Congo : les cadres de l’UDH-Yuki vent mettre fin aux querelles

L’Union des démocrates humanistes Yuki (Udh-Yuki) a initié une rencontre dans le but de mettre fin au climat de crise qui règne au sein du parti.

 

L’heure est à la réconciliation au sein de l’Union des démocrates humanistes Yuki (Udh-Yuki). Les cadres de ce parti politique ont initié une rencontre dite de « réconciliation » le 19 avril 2022. Ladite rencontre a pour but de mettre fin au climat de tension qui règne au sein de cette formation depuis la mort en mars 2021, de son leader Guy Brice Parfais Kolélas.

« C’est une rencontre familiale, ce n’est pas une assemblée générale », a déclaré le coordonnateur de l’Initiative pour la démocratie au Congo (plateforme de l’opposition) et président du Parti pour la sauvegarde des valeurs républicaines (PSVR), Michel Mampouya désigné comme un des facilitateurs.

Notons en effet que, depuis le décès de son président fondateur, le parti a sombré dans une crise institutionnelle ; querelles, incompréhensions et divisions.

Cette réconciliation des membres de l’Udh-Yuki s’impose surtout à moins de trois mois de la tenue des élections législatives et locales.

 « Je me permets de vous rappeler que tous nos efforts devraient avant tout se focaliser sur les élections et préparer par la suite en toute responsabilité le Congrès du parti », a signifié Pascal Ngouanou, président par intérim du parti.

Il les exhorte à la vigilance mais aussi à la discipline et du dépassement de soi pour sortir de cette mauvaise passe.

Congo : les deux camps de l’UDH-Yuki favorable à une réconciliation

Les deux camps de l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) manifestent une volonté de réconciliation dans le souci de prendre part aux législatives.

 

Messe de recueillement, témoignages et animations culturelles : toute cette semaine a été marquée par des manifestations commémoratives de l’an 1 de la disparition de l’opposant Guy-Brice Parfait Kolélas, survenue officiellement le 22  mars 2021, au lendemain de la dernière élection présidentielle. Sa formation politique, l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) est divisée depuis lors en deux clans qui, depuis quelques jours, manifestent une volonté de réconciliation dans le souci de prendre part aux législatives de l’été prochain dans l’unité.

Bien qu’opposé à la tenue du Congrès du parti avant les législatives, le camp du premier vice-président Pascal Ngouanou se montre favorable au dialogue.

« Au moment où nous clôturons les activités organisées dans le cadre de l’an 1 de la disparition du président fondateur, nous notons avec satisfaction la volonté de toutes les sensibilités à privilégier la cohésion et l’unité au sein du parti. Cet engagement vers l’unité et la cohésion est maintenant irréversible » ; relève Diop Mahouckous, directeur adjoint de la communication de l’UDH-Yuki.

De son côté, Gilles Fernand Bassindikila, deuxième vice-président du parti, qui défend l’organisation du Congrès avant les prochaines élections, ne s’oppose pas à une réconciliation interne.

« Bien sûr, on ne peut pas être contre la réconciliation. Ça va de soi. C’est un processus, nous voulons qu’elle ait lieu le plus vite possible. Il est question de transcender chacun nos égos. Ce n’est pas toujours donné à tout le monde. En ce qui me concerne, je suis disposé à cela », assure-t-il.

Conduire l’UDH-YUKI vers le changement et l’alternance était la vision de son fondateur Guy Brice Parfait Kolélas. Aux dernières législatives de 2017, les candidats du parti s’étaient présentés sous la bannière « indépendants », puisqu’à cette époque, la formation n’avait pas encore obtenu son récépissé, donc elle n’était pas officiellement enregistrée.