Congo : le gouvernement accuse la E2C de ne pas payer la redevance audiovisuelle

C’est ce qui ressort de l’échange que Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement a eu lundi 12 août, avec les journalistes.

 

Dans le cadre de la quinzaine du gouvernement, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla a échangé avec les hommes de médias. Il s’est agit de passer en revue tous les sujets qui font l’actualité en République du Congo. L’un des sujets ayant meublé cet échange est la redevance audiovisuelle que devrait verser la société électrique du Congo (E2C).

Le porte-parole du gouvernement accuse la E2C de ne pas payer la redevance audiovisuelle (RAV) au secteur public. « La redevance audiovisuelle qui est collectée sur les factures E2C ne parvient pas au secteur public qui en est le principal destinataire et bénéficiaire. Je revendique la possibilité que nous percevions effectivement cette redevance audiovisuelle », a-t-il déclaré.

Notons que l’argent collecté par la E2C pour le paiement de la redevance audiovisuelle, est de 1 000 francs CFA sur chaque facture bimensuelle des consommateurs de courant. Cette RAV a été initiée depuis 2002 pour améliorer, un tant soit peu, les conditions de travail des médias, de la télévision publique singulièrement.

Congo : une ONG demande la suppression de la redevance audiovisuelle

L’Association congolaise pour la défense des droits des consommateurs (ACDDC), s’est exprimée dans une correspondance adressée au Premier ministre.

 

L’ACDDC réclame l’abrogation de la redevance audiovisuelle (RAV). Instauré il y a vingt ans, la redevance audiovisuelle (RAV) est destinée à soutenir les médias d’État. Cette ONG affirme ne pas profiter de cette RAV, elle exige alors son abrogation pure et simple dans une correspondance adressée le 5 janvier 2023 au Premier ministre.

Il faut préciser que la redevance audiovisuelle (RAV) congolaise, au profit des organes publics de presse radiodiffusés, est prélevée des factures de tous les abonnés de la société Énergie électrique du Congo à hauteur de 500 francs CFA par abonné et par mois.

Selon l’ACDDC, pendant les 14 premières années ayant suivi sa création en 2002, cette redevance a généré plus de 12,5 milliards de francs CFA (19 millions d’euros). Mais, l’ONG affirme que « les ayants droit, c’est-à-dire les médias d’Etat, jusque-là ne sont jamais rentrés en possession de cette RAV de façon régulière ».

 

Congo : la presse en ligne veut être prise en compte dans la redevance audiovisuelle

C’est qui justifie la rencontre qu’il a eu entre une délégation du collectif des médias en ligne du Congo (CMLC) et le ministre de la communication et des Médias, Thierry Moungalla.

Le Collectif des médias en ligne du Congo (CMLC) que dirige Jean Eudes Nganga a sollicité, le 2 septembre 2020, une prise en compte des canaux de diffusion des informations en ligne dans la répartition de la redevance audiovisuelle.

Lors d’une séance de travail entre ce collectif et le ministre, Jean Eudes Nganga, qui est à la tête du CMLC a émis le souhait au ministre de la Communication et des Médias, Thierry Moungalla.

Ledit collectif souhaite avoir un allègement des coûts pour la reconnaissance des médias en ligne, la précision sur la démarche administrative ainsi que la reconnaissance des médias en ligne membres du collectif.

« Le nombre des médias en ligne à devenir membres du collectif augmente car nous recevons des candidatures du jour au jour. A cet effet, nous travaillons également dans le domaine de la cartographie des médias sur tout le territoire national afin d’avoir un fichier officiel des médias en ligne parce que le travail du journalisme obéit à l’éthique et la déontologie », a déclaré Jean Eudes Nganga.

Le président du collectif a annoncé à cette même occasion la tenue de l’atelier de validation du plan d’action 2020-2022 et leur budget.  A cet effet, un document administratif a été remis au ministre. Ce document comprend un récépissé, les statuts et le règlement intérieur, un fichier officiel des médias ainsi qu’une fiche d’adhésion.

Interrogé sur la question de la cartographie des médias en ligne qui serait aussi le champ d’action d’une des plates-formes évoluant dans ce domaine au Congo, Jean Eudes Nganga a déploré le non recensement des médias membres de son collectif.

Selon lui, toutes initiatives qui vont dans le même sens du développement des médias en ligne au Congo sont à encourager parce que le collectif voudrait voir les médias en ligne véhiculer des informations crédibles afin de lutter contre les fake news.

Le ministre Thierry Moungalla a, de son côté, demandé au collectif de se rapprocher de la direction générale de l’information et de la diffusion du ministère pour se faire connaître ainsi que pour se faire immatriculer auprès des organes habiletés parce qu’ils sont des entreprises.

Notons que le Collectif des médias en ligne du Congo existe depuis 2018. Il regroupe actuellement quinze médias membres. L’objectif est de défendre les intérêts des médias en ligne, créer un cadre de concertation permanent avec l’Etat à travers l’institution de régulation de la communication et des médias en ligne du Congo dans le cadre de la co-régulation, contribuer à l’éclosion d’une société de l’information et de la communication dynamique au Congo en promouvant l’usage des technologies de l’information et de la communication et bien d’autres.