Pont route-rail Brazzaville-Kinshasa : les travaux pourront démarrer dans un an

C’est ce qui ressort de l’échange qui a eu lieu jeudi 07 novembre à Brazzaville, entre le président Denis Sassou N’Guesso et le ministre d’Etat en charge des Infrastructures et des Travaux publics de la RDC, Alexis Gisaro.

 

« Nous avons instruit les deux structures et donné des instructions pour qu’à partir du mois de janvier, un chronogramme très clair soit déployé, et nous allons assurer véritablement le suivi. Les études avaient été déjà faites et toutes les négociations qui vont avec, de manière à ce que dans une perspective d’une année, que l’on procède à la pose de la première pierre », a déclaré le ministre d’Etat de la RDC, Alexis Gisaro aux sortir de l’audience.

Le membre du gouvernement de la RDC qui était en séjour de travail dans la capitale congolaise, Brazzaville a été reçu par le chef de l’Etat Denis Sassou N’Guesso. Les deux hommes ont évoqué plusieurs projets d’intérêt commun à leur pays respectif. Parmi ces projets, construction du pont route-rail sur le fleuve Congo entre Brazzaville et Kinshasa.

Le projet du pont route-rail entre les villes de Kinshasa et de Brazzaville s’inscrit dans le cadre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique. Il vise le renforcement du processus d’intégration régionale et l’amélioration du cadre de vie de la population.

Il en ressort du rapport qui a été fait au président Denis Sassou N’Guesso, que les obstacles à la réalisation de ce projet ont été levés et dans une année, les travaux pourront démarrer.

Pont-route-rail Brazzaville-Kinshasa : début des travaux e 2021

Les travaux de construction du pont qui va relier Brazzaville de Kinshasa pourrait commencer dès l’année 2021, après l’étape de la ratification du projet par les parlements des deux pays, et surtout le déblocage des fonds.

L’évolution du projet intégrateur porté par l’Union africaine, à travers le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), a été évoquée au cours d’une rencontre à Brazzaville, le 14 août, des ministres de construction des deux pays. Conduite par le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Pius Muabilu, la délégation de la République démocratique du Congo était venue s’inspirer de l’expérience de son voisin en matière d’aménagement du territoire et évoquer le projet de pont entre les deux capitales.

Le futur pont va être construit à Maloukou, à environ 45km de la sortie nord de Brazzaville, en raison de la navigabilité du fleuve, de sa proximité avec les Zones économiques spéciales prévues de part et d’autre des deux villes. Il permet enfin de se rattacher au prolongement du chemin de fer de Kinshasa à Ilebo pour connecter la route d’intégration est-ouest du continent. Toutes les études de faisabilité sont déjà disponibles, celles du pont et celles du chemin de fer de Kinshasa à Ilebo.

Les deux parties misent, en effet, sur le partenariat public-privé pour parvenir à financer ce mégaprojet, dont le coût est estimé à 2,5 milliards d’euros, pas moins de 1639 milliards de FCFA. « Nous avons pris toutes les dispositions pour que les partenaires économiques puissent s’intéresser aux autres projets intégrateurs tel que le port de Matadi, afin de créer la cohérence dans la réalisation des chantiers prévus. Ce projet tient à cœur nos deux chefs d’État », a signifié le ministre congolais de l’Aménagement du territoire et des Grands travaux, Jean- Jacques Bouya.

La supervision du projet est assurée par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, appuyée par un comité technique mixte institué dans chacun des deux pays concernés. Les États ont pour cela confié le développement et la structuration du projet à Africa 50, qui devrait également mobiliser les partenaires techniques et financiers. Une table ronde était prévue le 19 mars dernier, mais a été reportée à cause de la pandémie de Covid-19. C’est ainsi qu’ils projettent le début des travaux de la construction pour l’année 2021, tenant compte de l’évolution de la pandémie.

Notons qu’avant la visite guidée, la délégation de la RDC a eu une séance de travail avec la partie congolaise conduite par le ministre Jean-Jacques Bouya accompagné de son collègue de la Construction, de l’Urbanisme et de l’Habitat, Josué Rodrigue Ngouonimba.

« Nous sommes venus nous inspirer de l’expérience de nos frères voisins de la République du Congo qui ont réalisé d’importants projets dans le domaine de l’aménagement, de la construction et de l’habitat. Car nous avons des projets dans ce sens, notamment la construction de notre corniche, l’aménagement de la ville de Kinshasa », a déclaré Pius Muabilu, peu après la visite des emblématiques, les tours de Mpila et son supermarché, l’université Denis Sassou N’Guesso de Kintélé.

Projet pont-route-rail Brazzaville Kinshasa : il faut plus de partenaire pour le financement

Une troisième réunion du comité d’organisation dudit projet s’est ouverte le 6 mai à Brazzaville.

La sous-région Afrique centrale entend mobiliser davantage des partenaires pour le financement du projet intégrateur censé relier les capitales des deux Congo. Une table ronde est prévue en juin prochain, à Brazzaville, celle-ci, devrait aussi s’étendre au projet du bitumage de la route Ouesso-Bangui-N’Djamena.

A Brazzaville le 06 mai, la troisième réunion du comité d’organisation de la table ronde s’est ouverte, sous la présidence du ministre congolais de l’Aménagement, de l’équipement du territoire et des grands travaux, Jean-Jacques Bouya, en présence de ses collègues du gouvernement ainsi que des ministres de l’Equipement des autres pays concernés.

Cette rencontre vise, en effet, à faire le point des préparatifs des assises de Brazzaville, à harmoniser les présentations des différents délégués des États et à soumettre une copie du rapport d’activité au chef de l’État congolais, Denis Sassou-N’Guesso, désigné « champion » des initiatives sous-régionales par l’Union africaine.

Le plus célèbre de ces projets intégrateurs est la construction annoncée du pont-route-rail Brazzaville-Kinshasa, pour un coût estimé à près de deux cent soixante-dix milliards francs CFA. L’enveloppe à mobiliser servira aussi au financement d’un autre chantier relatif au prolongement du chemin de fer Kinshasa-Ilébo (République démocratique du Congo), dont les rapports finaux des études sont disponibles depuis janvier 2017.

Les précédentes rencontres des partenaires ont permis de franchir de nouvelles étapes. « Ces trois réunions nous ont évidemment révélé la nécessité d’apporter des corrections sur les documents à présenter à la table ronde (…) La Banque africaine de développement (BAD)s’est engagée en tant que leader des bailleurs de fonds et a promis de recruter une société spécialisée dans l’événementiel pour l’utilisation des ressources », a souligné le ministre Jean-Jacques Bouya.