Congo : deux présumés trafiquants fauniques devant la justice

Interpellés pour détention d’écailles et griffes de pangolin géant, ces deux hommes seront jugés ce jeudi 19 septembre, dans la ville d’Owando.

 

Les deux présumés trafiquants avaient été pris en flagrant délit de détention de deux grands sacs contenant une importante quantité d’écailles et griffes de pangolin géant. Selon des sources concordantes, le premier aurait acheté ces écailles dans plusieurs villages du département de la Sangha où il a participé aux travaux d’installation de la fibre optique. Le second, quant à lui, s’est procuré sa quantité d’écailles dans les villages environnants de Ouesso.

Ces présumés délinquants auraient camouflé ces écailles et griffes de pangolin géant dans les roues de secours des véhicules pour déjouer la vigilance des contrôles des agents des Eaux et Forêts qui s’effectuent entre Ouesso et Owando.

La justice désapprouverait, entre autres, la détention, circulation et tentative de commercialisation de deux grands sacs d’écailles et griffes de pangolin géant. Ils risquent des peines allant de deux à cinq ans d’emprisonnement ferme ainsi qu’une amende pouvant atteindre cinq millions de FCFA conformément à la loi.

Rappelons qu’en République du Congo, le pangolin fait partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées.

Congo : deux présumés délinquants fauniques face à la justice

L’audience du lundi 23 janvier consacrée aux réquisitions et plaidoiries a été finalement renvoyée au lundi 6 février 2023.

 

Une audience portant sur une affaire liée au trafic d’ivoire était prévue, lundi 23 janvier 2023, au Tribunal de grande instance de Brazzaville. Deux présumés délinquants fauniques y répondent de leurs actes devant la justice. Il s’agit deux individus dont l’un avait été interpellé le 11 octobre 2021, à Brazzaville, par les agents du service des eaux et forêts, en synergie avec les éléments de la police. Interpellation faisant suite à la découverte, au poste de contrôle de Mbouambé-Léfini, d’une glacière contenant cinq morceaux d’ivoire et trois queues d’éléphants dans un véhicule en provenance de Makoua. L’autre présumé trafiquant serait l’expéditeur de ce colis. Il avait été rattrapé par la police, le 19 février 2022, à Makoua, dans le Département de la Cuvette.

Le présumé délinquant faunique interpellé à Makoua est accusé d’abattage d’une espèce animale intégralement protégée (éléphant), circulation et commercialisation de trophées de cette espèce, à savoir cinq morceaux d’ivoire et trois queues d’éléphant. Celui de Brazzaville, lui, est soupçonné de complicité de détention et circulation desdits produits. Informé depuis la première interpellation, le Palf (Projet d’application de la loi sur la faune sauvage) apporte son appui technique et juridique dans cette affaire. L’audience du lundi 23 janvier consacrée aux réquisitions et plaidoiries a été finalement renvoyée au lundi 6 février prochain.

Au cours des dernières années, le trafic des espèces fauniques est devenu plus organisé, plus lucratif et plus dangereux. Il a pris de l’ampleur au niveau mondial, au même titre que le trafic de drogue. Le commerce illégal de produits de faune conduit à l’extinction des espèces fauniques à travers le monde.

Conscient de ce fait, le Congo s’est engagé à protéger ses espèces animales en voie d’extinction et reste vigilant. Il sanctionne tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage. Dans ce sens, un grand travail est régulièrement accompli par les autorités. Les actes commis par les présumés délinquants de faune sauvage ne peuvent demeurer impunis.

En République du Congo, l’éléphant fait partie des espèces animales intégralement protégées.