Congo : la raffinerie de Fouta sera opérationnelle d’ici fin 2025

Cette infrastructure en construction depuis 4 ans va permettre au pays de réduire la dépendance aux importations des produits raffinés.

 

Lancés il y a quatre ans, les travaux de construction de la raffinerie de Fouta, située à environ trente kilomètres de Pointe Noire entrent dans le cadre de la politique du gouvernement visant à soutenir l’aval de l’industrie pétrolière nationale. Cette raffinerie, développée par la société chinoise Beijing Fortune Dingheng Investment, devrait être opérationnelle d’ici la fin de l’année 2025. Elle est conçue pour produire 2,5 millions de tonnes de produits pétroliers par an, dont du diesel et de l’essence.

L’infrastructure baptisée Raffinerie pétrochimique de l’Atlantique devrait réduire la dépendance du pays aux importations de produits raffinés, dont l’essence et le diesel. Selon The Observatory of Economic Complexity (OEC), le Congo a importé pour 140 millions de dollars de produits pétroliers raffinés en 2023. C’était le 4ème poste d’importation du pays cette année-là.

Malgré sa position de 5e producteur africain de pétrole brut, le Congo n’a jusqu’à présent qu’une seule raffinerie, exploitée par la Congolaise de raffinage (Coraf) à Pointe-Noire. Cette dernière ne parvient pas à satisfaire l’ensemble des besoins nationaux, entraînant ainsi des pénuries récurrentes de carburant.

La raffinerie de Fouta, avec son investissement de 600 millions de dollars, devrait non seulement répondre à une partie de ces besoins, mais aussi renforcer l’attractivité du secteur pour les investisseurs étrangers, tout en créant des milliers d’emplois directs et indirects.

Ainsi, le Congo table sur la raffinerie de Fouta financée à hauteur de 600 millions de dollars, pour renforcer l’attractivité du segment aval pour les investisseurs du secteur énergétique. Sans compter les milliers d’emplois attendus et la réduction des pénuries de carburants.

Congo : un chargement de 33 000 tonnes de « Super » est arrivé ce week-end à Pointe-Noire

Un navire pétrolier transportant 33 000 tonnes de « Super » a accosté  dimanche 14 août 2022 au port autonome de Pointe-Noire, ceci dans le but de faire face à la situation de pénurie du carburant observée depuis plusieurs semaines en République du Congo.

 

Alexandre Honoré Paka, préfet du département de Pointe-Noire en compagnie d’une délégation de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), s’est rendu au port autonome de Pointe-Noire « pour voir arriver et débarquer les produits pétroliers ».

C’est donc un tanker contenant 33 000 tonnes de carburant dit “Super” qui a accosté  dimanche 14 août 2022 dernier à Pointe-Noire en vue de résoudre l’épineuse situation de la pénurie du carburant sur le marché.

« Ceci est un premier chargement qui arrive, nous avons un autre navire qui est déjà au large et qui va aussi amarrer aussitôt que celui-ci aura terminé de décharger et au fur et à mesure le rythme va continuer jusqu’à s’assurer une normalisation de la situation concernant les faibles stocks de carburant en République du Congo », a expliqué la conseillère en communication et relations publiques auprès du directeur général de la SNPC, Guili Tsoumou Gavouka.

Il sied de noter que, l’arrivée de ce premier chargement fait suite à l’annonce du gouvernement le 10 août dernier au cours d’une séance des questions orales avec débat à la chambre haute du parlement congolais au sujet de la résolution de la pénurie de carburent au pays.

 

Experts et sociétés fixent les prix des produits pétroliers

Une réunion regroupant le ministère des hydrocarbures, les représentants des sociétés pétrolières et les experts en la matière, s’est tenue du 16 au 17 janvier dernier à Pointe-Noire, pour fixer les prix des hydrocarbures produits au Congo, annonce une source digne de foi. Au cours de cette réunion présidée par le ministre des hydrocarbures, M. Jean Marc Thystère Tchicaya, les moyennes trimestrielles des prix fixés des hydrocarbures produits au Congo, arrêtées au cours de la réunion des prix du quatrième trimestre 2017, en dollars par baril, se présentent comme suit :

 

Hydrocarbures produits au Congo Prix fixés en dollars par baril
Djéno Mélange 61
Nkossa Blend 63, 3
Yombo 55, 6
Nkossa Butane 49, 6
Nkossa propane 36, 6

Les moyennes des différentiels des prix des bruts congolais, en dollars par baril, sont fixées comme suit :

Bruts congolais Moyennes des différentiels des prix en dollars par baril
Djéno Mélange -0,6 par rapport au Brent daté
Nkossa Blend 0,04 par rapport au Brent daté
Nkossa Butane 1,6 par rapport au butane North West Europe
Nkossa Propane -3,2 par rapport au Propane Mont Belvieu

La moyenne trimestrielle des prix fixés des hydrocarbures lors de la réunion des prix du quatrième trimestre 2017 est de 61,2 dollars par baril pour un différentiel de -0,6 dollars par baril.

Remerciant la société Eni Congo qui a innové avec l’organisation de ces assises, le ministre Jean Marc Thystère Tchicaya a rappelé que la République du Congo a décidé d’adhérer à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Cette adhésion imminente à l’OPEP traduit la volonté du président de la République, Denis Sassou-N’Guesso, de placer le Congo au rang des leaders mondiaux, porteurs de propositions dans les négociations internationales, a-t-il dit citant la déclaration du gouvernement à ce sujet.

Cette adhésion devrait aussi permettre au Congo de tisser des relations de coopération bilatérale avec d’autres grands pays exportateurs, notamment l’Arabie saoudite, dans le domaine du pétrole et sur des questions de développement économique.

La République du Congo prévoit de produire, en 2018, 122 millions de barils. Cette performance devrait être atteinte grâce à la production du champ de Moho Nord et aux efforts de tous. Efforts qui portent sur de nouveaux développements structurant et l’optimisation des performances des champs matures, a dit le ministre des hydrocarbures.

Cette année sera aussi marquée par l’examen et l’adoption en Conseil des ministres puis au parlement des textes d’application relatifs à la loi n°28-2016 du 12 octobre 2016 portant code des hydrocarbures. L’objectif étant, au travers de ces textes d’application, de continuer à attirer plus d’investisseurs dans le secteur amont, en favorisant un climat des affaires propice au développement et en encadrant le volet contenu local et les aspects environnementaux», a-t-il déclaré.