Congo : les prix du transport en commun ne changeront pas

C’est ce qui ressort de la séance de travail du lundi 29 juillet à Brazzaville, entre le gouvernement et les représentants de l’intersyndicale des transporteurs en commun du Congo.

 

Un accord de la non-augmentation des tarifs de transports en commun sur toute l’étendue du territoire national a été signé entre les deux parties. « Il n’y a aucune augmentation des tarifs de transports en commun sur toute l’étendue du territorial national. Par conséquent, le bon d’information publié le 25 juillet 2024 est nul et de nul effet », ont décidé les deux parties.

Cette séance de travail intervient après que les transporteurs en commun aient annoncé le 27 juillet dernier, l’augmentation des tarifs des transports en commun à compter du 5 août prochain, soit 250 pour le bus et 1 500 FCFA pour le taxi.

La réunion de travail entre le gouvernement et l’intersyndicale a permis de mettre en place une commission élargie pour permettre la reprise des négociations. Les membres de cette commission sont constitués des directeurs des transports urbains et routiers de Brazzaville et de Pointe-Noire, le directeur de la stratégie et des politiques intermodales, le directeur administratif et financier, les chefs de service des transports urbains et routiers ainsi que les responsables de l’intersyndicale des transporteurs en commun du Congo. Le conseiller aux Transports routiers du ministre des Transports et le directeur général des Transports terrestres sont respectivement secrétaire et rapporteur.

Ladite commission élargie sera présidée par le directeur de cabinet du ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande qui sera suppléé par son collègue directeur de cabinet du ministère délégué en charge de la Décentralisation et du Développement local.

Le ministre délégué en charge de la Décentralisation et du Développement local, Juste Désiré Mondelé, qui présidait la séance de travail, a rappelé au transporteurs la nécessité de tenir compte de la conjoncture économique du pays et d’offrir du confort aux usagers des transports en commun.

Le Congo va basculer en budget-programme avec l’aide du FMI

Le sujet était au centre d’un échange lundi 11 septembre entre le directeur d’Afritac Centre FMI, Philippe Egoumé et le ministre du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public, Ludovic Ngatsé.

 

L’échange entre le ministre Ludovic Ngatsé et Philippe Egoumé a porté sur les modalités de la mise en place d’un cadre de travail conjoint entre les deux institutions. Le directeur d’Afritac Centre FMI, Philippe Egoumé, a annoncé, le 11 septembre à Brazzaville, à l’issue de cette séance de travail que son institution reste engagée à accompagner le Congo à basculer dans le budget-programme.

Au micro d’adic-congo.com, il a dit « Je suis venu discuter avec le ministre du Budget sur la mise sur pied d’un plan de travail commun afin d’offrir au Congo une assistance budgétaire et technique nécessaires, qui lui permettra de basculer dans le budget en mode programme avec plus d’assurance. C’est une réforme importante qui aura des effets bénéfiques en matière de gestion des finances publiques ».

Afritac va notamment aider le Congo à préparer la documentation mais aussi les procédures de mise en œuvre de réformes afin que celle-ci s’exécute dans de bonnes conditions. Le responsable d’Afritac Centre FMI a, par ailleurs, fait savoir que les réformes engagées dans cette perspective avancent très bien. Le suivi se fait de concert avec les techniciens congolais dans des domaines variés touchant aussi celui des changements climatiques.

SNE : des reformes pour plus d’efficacité

Le président du conseil d’administration de la Société nationale d’électricité (SNE), Eugène Ondzambé Ngoyi, a rassuré que dans le cadre des réformes envisagées, aucun agent ne sera gratifié.

Il l’a dit lors d’une séance de travail avec les directeurs départementaux, directeurs centraux, chefs de services et chefs de division, tout en indiquant que les réformes vont intervenir dans l’entreprise.

Les dirigeants de la SNE ont été invités, à leur tour, à conforter leurs collaborateurs désespérés depuis l’annonce du gouvernement de dissoudre cette société.

Selon Eugène Ondzambé Ngoyi, les réformes de la SNE sont annoncées dans le but d’apporter plus d’efficacité dans le système de service public de l’électricité. « Personne ne peut s’opposer à une amélioration. L’inquiétude qui animerait chacun d’entre nous serait celle liée à la perte de l’emploi», a dit le président du conseil d’administration de la SNE.

« De ce point de vue, nous avons des partenaires sociaux qui avaient été reçus par les hautes autorités du pays. Ces derniers les ont rassurés du fait que personne ne sera mis à la porte dans le cadre de la mise en œuvre des mesures de réformes à la SNE. Notre ministère de tutelle nous l’a confirmé », a-t-il soutenu.

Le directeur général de la SNE, Louis Kanoha Elenga, a appuyé que quel que soit le nom que prendra l’entreprise, qu’elle soit para-étatique ou privée, les acteurs de l’électricité seront présents. Car, ils sont appelés à travailler sans relâche pour rendre disponible le produit.

Le bilan des activités de 2017 présenté à cette occasion indique que les résultats ont évolué positivement de façon globale. Les centrales hydroélectriques de Moukoukoulou et d’Imboulou, par exemple, ont bien fonctionné grâce aux investissements initiés par la société. La stabilisation des réseaux de transport s’est maintenue. Les coupures partielles et généralisées ont diminué. Au niveau du service de transport, le taux de perte a baissé. Il a été évalué à 5%, tel que le recommandent les normes internationales.

Dans le cadre de l’exercice en cours, l’entreprise compte élargir la base clientèle en électrifiant, entre autres, le quartier Vindoulou à Pointe-Noire. Elle envisage aussi de démanteler des branchements pirates puis de réduire des pertes commerciales.

La distribution de l’électricité constitue un autre goulot d’étranglement. « Nous n’arrivons pas encore à différencier les pertes techniques et commerciales. On va y travailler », a conclu le directeur général de la SNE.