Le Congo reçoit environ 36 milliards FCFA de la BM

L’enveloppe est destinée à financer l’extension du nouveau complexe de l’Institut national de la statistique (INS), d’une salle de conférence, d’un amphithéâtre et des salles de classe supplémentaires.

 

L’institution de Bretton Woods accorde environ 36,4 milliards FCFA (60 millions de dollars) à la République du Congo. Cet argent va servir à renforcer les acquis du Projet de renforcement des capacités en statistiques (PSTAT). Notons que la Banque mondiale est le principal partenaire du PSTAT, financé à hauteur de 24 milliards FCFA entre avril 2015 et septembre 2023.

Les 36,4 milliards FCFA sont destinés à l’extension du nouveau complexe de l’Institut national de la statistique (INS), la construction d’une salle de conférence, d’un amphithéâtre et des salles de classe supplémentaires. L’inauguration du complexe de l’INS a eu lieu le 13 février dernier.

« Je vous invite instamment à faire preuve de créativité pour vulgariser les sciences statistiques afin d’aider les profanes et le grand public à mieux en comprendre les enjeux, à s’y familiariser et à savoir en faire bon usage. Les statistiques ne sont pas que des chiffres. Elles traduisent une réalité qui impacte la vie de nos concitoyens. Les appréhender aidera la communauté à s’en approprier et à les intégrer dans ses pratiques de vie courante », a déclaré le directeur des opérations de la BM pour la République du Congo, le Cameroun, la Centrafrique, le Gabon et la Guinée équatoriale, Cheick Fantamady Kanté.

Congo : deux accords de financement de 7,6 milliards F signés avec la Banque mondiale

Cette cagnotte est accordée entre autre dans le cadre du Projet de renforcement des capacités en statistique (PSTAT).

 

La signature des deux accords de financement additionnel en faveur de la République du Congo constitue l’un des temps forts de la visite à Brazzaville du vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et du centre. Elle illustre, à tout point de vue, le degré de coopération entre le gouvernement congolais et l’institution financière internationale.

Les deux accords de financement de treize millions de dollars (7,6 milliards FCFA) ont été signés, le 30 mars à Brazzaville, par la ministre de l’Économie, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, et le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et du centre, Ousmane Diagana. Le premier accord de dix millions de dollars est destiné au renforcement du système statistique national et le second, de trois millions de dollars, est affecté à la lutte contre la pandémie de covid-19.

L’enveloppe de dix millions de dollars, représentant environ 5,8 milliards FCFA, est accordée dans le cadre du Projet de renforcement des capacités en statistique (PSTAT), un projet cofinancé par l’État congolais et la Banque mondiale. D’après le vice-président de la banque, Ousmane Diagana, ce prêt va contribuer à satisfaire la demande de données statistiques de qualité, à renforcer le système statistique national, dont l’Institut national de la statistique (INS) est l’organe central.

« À travers le PSTAT, la Banque mondiale va également contribuer au financement des activités du cinquième Recensement général de la population et de l’habitation en cours, au financement de l’enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages, ainsi qu’à l’appui du programme de bourse pour les étudiants congolais dans les écoles de formation en statistique », a-t- il indiqué.

La première phase du financement du PSTAT, d’un montant de trente-trois millions dollars, a permis de renforcer les capacités des cadres et agents du secteur de la statistique. Elle a aussi permis, à en croire les deux parties, l’amélioration de la production et de la diffusion des données statistiques en l’occurrence, la réalisation de la cartographie de recensement de la population en 2020, la mise en œuvre du premier recensement général des entreprises du Congo, dont les résultats sont déjà connus, et la construction d’un complexe immobilier pour abriter le siège de l’INS et du Centre d’application de la statistique et de la planification.

« Un partenaire à l’écoute de nos priorités »

Pour la ministre de l’Économie, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ces deux accords traduisent l’excellence des relations avec l’institution de Bretton Woods, car le portefeuille de la Banque mondiale va aller densifiant grâce au Plan national de développement (PND) 2022-2026. Le gouvernement s’est engagé à remplir toutes les conditions pour que le Congo soit éligible à tous les guichets de la banque. La délégation congolaise est attendue à Washington, au siège de la Banque mondiale, pour les négociations sur le financement en faveur du PND 2022-2026.

« Le vice-président est conforté dans l’idée selon laquelle le Congo est bien en marche vers son développement. La Banque mondiale va nous accompagner et nous pouvons reconnaître que nous avons un partenaire qui est à l’écoute de nos priorités. Cela s’est traduit lors des séances de travail que le vice-président a eues avec l’ensemble des ministres concernés par le portefeuille de la banque », a assuré Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas.

Un même discours rassurant du côté du ministre de la Santé, Gilbert Mokoki, qui a salué l’engagement de la Banque mondiale à soutenir le programme national de lutte contre le coronavirus, à travers le Projet de riposte d’urgence contre la covid-19. Celui-ci repose sur la campagne de dépistage et la communication à travers la sensibilisation via différents canaux.

Institut national de la statistique : le budget de 2018 fixé à plus de six milliards de FCFA

Le comité de direction de l’Institut national de la statistique (INS) a approuvé le 6 février à Brazzaville, le budget de l’année en cours à la somme de 6 123 634. 950 F CFA.

Le budget adopté devrait permettre à l’INS d’entreprendre un certain nombre d’activités, notamment le recensement général de la population et de l’habitation puis celui des entreprises, de même que l’enquête sur l’emploi et la consommation des ménages. Il est également prévu l’organisation de la troisième enquête démographique et de santé comportant deux volets, à savoir le paludisme et le sida. L’indice sur les prix sera aussi réalisé.

« Les statistiques sont très importantes car, elles permettent aux politiques, ainsi qu’à toute personne intéressée par les données statistiques de prendre des décisions en connaissance de cause », a indiqué le conseiller à la statistique du chef de l’Etat, Rufin Bindounga.

En vue d’améliorer les conditions de travail de ses cadres et agents, l’INS sera doté d’un nouvel immeuble. Celui-ci aura un compartiment qui abritera l’école de formation des statisticiens, a annoncé le conseiller à la statistique du chef de l’Etat.

Interrogé sur le retard observé dans la publication des données, le directeur général de la statistique, Gabriel Batsanga, a signifié que cela était dû à l’insuffisance des crédits. « Normalement, quand on fait un travail de collecte, il faudra que le budget soit complet et disponible dès le début de l’enquête », a-t-il expliqué.

Dans le but de disposer des données fiables en temps réels, le gouvernement et la Banque mondiale cofinancent, depuis 2015, le projet de renforcement des capacités en statistique (Pstat). Ainsi, cette année, il est envisagé de former des statisticiens nationaux dans des écoles africaines spécialisées et d’organiser des ateliers de renforcement des capacités.  Le projet compte aussi acquérir de nouveaux matériels informatiques, des équipements de bureau et des moyens roulants aux fins de favoriser la production des données statistiques.

Le Pstat a, en outre, mis à la disposition de l’INS quinze véhicules tout terrain, des équipements et matériels nécessaires pour la réussite du recensement général de la population et de l’habitation. Il a financé la phase cartographique dudit recensement. Le coût global de l’appui de ce projet est estimé à 1 086 871 403 FCFA. L’INS bénéficiera de même de l’aide d’autres bailleurs, notamment le Fonds des Nations unies pour la population.

Plus de 6 milliards de FCFA de budget pour le PSTAT en 2018

Ce budget, a précisé le coordonnateur du PSTAT, M. Dominique Kimpouni, sera axé sur la formation, en vue de produire des données de qualité.

Le budget 2018 du Projet de renforcement des capacités en statistiques (PSTAT) a été arrêté, le 19 janvier à Brazzaville, à la somme de 6 milliards 063 millions de FCFA par le comité de pilotage, au cours de la session ordinaire de ce projet.

Ce budget, a précisé le coordonnateur du PSTAT, M. Dominique Kimpouni, sera axé sur la formation, en vue de produire des données de qualité. «Les statistiques étant produites par des personnes, il est impérieux donc de les former pour savoir donner les données de qualité», a-t-il indiqué.

Il a également souligné que ce budget permettra audit projet d’acquérir de nouveaux matériels informatiques, des équipements de bureau et des moyens roulants, de réaliser le recensement général de la population, de l’habitation  et  des entreprises; d’observer permanemment les prix ainsi que de mener l’enquête démographique et de santé.

«La mise en œuvre du plan de travail de l’année dernière était confrontée aux difficultés de décaissement du fonds de contrepartie. Pour la mise en œuvre du projet, le gouvernement devait apporter 3 milliards de FCFA, mais nous n’avons pas pu les obtenir», a notifié le coordonnateur du PSTAT.

Outre l’adoption du budget, le comité a aussi examiné le bilan, l’exécution à mi-parcours du plan d’action 2015-2017 ainsi que le rapport d’exécution du programme de travail.

A cet effet, le coordonnateur du PSTAT a évoqué les difficultés que le projet a rencontrées dans son fonctionnement en 2017. «L’exécution du PSTAT a souffert du non décaissement des fonds de la contrepartie gouvernementale. De surcroît, les effets salvateurs attendus des arrangements institutionnels relatifs respectivement à l’obtention d’un financement additionnel et à l’application de nouveaux taux de contribution au budget du projet (99,6% pour l’IDA et 0,4% pour le gouvernement) ont tardé à se manifester, au point de plonger le PSTAT, dès début septembre 2016, dans une situation de cessation des paiements déplorée jusqu’à la fin du premier trimestre de l’année 2017», a-t-il fait savoir.

Ce projet, cofinancé par la Banque Mondiale et le gouvernement congolais, a été lancé en 2015. Il a pour objectif de produire des données statistiques de qualité dans les délais réels et de les diffuser. Marlyce Tchibinda Batchi