne la « suspension » de la grève.

Bés Bi le Jour indique que plusieurs pays pourraient être impactés par cette grève de 48 heures des contrôleurs aériens. Dans les colonnes du journal, le directeur général de l’Asecna accusé l’Usycaa d’être une « organisation soutenue par des lobbys internationaux ».

« Panique dans les airs, la justice suspend la grève », indique Vox Populi. Selon le Dg de l’Asecna, les représentants nationaux ont reçu un « mandat spécial » pour sévir contre les grévistes.

Des airs, on atterrit à l’Assemblée nationale où « l’Etat cède plus de 165 véhicules aux députés sortants », selon L’Observateur.

La procédure d’acquisition des nouvelles voitures 4×4 pour les nouveaux députés est suspendue à une réunion entre le Questeur et les présidents des trois groupes parlementaires.

Sur le plan social, le durcissement du coût de la vie plombe les ménages. La prise en charge de la demande sociale devient un casse-tête pour l’Etat qui « bute sur ses ambitions », titre Sud Quotidien. La seule qui change, note le journal, ce sont les « slogans », mais les problèmes demeurent pour les Sénégalais.

Les problèmes commencent à naître à Yewwi Askan Wi ou la question du « cumul des mandats » entraîne un « reniement », selon Walfadjri. La coalition de l’opposition effectue un « virage à 180 degré » sur la question, fait remarquer le journal. Des maires élus députés refusent de choisir et comptent cumuler les deux fonctions électives.

Le Témoin de son côté, pose l’avenir politique d’Idrissa Seck allié de Macky Sall sur la table. Avec la nomination d’Amadou Bâ comme Premier ministre, la bouderie de l’ancien Premier ministre Aminata Touré et l’affaiblissement des partis alliés comme l’AFP et du PS, l’avenir du leader du parti Rewmi semble bien incertain, souligne le journal.

Guinée : la junte dénonce une diplomatie de « guignols » de la Cédéao

La junte guinéenne a réagi vigoureusement à la sortie du président en exercice de la Cedeao, Umaro Sissoco Embaló sur la durée de la transition en Guinée.Les autorités de la transition guinéenne ont qualifié de «honte» les propos tenus  le mercredi 22 septembre 2022, sur Radio France internationale (RFI) et France 24 par Umaro Sissoco Embaló.

Dans un entretien diffusé par les deux médias français, quelques heures avant la tenue du sommet des chefs d’Etat la Cédéao à New York, en marge de la 77e assemblée des Nations unies, Embaló soutenait que la durée de trois ans décrétée par le pouvoir de Conakry était « inacceptable » pour la Cedeao.

Le président en exercice de la Cédéao avait ajouté que la Guinée risquait de « lourdes sanctions », si le pouvoir n’était pas transmis aux civils dans 24 mois.

Une sortie qui n’a plu aux autorités de la transition en Guinée. Dans une vidéo diffusée sur la page Facebook de la présidence guinéenne, le colonel Amara Camara charge  Sissoco Embaló .

« Le mensonge grossier et les propos qui s’apparentent à de l’intimidation sont de nos jours des pratiques rétrogrades qui n’honorent pas son auteur et ternissent par la même occasion l’image de marque de la Cédéao. Nous ne pouvons pas porter cette honte », a réagi l’un des hommes forts de la transition en Guinée? par ailleurs Secrétaire général de la présidence de transition.

Les autorités guinéennes ont aussi qualifié de « mensonge » sciemment entretenu par le président en exercice de la Cedeao sur un prétendu accord de transition de 24 mois.

En effet, dans sa sortie médiatique, le président bissau-guinéen avait déclaré avoir obtenu lors d’une visite en Guinée un accord avec la junte pour une transition de deux ans. Le colonel Amara Camara, a démenti cet accord, ajoutant que la Guinée «n’est pas dans une relation de guignols ou de téléréalité ».

Enfonçant le clou, le Premier ministre guinéen Dr Bernard Goumou, qualifie d’« inappropriée et grossière » cette prise de parole du dirigeant bissau-guinéen contre la Guinée.

 

Afrique : des jeunes en croisade contre la malnutrition des enfants

Des entrepreneurs issus de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont présenté, mercredi soir à Dakar, des innovations pour améliorer l’alimentation des nouveaux nés à base de produits locaux.Le Sahel, miné par une insécurité consécutive à la prolifération des groupes jihadistes, doit faire face à un autre défi non moins important : la malnutrition aiguë qui frappe des millions d’enfants. Selon le Groupe de travail sur la Nutrition en Afrique de l’Ouest et du Centre de l’Unicef, environ 6,3 millions d’enfants âgés de 6 à 59 mois souffriront, cette année, de dénutrition au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Tchad et au Sénégal.

Pour faire face à ce fléau, l’Unicef en collaboration avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a lancé un concours ouvert aux jeunes de 16 à 30 ans qui vise à promouvoir des nouvelles solutions pour améliorer l’alimentation des jeunes enfants à base des produits locaux et des produits diversifiés.

A l’issue de la sélection, cinq projets dont celui de la Sénégalaise Fatoumata Bintou Sonko ont été retenus par le jury lors de la conférence sur l’alimentation des jeunes enfants organisée les 21 et 22 septembre par l’Unicef, en partenariat avec la Cedeao.

L’étudiante en Technologies agro-alimentaire à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a développé le projet « Patat’innov », une compote de patates douces et de niébé enrichies en feuilles de moringa et bissap très riches en micronutriments.

« Ce projet est parti du constat d’un paradoxe. Il y a de grandes pertes agricoles notamment au nord du pays. Au même moment, nous observons une carence en micronutriments chez beaucoup d’enfants. Nous avons donc voulu concilier ces deux problématiques dans un projet et c’est ce qui nous a donné « Patat’innov », a-t-elle expliqué, tout heureuse.

Les différents lauréats du concours bénéficieront d’un accompagnement personnalisé du Fonds Français Muskoka, partenaire du Hackathon.

Cette conférence régionale dont le thème est : « Tirer parti du système alimentaire pour garantir des premiers aliments de qualité » a pour objectif d’engager les différents partenaires dans la recherche de solutions innovantes pour lutter contre la malnutrition des jeunes enfants en trouvant des solutions locales, accessibles, pérennes et de qualité.

Les participants travailleront à identifier des solutions durables pour stimuler l’accès et l’utilisation d’aliments riches en nutriments, à des prix abordables et améliorer la diversité alimentaire chez les jeunes enfants en s’appuyant sur le système alimentaire existant.

Mairie de Dakar : Barthélémy Dias risque-t-il la révocation ?

Les quotidiens sénégalais, parvenus jeudi à APA, traitent principalement de la gestion gouvernementale de Macky Sall et des risques encourus par le maire de Dakar, Barthélémy Dias, après son jugement en appel dans une affaire d’homicide.Le Quotidien revient sur la visite de Macky Sall à New York, aux États-Unis, et note que le président sénégalais « roule à fond » en participant notamment à des « rencontres sur le financement de l’éducation et la sécurité alimentaire ». En marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies, le président en exercice de l’Union Africaine (UA) a appelé les partenaires « à plus d’investissements dans ces secteurs ».

Pour sa part, EnQuête s’intéresse à la stratégie de communication du régime sénégalais et estime que « Macky se cherche ». En effet, « un énorme coup de balai a été apporté à la communication présidentielle et gouvernementale » lors du dernier remaniement ministériel. « D’Abdou Latif Coulibaly à Yoro Dia en passant par Souleymane Jules Diop, le chef de l’État continue de s’appuyer sur des journalistes », remarque ce journal.

Mais ce remaniement a créé un goût de « crise sur le gâteau », selon WalfQuotidien qui se fait l’écho de la « grogne après la formation du gouvernement ». « Macky est attaqué de toutes parts par les siens. La formation de son dernier gouvernement a multiplié les foyers de tension, suscitant un vent de révolte qui pourrait lui être fatal à 15 mois de la prochaine présidentielle », affirme ce journal.

L’Observateur fait un focus sur la piraterie maritime et la sécurisation des installations pétrolières et indique que « Macky engage la mer des batailles ». Le président de la République a doté l’armée d’avions et de navires patrouilleurs pour faire face à la piraterie maritime et pour sécuriser des installations pétrolières et gazières du Sénégal, explique ce quotidien.

Sur le procès en appel du maire de Dakar, Barthélémy Dias, Tribune souligne que ce dernier « risque de perdre ses mandats » de maire et de député. La Cour d’appel a confirmé hier le jugement en première instance : deux ans dont six mois ferme pour « coups mortels » dans l’affaire Ndiaga Diouf, un supposé nervi tué en 2011 près de la mairie de Mermoz Sacré-Cœur, une commune que l’actuel maire de Dakar dirigeait à l’époque.

Ainsi, Sud
Quotidien fait savoir que « Barthélémy Dias (est) dans la tourmente » même s’il a décidé de se pourvoir en cassation d’après Le
Soleil. « Tant que sa condamnation n’est pas définitive, Barthélémy Dias reste député et maire », explique Pr Ndiack Fall, spécialiste en droit pénal. Cependant, « des articles qui avaient valu à Khalifa Sall une révocation (de la mairie de Dakar) ne peuvent être invoqués contre Barthélémy Dias », précise Daouda Mine, journaliste spécialisé en droit.

Quoi qu’il en soit, « je ne bougerai ni de l’Assemblée ni de la mairie », prévient Barthélémy Dias  dans Vox
Populi. « Il ne va rien m’arriver. Ce n’est pas du droit, c’est de la politique », fulmine l’opposant maire de la capitale sénégalaise.

Sénégal : Barthélémy Dias condamné à 2 ans dont 6 mois ferme

La Cour d’appel de Dakar a confirmé le jugement rendu en première instance en 2017 dans l’affaire de la mort par arme à feu de Ndiaga Diouf en 2011.Barthélémy Dias perd en appel. Sa condamnation en première instance, 2 ans de prison dont 6 mois ferme et paiement de 25 millions F CFA en guise de dommages et intérêts, a été confirmée ce mercredi 21 septembre par la Cour d’appel de Dakar qui retient l’« homicide involontaire ». 

Cette juridiction a également débouté la partie civile qui réclamait 150 millions F CFA. Le maire de la capitale a déjà purgé sa peine entre le 28 décembre 2011 et le 22 mai 2012.

Retour sur les faits. Le 22 décembre 2011, des supposés hommes de main du Parti Démocratique Sénégalais (PDS, au pouvoir à l’époque) ont attaqué la mairie de Mermoz – Sacré Cœur dans un contexte électoral tendu. 

Le président Abdoulaye Wade avait décidé de briguer un 3e mandat. Barthélémy Dias, l’édile de cette commune, a alors tiré plusieurs coups de feu. Si Ndiaga Diouf a perdu la vie dans ces circonstances, l’actuel député a toujours clamé avoir agi en légitime défense. En tout cas, ses avocats n’excluent pas d’engager un pourvoi en cassation.

Sénégal : Macky Sall prend la défense de l’Afrique à l’Onu

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur l’intervention du président Macky Sall à la tribune de l’Organisation des Nations unies (ONU), aux Etats-Unis, où il a notamment pris la défense de l’Afrique devant les leaders du monde.Le Soleil met en exergue le « discours de liberté » de Macky Sall à la 77e session de l’assemblée générale des Nations unies. Selon le chef de l’Etat sénégalais, président en exercice de l’Union africaine (UA), « il est temps d’instaurer une gouvernance mondiale plus adaptée aux réalités de notre temps ».

« L’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire, elle ne veut pas être le foyer d’une nouvelle guerre froide, mais plutôt un pôle de stabilité et d’opportunités », a déclaré Macky Sall, précisant que « nous avons l’Afrique des solutions, avec des gouvernements à la tâche, une jeunesse vibrante et créative, qui innove, entreprend et réussit ».

« L’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire », rappelle le président sénégalais dans Les Echos où il « dit ses vérités aux dirigeants du monde ». « Il est temps de déconstruire les narratifs qui persistent à confiner l’Afrique à la marge des cercles de décision. Il est temps d’instaurer une gouvernance mondiale plus juste, plus inclusive et plus adaptée aux réalités de notre temps », a-t-il insisté à la tribune des Nations unies où il a été le deuxième intervenant d’après Le Quotidien.

« Macky Sall a eu le privilège de parler à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU en deuxième position grâce aux Etats-Unis, qui ont décidé de permuter avec le Sénégal dont le passage était prévu aujourd’hui. Pour Washington, c’est une façon de montrer qu’il tient à faire passer les priorités du continent en premier et aussi de courtiser ces différents États dans sa bataille contre Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine », explique le journal.

L’Observateur s’invite dans « les petits secrets » du séjour de Macky Sall à New York où, après avoir délivré un « plaidoyer pour l’Afrique », il a rencontré le président Iranien avant de « déjeuner avec Emmanuel Macron », son homologue français.

En politique, le journal note que la protection sociale et le soutien aux ménages constituent le « premier gros dossier du nouveau gouvernement » de Macky Sall. Ce dernier a donné des directives pour « la rallonge de plusieurs centaines de milliards FCFA », un montant qui aura un « impact sur la santé financière du pays », selon L’Observateur.

Cependant, le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), « Adama Lam, crache ses vérités » dans Walf Quotidien, notant que « les entrepreneurs sont fatigués ». « Les entreprises sont confrontées à une trésorerie exsangue. Les meuniers n’en peuvent plus d’attendre les compensations. Il faut appliquer la vérité des prix », préconise M. Lam.

Transition : la Cédéao menace la Guinée de « lourdes sanctions »

Le président en exercice de la Cedeao, Umaro Sissoco Embalo, a demandé aux autorités de la Guinée de réduire la période de transition de 36 mois sous peine de s’exposer à des sanctions.Le président de la Guinée Bissau, qui assure la présidence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) depuis juillet, a demandé aux autorités guinéennes, dans un entretien accordé à Radio France internationale (RFI) et France 24,  de ramener la période de transition à 24 mois.

Une sortie médiatique qui intervient à vingt-quatre heures du sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la Cédéao à New York, en marge de la 77e assemblée générale des Nations-Unies.

Pour Umaro Sissoco Embalo, les 36 mois de transition fixés par Conakry « sont inacceptables ». « Si la junte maintient les 3 ans, il y aura de lourdes sanctions. On ne peut accepter ça », avertit Embalo, sur un ton menaçant.

Après le putsch du 5 septembre 2021 perpétré contre l’ancien président de la République Alpha Condé, la Cédéao avait prononcé la suspension de la Guinée de ses instances avant de prendre des sanctions individuelles contre les putschistes.

A l’occasion de sa session ordinaire du 3 juillet, l’organisation sous-régionale a maintenu ses mesures. Aussi, l’ancien président du Bénin, Thomas Boni Yayi a été désigné médiateur de la Cedeao en Guinée. Il doit travailler avec les autorités guinéennes en vue de parvenir à un calendrier de transition acceptable pour la Cedeao au plus tard le 1er août 2022.

Depuis, l’ancien chef de l’Etat béninois s’est rendu à deux reprises à Conakry, sans obtenir gain de cause même, même s’il a salué lors de son dernier séjour (21-27 août), la mise en place d’un cadre de concertation inclusif pour faciliter le retour à l’ordre constitutionnel.

Cependant, cet organe est boycotté par des figures emblématiques de l’opposition, dans un contexte de répression du Front national de la Défense de la Constitution (FNDC), principal artisan de la lutte contre la troisième candidature d’Alpha Condé. Cette organisation a été dissoute par la junte au pouvoir qui lui reproche de mener des activités subversives et ses dirigeants envoyés en prison.

A l’Onu, Macky Sall appelle à une gouvernance mondiale « plus juste »

Pour le président en exercice de l’Union Africaine (UA), il est temps de vaincre les réticences et déconstruire les narratifs qui persistent à confiner le continent noir à la marge des cercles décisionnels.« Près de quatre-vingts ans après la naissance du système des Nations unies et des Institutions de Bretton Woods, il est temps d’instaurer une gouvernance mondiale plus juste, plus inclusive et plus adaptée aux réalités de notre temps », a lancé le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine.

S’exprimant au nom du continent noir à la 77e session de l’Assemblée Générale des Nations unies (AGNU) qui se tient au siège de l’organisation, à New York, Macky Sall a déclaré qu’« il est temps de faire droit à la juste et légitime revendication africaine sur la réforme du Conseil de Sécurité, telle que reflétée dans le Consensus d’Ezulwini ». Ce dernier est une position sur les relations internationales et la réforme des Nations unies, adoptée par l’Union africaine. Elle appelle à un Conseil de sécurité plus représentatif et démocratique, au sein duquel l’Afrique, comme toutes les autres régions du monde, est représentée.

Dans le même esprit, le président Macky Sall a réitéré la demande d’octroi d’un siège à l’UA au sein du G20, « pour que l’Afrique puisse, enfin, se faire représenter là où se prennent les décisions qui engagent un milliard quatre cents millions d’Africains ».

Abordant la question de l’urgence climatique, il a invité la Communauté internationale à travailler à la réalisation de l’objectif de 100 milliards de dollars par an, en appui aux efforts d’adaptation des pays en développement, et au financement du Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique, sous l’égide de la Banque africaine de développement (Bad) et du Centre mondial pour l’adaptation.

« Au demeurant, nous considérons le financement de l’adaptation non comme de l’aide, mais comme une contribution des pays industrialisés à un partenariat mondial solidaire, en contrepartie des efforts que fournissent les pays en développement pour éviter les schémas pollueurs qui ont plongé la planète dans l’état d’urgence climatique actuel », a-t-il soutenu.

Le porte-voix de l’UA a aussi appelé à la mobilisation en faveur de la campagne « Rays of hope » de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA). Celle-ci vise le renforcement des capacités des pays membres de l’Onu et africains en particulier, dans la lutte contre le cancer, grâce aux technologies nucléaires telles que l’imagerie médicale, la médecine nucléaire et la radiothérapie.

L’Afrique prête à travailler avec tout le monde

Le continent noir a été, pendant de longues années, le terrain d’affrontement entre les puissances étrangères. Dans un contexte mondial actuel marqué par plusieurs crises, les risques d’un retour à ce passé douloureux sont légion. « Je suis venu dire que l’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire ; qu’elle ne veut pas être le foyer d’une nouvelle guerre froide, mais plutôt un pôle de stabilité et d’opportunités ouvert à tous ses partenaires, sur une base mutuellement bénéfique », a alerté Macky Sall.

Il a ainsi fait savoir qu’au-delà des urgences conjoncturelles, il est venu porter le message d’un continent déterminé à travailler avec tous ses partenaires, dans une éthique relationnelle de dialogue confiant et de respect réciproque.

S’il n’ignore pas l’Afrique des problèmes, qu’il faut pacifier et stabiliser, le chef de l’Etat Sénégalais a dit être également venu dire que « nous avons aussi l’Afrique des solutions, avec ses 30 millions de km2, ses ressources humaines, plus de 60% des terres arables du monde, ses richesses minières, forestières, hydriques et énergétiques ».

« Oui, nous avons l’Afrique des solutions, avec des gouvernements à la tâche ; une jeunesse vibrante et créative qui innove, entreprend et réussit ; des millions d’hommes et de femmes qui travaillent dur pour nourrir, éduquer et soigner leurs familles ; qui investissent, créent de la richesse et génèrent des emplois », a-t-il martelé.

A en croire le président Macky Sall, cette Afrique des solutions souhaite engager avec tous ses partenaires des rapports réinventés, qui transcendent le préjugé selon lequel qui n’est pas avec moi, est contre moi.

« Nous voulons un multilatéralisme ouvert et respectueux de nos différences ; parce que le système des Nations unies, né sur les cendres de la guerre, ne peut emporter l’adhésion de tous que sur la base d’idéaux partagés, et non de valeurs locales érigées en normes universelles », a-t-il encore dit.

Macky Sall est convaincu que « c’est en collaborant dans le respect de nos différences que nous redonnerons force et vitalité à la raison d’être des Nations unies : c’est-à-dire préserver les générations actuelles et futures du fléau de la guerre, promouvoir la cohabitation pacifique des peuples et favoriser le progrès en instaurant de meilleures conditions de vie pour tous ».

Sénégal : la recette d’Amadou Ba face aux défis fixés par Macky Sall

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur les défis qui attendent le nouveau gouvernement de Macky Sall, à moins de deux ans de la fin de son deuxième mandat.L’Observateur note que le nouveau Premier ministre Amadou Ba arrive dans une période de « crises et pressions sévères », avec des « urgences » dans la santé, l’éducation, la justice, la pêche et le sport.

Walf Quotidien liste les « forces et faiblesses » du chef de gouvernement qu’il qualifie de « dauphin » du chef de l’Etat. « Nommé Premier ministre samedi dernier, Amadou Ba devrait conduire le gouvernement pour les 15 derniers mois restant du mandat du président Macky Sall. Même si c’est loin d’être le cas, l’inspecteur des Impôts et Domaines pourrait être un potentiel successeur de Macky Sall », affirme le journal.

Dans ce nouveau gouvernement, EnQuête souligne que le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall (IMF) constitue « l’énigme ». « Malgré les deux défaites à Rufisque lors des (élections) locales et législatives, IMF revient aux affaires », note le journal qui indique que le procès en appel du maire de Dakar Barthélémy Dias et l’affaire Adji Sarr – Ousmane Sonko font partie des « dossiers les plus brûlants qui l’attendent ».

« Barthélémy Dias va-t-il retourner en prison », s’interroge Tribune, rappelant que l’opposant est poursuivi dans l’affaire du meurtre en 2011, un an avant la chute du régime de l’ex-président Abdoulaye Wade, du nervi Ndiaga Diouf, près de sa mairie de Mermoz Sacré-Cœur, à Dakar.

« 10 ans et 9 mois, Barth joue son avenir politique », note Vox Populi, précisant que « le délibéré de tous les dangers » est prévu demain. Mais les députés de la coalition Yewwi Askan Wi (libérer le peuple) comptent politiser l’affaire pour soutenir leur camarade. Ils prévoient d’envahir le palais de justice ce mercredi « en écharpe ».

Sud Quotidien évoque la répartition quasi égalitaire des sièges entre pouvoir et opposition à l’Assemblée nationale et note que « la quatorzième législature (fait face) au défi du consensus ». « On va irréversiblement vers des blocages », assure l’ancien parlementaire Abdou Sané. « Il n’y a aucun texte qui dit de manière explicite que les décisions du bureau sont prises par vote ou par consensus », clarifie Alioune Souaré, ancien député et spécialiste du droit parlementaire.

Alors que la coalition présidentielle dispose d’une majorité fragile, L’Observateur note que neuf députés de Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir) « quittent définitivement l’Assemblée nationale ». Nommé ministre d’Etat dans le nouveau gouvernement du président Macky Sall, Abdoulaye Daouda Diallo a demandé la « suspension de son mandat » de député qui sera « sans conséquence », d’après le journal.

Macky Sall à la tribune des Nations Unies

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) prononce, cet après-midi, un discours dans le cadre de la 77e session ordinaire de l’Assemblée Générale à New York (États-Unis).Macky Sall, après avoir assisté aux obsèques de la reine Élisabeth II à Londres (Angleterre), a mis le cap sur le pays de l’oncle Sam. Le président sénégalais participe, du 20 au 23 septembre 2022, au segment de haut niveau de la 77e session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

Les chefs d’État et de gouvernement du monde entier vont échanger autour du thème : « Un tournant décisif : des solutions transformatrices face à des défis intriqués ». Les débats porteront notamment sur la guerre en Ukraine, le changement climatique, la transition énergétique, l’éducation et la condition féminine.

Le successeur de Félix Tshisekedi à la présidence en exercice de l’Union Africaine (UA) s’emploiera à porter la voix du continent noir sur les enjeux de l’heure.

Le déroulé de la 77e session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies s’établit comme suit : le Sommet sur la Transformation de l’éducation (19 septembre), le débat général (du 20 au 26 septembre), le Sommet ministériel sur l’information et la démocratie (22 septembre), le Sommet ministériel pour l’information et la démocratie (22 septembre), le Sommet Christchurch sur la lutte contre les contenus terroristes et extrémistes violents en ligne et la Réunion ministérielle au Conseil de Sécurité sur l’Ukraine.

Sécurité informatique : le site de l’Asecna piraté

L’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) est victime d’un piratage et doit payer une rançon sous peine de voir ses données exposées dans le darknet.Dix jours. C’est le délai fixé à l’Asecna dont le siège se trouve à Dakar, au Sénégal, pour reprendre possession de ses données chiffrées. Depuis 48 heures, la plateforme numérique de cette Agence qui regroupe 18 pays membres est victime d’une attaque par ramsomware du groupe de hackers connu sous le nom de Lockbit.

« Un ransomware est un logiciel malveillant qui prend en otage des données personnelles. L’attaque consiste à chiffrer des données personnelles puis à demander à leur propriétaire d’envoyer de l’argent en échange de la clé qui permettra de les déchiffrer », a expliqué à APA le hacker Ethique, Saliou Thiam.

L’Asecna doit payer la somme de 25.000 dollars pour empêcher la publication de ses données dans le « darknet », un réseau superposé qui utilise des protocoles spécifiques intégrant des fonctions d’anonymat.

Pour le moment, l’Asecna se refuse à tout commentaire. Selon nos informations, l’affaire est prise très au sérieux par les autorités sénégalaises qui ont été alertées.

Actif depuis 2019, Lockbit est responsable de  1200 attaques depuis sa création, selon Saliou Thiam. « Ils sont actuellement le numéro un en termes d’attaques par ransomware. Ils ont développé une stratégie nouvelle, exigeant de l’argent directement des victimes et ne révélant pas l’attaque publique », ajoute-t-il.

Flux financiers illicites: l’Afrique mise sur l’entraide judiciaire

Le continent noir perd jusqu’à 50 milliards de dollars par an à cause des Flux Financiers Illicites (FFI).L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) estime que 1600 milliards de dollars américains sont perdus chaque année en raison des Flux Financiers Illicites (FFI) provenant notamment de la criminalité transnationale organisée.

Le continent noir, avec des pays majoritairement en développement, perd jusqu’à 50 milliards de dollars par an dans les FFI selon le Rapport du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites (FFI) en provenance de l’Afrique. De nombreux pays  sont ainsi privés de ressources qui auraient pu servir à financer les services sociaux de base tels que la santé, l’éducation…

« Il est clair donc que l’atteinte de nos objectifs de développement durable, passe inéluctablement par notre obligation de lutter contre les flux financiers illicites d’origine très souvent criminelle aussi bien par la prise de mesures préventives que par la répression des faits constitutifs d’infractions notamment de corruption, de trafics de tout genre, d’évasion fiscale, de blanchiment d’argent et surtout la confiscation des avoirs y résultant ou leur recouvrement », a déclaré la Secrétaire général du ministère sénégalais de la Justice, Aissé Gassama Tall.

Mme Tall présidait l’ouverture de l’atelier sur la collaboration des parties prenantes pour la mise en œuvre de la Position africaine commune sur le recouvrement des avoirs (Capar, sigle anglais) qui se tient à Dakar du 19 au 22 septembre 2022.

Face à l’ampleur du phénomène et les dégâts qu’il engendre, la magistrate a souligné la nécessité de mettre en place des institutions efficaces, de structures nationales, régionales et internationales.

Ainsi, a-t-elle indiqué, les actions de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme à travers la mise en œuvre des normes du Groupe d’Action Financière (Gafi), peuvent, à défaut de les juguler, être de puissants leviers pour les atténuer considérablement.

Par ailleurs, pour lutter contre l’évasion fiscale, l’échange d’informations entre pays est crucial, a relevé Mme Tall. « Si des efforts fort remarquables sont en train d’être faits dans le cadre du Forum mondial sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales, ils devraient être renforcés davantage dans le sens de rendre systématiques ces échanges », a-t-elle dit.

De même, a plaidé la SG du département de la Justice, la répression de la corruption internationale devrait être accentuée et les pays ne disposant pas d’un arsenal juridique ou institutionnel dans ce sens, devraient, sans délai, s’y investir.

Poursuivant, Aissé Gassama Tall a fait savoir que les pays ayant déjà été évalués par rapport à l’application de la Convention des Nations unies contre la Corruption, devraient instamment mettre en œuvre les recommandations issues de cette évaluation. Et ceux, n’ayant pas encore fait l’évaluation, se soumettre à un tel exercice et le cas échéant, se conformer à cette Convention.

Toutes ces actions devraient permettre, selon elle, le recouvrement d’avoirs illicites y compris leur rapatriement dans leurs juridictions d’origine afin de contribuer à la lutte contre la criminalité transnationale organisée et générer des ressources additionnelles aux pays en voie de développement.

La nécessaire collaboration judiciaire  

Le phénomène des FFI est une problématique mondiale. Aucun pays ne peut le combattre tout seul, d’où le recours à l’entraide judiciaire qui peine cependant à se matérialiser. « Sur la foi des informations qui nous sont parvenues, relativement à notre juridiction, les échanges d’information à travers le Réseau ARIN WEST AFRICA sont quasi-inexistantes au plan sous-régional et international et ce, malgré l’identification de la plupart des points focaux des pays qui le composent », a regretté l’ancien Agent Judiciaire de l’Etat.  

Or, a-t-elle soutenu, l’accès direct aux fichiers centralisés et le pouvoir de communication constituent la pierre angulaire d’un système efficace de facilitation du dépistage et la saisie des avoirs criminels.

C’est pourquoi, en plus des demandes d’entraide pénale internationale classiques qui sont des canaux puissants de neutralisation des avoirs issus de la criminalité transnationale organisée, Mme Tall a invité les procureurs à se rapprocher de plus en plus en signant par exemple des Memorandums of Understanding (MoU) ou en développant une plateforme d’échanges d’informations entre eux.

Congrès mondial des médias : le programme complet connu

Le Congrès mondial des médias (GMC) prévu du 15 au 17 novembre 2022 à Abu Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, promet de faire salle comble grâce à une « avalanche d’inscriptions » de la part de capitaines d’industrie.Quelque 1200 délégués devraient côtoyer environ 200 PDG de médias et plus de conférenciers de renommée mondiale pour animer une série de séances de réflexion et de débats, dont la ministre zimbabwéenne de l’Information, de la Publicité et de la Radiodiffusion, Monica Mutsvangwa ; Mohammed Jalal Alrayssi, Directeur général de l’Agence de presse émiratie (WAM), et Naji Gouiaa, PDG de MediaCity Mauritius.

Il s’agira également d’une plateforme permettant de présenter des produits indispensables à l’évolution des médias mondiaux, tels que des technologies de pointe, du matériel d’équipement et des outils de médias sociaux.

Au centre des préparatifs frénétiques, son programme laisse déjà entrevoir une série d’événements bien remplis, à commencer par une cérémonie d’ouverture au cours de laquelle seront prononcés des discours qui interrogeront l’état actuel de la scène médiatique mondiale en vue de façonner son paysage futur.

Les organisateurs ont délibérément prévu de faire en sorte que l’événement se déroule sur une plateforme multilingue, ce qui signifie que les discours seront prononcés dans toutes les principales langues du monde, augmentant ainsi son attrait pour un public mondial sans précédent dans l’histoire de l’organisation du congrès.

Il y aura également du temps pour une exposition d’ouverture, des discours principaux expliquant le pouvoir de transformation des médias contemporains, une interface de panel ministériel, une session d’interrogation sur la question de savoir si les médias numériques offrent des possibilités d’investissements futurs, suivie d’autres présentations examinant les tendances d’investissement dans le secteur et la manière dont elles affecteront son paysage, les avantages pour les entreprises et la question de savoir si les grandes entreprises technologiques en Europe devraient être obligées de payer pour le contenu.

Une session mettant l’accent sur l’Amérique du Nord se penchera sur la question de savoir si les régulateurs peuvent suivre le rythme de l’évolution des médias physiques vers les médias virtuels, tandis qu’une présentation sur l’avenir des actualités et des analyses sur la façon dont l’intelligence artificielle (IA), l’apprentissage automatique et l’automatisation transformeront les actualités vont couronner la première journée du congrès.

La deuxième journée s’ouvrira sur l’étude par les participants de l’évolution des défis liés à l’exploitation des innovations technologiques pour lutter contre la diffusion de fausses informations et encourager l’unité sous la bannière de la Journée mondiale de la tolérance.

Les sessions suivantes aborderont les questions relatives à la dynamique des groupes de réflexion sur les médias à l’ère de l’information numérique, et examineront les médias sociaux et la consommation au Moyen-Orient et en Afrique, en faisant le point sur la façon dont ils ont transformé le paysage médiatique dans cette région.

Les discussions porteront également sur la manière dont l’essor des capsules a modifié le secteur des médias, sur l’Asie et sur la question de savoir si les services de streaming constituent un marché encombré ou s’il y a encore de la place pour d’autres.

Au cours de la deuxième journée, les participants échangeront leurs points de vue sur l’économie des créateurs, sa genèse, qui la finance et qui contrôle sa production.

Il y aura également une présentation sur le ESport avant que la journée ne se termine par un panel sur les Objectifs de développement durable (OMD) en référence aux médias mondiaux.

La troisième et dernière journée, le 17 novembre 2022, s’ouvrira par un discours-programme soulignant l’importance d’un design inclusif et le rôle des préjugés cognitifs dans la conception des médias sociaux, qui sera suivi d’une présentation sur la diversité et l’inclusion à l’ère numérique : « Les femmes dans les médias ».

La conférence mettra également l’accent sur la psychologie des consommateurs en examinant les tendances les plus récentes et les prévisions futures en matière de consommation de médias, en se focalisant sur l’Amérique latine, avant un débat sur la grande déperdition dans le secteur des médias, sur la question de savoir si les entreprises de médias devraient être responsables des commentaires sur les réseaux sociaux et sur les présentations visant à séduire les consommateurs dans un monde aux choix infinis.

« Le journalisme d’influence : Une nécessité ou de l’autopromotion ? » sera le thème d’une table ronde, qui sera suivie par une session de clôture sur le thème « Amplifier les voix minoritaires à travers le monde pour une narration précise ».

Sénégal : Macky Sall met en place un « gouvernement de combat »

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur le remaniement ministériel avec les nouveaux défis que le président Macky Sall a fixés à son gouvernement, sous la direction d’Amadou Ba.Le Soleil titre sur « ces défis qui attendent l’équipe d’Amadou Ba », nommé samedi à la tête d’un gouvernement de 38 membres. Sa nomination comme Premier ministre est « saluée par beaucoup d’acteurs politiques ».

Pour Le Quotidien, « Macky débute par le Ba » et met en place un « gouvernement de combat », avec « des profils taillés pour la confrontation ». En effet, la demande sociale et la lutte contre les inondations sont parmi les principaux points inscrits dans la feuille de route des nouveaux ministres.

« Macky Sall opte pour le combat » contre l’inflation, la spéculation et la détresse des ménages, entre autres, note EnQuête, soulignant qu’Amadou Ba est « un choix qui fait sens ». Le journal revient en même temps sur les profils d’Oulimata Sarr, Doudou Ka, Dr Annette Seck qui viennent d’être nommés dans le gouvernement.

Vox Populi note un « difficile accouchement  du gouvernement » à cause de « jeux d’ombres, d’ego et de chaises musicales ». « Annoncé à midi, il ne naîtra qu’au forceps vers 22 heures », remarque le journal qui note un « remaniement ministériel en profondeur ».

« Macky renforce son armature » en mettant en place une « équipe de ComBa », relèvent Bés Bi et Walf Quotidien. Ce journal voit en « Amadou Ba l’homme providentiel » et remarque qu’Ismaïla Madior Fall « retrouve son rôle » au département de la Justice. En même temps, le journal note que le quota des alliés de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) reste « intact ».

Foot : le tirage au sort du Chan 2022 prévu le 1er octobre

Les groupes du Championnat d’Afrique des nations (Chan) de football seront formés à l’Opéra d’Alger, en Algérie, pays hôte du tournoi.Pour la première fois depuis sa création, le Championnat d’Afrique des nations (Chan) de football va réunir 18 pays. La 7e édition de la compétition réservée aux joueurs évoluant sur le continent noir est prévue du 13 janvier au 4 février 2023.

Début septembre, les éliminatoires ont livré leur verdict. Le 1er octobre prochain, la Confédération africaine de football (Caf) procédera, à 18 heures Temps Universel, au tirage au sort de la phase finale. L’Opéra Boualem Bessaiah d’Alger, d’une capacité de 1300 places, abritera l’évènement.

La République démocratique du Congo (2009, 2016), la Tunisie (2011), la Libye (2014) et le Maroc (2018, 2020) ont inscrit leur nom au palmarès du Chan.

Les pays qualifiés au Chan 2022 :

Algérie (pays hôte), Maroc (double tenant du titre), Libye, Sénégal, Mali, Mauritanie, Côte d’Ivoire, Niger, Ghana, Cameroun, Congo, RD Congo, Ouganda, Soudan, Éthiopie, Mozambique, Angola et Madagascar.

Le Sénégal tient son nouveau gouvernement

La liste de la nouvelle équipe gouvernementale du Sénégal a été publiée, samedi soir, par le secrétaire général de la présidence.Voici la liste du nouveau gouvernement sénégalais:

Sidiki Kaba ministre des Forces armées

Ismaila Madio Fall ministre de la Justice

Aissata Tall Ministre Affaires étrangères

Félix Diom ministre de l’Intérieur

Amadou Moustapha Bâ Ministre des Finances et du Budget

Amadou Mansour Faye ministre des infrastructures des transports et des enclavements

Aly Ngouille Ndiaye ministre de l’Agriculture de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire

Mme Oulimata Sarr ministre de l’Économie, du Plan et de  la coopération,

Cheikh Omar Hanne Ministre de l’Education

Moussa Baldé Ministre de l’Enseignement Supérieur de la recherche et de ‘l’innovation

Mariama Sarr ministre de la Formation professionnelle de l’apprentissage et de l’insertion

Serigne Mbaye Thiam ministre de l’eau et de l’Assainissement

Fatou Diané ministre de la Femme de la Famille et de la protection des enfants

Marie Khemess Ngom Ndiaye ministre de la Santé

Oumar Sarr ministre des Mines et de la Géologique

Souphie Gladyma Ministre du Pétrole et des énergies

Doudou Kâ ministre des Tansports aériens et du développement des infrastructures aéroportuaires

Alioune Ndoye Ministre de l’Environnement du développement durable et de la transition écologique

Papa Sagna Mbaye Ministre de la Pêche et de l’Économie Maritime

Samba Sy ministre du Travail

Abdoulaye Seydou Sow ministre de l’Urbanisme du logement et de l’hygiène publique

Abdou Karim Fofana ministre du Commerce et la consommation, des Pme porte-parole du Gouvernement

Moustapha Diop Ministre du Développement industriel et des Pmi

Samba Ndiobène Kâ ministre du développement communautaire de la solidarité nationale et de l’équipé territoriale

Victorine Ndeye Ministre de la microfinance de l’économie sociale et solidaire

Mamadou Talla ministre des collectivités territoriales de l’aménagement et du développement des territoires

Pape Malick Ndour ministre de la Jeunesse, de l’entreprenariat et de l’Emploi

Yankhoba Diattara ministre des Sports

Mame Mbaye Ka Niang ministre du Tourisme et des loisirs

Alioune Sow ministre de la Culture et du patrimoine Historique

Moussa Bokar Thiam Ministre de la Communication des télécoms et de l’économie numérique

Gallo Bâ Ministre de la Fonction publique et de la transformation du secteur public

Pape Amadou Ndiaye ministre de l’artisanat et de la transformation du secteur informel

Aly Saleh Diop ministre de l’Élevage et de la production animale

–    Annette Seck Ministre auprès du Ministre des affaires étrangères et des sénégalais de l’Extérieur chargée des sénégalais de l’Extérieur
–    Mamadou Saliou Sow ministre auprès du Garde des Sceaux chargé de la Bonne gouvernance de la promotion des droits humains
–    Birame Faye ministre auprès du ministre de l’intérieur chargé de la sécurité de proximité et de la protection civile
–    Yankhoba Issa Diop ministre auprès du ministre de l’Eau et de l’Assainissement chargé de la prévention et de la prévention des inondations

Nominations à la Présidence

Abdoulaye Daouda Diallo, ministre d’Etat directeur de Cabinet du Président de la République

Moustapha Niasse nommé haut représentant du Président de la République

Mahmoud Saleh, Envoyé spécial du Président de la République

Cheikh Kanté Ministre auprès du Président de la République, Chargé du Suivi du Pse

Yoro Dia Ministre Port parole et coordonnateur de la communication de la  Présidence de la République

Amadou Ba veut conduire «avec succès» la vision de Macky Sall

Le nouveau gouvernement sénégalais sera connu « aux environs de dix-huit heures et dix-neuf heures », a affirmé samedi 17 septembre son chef.Après s’être entretenu en privé avec le président Macky Sall, Amadou Ba, le nouveau Premier ministre sénégalais, est descendu d’un escalier du palais de la République pour s’adresser à ses compatriotes. Il était accompagné du secrétaire général de la présidence de la République, Oumar Samba Ba, qui l’a introduit en louant sa « compétence », son« engagement » et son « efficacité » et son « dévouement ».

Dans ses premiers mots en public, Amadou Ba a précisé que le chef de l’Etat l’a « appelé ce matin et a décidé de (le) nommer Premier ministre ». En réponse, il dit avoir accepté de « l’aider dans la mise en œuvre de sa vision déclinée à travers le Plan Sénégal émergent (PSE) et assurer la coordination à ses côtés, sous son autorité, de l’action du gouvernement ».

Après avoir rendu grâce à Dieu, M. Ba a remercié le chef de l’Etat pour cette « confiance renouvelée ». Depuis 2012 en effet, Macky Sall l’a nommé à plusieurs fonctions de direction et ministérielles. Il a tour à tour été directeur général des Impôts, ministre de l’Economie et des Finances, ministre de l’Economie, des Finances et du Plan et ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.

« Le président de la République a toujours eu confiance en (lui). Il n’a cessé de me magnifier cette confiance », a dit reconnaissant le nouveau chef du gouvernement, âgé de 61 ans. Militant de la première heure de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, et grand commis de l’Etat formé à l’Ecole nationale d’administration (Ena) dans la section des inspecteurs des impôts, Amadou Ba a pour ambition maintenant de mettre en œuvre « avec succès » la vision du chef de l’Etat déclinée « dans les axes deux et trois » à travers le Plan Sénégal émergent (PSE).

Comme annoncé hier par Macky Sall dans son adresse à la nation, « les priorités majeures que le Sénégal a fixées se déclinent à travers l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages, la stabilité des prix, la sécurité, le logement, l’assainissement, l’éducation, la formation professionnelle, d’insertion, d’entreprenariat et d’emploi », a-t-il rappelé. Le Premier ministre précise toutefois que « tout ceci (doit se faire) dans un Etat de droit ».

Amadou Ba nommé Premier ministre du Sénégal

Neuf mois après son rétablissement par l’Assemblée nationale, le poste de Premier ministre au Sénégal était resté vacant.Le verdict est tombé. Après près d’un an d’attente, le Sénégal a nommé un nouveau chef de gouvernement. Il s’agit d’Amadou Ba, 61 ans, proche de Macky Sall et commis de l’Etat formé à l’Ecole nationale d’administration (Ena) dans la section des inspecteurs des impôts.

Responsable de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, aux Parcelles assainies, dans la banlieue dakaroise, M. Ba revient aux affaires après avoir été ministre de l’Économie et des Finances (2013 – 2019) puis ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur (2019 – 2020).

Avant sa nomination comme chef de gouvernement, il était député dans la quatorzième législature installée le 12 septembre 2022. Il doit normalement démissionner de ce poste d’élu, pour être compatible avec sa nouvelle mission.

Mahammad Boun Abdallah Dionne était son prédécesseur à la fonction de Premier ministre que le chef de l’Etat avait décidée de supprimer en mai 2019, quatre mois après sa réélection à la tête du pays.

Le président Macky Sall avait mis en avant alors sa volonté de gouverner sur le mode « fast-track ». « Quand on aspire à l’émergence et qu’on est tenu par l’impératif du résultat, l’urgence des tâches à accomplir requiert de la diligence dans le travail. Ce qui doit être fait aujourd’hui ne peut être remis à demain », argumentait-il.

Mais au bout de deux ans, le chef de l’Etat sénégalais, qui a pris les rênes de la présidence de l’Union africaine (UA), a décidé de revenir sur la suppression du poste de Premier ministre. Pour lui, c’est une décision tout à fait rationnelle compte tenu des conjonctures du moment. « Ce mandat de l’Union africaine, je compte le prendre à bras-le-corps. Et cela va me prendre beaucoup de temps. Avec toutes ces crises annoncées (sur le continent), je ne pourrai pas m’occuper au quotidien du Sénégal. Or le Sénégal, il faut s’en occuper au quotidien », avait-il justifié le 8 décembre sur RFI et France 24.

Depuis les élections législatives du 31 juillet, marquées par une forte percée de l’opposition, Macky Sall a adressé hier vendredi son premier message à la nation. Après avoir exprimé ses « profonds regrets » sur les incidents survenus cette semaine lors de l’élection du bureau de la quatorzième législature, il a indiqué que le nouveau gouvernement, qui sera annoncé dans les prochaines heures par Amadou Ba, mènera de« larges concertations » pour prendre de « nouvelles mesures » sur le plan social.

« Les mesures d’allègement du coût de la vie et de soutien à l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes, la lutte contre les inondations et la cherté du loyer resteront pour moi la priorité des priorités (…) Mon souci, c’est de tout faire pour rendre le quotidien plus supportable pour tous », a affirmé le chef de l’Etat.

Finance climatique : la Bad veut lever 13 milliards de dollars

La Banque africaine de développement veut, à travers l’ouverture d’un guichet unique, mobiliser 13 milliards de dollars pour soutenir les actions d’adaptation au changement climatique sur le continent, a annoncé, vendredi à Dakar, son président Akinwumi Adesina.L’Afrique, en dépit de sa faible part dans les émissions mondiales de CO2, demeure le continent le plus vulnérable face aux impacts de ce phénomène. Selon le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, l’Afrique est très en retard sur l’adaptation, subit trop de pertes et dommages liés au changement climatique. Ceux-ci sont évalués de 7 à 15 milliards de dollars par an, alors qu’il reçoit peu de financements climatiques malgré ses besoins immenses.

Pour Amadou Hott, qui co-présidait l’ouverture de la 3e réunion de la 16e reconstitution des ressources du Fonds de développement en Afrique (Fad-16), « il est donc important que les engagements financiers de l’Accord de Paris sur le Climat se concrétisent et que le continent soit une priorité dans la finance climatique mondiale au-delà des nombreuses annonces tout en lui permettant de réaliser une transition énergétique juste et équitable nécessaire pour s’industrialiser et s’électrifier ».

En attendant, la Bad a déjà pris les devants. Son président, le Nigérian, Akinwumi Adesina a annoncé l’ouverture d’un guichet pour mobiliser 13 milliards de dollars afin de soutenir les actions d’adaptation au changement climatique en Afrique.

« Ces fonds permettront de fournir les technologies les plus performantes et qui résistent au changement climatique à quelque 20 millions d’agriculteurs. Ces derniers auront aussi accès à l’assurance contre les effets néfastes du changement climatique », a-t-il déclaré à l’ouverture du Fad-16.

Grâce à ce projet, plusieurs hectares de terres dégradées seront renouvelés et au moins 9,6 millions de personnes auront un accès à une énergie renouvelable, a indiqué M. Adesina.

Cette rencontre, qui se poursuit jusqu’au 17 septembre, a pour but de convaincre les donnateurs à contribuer massivement à l’alimentation des comptes de ce fonds.   

« J’appelle les partenaires au développement à augmenter généreusement les moyens du Fad dans le cadre de cette 16e reconstitution de ses ressources », a lancé Amadou Hott, ajoutant que cet instrument de la Bad a également besoin que ses interventions soient optimisées pour amplifier ses impacts.

« C’est pourquoi, le Sénégal en appelle à plus d’audace et d’approches novatrices en termes de flexibilité dans les règles d’allocation des ressources et d’accès du Fad aux marchés internationaux des capitaux », a-t-il souligné.

Le ministre sénégalais de l’Economie a, par ailleurs, relevé la nécessité pour le Fad d’accéder aux marchés des capitaux. « Il permettrait de créer un effet de levier pour offrir aux pays à revenu faible des financements supplémentaires plus abordables que si ces derniers se lancent sur le marché dans l’obligation de trouver des ressources pour apporter des réponses aux préoccupations urgentes de leurs populations », a-t-il dit.

A en croire Amadou Hott, en accédant aux marchés des capitaux, le Fad pourra lever 33 milliards de dollars, en complément de ses fonds propres de 25 milliards de dollars. « C’est dans cet élan que nous pourrons atteindre un objectif de billions à trillions, une initiative lancée lors de la Conférence annuelle sur le financement à Addis Ababa (Éthiopie) en 2015 », a-t-il rappelé.

Foot : le Sénégal sur la voie de la Coupe du monde

Le sélectionneur national, Aliou Cissé, a dévoilé ce vendredi une liste de 29 joueurs pour les matchs amicaux contre la Bolivie (24 septembre) et l’Iran (27 septembre).Les choses sérieuses commencent pour le Sénégal. À deux mois du coup d’envoi du Mondial qatari (du 20 novembre au 18 décembre 2022), les champions d’Afrique entament leur préparation avec la tenue de deux rencontres amicales face à la Bolivie et l’Iran.

Ces deux sparring-partners doivent permettre aux Lions de mieux appréhender leurs matchs contre l’Équateur et le Qatar en phase de groupes de la Coupe du monde. Une poule dans laquelle figurent aussi les Pays-Bas.

Pour la troisième participation de son histoire au Mondial, le Sénégal ne manque pas d’ambition. Les demi-finales de la compétition, jamais atteintes par une équipe africaine, sont clairement visées. Dans cette optique, le coach Aliou Cissé ouvre davantage la tanière en y invitant de nouveaux joueurs susceptibles d’intégrer sa liste finale.

Ainsi, le gardien Mory Diaw, les défenseurs Moussa Niakhaté, Ismail Jakobs, Noah Fadiga (fils de Khalilou, cadre de la génération 2002), Formose Mendy, le milieu Pathé Ismaël Ciss (petit frère de Saliou) et l’attaquant Nicolas Jackson ont reçu leurs premières convocations.

Entre méforme, statut compliqué en club et blessure de certains joueurs, l’entraîneur national est en train de chercher des alternatives crédibles. Il aura peut-être l’occasion le 24 septembre contre la Bolivie (à Orléans, en France) et le 27 septembre contre l’Iran (à Vienne, en Autriche) d’avoir plus de certitude.

Liste du Sénégal pour la fenêtre Fifa de septembre

Gardiens (4) : Edouard Mendy (Chelsea FC, Angleterre), Seyni Dieng (Queens Park Rangers, Angleterre), Alfred Gomis (Rennes, France) et Mory Diaw (Clermont, France).

Défenseurs (8) : Kalidou Koulibaly (Chelsea FC, Angleterre), Abdou Diallo (RB Leipzig, Allemagne), Pape Abou Cissé (Olympiacos, Grèce), Fodé Ballo Touré (Milan AC, Italie), Moussa Niakhaté (Nottingham Forest, Angleterre), Ismail Jakobs (AS Monaco, France), Noah Fadiga (Stade Brestois, France) et Formose Mendy (Amiens, France).

Milieux (9) : Moustapha Name (Paphos FC, Chypre), Pape Guèye (Olympique de Marseille, France), Idrissa Gana Guèye (Everton, Angleterre), Nampalys Mendy (Leicester City, Angleterre), Mamadou Loum Ndiaye (Reading FC, Angleterre), Pape Matar Sarr (Tottenham, Angleterre), Cheikhou Kouyaté (Nottingham Forest, Angleterre), Pathé Ismaël Ciss (Rayo Vallecano, Espagne) et Krépin Diatta (AS Monaco, France).

Attaquants (8) : Sadio Mané (Bayern Munich, Allemagne), Keita Diao Baldé (Spartak Moscou, Russie), Ismaïla Sarr (Watford, Angleterre), Bamba Dieng (Olympique de Marseille, France), Iliman Ndiaye (Sheffield United, Angleterre), Boulaye Dia (Salernitana, Italie), Nicolas Jackson (Villareal, Espagne) et Demba Seck (Torino, Italie).

Le Sénégal célèbre le Magal et attend son nouveau Premier ministre

Les quotidiens sénégalais, reçus vendredi à APA, reviennent sur les temps forts du Magal de Touba commémoré la veille et évoquent la nomination imminente d’un chef de gouvernement au moment où l’ex-Premier ministre Aminata Touré prend ses distances avec la mouvance présidentielle.« Pôle d’attraction » selon Le Soleil, la cité religieuse de Touba (Centre) a célébré hier jeudi la 128e édition du Magal, événement annuel commémorant le départ en exil au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba, guide de la communauté mouride, l’une des plus importantes confréries soufies du Sénégal.

EnQuête a relevé « ferveur et galères » dans la célébration de cette année. L’AS a été marqué de son côté par « la chaleur du Magal », L’Observateur par la « réjouissance à tout-va » et Vox Populi par « l’affluence record » et un « bilan macabre » de « 21 morts sur les routes » menant à la ville sainte.

Les journaux notent aussi que « l’événement (a été) perturbé par les inondations et le manque d’eau », faisant que « ce Magal a été un long chemin de croix ». Toutefois, « la pluie et les difficultés n’ont pas entamé le moral et la détermination des fidèles », signale L’Observateur. Poursuivant, ce journal estime que le khalife général Serigne Mountakha Mbacké « matérialise le dernier vœu de Cheikhoul Khadim (Cheikh Ahmadou Bamba) sur terre ».

Plusieurs délégations et personnalités étrangères ont pris part au Magal 2022 à l’image de l’imam malien Mahmoud Dicko. « J’aime Serigne Touba (Cheikh Ahmadou Bamba) du fond de mon cœur », a affirmé dans L’AS le religieux ayant mené la contestation de la rue dans son pays jusqu’au renversement du régime du président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020.

En politique, Le Quotidien annonce que « Macky lève le suspense demain » avec la probable nomination d’un nouveau Premier ministre. Le gouvernement sera formé « dans la foulée » parce que le chef de l’Etat se rend « dimanche à New York », aux Etats-Unis, assure ce journal.

L’Observateur fait le « diagnostic d’une relation d’histoires » entre le président Macky Sall et son ex-Premier ministre Aminata Touré. Tête de liste de la coalition présidentielle aux dernières élections législatives, celle-ci a boudé l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale choisi par son camp à son détriment, récoltant du coup des « tirs groupés » de ses camarades. Ainsi, Sud Quotidien se demande si celle qu’on surnomme Mimi ne risque pas « l’impeachement », une procédure qui vise à la destituer de son poste de député après avoir refusé de voter pour Amadou Mame Diop, le candidat du pouvoir élu au perchoir.

Pour WalfQuotidien, l’ancienne ministre de la Justice « accélère la cadence » en portant le « combat contre (un éventuel) troisième mandat » du président Macky Sall. Cependant, l’analyste politique Abdou Khadre Sanokho estime qu’elle « est allée trop vite en besogne ».

Face à cette situation, Vox Populi indique que « Macky engage ses troupes au combat contre l’opposition ». Le chef de l’Etat préside en effet ce vendredi une réunion des leaders de sa coalition pour voir la conduite à tenir « sur la violence à l’Assemblée nationale » suite à l’installation houleuse cette semaine de la quatorzième législature, précise Bés Bi.

Maîtrise de l’inflation : la Bceao relève ses taux directeurs

Le principal taux directeur auquel la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) prête des ressources aux banques passe de 2,25 % à 2,50 %.Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a décidé, mercredi 14 septembre 2022, de relever de 25 points de base les taux directeurs de la Banque Centrale, à compter du 16 septembre 2022.

Dans un communiqué parvenu à APA, l’institution monétaire explique que cette décision, qui fait suite à la première hausse des taux intervenue en juin, contribuera à ramener progressivement le taux d’inflation dans l’intervalle cible de la Banque Centrale (1 % à 3 %) sur le moyen terme.

Plus tôt dans la matinée, le nouveau gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Jean-Claude Kassi Brou, avait assuré que son institution jouera sa partition dans la lutte contre la hausse des prix.

Le gouverneur Brou présidait la 3e session du CPM de la Bceao au titre de l’année 2022, ouverte ce jour au siège de l’institution à Dakar, la première en présentiel depuis le début de la crise sanitaire en 2020.

En juillet 2022, l’inflation a atteint 8,1% dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Cette augmentation des prix est consécutive à la baisse de la production vivrière durant la campagne agricole 2021/2022, les difficultés d’approvisionnement de plusieurs marchés du fait de l’insécurité dans certaines zones, l’augmentation des cours des produits énergétiques et des produits alimentaires importés.

« L’inflation demeurerait encore à un niveau élevé, mais devrait se détendre à partir du dernier trimestre, avec l’arrivée des premières récoltes de la campagne vivrière 2022/2023 qui s’annonce meilleure que la précédente », espère la Bceao.

Maîtrise de l’inflation : la Bceao jouera sa partition (Gouverneur)

La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) ne compte pas rester passive face à l’inflation qui frappe les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).Dans les pays de l’Uemoa, le rythme haussier de l’inflation s’est maintenu pour ressortir, en glissement annuel, à 7,5% en juin 2022, contre une réalisation de 6,8% le mois précédent. Cette accélération du rythme de progression du niveau général des prix est essentiellement imputable au renchérissement des céréales dans la plupart des pays de l’Union, induit par la baisse de la production céréalière au cours de la campagne 2021/2022, ainsi qu’à l’accentuation des difficultés d’approvisionnement des marchés. Elle est également en lien avec l’envolée des cours internationaux des denrées alimentaires importées par l’Union, exacerbées par le conflit russo-ukrainien.

Cette situation engendre « un effet négatif sur le pouvoir d’achat des populations, sur la compétitivité de nos économies, ainsi que sur la consommation et l’investissement », a déclaré le nouveau gouverneur de la Bceao, Jean-Claude Kassi Brou.

Pour y faire face, la Bceao, « conformément à son mandat et dans les limites fixées par son statut […], jouera sa partition dans la lutte contre la hausse des prix », a assuré M. Brou qui présidait, mercredi au siège de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest à Dakar, la 3e session du Comité de politique monétaire de l’institution au titre de l’année 2022.

Cette rencontre a été l’occasion pour l’ancien président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (mars 2018-juin 2022) de rappeler que les Etats membres de l’Union, à l’instar des autres pays du continent, traversent des crises profondes consécutives à la pandémie de la Covid-19 et à la guerre russo-ukrainienne.

A ces différents chocs exogènes s’ajoutent la crise sécuritaire et celle liée aux changements climatiques. La première provoque, selon Jean-Claude Kassi Brou, un véritable désastre humanitaire avec des millions de déplacés et perturbe aussi les circuits d’approvisionnement des marchés mais également les budgets des Etats. La seconde, a expliqué le Gouverneur, perturbe le cycle des pluies dont le secteur rural est tributaire et provoque une alternance d’inondations et de vagues de sécheresse préjudiciable au secteur agricole.

« Chacune de ces crises a un fort impact négatif sur le plan humain, social et économique. Depuis 2020, ces crises accroissent les risques sur nos perspectives de croissance économique et créent des tensions inflationnistes dans notre zone et nous éloignent davantage de nos objectifs », a souligné M. Brou.

Cette première session du Comité de politique monétaire en présentiel depuis le début de la crise sanitaire en 2020 permettra de prendre connaissance des rapports soumis par la Bceao afin de parvenir, après délibération, à un consensus sur les mesures à prendre pour assurer une stabilité monétaire dans l’Union pour une croissance équilibrée.

Le comité de politique monétaire analysera également la demande d’admissibilité au refinancement de la banque centrale.

Deux notes sont inscrites en information. La première porte sur le rapatriement des recettes d’exportation à fin juin 2022 « qui reste un des piliers de notre système à savoir la centralisation des réserves de changes ». La seconde note relative à la situation bancaire de l’union à fin juin 2022 est « essentielle pour assurer le financement de nos économies ».

Résolution des conflits : le modèle rwandais fait des émules en Afrique

De plus en plus, des pays africains ont recours à l’expertise de Kigali pour faire face à une crise sécuritaire.En matière de règlement des conflits sur le continent noir, le Rwanda suscite la curiosité. Tout le monde ou presque se rue vers le pays des mille collines. Y compris le Bénin, pays côtier de l’Afrique de l’Ouest harcelé régulièrement par des groupes jihadistes dans son septentrion et qui cherche des solutions africaines.

Selon l’hebdomadaire « Africa Intelligence », Cotonou et Kigali auraient trouvé un accord pour le déploiement, en octobre, de forces rwandaises dans le Nord du Bénin. La décision, ajoute l’hebdomadaire, doit être officialisée fin septembre. Pour sa part, le Bénin confirme que des discussions sont en cours avec les autorités rwandaises, mais précise que l’accord en vue s’inscrit uniquement dans le cadre d’un soutien logistique et n’inclut pas un envoi de troupes.

Quel que soit le contenu dudit accord, c’est un exemple supplémentaire de la volonté du Rwanda d’étendre ses activités sur le continent africain en dehors des opérations multinationales.

Avec ses 12 millions d’habitants, ce petit pays de l’Afrique de l’Est s’est montré résilient après le génocide en 1994 ayant emporté environ un million de personnes dont la majorité est issue de l’ethnie tutsie et a (re) construit une armée professionnelle à partir de l’ossature de l’armée patriotique rwandaise (APF), bras armé du Front Patriotique Rwandais (FPR), sous la direction de l’actuel président, Paul Kagamé.

Des forces rwandaises participent, depuis 2005, aux missions de maintien de la paix des Nations Unies. À ce jour, 6000 soldats rwandais auraient été envoyés dans des opérations multilatérales notamment au Mali et au Darfour.

« Le Rwanda est le 5e contributeur aux missions des Nations Unies dans le monde et le deuxième contributeur continental derrière l’Éthiopie », rappelle le chercheur italien, Federico Donelli, dans une étude pour l’Institut français des relations internationales (Ifri) intitulée « Diplomatie militaire du Rwanda : Utilisation politique par Kigali des moyens militaires pour accroître son prestige et son influence en Afrique et au-delà ».

Le Rwanda à la rescousse des pays africains

C’est mi-2020 que « l’approche de Kigali en matière de déploiement de ses forces de défense et de gestion de conflits a montré des signes significatifs de changement », indique M. Donelli.

La stratégie a été testée en République centrafricaine où Faustin Archange Touadéra, élu président en 2016, a pu compter sur les forces rwandaises et la compagnie privée russe controversée Wagner pour arrêter l’avancée des troupes de l’ancien président déchu, François Bozizé, et reconquérir de grandes villes comme Bambari. D’ailleurs, depuis février dernier, c’est la Rwandaise Valentine Rugwabiza qui est la représentante du Secrétaire Général de l’Organisation des nations unies (Onu) en RCA. Elle a remplacé à ce poste le Sénégalais Mankeur Ndiaye.

Avec le succès de cette « phase pilote », Kigali se convainc de l’efficacité de sa solution qu’il exporte désormais. « Le Rwanda, déjà engagé au Mozambique contre un groupe affilié à l’État islamique, a démontré ses capacités militaires dans la lutte anti-terroriste. Les soldats composant son armée apparaissent sur ce théâtre comme une troupe disciplinée, entraînée et disposant de matériels modernes », analyse, dans un entretien avec APA, Amanar Advisor, un cabinet d’intelligence stratégique et de veille sur le Sahel basé à Strasbourg, en France.

En moins d’une année, les militaires rwandais ont repris des villes du nord mozambicain qui étaient sous le joug du groupe « Ahlu sunna wal jama’a » (les partisans de la tradition prophétique, en arabe) dont les membres, communément appelés « Shebabs », n’ont rien à voir avec leurs homonymes de la Somalie affiliés à Al Qaïda.

Sous le charme, le Mali, confronté lui aussi à une insurrection jihadiste depuis 2012, s’est rapproché du Rwanda. Objectif : renforcer les capacités de son armée pour une meilleure efficacité dans la défense de son territoire.

Ce faisant, « le Rwanda aspire à promouvoir sa solution militaire aux problèmes de sécurité comme alternative à l’architecture promue par les organisations régionales », soutient Donelli.

Pour quels dividendes ?

Dans le cas du Bénin, le Cabinet Amanar Advisor estime que « le Rwanda veut incarner la solution africaine pérenne de gestion des crises et reléguer les dispositifs de type G5 Sahel au rang de gadget inutile et coûteux ».

Le pays de Kagamé, « par ce déploiement, se positionne également comme un partenaire majeur de la France dont le soutien au Bénin est stratégique, notamment pour sécuriser la logistique de l’après Barkhane », poursuit cette structure de conseils stratégiques sur le Sahel.

Amanar Advisor est persuadé que « le Rwanda, en plein essor économique, entend étendre sa zone d’influence et asseoir sa position de leader régional. En outre, le président Paul Kagamé gagne en stature en incarnant le renouveau de la classe dirigeante africaine à travers un changement majeur de vision et d’énergie déployée dans ce dessein ».

In fine, d’après ce cabinet, « Paul Kagamé veut placer le Rwanda parmi les pays les plus riches d’Afrique ». Et cela passera aussi par l’implantation du secteur privé rwandais dans les États en proie à une crise sécuritaire.