Congo : TotalEnergies va booster sa production pétrolière

Avec le démarrage des forages dans le champ de la Marine XX, la filiale congolaise du groupe pétrolier français pourrait accroitre sa production.

 

En République du Congo, TotalEnergies détient plus de la moitié de la production pétrolière nationale. La filiale congolaise du groupe pétrolier français à une production estimée à 115 000 barils/jour entend faire plus.

On note d’abord la désignation d’un nouveau directeur général de la filiale congolaise, Éric Delattre. Celui-ci remplace à ce poste Nicolas Wawresky. Les deux hommes ont eu un échange vendredi 30 août à Brazzaville avec ministre des Hydrocabures, Bruno Jean Richard Itoua.

« C’était pour ma part l’occasion de faire mes adieux au Congo […] et de présenter mon successeur Éric Delattre. Nous avons parlé du dialogue constructif que nous avons avec les autorités congolaises, qui nous a permis d’avancer dans nos projets d’investissement. Nous avons bien sûr parlé du puits de Marine XX, des explorations que nous sommes en train de faire en ce moment, et pour lesquelles nous espérons avoir une bonne surprise à annoncer dans quelques jours », a fait savoir Nicolas Wawresky, directeur général sortant.

Le Son nouveau projet de la Marine XX en eaux très profondes de TotalEnergies Congo s’étend sur une superficie de 32 85,8 km2 pour une profondeur d’eau estimée à 2000 m. Ce gisement regorge des hydrocarbures liquides ou gazeux.

Congo : vers l’amélioration de la production pétrolière

Le ministre congolais des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, a appelé les sociétés pétrolières à résorber le déclin de la production de brute.

 

« Je veux pouvoir compter sur vous, sur votre implication totale pour la reprise des travaux pétroliers afin de résorber le déclin de production », a déclaré Bruno Jean Richard Itoua.

Cet appel du ministre s’est fait entendre mercredi 14 juillet, lors de l’ouverture du Comité des prix du deuxième trimestre 2021 à Brazzaville. Ce comité regroupe les différentes sociétés pétrolières et tous les autres acteurs opérant dans ce secteur au Congo. Bruno Jean Richard Itoua, a appelé les sociétés pétrolières à résorber le déclin de la production de brut que connaît le Congo.

Pour lui, le déclin de la production est « non seulement fatal pour les investisseurs, mais aussi pour l’économie congolaise dont l’or noir représente environ 70 % du produit intérieur brut (PIB) ».

Le ministre des hydrocarbures a rassuré les pétroliers que le gouvernement « est disponible pour les accompagner dans toutes leurs démarches, dans le but d’assurer et de maintenir un partenariat gagnant-gagnant ».

« Nous travaillons d’ores et déjà et d’arrache-pied à améliorer le cadre juridique et réglementaire, l’environnement et le climat des affaires en milieu pétrolier », a insisté le ministre Itoua.

La production de brut est en baisse au Congo. Selon les chiffres officiels, de 140 millions de barils en 2020, elle est passée à 125,7 millions de barils en 2021.

La production pétrolière pourrait atteindre 117 millions de barils en 2018

Avec cette production de barils, le Congo entend engranger en 2018 des recettes pétrolières de plus de 749 milliards de FCFA.

Le Congo s’attend en 2018 à une production de 117 millions de barils de pétrole brut, selon les prévisions budgétaires du gouvernement, a annoncé le 12 janvier dernier,  une source proche du ministère  des Finances.

Avec cette production prévue de 117 millions de barils et le prix d’un baril du brut congolais s’élevant à 60 dollars, le Congo entend engranger en 2018 des recettes pétrolières de plus de 749 milliards de FCFA.

Selon la même source, ces recettes pétrolières sont en nette augmentation de quelque 357 milliards de FCFA par rapport à l’année 2017 qui a enregistré de faibles recettes de l’ordre de 391 milliards de FCFA.

Elles représentent 2/3 du PIB national soit 75% des recettes publiques et 90% des recettes d’exportation. Le pétrole est la première source de revenu du Congo qui, avec une production d’environ 350.000 barils de brut par jour, s’est hissé au 4ème rang des producteurs africains subsahariens.

Pourtant, la chute du prix du baril sur le marché international a plongé le Congo dans une crise socio-économique profonde.