Fespam : la 11ème édition est lancée à Sibidi

Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a lancé la 11ème édition du Festival panafricain de musique (Fespam), le samedi 13 mai 2023 à l’esplanade de la mairie de Sibiti.

 

La 11e édition du Fespam est lancée. Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso a procédé samedi 13 mai dernier au lancement de la campagne nationale de promotion de cet évènement, à l’esplanade de la mairie de Sibiti, chef-lieu du département de la Lékoumou.

L’édition de relance du Fespam a pour thème « La rumba congolaise : envol de la base identitaire vers les vertices du patrimoine de l’humanité ». Ce thème, selon le commissaire général du Fespam, Gervais Hugues Ondaye, va offrir l’occasion de revisiter l’histoire de la rumba congolaise depuis sa création jusqu’à sa consécration mondiale et sera décliné en quatre axes : les assises identitaires de la rumba congolaise ; le rayonnement de cette musique et de cette danse en Afrique et dans le reste du monde ; la relation entre la rumba congolaise, la littérature et les autres arts ; les stratégies à mettre en œuvre pour assurer la promotion et la sauvegarde de ce genre musical.

Au menu de ce rendez-vous musical, des spectacles en plein air et en salle, un symposium, un marché de la musique africaine (Musaf), une exposition d’instruments traditionnels de musique africaine et une croisière sur le majestueux fleuve Congo animée par des orchestres de renom.

Les différentes activités se dérouleront au stade Alphonse-Massamba-Débat pour le show d’ouverture et de clôture tandis que plusieurs autres spectacles sont prévus sur l’esplanade du CNRTV à Nkombo, le terrain Asecna de Mayanga à Madibou, l’espace situé au centre des logements sociaux de Kintélé, le Palais des Congrès pour le symposium et les spectacles spéciaux, le musée de l’histoire du Congo à Mpila pour l’exposition d’instruments traditionnels de musique africaine et le Musaf.

Congo-rumba au patrimoine mondial de l’Unesco : les premiers héros de cette danse

La rumba congolaise vient de faire son entrée au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est l’aboutissement des campagnes de longues dates.

 

Le mot « rumba » lui-même vient du mot kikongo et désigne le nombril, « Nkumba ». Cette danse fait partie de l’identité des descendants de l’Afrique. Ils sont nombreux à avoir porté ce rythme haut. Parmi les premiers héros de la rumba congolaise figurent Franco et TPOK Jazz, Tabu Ley Rochereau et Dr Nico.

Alors que les nations africaines luttaient pour leur indépendance vis-à-vis de leurs dirigeants coloniaux, Indépendance Cha Cha du Grand Kallé a galvanisé beaucoup de monde et est considéré comme le premier véritable tube panafricain.

La même décennie a vu l’arrivée de Zaïko Langa Langa et de sa grande vedette Papa Wemba. Parmi ses nombreux protégés figurait Koffi Olomidé, qui reste populaire aujourd’hui, ainsi que des stars plus jeunes comme Fally Ipupa.

La question de savoir si la dernière génération de musiciens de rumba est totalement fidèle à la forme fait débat.

« Nous n’avons jamais utilisé de tambours, nous avons utilisé des maracas – et nous ne nous sommes pas battus, c’était doux. C’est ça la rumba. Lorsque vous jouez de la rumba et que les gens dansent, ils sont détendus », a déclaré Dawa Lusambu, directeur artistique de TPOK Jazz.

« Ce n’est pas comme les jeunes d’aujourd’hui, où l’on danse la rumba en transpirant. Ce n’est pas de la rumba ».

Pas du tout, affirme le musicien Fred Kabeya : « La rumba reste la rumba – on essaie d’ajouter plus d’harmonie et plus d’accords, mais avec la même rumba congolaise à la base. »

Il ne fait aucun doute que l’influence de la rumba se fait sentir dans le monde entier, et ses champions affirment qu’il n’est que juste que cela soit reconnu par l’Unesco et profite à la prochaine génération de musiciens.

« Nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers », a déclaré à la BBC le professeur André Yoka Lye Mudaba, de l’organisme national de promotion de la rumba en RD Congo. « C’est une incitation à une politique plus cohérente et innovante en matière de professionnalisation des industries créatives. »

Congo : la rumba désormais au patrimoine mondial de l’Unesco

C’est l’aboutissement d’une campagne menée par la République démocratique du Congo et son voisin la République du Congo.

 

C’est officiel, la rumba congolaise est inscrite dans le patrimoine mondial de l’Unesco. C’est l’un des genres les plus influents de la musique et de la danse africaines. Elle bénéficie désormais du statut de protection de l’Unesco.

Il faut dire que c’est l’aboutissement d’une campagne menée par la République démocratique du Congo et la République du Congo, deux pays voisins qui partagent ce rythme. Ces deux pays occupent ce qui était autrefois l’ancien royaume de Kongo, d’où est issue cette danse, selon la demande conjointe des deux nations

Origine de la rumba

Le mot « rumba » lui-même vient du mot kikongo et désigne le nombril, « Nkumba ». Malgré ses origines africaines, la rumba est, dans l’esprit de nombreuses personnes hors du continent, plus étroitement associée aux danses latines. En effet, la rumba cubaine a été classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 2016.

La rumba « a fait partie de notre identité, descendants de l’Afrique et nous tous, à travers les âges », a déclaré la ministre de la Culture de la RD Congo, Catherine Kathungu Furaha, plus tôt cette année. « Nous voulons que la rumba soit reconnue comme la nôtre. C’est notre identité. Lorsque nos ancêtres qui ont été emmenés à l’étranger voulaient se souvenir de leur histoire, de leur origine, de leur mémoire, ils dansaient la danse du nombril.»

Le style de rumba qui est apparu à Cuba au XIXe siècle trouve ses racines dans les tambours des esclaves d’Afrique centrale, qui ont ensuite été combinés avec les mélodies des colonisateurs espagnols de Cuba.

Mais le rythme a conservé son caractère distinctif, à tel point que lorsque des enregistrements en vinyle ont été exportés en Afrique centrale au XXe siècle, on a immédiatement reconnu la rumba.

Congo : Denis Malanda milite pour l’inscription de la rumba congolaise au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco

Le dossier a été déposé l’année dernière auprès de l’Unesco et est défendu de part et d’autre du fleuve Congo par les deux pays qui en tirent leur nom.

 

Denis Malanda chroniqueurs de la musique congolaise milite pour l’inscription de la rumba congolaise, au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco.

Après la musique polyphonique des Pygmées Aka de RCA et le Tambour du Burundi, l’Afrique centrale avance à grand pas vers l’inscription d’un troisième élément sur la liste représentative du patrimoine immatériel de l’humanité.

Issu de la rumba cubaine des années 1930, ce style musical qui a su résister à l’usure du temps, possède une grande notoriété en République démocratique du Congo (RDC) et en République du Congo.

Son inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco devrait embarquer la rumba congolaise sur la voie de la professionnalisation et, à terme, donner un statut à ses nombreux adeptes. La décision devrait être connue avant la fin de cette année 2021.