Congo : les prix des produits de première nécessité ont augmenté

Les populations de la ville Océane ne savent plus à quel saint se vouer avec la hausse des prix des denrée alimentaires sur les marchés.

 

Dans les marchés de Pointe-Noire, les prix des produits de première nécessité ne cessent de grimper. Une situation qui inquiète la population de cette ville.

« La plupart des denrées alimentaires coûtent chères. Faire le marché devient un véritable casse-tête chinois. Avec les familles nombreuses, la vie devient invivable. Autrefois, nous faisions le marché avec 2000 francs CFA mais actuellement, il est quasiment impossible. Il faut disposer de 5000 ou 10000 francs CFA pour prétendre manger à sa faim », s’est indigné une consommatrice chez nos confrères de vox.cg.

Pour le président de l’Association de défense des droits des consommateurs du Congo, Jean Claude Mabiala, le président devrait trouver des solutions pour soulager les ménages. Il propose que le gouvernement mette en pratique le plan de résilience.

Congo : le programme DDR concerne aussi bien les rebelles Ninjas que les civils

L’annonce a été faite lors la signature du programme entre le haut-commissariat congolais chargé de la réinsertion des ex-combattants et la coordination du système des Nations unies au Congo.

C’est officiel, le programme « Désarmement, démobilisation et réintégration » (DDR), prendra aussi en compte les rebelles Ninjas-Nsiloulou et les populations civiles. L’annonce a été faite à Brazzaville le 31 août 2018, pendant la signature du programme entre le haut-commissariat congolais chargé de la réinsertion des ex-combattants et la coordination du système des Nations unies au Congo.

Ce programme est le résultat de l’accord de cessez-le-feu le 23 décembre 2017, au lendemain de la réélection contestée de Denis Sassou-Nguesso à la magistrature suprême. Cet accord dont le programme « Désarmement, démobilisation et réintégration » (DDR) constitue un des points essentiels. Financé à hauteur de 8,4 milliards de francs CFA soit 14,7 millions de dollars, il est censé permettre à près de 7 500 Ninjas-nsiloulous de renoncer définitivement aux armes en pratiquant des activités génératrices de revenus.

Mais ce programme avait n’intégrait pas les populations civiles du Pool. Alors qu’on sait celles-ci ont payé fort le tribut des combats sanglants inhérents à ce qu’on appelle désormais crise du Pool. Selon des organismes spécialisés dans l’humanitaire, cette crise a déjà fait plus de 138 000 déplacés.

La gravité de cette crise humanitaire est telle que des populations civiles commençaient à réclamer des indemnisations. Des réclamations inhérentes aux programmes antérieurs de DDR. En effet, selon des observateurs, le DDR de la première crise du Pool (1998-2003) n’avait pris en compte que les combattants en mettant à l’index les principales victimes, donc les civils.

Les pouvoirs publics souhaitent reconsidérer le DDR. Il faudra ainsi l‘étendre aux populations civiles. « Nous venons de signer le document de projet. Souvent, ce programme focalise son attention sur les ex-combattants, mais cette fois-ci, nous allons l’étendre à la population civile afin de l’aider à repartir dans les villages respectifs », promet Antony Ohemeng-Boamah, coordonnateur du système des Nations unies au Congo.

« Ce programme est le fruit des leçons tirées de différents programmes mis en œuvre au Congo de 2000 à 2015. Il est assez complet et plante le décor sur l’harmonisation de la composante du désarmement, démobilisation et réintégration », renchérit Euloge Landy Kolélas, Haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants cité par Les Dépêches de Brazzaville.