Congo-enseignement : les acteurs du secteur révisent les programmes

Le ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation (Meppsa), en collaboration avec les partenaires éducatifs, révise les programmes d’enseignements pour la promotion d’un meilleur apprentissage.

 

Le projet d’appui à l’amélioration du système éducatif (Praased), financé par la Banque mondiale, révise les programmes d’enseignement général pour les classes de CP1, CP2, 6e et 5e dont la dernière correction des curricula a eu lieu, il y a près de vingt et un ans.

Les disciplines concernées par cette révision sont, entre autres, le français, les mathématiques et les sciences. Dans les vieux programmes, plusieurs insuffisances ont été révélées, notamment la surcharge des contenus renvoyant à une saturation en notions à dispenser aux enfants, la redondance des notions à enseigner sur plusieurs niveaux avec les mêmes objectifs généraux et spécifiques ainsi que le manque de verticalité de notions entre ce qui se fait au primaire ou au secondaire.

Le coordonnateur du Praased, Calixte Kolyardo, a rappelé que cette activité s’inscrit dans le cadre de la stratégie sectorielle de l’éducation 2015-2025, révisée pour la période 2021-2030, qui prévoit l’amélioration de la qualité de l’éducation, avec des supports pédagogiques rénovés pour la promotion d’un meilleur apprentissage.

En effet, depuis octobre 2019, le Meppsa a entrepris, sur la base des résultats des assises sur les réformes curriculaires de Brazzaville en 2010 et des orientations d’un cycle d’enseignement de base de dix ans qui intègre l’enseignement des sciences dans le programme du primaire, le processus de révision des curricula.

Le ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Jean Luc Mouthou, a souhaité que ce tableau sombre soit changé. « Le discours sur les constats et des plaintes concernant la qualité de l’éducation est devenu récurrent et nous voulons au moins changer ce tableau sombre », a-t-il indiqué. Il a appelé les participants à plus de maturité intellectuelle pour rendre perfectibles les documents soumis à leur appréciation.

Au terme de ce processus, un autre champ de révision des programmes va s’ouvrir dans les prochains mois pour les classes de CE1, CE2, CM1 et CM2 pour le cycle primaire et pour celles de 4e et 3e pour le cycle du collège. Signalons que la communauté éducative congolaise et d’autres partenaires internationaux ont participé à la réécriture de ces programmes.

 

 

Congo : les langues nationales bientôt introduites dans les programmes d’alphabétisation

Cette mesure vise à faciliter l’alphabétisation fonctionnelle professionnalisante, numérique, qualifiante et la post-alphabétisation des adultes.

Le Congo entend améliorer les capacités d’utilisation des langues nationales. A l’occasion de la célébration de la quinzième semaine nationale de l’alphabétisation le 3 août à Brazzaville, la directrice générale de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle, Alphonsine Laure Matongo, a appelé les centres en charge de la question à mieux coordonner l’action dans le développement des programmes en langues maternelles pour permettre aux adultes d’apprendre facilement. Cette semaine est, en effet, célébrée sur le thème « Alphabétisation : multilinguisme et apprentissage des adultes ».

Alphonsine Laure Matongo a, par ailleurs, souligné qu’à travers le monde, des millions d’enfants ont abandonné les études et entrent dans l’âge adulte privés des connaissances de base.

Il y a également le projet de l’alphabétisation fonctionnelle et numérique appuyé par l’Unesco au profit des jeunes filles mères dont Brazzaville et le Pool sont des départements pilotes. « L’espace multimédia implanté dans l’enceinte de la mairie de Ouenzé est une formidable opportunité pour consolider les acquis de cet ambitieux programme numérique en alphabétisation fonctionnelle », a-t-elle déclaré. Cet espace multimédia a été réceptionné le jour même de la célébration de la quinzième semaine nationale de l’alphabétisation, en présence du maire de cet arrondissement, Marcel Nganongo.

Ouvrant les campagnes de mobilisation communautaire sur l’alphabétisation en faveur des jeunes et adolescents déscolarisés, des adultes analphabètes et illettrés, le directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Adolphe Mbou Maba, a expliqué que la réorganisation de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle dans le pays est une marche pragmatique, visant à définir et à mettre en œuvre les politiques d’épanouissement et socialisation intégrale de la frange de la population victime de l’analphabétisme et de l’illettrisme de lui apporter un soutien éducationnel et professionnel approprié. « L’appui de tous nos partenaires est à jamais essentiel pour poursuivre nos efforts », a-t-il dit.