Ces statistiques de l’opération « Confiance » ont été présentées, le 4 juillet à Brazzaville, au cours d’une conférence de presse co-animée par les lieutenants de police, Daniela Gloire Ngassiélé et Bertrand Roger Sah Mbou, médecins urgentistes à la sécurité civile.
Dans le but de prendre en charge médicalement des élèves malades et si possible les stabiliser afin de leur permettre de poursuivre leurs examens, la direction générale de la Sécurité civile a lancé sur le terrain la première promotion de ses médecins d’urgences et de catastrophes. En effet, au total 2601 candidats ont été pris en charge par des sapeurs-pompiers à travers l’opération « Confiance » à Brazzaville, Kinkala, Pointe-Noire, Impfondo, Ouesso, Nkayi, Dolisie, Owando et Oyo où cette composante de la police est présente.
Selon les statistiques présentées, la ville de Brazzaville a enregistré 2 138 cas dont 587 au baccalauréat (Bac) technique sur les 675 au niveau national, 588 au Bac général sur 746, 808 au BEPC sur 1 012, 88 au BET sur les 97 et 68 au CEPE sur 71. Cette couverture sanitaire n’a concerné que les épreuves écrites des différents examens d’Etat. « Ce qui a motivé cette opération, c’est le fait que nous sommes maintenant prêts. La sécurité civile est le premier maillon de secours pour la population congolaise », a expliqué le Dr Bertrand Roger Sah Mbou.
S’agissant des pathologies rencontrées, les deux conférenciers ont cité le paludisme, le syndrome grippal, la gastro entérite, l’Asthme, la carie dentaire, le syndrome anémique, l’Otite, l’hypertension artérielle, le mal épileptique, l’avortement, le syndrome hystérique et bien d’autres. « Nous avons eu des évacuations et avons traité ce qu’on pouvait sur place. Le but était d’éviter qu’un élève puisse rater son examen pour revenir l’année prochaine. Nous avons stabilisé les malades par rapport à nos moyens et pour les cas les plus graves, ils ont été envoyés dans les hôpitaux par rapport à leur proximité », a indiqué le Dr Daniela Gloire Ngassiélé, précisant que l’organisation des ambulances a été faite de telle sorte qu’il y ait un infirmier, un médecin et un brancardier en cas d’évacuation.
Interrogé sur les difficultés rencontrées sur le terrain, le lieutenant de police Bertrand Roger Sah-Mbou a déclaré que tout début d’une action n’a toujours pas été facile au regard du nombre important de pathologies. Des maladies qui pourront être prises en compte totalement à l’avenir car cette promotion comprenait tous les spécialistes: pédiatres, gastroentérologues, cardiologues, chirurgiens et gynécologues. Il a aussi souligné la nécessité de travailler de connivence avec les ministères en charge des questions de l’éducation afin de faciliter la communication, les échanges entre les deux parties. « Le nombre n’a pas peut-être répondu à toutes les attentes de la population. Il était question de gérer plusieurs cas à la fois, ce n’est pas facile mais nous nous sommes efforcés pour abattre un grand travail », a-t-il poursuivi.
Rappelons que l’action de la sécurité civile a été saluée par le gouvernement, à l’instar du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, qui le reconnaissait, le 27 juin à Louingui. « La sécurité civile remplissait son office. Nous avons tiré les enseignements de leur apport déterminant pendant les épreuves écrites du baccalauréat. Nous ne pouvons que nous satisfaire de cette coopération qui permet de prendre en charge les enfants malades », déclarait-il.