Henrie Bouka a été reconduit par décret à la tête de la Coordination de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI).
Le président congolais, Denis Sassou Nguesso, vient de reconduire par décret un magistrat à la tête de la Coordination de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI). Il s’agit d’Henri Bouka qui est également premier président de la Cour suprême. L’opposition y voit une incompatibilité, tandis que pour le pouvoir il s’agit juste des postes nominatifs et non électifs.
À la dernière concertation politique tenue, fin novembre, à Madingou, concertation censée baliser la voie d’une élection présidentielle apaisée en mars 2021, les acteurs politiques n’ont vraiment pas obtenu un consensus au sujet du renforcement des pouvoirs de la Commission électorale. La reconduction d’Henri Bouka à la tête de la Coordination de cette Commission, qui n’a pas en réalité les pleins pouvoirs d’organiser les élections et d’en publier les résultats, est critiquée par l’opposition qui crie déjà à la tricherie.
Un « conflit d’intérêt »
« Il y a véritablement un conflit d’intérêt », commente l’opposant Clément Miérassa pour qui « un magistrat ne peut pas accumuler d’autres fonctions ». « Il a été nommé par le gouvernement qui attend juste le retour de l’ascenseur », insiste encore cet opposant. Mais, le gouvernement n’y voit aucune incompatibilité parce qu’à la Cour suprême tout comme à la Commission électorale, il s’agit juste de nominations.
Comme pour étayer cet argument, Juste Désiré Moundélé, député de la majorité et conseiller politique du président de la république a simplement démissionné de son poste de membre de la Commission électorale.