Journée de la concorde nationale : les échangés centrés sur la paix et la sécurité dans le Pool

L’évènement qui s’est tenu du 08 au 10 juin à Kinkala avait pour thème : « Le vivre ensemble : enjeux et perspectives ».

Les activités officielles du vingt-septième anniversaire de la Journée nationale de la réconciliation et de la concorde nationale ont eu lieu à Kinkala, chef-lieu du département du Pool. Cette célébration avait pour thème : « Le vivre ensemble : enjeux et perspectives ». La commémoration du 27e anniversaire de l’événement, du 8 au 10 juin à Kinkala, a été dominée par les questions de paix et de sécurité, laissant quelque peu de côté le thème central

« Attention manifeste dans l’assistance multiforme que le département a commencé à bénéficier et qui permet déjà le retour progressif de la population dans les localités respectives et ce, à la faveur de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités du 23 décembre 2017.  Vingt-sept ans plus tard, avançons donc dans la marche vers le développement tel qu’édicté par le programme de société du chef de l’Etat pour que nous allions plus loin tous ensemble. Travaillons pour des lendemains meilleurs, révisons nos erreurs, retrouvons notre conscience et dire, plus jamais ça », a déclaré Georges Kilébé, préfet du département du Pool.

Dès l’entame de la causerie-débat, douze intervenants ont pris la parole, exprimant pour la plupart leurs inquiétudes sur certaines situations qui persistent à certains endroits dans le département du Pool, notamment les difficultés éprouvées par la population de Kindamba de rentrer chez elle.

Plusieurs interrogations ont fusé lors de ces échanges, portant, entre autres, sur les hommes du pasteur Ntoumi qui continuent de tenir les cheiks points alors que la force publique a déguerpi de toutes ses positions et sur le ramassage des armes.  D’autres sont allés jusqu’à demander des garanties de la part du CNR le parti du pasteur Ntumi.

À ces interrogations, des suggestions ont été faites. Et à propos, certains intervenants ont évoqué les questions d’échange, de communication de la population ainsi que la mise en place des lieux de dialogue du genre « Mbongui » et même la mise en place d’un Conseil national de dialogue, seul cadre d’échange entre les Congolais afin de mieux raffermir le vivre ensemble des citoyens.

Répondant à ces inquiétudes, le vice-président de la commission ad hoc mixte et paritaire (Camp), Philippe Ané Bibby, a déclaré: « Nous sommes les artisans de la paix et la Camp qui a été mise en place au lendemain de cet accord est en train de faire un grand travail. Déjà, après la réouverture des routes Brazzaville-Kindamba, le démantèlement des bouchons est formel sur ces routes aujourd’hui. Nous sommes à mi-parcours et satisfaits du travail qui a été fait et se fait ».

Congo : le procès contre l’ancien ministre Mbemba tire à sa fin

Le colonel Jean-Claude Mbango, est le quatrième coaccusé de l’ancien ministre, à être auditionné ce jeudi 31 mai 2018.

La journée d’aujourd’hui est consacrée à l’audition du dernier coaccusé, le colonel Jean-Claude Mbango, un officier de police, puis aux réquisitions et à la plaidoirie. Les trois autres coaccusés ont été entendu et confrontés avec les témoins.

L’ancien directeur départemental de la police dans le Pool est accusé comme les autres d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, de détention et d’utilisation illégale d’armes et munitions. Il a été arrêté il y a cinq ans. « Son audition ne va pas durer moins de trois heures. Après nous passerons aux réquisitions et plaidoiries », a prévenu Christian Oba, le président de la cour.

Rappelons que, hier mercredi, un adjudant de gendarmerie, troisième coaccusé auditionné, a rejeté en bloc toutes les charges ou presque qui pèsent sur lui au sujet de l’exécution du plan d’un présumé coup d’Etat en 2013. Ce coup d’Etat aurait bénéficié d’un financement de l’ancien garde des Sceaux Jean-Martin Mbemba et son le modus operandi consistait à faire évader les prisonniers de la maison d’arrêt et de correction de Brazzaville.

Congo : les évêques inquiets de la crise socio-politique et économique

C’est dans une déclaration rendue publique jeudi 10 mai, que ces prélats ont donné leur avis sur les « origines du mal » congolais.

Jeudi 10 mai, les évêques congolais à travers une déclaration, ont dévoilé leur inquiétude face à la crise socio-politique et économique qui touche la République du Congo depuis près de trois ans. Avant de donner leur avis, ces « hommes de Dieu », ont présenté la situation du pays et ce qu’ils considèrent comme « origines du mal » congolais. Pour eux, la révision de la Constitution en 2015, serait la cause principale de la crise. Ils relèvent n’avoir jamais caché tout le mal qu’ils pensaient de la Constitution actuelle.

Notons que la déclaration des évêques a été rendue publique le jour des plaidoiries dans le procès du général Mokoko.  Ce candidat malheureux à la présidentielle de 2016, est poursuivi notamment pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ». Ces responsables catholiques appellent clairement à la libération de tous les prisonniers politiques, tout en évoquant « l’exigence d’une justice équitable et indépendante ».

Autre sujet qui préoccupe les prélats congolais, la crise économique à laquelle est confronté ce pays pétrolier, Les onze évêques signataires de la déclaration fustigent la corruption qui gangrène le pays, avant d’en appeler à un sursaut national.

Ils sont revenus sur la crise dans le Pool. Selon eux, un accord de paix ne suffira pas à mettre fin définitivement aux crises successives qui ont secoué cette région depuis vingt ans. Une réconciliation véritable passe par la recherche de la vérité, la justice et les réparations.

Enfin, ils pensent qu’une solution véritable à tous les problèmes congolais passe nécessairement par l’organisation d’un dialogue politique qui devrait aboutir à « un modèle politique et institutionnel » consensuel.

Pool : la Fondation Congo Assistance poursuit son action humanitaire

Lancé le 30 mars à Kinkala, le programme de distribution des vivres à la population du département s’est poursuivi du 24 au 26 avril dans d’autres localités, comme l’avait promis l’épouse du chef de l’Etat, Antoinette Sassou N’Guesso.

À la tête de la délégation, Michel Mongo, secrétaire général de la Fondation Congo Assistance (FCA), a effectué le déplacement du Pool et remis des vivres aux habitants d’Igné ; Ngabé ; Mayama ; Louingui ; Loumo ; Boko ; Mindounli ; Kindamba ; Vindza et Kimba. Parmi ces localités, celles d’Igné, Kinkala et Mindouli ont été choisies pour la cérémonie de remise des dons.

Ces présents, constitués essentiellement de riz, d’huile, de poisson salé, de lait, de sucre et de savon ont été remis aux sous-préfets des différentes localités, afin qu’ils procèdent, à leur tour, à la distribution aux bénéficiaires. Le préfet du Pool, Georges Kilébé, a exprimé sa gratitude à la première dame, présidente de la FCA, et manifesté l’enthousiasme qui l’anime face à ce « majestueux acte humanitaire ». Même son de cloche pour les sous-préfets de ces localités qui ont tenu à remercier l’épouse du chef de l’Etat pour ce geste.

« Nous remercions la première dame du Congo, présidente de la FCA pour ces dons. Pour la distribution, nous avons mis en place des commissions qui travailleront par rapport aux besoins de chaque village et selon le nombre d’habitants car, il y en aura assez pour tout le monde. Ce don appartient à la population et je suis convaincu que mes collègues feront aussi la même chose afin que le partage soit équitable », a expliqué le sous-préfet de Loumo, Félix Samba Miantama.

«Le procès du général Mokoko aura lieu dans quelques semaines»

Voilà deux ans que les opposants Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa sont derrière les barreaux sans être jugés. Quant à Paulin Makaya, il reste en prison alors qu’il a purgé sa peine depuis plus de quatre mois ! La longue détention de ces trois opposants ne ternit-elle pas sérieusement l’image du régime du président Sassou Nguesso ? De passage à Paris, son ministre de la Communication et des Médias, Thierry Moungalla, répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

Thierry Moungalla, quatre mois après la signature d’un cessez-le feu la situation reste toujours très tendue dans le Pool. Le 24 mars dernier un rebelle Ninja a interpellé les délégués de la commission mixte paritaire en leur disant : « Si vous voulez la paix, commencez par libérer nos amis qui sont en prison ».

Je crois que beaucoup de Congolais et beaucoup d’observateurs étrangers ont été assez surpris de l’accord de cessez-le-feu qui a été conclu le 23 décembre dernier. La situation s’est brusquement débloquée. Pour quelle raison ? Parce qu’il y a eu une volonté politique commune. Celle des autorités, et en tête desquelles le président de la République, et celle du pasteur Ntumi.

Cette étape, qui était essentiellement opérationnelle, avec la cessation des hostilités, la reprise du trafic routier, la reprise attendue dans quelques jours du trafic ferroviaire et le retour progressif des populations. Cette phase est derrière nous. Il y a, à partir d’aujourd’hui, une phase qui est plus politique et qui est incarnée dans la commission paritaire qui a été mise en place, avec à égalité, les représentants du pasteur Ntumi et ceux du gouvernement. Et c’est au cours de cette phase que l’ensemble des questions politiques qui sont pendantes, la situation personnelle du pasteur Ntumi, la réinsertion effective des ex-combattants et les problèmes judiciaires, vont trouver leur solution.

Donc, pas de libération des Ninjas pour l’instant ?

Non. Je dis que c’est un processus dans lequel ce problème sera résolu dans le cadre de la commission mixte. Dans quelques semaines, dans quelques mois, ils pourront être libérés. Cela peut prendre quelques semaines. Cela peut prendre quelques mois.

Pas de paix sans le retour des populations du Pool qui se sont réfugiées à Brazzaville. Où en est-on ?

On en est déjà de la volonté de l’Etat, qui, malgré les difficultés financières que vous connaissez, a débloqué des crédits dans le cadre du budget 2018 qui a été voté fin 2017. Et cette somme débloquée, d’un milliard de francs CFA, permet déjà le retour progressif des populations. Il y a aujourd’hui des populations qui repartent dans leur localité d’habitation d’origine.

Oui, mais c’est au compte-gouttes.

C’est sûr que, compte tenu du fait qu’il y a à peu près 100 000 personnes qui ont été déplacées par les événements, c’est un processus long, pour lequel, d’ailleurs, l’Etat a demandé le concours et obtenu le principe de l’aide des Nations unies, lors d’une visite d’un des représentant des Nations unies au président de la République en janvier.

On a l’impression, monsieur le ministre, que pour l’instant on annonce le DDR – le désarmement -, mais que pour l’instant il n’est pas effectif.

Il y a deux aspects dans le DDR. Il y a le ramassage effectif des armes, qui est un processus que le président a annoncé depuis le mois d’octobre, quand il avait rencontré les notables du Pool. C’est-à-dire qu’on remet son arme et on reçoit un petit financement symbolique pour l’arme. Et il y a la seconde étape, qui est en fait l’étape la plus complexe, le financement de cette réinsertion qui nécessitera probablement l’apport de la communauté internationale.

Donc, pour l’instant, faute de moyens financiers, l’Etat n’arrive pas à convaincre les Ninjas de rendre leurs armes ?

Non, ce sont deux aspects différents. L’atmosphère aujourd’hui est à la restitution des armes. Il n’y a absolument plus aucune tension. Si vous voyez les convois de véhicules qui aujourd’hui ont ouvert la voie – comme on dit -, dans le Pool, ils sont mixtes. Ils sont composés de représentants de la force publique, de l’administration et des Ninjas.

A la tête de ces rebelles Ninjas il y a le pasteur Ntumi. D’un côté, la justice congolaise a émis un mandat d’arrêt contre lui, et de l’autre, l’accord de cessez-le-feu du 23 décembre stipule qu’il doit recouvrer ses droits et libertés. Alors, où en est-on ?

Tout est entre les mains de la commission mixte dont j’ai parlé. Je crois qu’il faut inscrire l’ensemble des questions d’ordre juridique, y compris la situation personnelle du pasteur Ntumi, dans le cadre des discussions qui sont en cours, qui ne cessent pas. Je peux comprendre l’impatience, notamment du pasteur Ntumi et de ses partisans les plus proches. On le comprend. Mais les choses sont sur la bonne voie et elles devraient se résoudre dans les prochaines semaines et les prochains mois.

Oui, mais en pratique il est toujours poursuivi en ce moment par la justice.

Je crois que la poursuite a totalement cessé sur un plan opérationnel. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, le pasteur Ntumi n’est, ni traqué, ni recherché.

Etes-vous en contact avec lui ?

Certainement de la part des autorités qui sont en discussion directe avec ses représentants.

Une amnistie est-elle possible ?

Tout est possible. Et je crois que tout est possible.

Le 30 décembre dernier, dans son message sur l’état de la nation, le président Denis Sassou-Nguesso a annoncé que les procès des opposants Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa s’ouvriraient d’ici le 31 mars. Rien ne s’est passé. Pourquoi ?

Il faut distinguer les deux situations rapidement. L’instruction du dossier concernant le ministre Okombi Salissa n’est pas encore arrivée à son terme. Donc, l’instruction se poursuit. Pour ce qui concerne le général Mokoko, vous avez dû entendre il y a quelques jours le renvoi qui a été effectué de son dossier vers la cour criminelle. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, sauf s’il exerce un recours, c’est-à-dire la possibilité de demander que ce renvoi soit annulé, dans les quelques semaines qui viendront, il y aura le procès du général Mokoko.

Ces deux prisonniers emblématiques ont exercé – exercent -, toutes les voies de recours. Donc, plus on conteste une procédure et une instruction et plus elle ralentit. Donc, les deux ans que nous venons de passer s’expliquent par le fait que l’instruction a été à la fois sérieuse de la part du magistrat instructeur et suffisamment ouverte et respectueuse des droits de monsieur Mokoko, puisqu’il a exercé à chaque étape les garanties que lui fournit la loi.

Selon l’un de ses avocats, le général Mokoko ne peut pas être poursuivi devant les juridictions de droit commun, du fait de son élévation à la dignité de Grand officier de l’Ordre du Mérite congolais.

Là, je ne rentre pas dans le débat juridique, qui est complexe, et je dis que ses conditions d’incarcération sont tout à fait normales, sur le fait qu’il s’agirait d’une infraction politique, je viens de vous dire que le Code pénal prévoit l’incrimination d’atteinte à la sécurité intérieure. Il n’y a donc, du point de vue de l’Etat, aucun élément qui justifie cette volonté de décrédibiliser le procès à venir.

Autre opposant politique en prison, Paulin Makaya. Il y est depuis octobre 2015. Et depuis le 1er décembre 2017 il a purgé sa peine. Et pourtant, il est toujours derrière les barreaux. N’est-ce pas un scandale judiciaire ?

Non. Il a purgé sa peine, effectivement. Simplement, il y a aujourd’hui une incrimination qui pèse sur monsieur Paulin Makaya. C’est que, fin décembre 2016, il y a eu une tentative d’évasion dans laquelle il a été impliqué et pour laquelle il a été de nouveau inculpé par le parquet. Et de nouveau, parce que dans quelques semaines il y aura certainement ce procès également, de nouveau conduit à s’expliquer devant la Cour criminelle.

Pour l’avocat de Paulin Makaya, l’ordonnance de renvoi pour tentative d’évasion est un moyen de maintenir en prison son client.

Son avocat le défend. Je comprends qu’il essaie de trouver tous les subterfuges. Simplement, je vous rappelle qu’il y a eu mort d’homme. Il y a deux agents de la force publique – deux gendarmes en l’occurrence -, qui ont trouvé la mort lors de ces événements.

Jean-Marie Michel Mokoko, André Okombi Salissa, Paulin Makaya… Avez-vous conscience que, tous ces prisonniers politiques font beaucoup de mal à l’image de votre pays à l’étranger ?

Je crois qu’un Etat – un Etat organisé -, qui constate des infractions de droit commun – je le rappelle, de droit commun –, il a deux options. Soit la faiblesse : considérer que tout est dans tout et on peut se permettre de faire que l’Etat se délite. Soit, de poursuivre conformément à la loi. La qualité d’homme politique ne donne aucune immunité pour commettre des crimes ou des délits de droit commun.

Trois opposants politiques en prison cela ne fait pas beaucoup ?

Il y en a des centaines, des milliers d’autres, qui ne sont pas en prison et qui exercent leurs activités d’opposants.

Mais vous savez bien que Mokoko, Okombi et Makaya ne sont pas n’importe qui.

Parfait Kolélas n’est pas n’importe qui, il est libre. Tsaty Mabiala à la tête du premier parti de l’opposition confère les dernières élections législatives, n’est pas n’importe qui non plus. Madame Munari, que vous recevez souvent sur vos antennes, n’est pas n’importe qui. Charles Zacharie Bowao n’est pas n’importe qui. Vous voyez que l’on peut ne pas se limiter à trois exceptions qui confirment une règle. C’est que, au Congo, on est en emprisonné quand on commet un crime ou un délit de droit commun.

Ceux qui sont en prison sont ceux qui sont le plus radicaux dans leur opposition et qui ont notamment refusé de reconnaître les résultats de la dernière présidentielle. Est-ce seulement un hasard ?

Non. Monsieur Mokoko avait lancé des appels à l’insurrection. Après cette fameuse histoire de vidéo dont tout le monde a entendu parler, il y a eu, juste après la proclamation des résultats ou juste avant – je ne sais plus -, un appel public à l’insurrection. Vous voyez que l’on est dans une autre logique. Vous parlez de radicalité. Je crois que, quand vous recevez monsieur Bowao ou madame Munari qui ne reconnaissent pas les institutions, ils le disent et ils le proclament tous les jours. Ils ne sont pas poursuivis. Ils sont libres.

Le 13 décembre dernier le président Denis Sassou-Nguesso est venu à Paris pour un sommet climat. Il a souhaité rencontrer son homologue français Emmanuel Macron. Mais finalement il n’a pu rencontrer que le ministre de l’Economie et des Finances. N’est-ce pas le signe que votre régime est tenu à distance ?

Je ne suis pas dans les méandres protocolaires, j’étais membre de la délégation. Je n’ai pas entendu dire que le président de la République souhaitait rencontrer le président Macron. Je vous rappelle qu’ils se sont rencontrés dans le cadre du sommet.

Il n’y a pas eu tête à tête ?

Il n’a pas eu de tête à tête non plus avec les dizaines de chefs d’Etat qui étaient arrivés ce jour-là pour ce sommet.

Le président Sassou ne souhaitait pas rencontrer le président Macron ?

C’est vous qui le dites. Moi, je vous dis simplement que le président a participé à un sommet multilatéral, que, comme tous les autres chefs d’Etat, il a pu pleinement faire part de la position du Congo sur les questions de climat et il était venu pour cela. Par contre, il y a eu un entretien, qui lui, était spécifique à la situation financière du Congo avec le ministre des Finances Bruno Le Maire.

Mais vous n’y avez pas vu tout de même une mauvaise manière de la part du président Macron ?

C’est vous qui spéculez.

Cette rencontre avec Bruno Le Maire, en effet, c’était sur la situation financière de votre pays qui est très difficile. Sa dette est de 120 % du Produit intérieur brut. Et il y a six mois, le FMI a confirmé l’information de RFI, qui révélait que la moitié de cette dette avait été dissimulée. Est-ce que vous ne craignez pas que vos partenaires ne vous fassent plus confiance ?

Un pays en difficulté financière est un pays qui ne dissimule pas. C’est un pays qui, par la multiplicité des créanciers, peut avoir – ça peut arriver aussi à une personne privée – besoin d’un peu de temps pour rassembler l’ensemble des informations à mettre à disposition du FMI. C’est ce qui a été fait. Et aujourd’hui, nous pensons que l’ensemble des éléments sont sur la table. D’ailleurs, une mission du FMI est actuellement à Brazzaville. Elle est en train d’achever sa mission et nous venons de passer une étape essentielle qui était celle de la détermination des termes de référence. Il fallait que nous parlions le même langage avec le FMI – c’est fait -, sur les questions essentielles, la gouvernance, la restructuration de la dette.

Sur la gouvernance il y a un accord qui a été établi sur la base d’un mémorandum lié à la gouvernance économique et financière, dont les termes de référence de base. Ce document est un document commun aujourd’hui. Et pour ce qui concerne la restructuration de la dette il y a eu le recrutement courant mars du cabinet Ernst & Young, qui aujourd’hui est à pied d’œuvre et va nous permettre d’avancer le plus vite possible.

Ce que nous pouvons dire, c’est que cette phase étant terminée, nous entrons dans une phase un peu plus technique, qui consiste à ce qu’en interne le FMI examine et fasse son miel de toutes les données recueillies et propose à l’Etat congolais ou indique à l’Etat congolais le moment où le dossier passera en Conseil d’administration du FMI pour l’accord final. Donc, toute la phase antérieure aujourd’hui est terminée. Et il y a un accord global satisfaisant pour les deux parties.

Et vous souhaitez passer, évidemment, devant un Conseil d’administration dans pas trop longtemps ?

Ce serait le souhait.

C’est à dire ?

Je crois que le prochain est en juin. Croisons les doigts.

Congo : plus de tracasseries pour les voyageurs sans identité dans le Pool

Cela fait deux semaines qu’il n’y aurait plus de barrages militaires dans la région du Pool sur la route nationale numéro 1 reliant Brazzaville à Pointe-Noire.

Et pourtant, il y a quelques mois, il n‘était pas facile de franchir le Pool sans pièce d’identité. Selon des automobilistes, tout voyageur sans pièce d’identité était contraint à payer une « amende » d’au moins 1000 francs Cfa (environ 1,54 euro) à chaque barrage. « Un jour, je me rendais à Brazzaville. Comme j’avais oublié ma pièce d’identité à Pointe-Noire, j’ai payé 1000 francs Cfa à chaque poste de contrôle des militaires. Et j’ai dépensé en tout 5 000 francs Cfa. Du coup, je suis arrivé à destination les poches vides », se souvient Georges*.

Mais, même si d’après Brazzanews des barrages de la police demeurent dans le Kouilou aux environs de Pointe-Noire, cette situation appartient désormais au passé. Et bien que le gouvernement congolais n’ait pas encore fait de commentaire, le site explique que ce changement intervient après qu’il a publié un article dénonçant les rackets et les rançonnements dont les voyageurs étaient souvent victimes sur cette route.

Ce changement est également enregistré au moment où s’exécute l’accord du 23 décembre censé mettre fin à la guerre dite du Pool qui oppose depuis 2016 éléments de la force publique régulière aux miliciens de Frédéric Bintsamou alias Pasteur Ntumi.

Brazzaville : pas de procès Mokoko et Okombi à la session criminelle

Leurs avocats appellent à leur libération et les juristes demandent le respect du pouvoir judiciaire.

Au Congo-Brazzaville, la session criminelle qui s’est ouverte la semaine dernière ne s’occupe pas de deux affaires « emblématiques » : les cas du général Jean Marie Michel Mokoko et le ministre André Okombi Salissa, pourtant tant attendus dans le pays. Leurs avocats appellent simplement à leur libération et les juristes demandent le respect du pouvoir judiciaire.

La session criminelle s’est ouverte à Brazzaville, avec une centaine d’affaires. Mais rien sur les gros dossiers politiques, notamment les procès de Jean Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, deux anciens candidats à la présidentielle de 2016.

Encore moins sur le pasteur Ntumi, chef de la milice ninjas dans le Pool, sur lequel pèse toujours un mandat d’arrêt et la charge d’atteinte à la sureté de l’Etat.​

Clément Mierassa a milité aux côtés du général Mokoko.

« Nous avons suivi la cassette de Tony Moudilou qui dit que Mokoko n’est pas concerné par cette affaire de coup d’Etat après qu’il ait annoncé sa candidature, mais il serait concerné par l’affaire d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, puisque les Congolais découvrent que c’est le gros crime, alors qu’il y a de vraies situations de crimes et de vols qui ne préoccupent nullement », indique-t-il.

Maitre Yvon Eric Ibouanga, avocat dans les deux affaires politiques, dit ne pas être surpris par l’absence de ces dossiers.

« Ces dossiers sont totalement vides, il n’y a pas un seul dossier qui soit en l’état d’être présenté en session criminelle. Il y a plus d’une année le général Jean Marie Michel Mokoko et l’ancien ministre André Okombi Salissa sont en détention préventive, en violation de la loi. Ces dossiers défraient la chronique, ils devraient donc passer en

Pour Christian Bouanga, juriste proche du gouvernement, la justice fait correctement son travail, et le politique ne devrait pas influencer le pouvoir judiciaire.

« L’exécutif a émis un vœu, puisqu’il monte au niveau de la population une certaine grogne sur la longue attente de ces procès. C’est pourquoi le chef de l’Etat a émis le vœu que ces questions soient examinées en cette période. Mais le politique n’influence pas le judiciaire. Il faut attendre », exhorte-t-il.

La session criminelle va durer un mois, et il n’est pas exclu, d’après les magistrats, que les affaires politiques y arrivent avant la clôture.

 

Pool : réouverture des routes

Fermé pendant près de deux ans, du fait de l’insécurité, le tronçon Kinkala-Mindouli-Kindamba a été ouvert officiellement à la circulation.

La Commission ad hoc mixte paritaire de l’accord du 23 décembre 2017 a amorcé, le week-end dernier, la réouverture des voies dans le département du Pool. Une action qui a redonné du sourire à la population locale qui tire son bénéfice de la vente des produits agricoles. L’acte fait partie des termes de cet accord entre le gouvernement et les représentants du pasteur Ntoumi, visant le retour définitif à la paix dans cette partie du pays.

Pour l’heure, seul le tronçon Kinkala-Mindouli-Kindamba a été ouvert officiellement à la circulation. Bassin de production non négligeable, la relance du trafic sur cette dorsale permettra aux riverains, meurtris depuis deux ans, de retrouver leurs équilibres économiques à travers la vente de divers produits agricoles.

« Vive la paix, nous sommes contents de la réouverture de cette voie. Cela nous permettra, comme d’habitude, de vendre facilement nos produits agricoles et de bien vivre. Si le gouvernement pouvait nous rouvrir également la voie ferrée dans les prochains jours, cela nous avantagerait », a souhaité maman Louise, une vieille dame rencontrée à Missafou, un village centre qui abrite également une gare ferroviaire.

« J’ai un grand verger, à pareil moment, je devais vendre beaucoup de filets de safous et d’autres fruits. La dernière fois, j’ai cultivé une importante bananeraie, hélas ! depuis que nous sommes en conflit, toute la production ne fait que pourrir. La guerre n’est pas bonne. Dieu merci que cette route soit rouverte à la circulation ! », a déclaré, pour sa part, le vieux André, en liesse totale à l’arrivée du cortège dans son village situé au sortir de la forêt de Bangou.

Il faut dire que le Pool fait partie des départements du Congo qui produisent en grande quantité et alimentent Brazzaville en produits agricoles. En temps de paix, la population située le long des routes et du chemin de fer vend un peu de tout. Elle commercialise de jour comme de nuit du foufou, du manioc, des légumes, des fruits et bien d’autres produits agricoles, mais aussi du charbon et du bois de chauffe, grâce auxquels elle vit au quotidien.

La route étant un facteur de développement, la réouverture des voies dans cette contrée est un signal fort mais aussi l’espérance d’une nouvelle vie.

Finances, sécurité et justice à la une de la presse congolaise

L’autonomisation du suivi des paiements des créances de l’Etat, le désarmement des ex-combattants ninjas-nsiloulou de Frédéric Bintsamou alias Ntumi et l’’Affaire Sarkozy’’, du nom de l’ancien président français dont la campagne pour l’élection de 2017 aurait été financée par le défunt guide libyen Mouammar Kadhafi sont les sujets en vedette, ce vendredi, dans la presse congolaise.

« Sociétés extractives : le Congo veut un meilleur suivi de ses créances », titre le quotidien Les dépêches de Brazzaville, d’après qui « Un nouveau système de suivi des paiements des créances de l’Etat par les compagnies extractives vient d’être mis en place à la direction des ressources naturelles du ministère des finances et du budget ».

L’unique quotidien du pays d’ajouter : « le lancement officielle a eu lieu le 22 mars à Brazzaville ; cet outil informatique permettra également d’assurer le contrôle en temps réel des recettes pétrolières, de calculer les droits équités de l’Etat et des sociétés à partir de la production».

Sous le titre « Désarmement des ex-combattants Ninjas-nsiloulous :’’le temps du désordre est terminé’’ », le bihebdomadaire La semaine Africaine écrit : « le chef-lieu du département du pool, Kinkala, a servi de cadre le 20 mars 2018 au lancement des activités sur le terrain de la Commission ah doc mixte, paritaire issue de l’accord de cesser le feu et de cessation des hostilités du 23 décembre 2017. A cet effet le directeur de cabinet du ministre de l’intérieur Séraphin Ondélé, a rassuré les populations de ce département en déclarant qu’un premier convoi des ex –combattants a été officiellement lancé et que ceux qui ont pris l’habitude de ‘’racketter’’ les population se tiennent loin ».

Sur cette la crise dans le pool, l’hebdomadaire La griffe se fait l’écho de la levée du mandat d’arrêt du leader des ex –combattants, Frédéric Bintsamou (Ntumi) et de son invite au gouvernement congolais à tenir ses engagements.

Ce même journal parle de Brazzaville qui abrite la 3ème réunion des partenaires de l’initiative mondiale sur les tourbières et souligne qu’à l’ouverture de la rencontre, organisée conjointement par le Congo-Brazzaville, la R.D Congo avec l’appui de l’ONU/environnement, les différents intervenants ont plaidé pour une gestion mutuelle des tourbières à travers le monde pour lutter contre les changements climatiques.

Sur un tout autre plan, le quotidien Les Dépêches de Brazzaville parle de l’Affaire Sarkozy qui refait surface après cinq années d’enquête, et il écrit à ce propos : « Si le principal mis en cause parle de manipulation, ses soutiens en disent autant, l’avalanche de déclarations des témoins supposés qui parlent de preuves suffisantes, met les magistrats dans l’obligation de dire le droit ».

Congo : vers le désarmement des miliciens Ninjas du pasteur Ntumi

Quatorze sites seront ouverts dans la région du Pool pour accueillir ces miliciens et leurs armes.

La commission mixte paritaire des accords de paix dans le Pool a annoncé le début du désarmement des ex-combattants ninjas du pasteur Ntumi à partir du 5 avril. Quatorze sites seront ouverts dans la région du Pool pour accueillir ces miliciens et leurs armes.

Les quelques ninjas présents mardi 20 mars à Kinkala lors de la cérémonie du lancement des activités de terrain de la Commission paritaire se disent prêts à rendre les armes et à faire la paix.

« Au moment où nous parlons, la paix est déjà confirmée dans le Pool. Nous, les ninjas, on peut désormais aller là où nous voulons. Il y a la paix partout entre les militaires, les ninjas et les civils », a témoigné un chef de troupes ninjas, connu sous le nom de « Kevin-aux-aguets ».

Dans un message envoyé aux autorités, le pasteur Ntumi demande le démantèlement des barrières sur les voies publiques, afin de favoriser la circulation des personnes et des biens dans le Pool. Son représentant personnel, Ané Philippe Bibi qui a transmis ce message a indiqué que le pasteur Ntumi s’était engagé à appliquer sa part de devoir dans l’accord de paix.

« La restauration de la libre circulation des personnes et des biens à travers le démantèlement des barrières informelles sur toutes les voies de communication où s’opèrent encore le racket et quelques agressions sur les populations. La réinstallation des populations et leur prise en charge multiforme au regard du sinistre très avancé », fait remarquer le pasteur Ntumi dans son message lu à Kinkala.

Dans les villages du Pool, les populations n’aspirent plus qu’à reprendre rapidement leurs activités agropastorales. Un éleveur, Nestor Nsende qui a tout perdu, entretient l’amertume.

« On n’a plus accès à nos terres. Ce qui est acquis a été détruit : les plantations, l’élevage et les étangs. J’avais huit étangs de poissons, tout a été saccagé. Maintenant, on est réduit à errer dans les ruelles de Kinkala. C’est malheureux », déplore  Nsende .

« Le Pool présente un tableau apocalyptique sombre. Les maisons ont été détruites ainsi que les villages. Nous voulons que le travail de la commission aille de l’avant pour que les fruits de la paix soient effectifs dans le Pool, car les populations n’attendent que cela », ajoute pour sa part le pasteur Dieu Merci Mbenza, président de la société civile du Pool.

La commission mixte procédera mercredi matin à l’ouverture du transport des passagers entre Brazzaville, Kinkala, Mindouli et Kindamba, tronçon fermé à la circulation depuis avril 2016.

Pool: réouverture ce mercredi 21 mars du tronçon routier Kinkala-Mindouli-Kindamba

Ce tronçon routier de plus de 150 km, est resté deux ans fermés à la circulation, du fait de l’insécurité consécutive aux affrontements entre l’armée et les partisans Ninjas.

Le président de la commission ad hoc mixte paritaire de l’accord de cessez-le-feu entre le gouvernement et le Pasteur Ntoumi, a annoncé la réouverture de la circulation de quelques tronçons dans le Pool. L’annonce a été faite mardi 20 mars à kinkala, chef-lieu du département du Pool, à 75 km au sud de Brazzaville, selon le site d’information Xinhua.

« J’ai le plaisir de vous annoncer que dès demain mercredi sera lancé le premier convoi de véhicules privés sur le tronçon Kinkala-Mindouli-Kindamba. Que ceux qui ont pris l’habitude de raquetter les populations se tiennent loin de nous et considèrent que le temps du désordre est terminé », a déclaré le Pasteur Ntoumi, à la cérémonie du lancement des activités de terrain de la commission ad hoc paritaire de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités.

Ce tronçon routier de plus de 150 km, est resté deux ans fermés à la circulation, du fait de l’insécurité consécutive aux affrontements entre l’armée et les partisans Ninjas du Pasteur Ntoumi.

L’accord du 23 décembre dernier qui entre en vigueur, prescrit au pasteur Ntoumi le « cessez-le-feu ; la facilitation du ramassage des armes ; de ne créer aucune entrave au processus de rétablissement de l’autorité de l’Etat dans le Pool ; de faciliter la libre circulation des personnes et des biens et le déploiement de la force publique pour assumer ses fonctions traditionnelles de sécurisation ».

Au gouvernement, l’accord prescrit de « travailler à la sécurité, à l’application et au parachèvement du processus de paix ; de démobiliser et réinsérer professionnellement les ex-combattants après le ramassage des armes ; d’alléger progressivement le dispositif militaire, sous le congtrôle de la commission ad hoc paritaire, dans les zones de conflit », rappelle-t-on.

Cet accord a permis de mettre fin à deux ans de violences armées dans le Pool, poussant les populations à abandonner leurs villages. Ces combats ont occasionné des dizaines de morts et la destruction de plusieurs infrastructures dont le Chemin de fer Congo Océan (CFCO).

Le Congo cherche 3,5 milliards FCFA pour les déplacés du pool

Ce besoin a été exprimé par des responsables du ministère de l’Action humanitaire au cours d’une réunion conjointe avec les représentants du système des Nations Unies au Congo.

Le gouvernement congolais cherche une enveloppe de 70,7 millions de dollars (environ 3,5 milliards de FCFA) pour répondre aux besoins humanitaires des déplacés dans le département du pool (sud de Brazzaville), a annoncé Radio-Congo.

Selon cette station, ce besoin a été exprimé par des responsables du ministère de l’Action humanitaire au cours d’une réunion conjointe avec les représentants du système des Nations Unies au Congo, le 16 mars dernier.

Cette assistance sollicitée en faveur du pool s’inscrit dans le cadre du deuxième plan de la poursuite de l’assistance humanitaire qui concerne près de 114.000 personnes déplacées dont 64 086 personnes, 5571 familles d’accueil et 25.000 personnes (restées chez elles), explique Radio-Congo citant le ministre congolais de l’Action humanitaire, Dinga Dzondo.

Les deux composantes de ce deuxième plan d’assistance humanitaire sont l’assistance humanitaire dans les lieux de déplacement et dans les zones du pool jusqu’alors inaccessibles (près de 22,9 millions de dollars) et la réintégration des personnes déplacées rentrant chez elles (près de 47,8 millions de dollars).

Faisant le bilan du plan humanitaire de l’année 2017 dans le département du pool, le gouvernement et le système des Nations unies au Congo ont relevé que sur un montant requis de 23.700 000 dollars, 524 093, soit 57,06% ont été mobilisés.

Dynamique de paix : Le pasteur Ntoumi évoque son statut personnel

Miénanzambi, 10 kilomètres à peine du chef lieu du district, Mayama, c’est là qu’a décidé de s’établir le Pasteur Ntoumi, lassé de vivre en forêt, à la merci des intempéries.

La fin de la crise du Pool et le retour à la paix sont irréversibles, en témoignent la volonté affirmée par le président Denis Sassou N’Guesso et les différents signaux qui confortent cette dynamique. Rassuré, le Pasteur Ntoumi est désormais sorti des forêts et a établi ses quartiers à Miénanzambi, près de Mayama.

Miénanzambi, 10 kilomètres à peine du chef lieu du district, Mayama, c’est là qu’a décidé de s’établir le Pasteur Ntoumi, lassé de vivre en forêt, à la merci des intempéries.

Rassuré, le pasteur Ntoumi ne l’est pas moins et il apprécie à juste titre l’irréversibilité du processus de paix, dont la publication de la commission paritaire confirme s’il en était encore besoin, à ceux qui voyaient en l’accord de paix une entourloupe, que le gouvernement congolais veut bien tourner cette page, hélas, encore une, des plus sombres de notre histoire commune.

Désormais, le pasteur Ntoumi s’est investi dans un autre combat. Il se bat pour son statut personnel.

S’étant établi à Mienanzambi où il avait naguère une résidence secondaire qui n’a pas survécu à la crise, il sollicite qu’on lui construise une résidence dans ce village où il menait des activités agricoles.

Du matériel informatique pour l’enregistrement des déplacés du Pool

Le représentant du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en République du Congo, Cyr Modeste Kouamé, a remis officiellement, le 16 février, le don à la ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Antoinette Dinga-Dzondo.

Composé, entre autres, d’ordinateurs, des imprimantes et appareils photos, le matériel d’une valeur estimée à vingt-cinq millions FCFA, s’inscrit dans le cadre de la réalisation du Protocole d’accord et son mécanisme de mise en œuvre pour l’action humanitaire sur le terrain, signé entre les deux parties, le 21 novembre 2017 à Brazzaville. En effet, il vise à appuyer le ministère en charge de l’action humanitaire dans les opérations d’identification, de recensement et d’enregistrement de la population déplacée. Le donateur espère qu’il permettra aussi de mieux maîtriser, voire mieux contrôler l’assistance humanitaire fournie aux personnes déplacées du département du Pool.

« La situation d’insécurité dans le département du Pool a conduit la population des zones touchées à trouver refuge dans d’autres départements. La diversité des localités d’accueil et la mobilité permanente des familles rendent difficile la maîtrise des effectifs des déplacés du Pool. Cette situation réduit considérablement l’efficacité de l’assistance à apporter par les équipes humanitaires. », a indiqué Cyr Modeste Kouamé.

Selon lui, les statistiques sont des données sensibles. D’où la nécessité de renforcer leur fiabilité à travers un enregistrement informatisé et la mise sur pied d’une base de données pour la gestion des déplacés internes au Congo. « Par cette remise de matériel, le HCR tient à démontrer sa disponibilité et son engagement à soutenir le travail difficile mais important de votre ministère, qui ne ménage aucun effort dans l’assistance aux personnes en détresse. J’ose espérer que ce lot de matériel, comprenant un appui financier apporté aux activités d’identification des déplacés, permettra de renforcer les capacités opérationnelles de votre département. », a-t-il conclu, s’adressant à la ministre en charge de l’action humanitaire.

Notons que ce don a été rendu possible grâce à un financement de la République populaire de Chine, représentée à cette cérémonie par son ambassadeur au Congo, Xia Huang, dont le mandat est arrivé à terme.

Objectif : zéro papier dans les administrations

Réceptionnant le matériel, la ministre des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité s’est félicitée de ce geste combien louable même s’il ne couvre pas tous les besoins du ministère qui dispose également des services déconcentrés. En effet, l’objectif est, d’après Antoinette Dinga-Dzondo, de faire la promotion de zéro papier comme cela se passe dans certaines administrations où le tout se fait sur ordinateur.

« Je voudrais vous dire un grand merci pour ce geste. Je m’engage à en assurer la bonne utilisation, l’entretien, la maintenance. C’est un besoin que nous avons identifié quand nous avons fait notre état des lieux, le matériel informatique. Il y a quelque chose de très important qui nous mène vers le développement, vers le modernisme, c’est l’utilisation de l’outil informatique. », a-t-elle rappelé, précisant que la politique nationale de l’action sociale et le Plan d’action 2018-2022 permettront au ministère de mettre en œuvre la « Marche vers le développement » avec l’appui de ses partenaires dont le HCR.

Angélique Bantsimba élue à la tête du comité PCT Madibou

La nouvelle présidente a été choisie par ses pairs, le 13 février à Brazzaville, au terme de la première session extraordinaire du comité PCT de l’arrondissement 8, Madibou, qui a mis en place son nouveau bureau composé de sept membres.

« Nous allons organiser le parti dans la paix, la sincérité, pour qu’il aille de l’avant, comme le veut son président, le camarade Denis Sassou N’Guesso. Et la mission du nouveau comité sera de bien gérer son fonctionnement « , a déclaré Angélique Bantsimba.

Prenant le premier la parole, le président sortant du comité PCT (Parti congolais du travail) de Madibou, Romuald Bassenga, a exhorté les militants du parti de cet arrondissement à témoigner d’une forte discipline et d’un bon sens du devoir.

Le PCT, a-t-il souligné, demeure la formation politique la mieux structurée du pays. Il a souhaité qu’au terme des travaux, des moyens soient trouvés pour mieux affronter les futures batailles.

Pour sa part, ouvrant les travaux, le président de la fédération PCT du département de Brazzaville, Gabriel Ondongo, a rappelé que la revitalisation et la redynamisation du comité PCT de Madibou commandent le respect des procédures de gestion pour un fonctionnement harmonieux des organes à rendre opérationnels.

« La nécessité pour nous de redynamiser les structures de notre parti pour des raisons diverses obéit non seulement à nos principes d’organisation, mais participe également à la consolidation du dispositif du combat politique pour lequel les partis sont créés. », a-t-il indiqué.

Pour Gabriel Ondongo, le parti ne peut espérer une victoire quelconque avec des organes constitués d’animateurs non combatifs. « Les meilleurs animateurs doivent mettre en avant l’intérêt général, l’intérêt du parti au lieu de privilégier leurs intérêts personnels. Que peuvent valoir nos organisations politiques, si elles ne sont pas animées par des hommes et des femmes conscients de leurs responsabilités et ayant la connaissance des techniques de mobilisation ? », s’est-il interrogé.

Le président du PCT du département de Brazzaville n’a pas manqué de saluer l’initiative du chef de l’Etat d’entamer le processus de paix pour une sortie de crise dans le Pool.

Le Japon donne plus de 2,7 millions dollars pour les populations vulnérables du Pool

Cet appui financier qui arrive à point nommé, selon les autorités congolaises, sera géré par la Banque mondiale.

Le Japon a octroyé lundi 12 février au Congo, selon un accord de don, une aide de 2,75 millions de dollars (plus de 1,3 milliard de FCFA) destinée au financement d’un projet de promotion des moyens de subsistance durable dans le département du Pool en faveur de ses populations vulnérables qui sortent d’une latente crise. Cet appui financier qui arrive à point nommé, selon les autorités congolaises, sera géré par la Banque mondiale.

Accordée par le Japon à travers son Fonds de développement social, cette aide accordée aux populations vulnérables du Pool affectées par la violence arrive à point nommé, selon Ingrid Olga Ebouka Babackas, ministre du Plan : « Il faut restaurer l’autorité de l’Etat. L’Etat doit pouvoir apporter toutes les garanties pour que les populations retrouvent une capacité à travailler, à répartir vers leurs activités quotidiennes. C’est en cela que ce don est particulièrement important pour nous le Congo », a-t-elle indiqué.

Cette aide va toucher également le volet DDR (Démobilisation, désarmement et réinsertion) qui est lui-même diversifié, selon les explications d’Euloge Landry Kolélas, Haut-Commissaire à la réinsertion des ex-combattants : « Le DDR est un tout. On ne peut pas s’occuper rien que des ex-combattants sans s’occuper des populations civiles qui ont aussi beaucoup souffert. Donc, ce don (japonais) concerne le relèvement communautaire », a-t-il dit.

Le don sera géré par la Banque mondiale. Djibrila Issa, son représentant résident au Congo a relevé un fait : « Il est temps de passer des projets d’urgence à des projets d’avenir, car l’absence des perspectives d’avenir mène au désespoir et le désespoir peut mener à la violence », a renchéri Issa.

A en croire les autorités congolaises, la coopération entre Brazzaville et Tokyo est très dynamique.

Le Japon vient en aide aux populations vulnérables du Pool à hauteur d’1,3 milliard de FCFA

Cet appui financier qui arrive à point nommé, selon les autorités congolaises, sera géré par la Banque mondiale.

Le Japon a octroyé lundi 12 février au Congo, selon un accord de don, une aide de 2,75 millions de dollars (plus de 1,3 milliard de FCFA) destinée au financement d’un projet de promotion des moyens de subsistance durable dans le département du Pool (sud) en faveur de ses populations vulnérables qui sortent d’une latente crise.

Cet appui financier qui arrive à point nommé, selon les autorités congolaises, sera géré par la Banque mondiale.

Cette aide va toucher également le volet DDR (Démobilisation, désarmement et réinsertion) qui est lui-même diversifié, selon les explications d’Euloge Landry Kolélas, Haut-Commissaire à la réinsertion des ex-combattants.

Le Congo est actuellement très mal géré selon Jean-Claude Ibovi

Abordant la crise qui paralyse le département du Pool, Jean-Claude Ibovi a cependant salué la décision du président congolais, qui s’inscrit dans le cadre du retour définitif de la paix dans le Pool.

Le président du Mouvement pour la démocratie et le progrès (MDP/majorité présidentielle), Jean-Claude Ibovi a déclaré récemment à Brazzaville, que le « Congo est actuellement très mal géré ».

«Le Congo ne connaît pas un problème de ressources, mais celui de la gouvernance publique. Le gouvernement devrait élaborer un collectif budgétaire pour justifier la destination des fonds publics accumulés entre-temps », a déclaré Jean Claude Ibovi.

On rappelle que la chute des prix des matières premières, notamment le pétrole, a occasionné une crise financière dans plusieurs pays du monde. Et, les pays de la CEMAC ne sont pas épargnés. C’est le cas du Congo-Brazzaville où la crise a touché tous les secteurs d’activités partant du public au privé.

Et pourtant, le pays avait 4.000 milliards de francs CFA de budget annuel, 5% de taux de croissance et 1.000 milliards d’épargne budgétaire en 2013.

Abordant la crise qui paralyse le département du Pool (sud) depuis avril 2016, Jean-Claude Ibovi a salué la décision du président congolais, Denis Sassou Nguesso qui s’inscrit dans le cadre du retour définitif de la paix dans le Pool.

«Il était temps que le président Denis Sassou Nguesso prenne son courage pour mettre un terme à la crise du Pool que d’aucuns ont voulu transformer en un fonds de commerce », a révélé le président du MDP avant de déplorer le fait que cet acte salutaire intervient avec un léger retard pendant que cette crise a occasionné plusieurs pertes en vies humaines.

Au Congo-Brazzaville, les déplacés du Pool veulent vivre en paix pour de bon

A l’entrée du Pool, province voisine de Brazzaville détruite par les violences armées, un échantillon de mille ménages de déplacés a reçu une importante assistance apportée par l’agence américaine USAID. Au cours de la distribution, ces personnes ont surtout manifesté le désir de retourner dans leur région d’origine après l’accord de paix conclu le 23 décembre dernier.

Assis sur des chaises en plastique à l’ombre d’un arbre dans la grande cour d’une paroisse catholique de Nganga Lingolo, à l’entrée du Pool, les déplacés ont reçu l’aide de l’USAID distribuée par deux agences dont Caritas Congo, dont Alain Robert Moukouri est secrétaire général : « C’est essentiel, parce que ces ménages que nous avons ciblés n’ont pas encore bénéficié de non-vivres. Pour l’instant, ça va couvrir mille ménages. Pour l’instant, nous nous contentons de cette situation », dit M. Moukouri.

Les bénéficiaires ont apprécié l’aide ; mais ils ont surtout manifesté le désir de regagner le Pool après l’accord de paix : « C’est un accord qui est le bienvenu, a dit l’un d’eux. Mais il faut qu’il n’y ait plus la nécessité de signer ce genre d’accord. C’est-à-dire qu’il faut que la haine disparaisse ; que les coups de feu ne soient donnés que pour arrêter des bandits ou pour des entraînements militaires, et non pour pointer quelqu’un. »

Todd Haskell, l’ambassadeur américain au Congo, a plaidé pour le retour d’une paix durable, tout comme l’archevêque de Brazzaville, Anatole Milandou : « Ce que nous devons enseigner aux élèves, c’est le cahier, le stylo et comment aller à l’école. Le fusil ne nous apportera rien. »

Pool : la mission d’appui technique de l’ONU déconseille le rachat des armes

Arrivés en terre congolaise depuis plus d’une semaine, les quatre experts des Nations unies ont présenté, le 1er février à Brazzaville, le rapport de leur mission à Kinkala, sur le programme de démobilisation, désarmement et réintégration (DDR) envisagé pour une sortie de crise dans le département.

Les quatre fonctionnaires onusiens, notamment Thomas Kontogeorgos, Ntagahoraho Burihabwa, Glaucia Marie Yoshiura Boyer et Cheikh Tidiane Mbodji ont présenté, à huis clos, leur rapport aux autorités congolaises. Selon le conseiller administratif et juridique du haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, Mathias Bakou, les experts des Nations unies se sont félicité des engagements des deux parties (gouvernement et pasteur Ntoumi) visant à mettre un terme à la crise du Pool. « Ils nous ont présenté le rapport pour que dans les jours à venir, notamment dans un proche avenir, le programme DDR puisse démarrer effectivement. Leur contribution ne consistera pas à l’achat des armes mais pour financer les projets que les ex-combattants mettront en place », a-t-il expliqué à la presse, précisant que la date du démarrage du programme n’était pas encore connue.

Chargé de la démobilisation et désarmement au haut-commissariat, le colonel Pierre Mboungou-Mboungou, a, quant à lui, indiqué que la mission d’appui technique en vue de l’élaboration d’un programme DDR en République du Congo leur a fait des suggestions. « Ils nous ont dit ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire, parce que par le passé nous avons déjà eu un DDR, il y a eu des bas et des hauts. Ils vont nous proposer des méthodes nouvelles, mais il était souhaitable pour nous qu’on échange une arme contre une activité génératrice de revenus pour les ex-combattants. Il ne faut pas que nous achetions les armes détenues par des ex-combattants, parce que le phénomène pourra s’étendre jusqu’en RDC », a-t-il souligné.

Les deux parties ont également évoqué, a ajouté le colonel Mboungou-Mboungou, la situation des femmes qui accompagnaient leurs maris ou bien celles qui étaient aussi des Ninjas, notamment la question de leur réinsertion dans le cadre de la relance des activités agropastorales. À ce propos, il faut connaître leur nombre et le lieu où elles se trouvent, a-t-il dit.

Combien des ex-combattants à réinsérer ?

Actuellement, il est difficile de connaître le nombre des ex-combattants à réinsérer, reconnaissent les autorités qui disposent d’une base. « Ce qui est sûr, lors du premier DDR, la communauté internationale estimait à 5 000 les jeunes à réinsérer auprès du pasteur Ntoumi. Nous nous fondons en ce moment sur ce nombre. Il faut donc une mission de terrain pour savoir le nombre exact des ex-combattants à réinsérer. Sont-ils réellement 5 000, moins ou plus ? », s’est interrogé le chargé de la démobilisation et désarmement au haut-commissariat.

Plaidoyer  pour la mise en place d’un fonds fiduciaire

Prenant acte du rapport présenté, le haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, Euloge Landry Kolelas, a assuré la mission d’évaluation de la situation et de l’élaboration du programme DDR Congo, que tout cela sera mis en œuvre pour régler la question des conflits armés récurrents dans le Pool. D’après lui, la réussite de ce programme DDR nécessite la synergie avec les départements ministériels techniques tels que : la santé, l’éducation, les affaires sociales, le plan et la promotion de la femme. Chacun de ces ministères doit, a-t-il insisté, mener des activités le concernant dans les districts affectés. « Le haut-commissariat opte pour un fonds fiduciaire sur l’égide des Nations unies. Nous sommes-là pour aller jusqu’au bout, notre engagement est total et sans faille, le gouvernement est debout pour vite régler cette situation du Pool », a conclu Euloge Landry Kolelas.

Rappelons que le fonds fiduciaire est un mécanisme utilisé dans le domaine de la coopération pour mettre en commun des ressources qui proviennent de différents bailleurs de fonds, afin d’apporter une réponse rapide et commune aux différentes dimensions d’une situation d’urgence. La cérémonie de présentation de ce rapport s’est déroulée en présence des ministres en charge des questions des femmes, Inès Bertille Nefer Ingani, et du plan et de la statistique, Ingrid Olga Ebouka Babakas.

Crise du Pool : Prince Nsana satisfait de l’accord de cessez-le-feu

Le président du PDR a également émis le souhait de voir toutes les armes ramassées restituées à l’autorité publique.  

Le président du Parti des démocrates pour le renouveau (PDR) s’est réjoui, le 31 janvier à Brazzaville, de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités ainsi que du projet d’amnistie en cours à l’endroit du pasteur Ntoumi en vue de ramener la paix dans le département du Pool.

« Le PDR salue cet accord puisque nous pensons que c’est déjà un pas vers le dialogue, lequel d’ailleurs a commencé bien avant quand le chef de l’Etat a reçu les sages de ce département et, en tant que parti du centre, nous en sommes satisfaitsNous avons condamné avec force ces hostilités et le centre dont nous faisons partie n’est pas un va-t-en-guerre. Nous sommes là pour jouer à la modération », a laissé entendre Prince Nsana, avant d’espérer que l’opération de démobilisation, désarmement et réinsertion des combattants soit efficace.

Le président du PDR a également émis le souhait de voir toutes les armes ramassées restituées à l’autorité publique.  « La question du Pool ne doit pas être mystifiée. Evitons surtout les amalgames »,a-t-il conclu.

Pool : plus de cinq cents personnes déplacées reçoivent des ballots de friperie

L’objectif de ce don est pour l’ONG une façon d’apporter tant soit peu sa contribution aux personnes du 3e âge du département du Pool déplacées après les émeutes des miliciens ninjas.

Les bénéficiaires identifiés depuis le mois de novembre dernier ont reçu, le 28 janvier, des mains du coordonnateur national de l’ONG « Livre du Congo Blanc », Garcel Dubblon, un don de vêtements au siège de l’organisation à Mfilou-Ngamaba, le 7e arrondissement de Brazzaville. 

 

Le don a été composé de ballots de friperie, de vivres ainsi que de frais de transports. Il permettra à ces personnes vulnérables d’exercer un petit commerce par le biais de leurs familles d’accueil, a expliqué Garcel Dubblon.

Peu avant la distribution, il a exprimé son amour envers cette catégorie de personnes. « L’organisation ne pouvait pas rester indifférente à votre souffrance causée par la bêtise humaine. Les hostilités organisées dans ce département ont conduit à l’arrêt brutal de vos activités quotidiennes. Nos portes sont ouvertes pour vous accueillir et bien d’autres personnes au cas où, vous éprouveriez le besoin de nos services », a-t-il indiqué.

Après avoir réceptionné le don, Bernard Mafoua, un agriculteur de Kibouendé âgé de 75 ans, a salué l’initiative de l’ONG. Le geste est très grand, a-t-il expliqué, avant d’ajouter que cela leur permettra de vendre ces vêtements d’occasion et tirer le maximum de bénéfices pour survivre avec leurs familles d’accueil.

Notons que l’organisation « Livre du Congo Blanc » est une association créée en 2010. Elle œuvre dans le cadre social entre les institutions de développement socio humanitaire et de préservation de l’environnement. Son action s’inscrit dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie de la vieillesse au Congo en apportant des aides sanitaires et administratives. Parmi ses activités menées, figurent des dons en faveur de ces personnes, des formations de jeunes en langues étrangères au Congo, en médecine, ainsi que l’organisation de conférences sur l’impact socio-économique du vieillissement au Congo et bien d’autres.

Crises dans le Pool : Pascal Tsaty Mabiala propose la tenue d’une table ronde

Le premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale ( Upads) estime que seul un colloque peut aider à cerner l’origine des conflits récurrents que connaît le département depuis 1963.

Le premier secrétaire de l’Upads a donné son point de vue sur la résolution définitive de la situation du Pool devant les militants et sympathisants de son parti, le 27 janvier, lors de l’assemblée générale de la coordination départementale de Brazzaville. « Il faut une table ronde sur le Pool pour voir pourquoi des crises à répétition dans ce département. Tous les régimes qui se sont succédé dans ce pays depuis Youlou ont eu des problèmes avec le Pool. Il faut qu’on s’asseye pour voir cela. », a-t-il martelé.

En ce qui concerne Frédéric Bintsamou, Pascal Tsaty Mabiala a signifié que « ce dernier doit venir à Brazzaville en homme libre, le faire asseoir, parler avec lui pour reconstruire le Pool ».

Outre le problème du Pool, le premier secrétaire de l’Upads a évoqué d’autres questions, notamment celle de l’alternance démocratique en rappelant aux militants que leur parti doit réfléchir sur les moyens de reconquerir le pouvoir.

 « Voilà  vingt ans que nous sommes à l’opposition et il nous faut maintenant réfléchir sur les moyens de repartir au pouvoir. Depuis 1997, la réalité politique a fait que nous restons à l’opposition pour préparer l’alternance et c’est cela le fonctionnement démocratique. On est à l’opposition pas pour y demeurer et même au pouvoir pas pour y rester indéfiniment non plus, il faut l’alternance. Nous sommes des démocrates convaincus, des républicains et il faut qu’on s’en donne les moyens mais pas par la violence. », a-t-il souligné.

La tâche ne sera pas facile, a reconnu Pascal Tsaty Mabiala qui compte surtout sur les jeunes et les femmes du parti. « C’est notre responsabilité, c’est votre responsabilité », a-t-il lancé.

Abordant le volet économique du pays, le premier secrétaire de l’Upads s’est, entre autres, appesanti sur le programme de municipalisation accélérée qui a été, selon lui, une mauvaise politique pour développer l’arrière-pays. Certes, a-t-il souligné, beaucoup de réalisations ont été faites mais de façon trop rapide. « En six ou douze mois, il fallait un stade, un aéroport, un palais dans une même localité. Il fallait au contraire procéder par la décentralisation. C’est par le biais de la décentralisation qu’on allait voir nos départements se reconstruire avec tous les secteurs multiplicateurs d’emplois. », a argumenté le premier secrétaire de l’Upads, désormais chef de file de l’opposition congolaise. Il a enfin appelé les militants de son parti à l’unité et la cohésion pour d’autres victoires à l’avenir. 

Coopération, pêche et foot au menu de la presse congolaise

La coopération entre Dubaï et Brazzaville, le projet de développement des ressources halieutiques du Congo pour près de 10 milliards FCFA et le CHAN de football qui se joue au Maroc font la une des quotidiens congolais parus ce vendredi.
« Coopération : Dubaï prêt à investir au Congo », titre le quotidien national Les Dépêches de Brazzaville, selon qui « L’Emirat de Dubaï compte coopérer avec le Congo dans les secteurs des infrastructures et de l’industrie gazière sur des projets bouclés, selon les conclusions du séjour du président congolais, Denis Sassou N’Guesso dans ce pays le 25 janvier. »

Le même quotidien rappelle que l’Agence pour la promotion des investissements(API) du Congo venait de s’est dotée mercredi dernier d’un « Guide électronique pour l’attractivité des investissements », en vue d’améliorer le climat des affaires dans le pays.

Dans ce même volet de développement, l’hebdomadaire Sel-Piment fait mention du projet de développement de la pêche et de l’aquaculture continentale (PDPAC) que le Congo envisage de mettre en œuvre pour une montant de près de dix milliards FCFA. A ce propos, il écrit :  « l’information a été donnée par le ministre congolais de l’agriculture et de l’élevage, Henri Djombo, au cours du lancement dudit projet dont le but est d’améliorer les revenus des pêcheurs et des agriculteurs le 24 janvier dernier.»

Le bihebdomadaire La Semaine africaine relaie le cri du cœur d’un ancien ministre de la République sous le gouvernement Lilongo en 1992, Jean Luc Malékat, sur les recommandations de la Commission mixte paritaire pour le règlement de la crise du pool. Ce dernier se demande « pourquoi toute cette effusion de sang pour arriver à ça ». Pour lui « les responsabilités des uns et des autres devraient être établies et le nombre de morts devrait être répertorié afin de dédommager les familles. »

Par ailleurs, ce journal fait un gros plan à sa ‘’Une’’ sur le CHAN 2018 au Maroc et, sous le titre : « CAN 2018 : Place aux duels sans merci et sans calcul ! », il écrit : « l’on est fixé désormais sur le menu définitif des quarts de finale qui démarrent le 27 janvier après la fin de la phase de poules (…) Le Maroc, la Zambie, le Nigeria et le Congo peuvent nourrir quelques espoirs après avoir dominé leurs groupes respectifs ».

Concernant toujours le CHAN, le quotidien Les Dépêches de Brazzaville, sous le titre « L’heure de vérité pour les Diables rouges est arrivée », note que « premiers du groupe D avec sept points pour trois buts marqués contre zéro but encaissé, les Diables Rouges qui ont bouclé, sans faute, la phase de poules de 5ème édition du Championnat d’Afrique des nations (Chan), comptent passer les quarts de finales (…) avec succès ».

Congo: le point sur le premier volet des négociations sur le Pool

Le texte reprend l’ensemble des recommandations formulées par les représentants du gouvernement et ceux des ex-rebelles. Parmi elles, figure le sort du Pasteur.

La Commission de suivi de l’accord de paix signé le 23 décembre dernier, au Congo-Brazzaville, a remis, ce lundi 22 janvier, ses recommandations aux autorités. Le document, rédigé au terme du premier volet de négociations entre les représentants du gouvernement et ceux du Pasteur Ntumi, reprend, noir sur blanc, l’ensemble des engagements pris par les deux parties. Ces engagements doivent permettre la poursuite du processus de paix dans le Pool, département en proie à une rébellion armée.

Le document a été remis au Premier ministre, Clément Mouamba. Le texte reprend l’ensemble des recommandations formulées par les représentants du gouvernement et ceux des ex-rebelles. Parmi elles, figure le sort du Pasteur. La Commission se dit convaincue que l’ancien chef rebelle doit recouvrer ses droits et sa liberté de mouvement.

Le ramassage des armes dans le Pool figure également parmi les recommandations. « Une question délicate », concède Philippe Ané, chef de la délégation du Pasteur Ntumi. La partie ex-rebelle assure cependant qu’elle facilitera le retour de l’Etat dans le Pool.

Même bonne volonté affichée du côté des autorités.

« Toutes les institutions sont mobilisées », assure Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement avant de préciser que le projet de budget 2018, récemment adopté par le Parlement, prend en compte l’accompagnement du retour des populations dans le Pool.

Il revient désormais au gouvernement d’étudier l’ensemble des recommandations de la Commission, avant de rendre ses conclusions. Le Pasteur Ntumi doit, lui aussi, prendre connaissance du document.

Pour l’heure, aucun calendrier n’a été fixé pour la suite des négociations.

Accord de Kinkala : le rapport de la commission ad hoc sur la table du gouvernement

Le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, a remis le 22 janvier au Premier ministre, chef du gouvernement, Clément Mouamba, le document de la commission ad hoc paritaire de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités dans le Pool.

« Depuis quelques jours, la commission s’est réunie et a travaillé quatre jours durant pour réfléchir sur cette problématique du Pool et proposer au gouvernement quelques recommandations afin que la paix soit de mise dans le Pool. Les membres de la commission ont signé le rapport de leurs travaux que j’ai le devoir de vous remettre, monsieur le Premier ministre », a indiqué le ministre Mboulou.

Au nombre des propositions formulées par la commission figurent la prise par le gouvernement des mesures permettant au révérend pasteur Ntoumi de recouvrer tous ses droits et libertés ; l’engagement de ce dernier à garantir le respect et l’application stricts de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités dans le Pool.

La commission a également recommandé la restauration de la libre circulation des personnes et des biens en procédant à la suppression systématique des barrières informelles sur toutes les voies de communication traversant le Pool, ainsi que la nécessité de consolider le cessez-le-feu et l’arrêt des hostilités en vue de rétablir l’autorité de l’Etat dans la région.

Après avoir réceptionné le rapport de cette commission, le Premier ministre a déclaré : « À ce stade, il me reste à prendre bonne note de ce rapport que je vais lire en tant que gouvernement. Tous les ministres de la République vont s’imprégner de ce document. Ils sauront les éléments qui sont de la responsabilité du gouvernement et nous allons tout faire pour les respecter, les appliquer. Je souhaite voir l’autre partie tenir également parole ».

Clément Mouamba a ajouté: « Nous n’avons pas le droit de trébucher tout le temps surtout lorsqu’il s’agit du Pool. Je suis l’affaire à distance, le ministre m’en rend toujours compte. J’en rendrai compte fidèlement au président de la République qui suit ce dossier pas à pas ; cela ne pouvait pas se faire sans son accord. Il a pris l’option de mettre fin à ces difficultés… ».

Le chef du gouvernement a, par ailleurs, assuré l’engagement des pouvoirs publics d’organiser les opérations liées à la réinsertion sociale des ex-combattants du Pool.

Crise du pool : une Commission ad hoc créée pour une paix durable

Le gouvernement congolais et des représentants du Pasteur Ntumi, ont entamé à Brazzaville des discussions. Il est question de la mise en œuvre d’une Commission ad hoc mixte paritaire chargée de l’application de l’accord de paix, signé le 23 décembre 2017. Donc le but est de créer des conditions d’une paix durable dans le département du pool, en proie à une insécurité depuis 2016. L’information a été donnée mercredi 17 janvier, par le ministère congolais de l’Intérieur et de la Décentralisation.

Composée de 12 représentants du gouvernement et autant de personnes du pasteur Ntumi, cette commission ad hoc est dirigée par le ministre congolais de l’Intérieur et de la Décentralisation, Raymond Mboulou.

Elle est chargée d’examiner les points non évoqués dans l’accord qui sont entre autres le mandat d’arrêt visant le pasteur Ntumi, les modalités d’exécution de l’opération de démobilisation, désarmement et réinsertion des ex-combattants.

Elle doit aussi réfléchir sur la reconstruction des villages entiers détruits par les affres de la guerre et le retour des populations dans leurs villages respectifs, ainsi que certaines doléances exprimées par l’ex-chef de la rébellion dans une vidéo audio diffusée sur les réseaux sociaux après la signature de l’accord de paix.

‘’Le Congo est notre pays et nous devons le servir. Ce service est une exigence qui commande loyauté, abnégation et volonté sans cesse renouvelée de construire notre patrie vers les expressions achevées des valeurs positives, notamment la liberté, le développement, la paix, la dignité et la fierté. Voilà le devoir qui est le nôtre et qui résonne au tréfonds de nous-mêmes comme un impératif’’, a déclaré le ministre congolais de l’intérieur.

Mboulou a averti les membres de cette commission en déclarant qu’ils n’ont pas le droit de mettre en péril la vie des Congolais, moins encore de continuer tacher le Congo du sang de ses fils ».

Avant de poursuivre : « nous n’avons pas le droit, pendant que les autres pays évoluent en termes de développement et de modernisation, de faire reculer et ensevelir le nôtre dans un conflit dont la principale victime est la population du Pool parce qu’elle ne mérite pas ce qu’elle subit voilà déjà une année ».

Raymond Zéphirin Mboulou a appelé les membres de cette commission ad hoc à travailler en privilégiant les intérêts supérieurs de la nation et en vue de promouvoir la paix.

« Il y a un temps pour faire la guerre et un temps pour la paix. Le temps de la paix est arrivé’’, a martelé le ministre congolais de l’intérieur et de la décentralisation

 

La Banque mondiale au secours de la forêt congolaise

La Banque Mondiale, par le canal de son sous-comité du Programme pour l’investissement forestier (PIF), a approuvé le financement de deux projets REDD+ du plan d’investissement de la stratégie congolaise REDD+ en vue de promouvoir l’économie verte au Congo, a appris, mercredi 17 janvier, auprès du service de communication de cette institution financière internationale.

Selon cette source, avec l’approbation de ce financement survenue le 13 décembre 2017 à Washington, le Congo qui est arrivé au terme de la première phase du processus REDD+ dite « de préparation », au cours de laquelle les principaux outils de sa mise en œuvre ont été élaborés, est autorisée à passer à la 2e phase dite « d’investissement » et à la 3e phase dite « de paiement de crédits carbone ».

« Cette décision ouvre la voie au financement de deux projets soumis par le gouvernement congolais au Programme pour l’investissement forestier, pour contribuer à la réduction de la déforestation et au développement économique des départements de la Likouala et de la Sangha au Nord du pays représentant plus de la moitié de la superficie forestière nationale », souligne Julian Lee, spécialiste de l’environnement à la Banque mondiale.

Le premier projet, qui s’inscrit dans le cadre du Programme de réduction des émissions Sangha-Likouala, prévoit le développement des plantations agro-forestières. Il s’agit de la cacao-culture sous ombrage et des associations fruitiers/cultures vivrières, sur des superficies dégradées dans les départements de la Likouala et de la Sangha.

Le second projet sera mis en œuvre dans les Départements du Pool et des Plateaux, qui constituent un bassin d’approvisionnement de Brazzaville en bois énergie, avec l’accompagnement de la Banque africaine de développement. Il développera des plantations agro-forestières et de bois-énergie.

Le Programme d’investissement forestier statuera sur l’enveloppe financière à accorder à la République du Congo, lors de sa réunion prévue pour fin février 2018.

A cette occasion, il sera annoncé le montant accordé au Mécanisme de financement dédié aux initiatives des populations autochtones du Congo.

Le Plan d’investissement de la Stratégie nationale REDD+ du Congo, a été élaboré pour servir de cadre de référence destiné à assurer la mobilisation des investissements nécessaires à la réalisation des projets et programmes.

Sous-tendu par des programmes habilitant et des programmes géographiquement intégrés, il sera mis en œuvre pour la période 2018-2025. Son élaboration a été financée par le PIF et l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique Centrale (CAFI).

Pool: la commission de suivi de l’accord de paix tient sa première réunion

Il est question ce mercredi 17 janvier 2018, d’une prise de contact entre les autorités et les représentants du pasteur Ntumi.

Les travaux de la Commission de suivi de l’accord de paix, signé le 23 décembre à Kinkala dans le département du Pool, sont sur le point de débuter. C’est une première réunion de « prise de contact » ce mercredi 17 janvier entre les autorités et les représentants du pasteur Ntumi, principal protagoniste de la rébellion armée depuis 2016.

Officiellement, ces discussions doivent déboucher sur la rédaction d’une feuille de route destinée à poursuivre le processus de paix. Mais avant de se pencher sur les modalités concrètes d’application de cet accord, les représentants du pasteur Ntumi entendent bien y apporter certaines modifications.

Premier point à négocier : le sort du pasteur. Ce dernier se trouve toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt. Ses délégués demandent la levée des poursuites. « On ne peut négocier les poings liés », explique Philippe Ané, son représentant au sein de la délégation envoyée à Brazzaville.

« Nous sommes venus discuter avec la partie gouvernementale pour enrichir l’accord, pour étoffer l’accord, pour apporter quelques rectificatifs à un certain nombre d’éléments qui n’ont pas été pris en compte dès le départ. Les points qui n’ont pas été inscrits – de l’accord -, on va devoir rééquilibrer, recadrer, de façon que l’accord en question soit un accord complet. Les questions notamment liées à la levée du mandat d’arrêt, par exemple. Parce qu’on ne peut pas aujourd’hui désamorcer cette crise avec les mains liées. Donc ce sont ces questions préliminaires qu’il faut que nous voyions avant. Lorsque ces questions seront résolues, je crois que les autres choses suivront. Les autres points devront être exécutés très progressivement, en fonction, bien entendu, de ce que nous aurions arrêté avec la partie gouvernementale », conclut-il.

Deuxième point de négociation : les revendications formulées par le pasteur dans un enregistrement audio diffusé quelques jours après la signature de l’accord de Kinkala par Jean-Gustave Ntondo. Parmi ces revendications : la libération de tous les détenus politiques, l’adoption de la loi d’amnistie générale ou encore l’organisation d’un dialogue inclusif sous l’égide d’observateurs internationaux.

Cette rencontre entre les autorités congolaises et les représentants du leader de la rébellion du Pool n’est donc qu’une première étape. Aucun calendrier n’a encore été fixé.

Congo-Brazza: toujours des interrogations sur l’accord de paix dans le Pool

L’opposition et la société civile congolaises continuent à s’interroger sur les conditions et autres paramètres qui ont abouti à la signature de l’accord de paix dans le Pool

Le gouvernement congolais et le pasteur Ntumi, qui ont conclu le 23 décembre un accord de cessez-le-feu pour ramener la paix dans le Pool, l’ont présenté comme un « beau cadeau de Noël ». Mais, l’opposition et la société civile congolaises continuent à s’interroger sur les conditions et autres paramètres qui ont abouti à sa signature. Elles exigent plus d’explications aux deux parties signataires.

« Cette fois-ci nous allons tenir le bon bout de l’accord de paix. Moi je le crois et, en tout cas, le révérend-pasteur qui nous a délégués le croit aussi », s’était exprimé Jean-Gustave Ntondo, représentant du pasteur Ntumi, lors de la signature de l’accord avec un représentant du gouvernement. Il s’était montré optimiste quant à son application.

Mais, ledit accord suscite encore des interrogations de la part de la société civile. « Il faut donc attendre parce que l’accord concerne quelqu’un [le Pasteur Ntumi, ndlr] qui hier était qualifié de terroriste, avec qui le gouvernement ne pouvait pas du tout négocier. Aujourd’hui son discours a évolué. Il faut quand même que le gouvernement s’explique sur ce qui justifie l’évolution de son discours. Et après, il faut bien que le pasteur Ntumi qui est directement concerné par cet accord s’exprime aussi », a déclaré à RFI Trésor Nzila, directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH).

De son côté Charles Zacharie Bowao, porte-parole de la Fédération de l’opposition congolaise, pense que l’accord devant ramener la paix dans la région du Pool a été signé en catimini. « Pourquoi devrait-on se gêner d’associer à une telle affaire la communauté internationale », s’est-il interrogé. Une commission ad hoc devra être mise sur pied pour suivre l’application de cet accord.