Les experts de l’Appo réunis à Brazzaville, les 22 et 23 août, ont voulu poser les bases des réformes du secteur pétrolier.
L’Organisation des producteurs de pétrole africains (Appo) entend encourager la construction des pipelines pour ravitailler les pays enclavés, le partenariat entre les sociétés de sous-traitance. Les 22 et 23 août, les experts de l’Appo se sont réunis à Brazzaville, en vue d’une reforme du secteur .
Cette rencontre s’est tenue en prélude au premier sommet des chefs d’État et de gouvernement prévu en février 2020. « Énergie, facteur de développement durable et d’intégration en Afrique », est le thème proposé par les experts pour la prochaine rencontre de haut niveau.
Selon le représentant national de l’Appo, André Joseph Okondza, le conclave des experts marque le début des réformes du secteur pétrolier africain. L’organisation est en train de revoir son « cahier de charges ». Elle considère inefficace l’usage des camions citernes pour le transport du carburant et songe à employer des moyens modernes comme l’oléoduc.
Cette nouvelle option est possible grâce à la coopération entre les États, a estimé André Joseph Okondza. « L’Appo traverse une phase de réformes, de s’adapter aux nouvelles donnes. Nous sommes parvenus aux objectifs définis par le conseil des ministres à Malabo, en avril dernier, c’est-à-dire d’élaborer un thème à débattre lors du prochain sommet et un communiqué final qui sera ensuite approfondi par le conseil des ministres », a-t- il indiqué.
Outre la coopération entre les industries et les sociétés de sous-traitance, les participants ont évoqué la question de la répartition des richesses issues des exploitations. Il s’agit de faire en sorte que les populations africaines bénéficient des retombées de la manne pétrolière, confie André Joseph Okondza, ajoutant que le concept de contenu local est l’une des solutions censées permettre aux pays producteurs de créer des emplois, de nouvelles entreprises locales avec une vision environnementale.
À cela s’ajoutent le programme de formation des cadres locaux et la nécessité de moderniser des infrastructures pétrolières. Le contexte pétrolier et gazier international a changé et de nouveaux acteurs sont apparus avec de nouvelles pratiques, a reconnu le directeur de cabinet du ministre congolais des Hydrocarbures, Marcelin Dibou.
« La réforme de l’Appo amorce son dernier virage. Le premier sommet des chefs d’État et de gouvernement de février 2020 constituera le départ de la nouvelle Appo. Il s’agira de la mise en place du personnel recruté, de l’occupation du nouveau siège et du démarrage effectif du fonctionnement de l’organisation », a conclu le directeur de cabinet.