Congo : un atelier pour renforcer le processus d’homologation des pesticides

Des acteurs de la filière phytosanitaire se sont réunis, le 20 octobre à Brazzaville, en atelier pour renforcer les procédures de contrôle, de suivi et d’approbation des pesticides en République du Congo.

 

Les participants à l’atelier vont renforcer le processus par lequel les autorités compétentes vont approuver la vente et l’utilisation des pesticides en République du Congo, après examen des données scientifiques complètes montrant que le produit est efficace pour les usages prévus et ne présente pas de risques excessifs pour la santé humaine et animale ou pour l’environnement.

Au Congo, la plupart des chaînes d’approvisionnement et de distribution des pesticides ne sont pas suffisamment sécurisées et homologuées par les organismes appropriés. L’usage des pesticides, produits de protection des plantes alimentaires, permet d’assurer la qualité des produits et de limiter les pertes de rendement, plus importantes en l’absence de traitement.

« Le pesticide, peu importe sa nature, doit d’abord être reconnu par les organismes appropriés avant sa vente. L’agriculture est l’un des piliers de la diversification de l’économie congolaise et le besoin d’homologation devient une urgence car, selon l’OMS, en moyenne cinq cents personnes meurent par année à cause de l’intoxication dûe aux pesticides. Nous tendons vers l’interdiction des pesticides non homologués par le Comité des pesticides d’Afrique centrale », a expliqué Alphonsine Louhouari, directrice de la Protection des végétaux au ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche.

Le processus d’homologation des pesticides se compose d’un certain nombre d’étapes qui se font généralement en quatre phases : pré-homologation, homologation, post-homologation et examen des homologations existantes. Il engage aussi souvent de nombreuses étapes et mesures, aussi bien pour le demandeur de l’homologation que pour l’autorité d’homologation. Cela va de la présentation initiale de la demande par le demandeur jusqu’à la décision finale d’homologation par le registraire et les activités ultérieures de suivi par les deux entités.

Toutefois, un nombre minimum d’étapes devra généralement être suivi pour s’assurer que la demande d’homologation est gérée efficacement et correctement, que l’évaluation est menée de façon normale et que les décisions sont prises de façon transparente.

« L’importance des pesticides dans le monde n’est plus à démontrer. Mais, il est important de rappeler qu’ils sont dangereux et possèdent tous, à de degrés différents, un potentiel de toxicité qui peut affecter les animaux, les végétaux, les humains et l’environnement. Dorénavant, les acteurs doivent soumettre leurs produits à l’homologation avant leur mise sur le marché », a indiqué Paul Raphaël Ongouala, directeur général de l’Agriculture.

Signalons que les pesticides regroupent les substances chimiques destinées à repousser, détruire ou combattre les ravageurs et les espèces indésirables de plantes ou d’animaux causant des dommages aux denrées alimentaires, aux produits agricoles, aux bois et aux produits ligneux, ou des aliments pour animaux.