Congo : les avocats appelés au respect de la déontologie

Cet appel est celui du bâtonnier du barreau de Pointe-Noire, Me Audrey Séverin Bikindou, lundi 16 septembre, jour de la rentrée judiciaire.

 

Après plusieurs semaines de vacances, les avocats du barreau de Pointe-Noire ont repris du service. La cérémonie de rentrée a eu lieu lundi 16 septembre, à la cour d’appel. C’était l’occasion pour le bâtonnier du barreau de Pointe-Noire, Me Audrey Séverin Bikindou de rappeler aux avocats leurs missions mais aussi de relever certains comportements répréhensibles auxquels sont souvent accusés les représentants de ce corps de métier.

Selon le bâtonnier, un avocat endosse un rôle crucial au sein de la société en incarnant les valeurs d’intégrité, de probité et de respect, dans l’exercice de ses fonctions que dans sa vie quotidienne. Il se doit de faire preuve de responsabilité, de sobriété et de modération dans ses habitudes de vie en évitant les excès et les comportements qui pourraient nuire à sa réputation ou porter atteinte à l’image de la profession.

Me Audrey Séverin Bikindou a aussi relevé quelques dérives qui exposent les avocats aux sanctions disciplinaires. Notamment le harcèlement sexuel ou moral, la discrimination sous toutes ses forces, la fraude, le détournement de fonds ou la corruption, le mensonge, la tromperie ou la violation du secret professionnel, le comportement violent, agressif ou diffamatoire et le non-respect des règles de la profession et du code de déontologie.

C’est sur cet invite au respect de la déontologie que les avocats ont entamé leur reprise de service lundi 16 septembre 2024.

Congo : rentrée judiciaire à la cour suprême

Présent à cette rentrée solennelle qui a eu lieu lundi 15 janvier, Denis Sassou N’Guesso déploré la lenteur de la justice de son pays.

 

La plus haute juridiction du Congo a organisé sa rentrée judiciaire solennelle, lundi 15 janvier 2024, à Brazzaville. Celle-ci a été présidée par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso. Le chef de l’Etat a dénoncé la corruption qui reste d’actualité dans le corps judiciaire. Il a aussi fustigé la lenteur dans le rendu des décisions.

« Je vous invite à améliorer fondamentalement les délais de jugement. Vous devez combattre la lenteur qui érode l’image la justice, ronge sa notoriété et peut, si l’on n’y prend garde, ruiner sa crédibilité devant l’opinion. À l’évidence, je proscris sans réserve une justice hâtive (…) souvent aux destins inavoués », a-t-il déclaré.

Une observation faite également par la société civile qui demande « une vraie indépendance » de cette justice. « Le président de la République pose un problème sérieux, mais la réponse viendra des réformes importantes, et parmi ces réformes, c’est que la justice doit être indépendante : le président de la République et le ministre de la Justice doivent se désengager de la gestion de la magistrature et laisser ce corps être géré par les magistrats », a indiqué Trésor Nzila, acteur de la société civile.