Le pont entre Brazzaville et Kinshasa, bientôt une réalité

Jeudi 08 novembre à Johannesburg, la République du Congo et la République démocratique du Congo ont signé un accord pour que le projet soit rendu possible.

L’accord entre les deux pays a était soulevé lors du forum africain sur l’investissement (AIF), qui s’est tenu en Afrique du Sud. Au cours de cet événement qui s’achève ce vendredi 08 novembre2018, Brazzaville et Kinshasa ont signé cet accord qui fera très prochainement de ce projet une réalité.

L’idée de la construction d’un pont entre les deux capitales les plus proches du monde, mais séparés par le fleuve Congo, est né de la volonté de faciliter le transport de marchandises et de personnes. Mais le projet n’avait pas été matérialisé depuis près de trois décennies jusqu’hier à Johannesburg.

Le pont sera long d’environ 4 km, et est estimé entre 40 et 80 millions $. La Route-rail devrait, à terme, permettre à Kinshasa de se connecter au port de Pointe Noire (Congo). Il est tout de même important de noter que la difficulté majeure de la construction de ce pont est le financement. A travers l’initiative Africa 50, qui regroupe 23 pays africains, le projet prendra forme d’ici peu.

Sur son financement qui est demeuré jusqu’ici le véritable obstacle à la réalisation des travaux, le groupe de la Banque Africaine de Développent (BAD) s’est vu échoir le projet, à travers l’initiative Africa 50, qui regroupe 23 pays africains.

Le président du groupe de la Banque Africaine de Développent (BAD), Akewumi Adesina, a, en marge de la cérémonie d’ouverture de l’Africa Investment Forum (AIT), annoncé qu’un fonds d’une valeur de 44 milliards de dollars est prévu pour le financement de plusieurs infrastructures, dont le pont Kinshasa-Brazzaville.

Pont Brazzaville/Kinshasa : signature d’un accord à Johannesburg

Alain Ebobissé, Directeur général d’Africa 50, la plate-forme panafricaine d’investissements en infrastructures capitalisée par la Banque africaine de développement (BAD), a annoncé mercredi lors de la cérémonie d’ouverture du Forum africain sur l’investissement (AIF) qu’un accord sera signé ce jeudi à Johannesburg sur l’ambitieux projet de construction d’un pont entre Brazzaville et Kinshasa, les deux capitales les plus proches du monde.

« Cet accord est l’un des projets concrets qui seront discutés à Johannesburg durant les 3 jours du Forum africain sur l’investissement », a dit le patron d’Africa 50 lors d’une conférence de presse en marge de la cérémonie d’ouverture du forum.

Ebobissé n’a pas dit plus sur cet accord qui sera conclu ce jeudi mais il est connu que le pont Brazzaville–Kinshasa est un projet de construction d’un pont route-rail sur le fleuve Congo, reliant la République du Congo à la République démocratique du Congo (RDC) au niveau de leurs capitales respectives, Brazzaville et Kinshasa.

Près de 4 km séparent les deux villes et un tel pont permettrait de relier Kinshasa au port en eau profonde de Pointe-Noire en une seule ligne ferroviaire.

Le projet d’un tel pont fut conçu en 1991. Des études furent financées mais le projet tombe finalement à l’eau faute de financement et à cause des différents problèmes internes que les deux pays connaissent.

En août 2005, le gouvernement de transition du Congo-Kinshasa est réticent au projet conçu dans le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), au coût évalué à 100 millions de dollars américains, car celui-ci pourrait porter préjudice à l’activité économique des ports de Matadi et de Boma. En effet, le rapport de mars 2010 de la Banque mondiale (Africa Infrastructure Country Diagnostic) estime que ce pont routier et ferroviaire « aiderait à accroître le trafic passant par Pointe-Noire et à améliorer la viabilité globale de cette voie. »

En février 2010, un Comité technique mixte (CTM) et un sous-comité ferroviaire (SCF) sont installés, lors d’un atelier préparatoire combiné à Brazzaville, afin de travailler sur la mise en œuvre du projet du pont route-rail et l’étude d’autres projets comme l’aménagement de la route Ketta–Djoum ou le prolongement du chemin de fer entre Kinshasa et Ilebo6.

En janvier 2017, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) réactive le projet et estime que les travaux de construction du pont entre Kinshasa et Brazzaville pourraient commencer fin 2017 ou début 2018. En effet, le financement par la Banque Africaine de Développement et les deux Congo se précise.

En mai 2018, le projet a été confié à Africa 50 qui regroupe 23 pays du continent et deux banques centrales.

Le président du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumia Adesina a, de son côté, indiqué durant la même conférence de presse mercredi à Johannesburg que la BAD dispose de 61 projets d’une valeur de 44 milliards de dollars. Ceux-ci passeront au conseil d’administration de la BAD en vue de leur financement. Le projet du pont route rail entre les deux Congo figurerait sur la liste des 61 projets étudiés par la BAD.

Congo : le gouvernement interdit la circulation des véhicules lourd sur le pont du Niari

Dans une note adressée aux transporteurs, le gouvernement a interdit la circulation des véhicules lourds sur le pont du Niari axe Loudima-Sibiti, long de 144m.

Les chauffeurs de camion n’auront plus accès au pont du Niari à partir du 1er décembre 2018 à minuit, l’annonce a été fait par le gouvernement. Toutefois, selon les indications du ministère, les autobus et les véhicules récréatifs ne sont pas touchés par cette restriction.

A en croire les explications du gouvernement, cette mesure a été prise afin d’assurer les travaux de réhabilitation et préserver l’intégrité structurale qui se dégrade un peu plus chaque jour. Pour contourner cette mesure et permettre aux camionneurs de poursuivre leur activité, le gouvernement a prévu une déviation de 120 km. Un plan d’affichage et de communication sera déployé dans les prochains jours afin d’informer les transporteurs.

Notons que le pont du Niari est l’un des plus anciens ponts de la République du Congo, il a été construit dans les années 1980.

 

Pont reliant les deux Congo: une réunion de mise au point sans la RDC

Les experts de la BAD, de la CEEAC et des ministres représentant le Congo-Brazza ont examiné, le 8 mai à Brazzaville, le projet concernant la construction du Pont-Route-Rail sur le fleuve Congo.

Un pont devant rallier les deux capitales congolaises est en vue. Les experts de la BAD, de la CEEAC et des ministres représentant le Congo-Brazza se sont retrouvés mardi 08 mai à Brazzaville pour une séance de travail. Il s’est agi d’examiner les différents aspects de cette réalisation. C’est un projet d’intégration sous régionale financés par la BAD et initiés dans le cadre du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad).

Après avoir débattu sur les différents aspects, les trois parties présentes, en l’absence de la RDC, ont voulu donner une nouvelle impulsion à ce projet, en le confiant à Africa fifty, un fonds stratégique pour l’Afrique créé par la BAD pour financer les infrastructures dans la sous-région d’Afrique Centrale. Le but de ce fond sera de constituer un partenariat public-privé avec un partenaire qui sera choisi pour la construction de l’ouvrage.

Des contraintes pour le Pont-Route-Rail

La réunion de ce matin avait pour objectif de confier le projet Route-Rail à un développeur qui s’appelle Africa 50. Elle a pour mission de conduire ce projet jusqu’à sa bancabilité, en vue de constituer un partenariat public-privé avec un partenaire qui sera choisi pour la construction de l’ouvrage », a précisé le président du Comité technique interministériel brazzavillois, Oscar Otoka.

Le ministre brazzavillois Jean Jacques Bouya a indiqué qu’en dehors du pont Route-Rail à construire, il y a aussi les raccordements à prendre en ligne de compte, car aucun concessionnaire ne peut prendre une infrastructure non raccordée.

Quant à l’étude du Pont-Route-Rail entre le Congo et la République Démocratique du Congo, réside une complexité pour la réalisation du projet. En termes d’avancement, le choix du site imposé (Maluku) présente des contraintes physiques et particulières. Du point de vue de la topographie et géophysique, pas du tout facile, mais le Congo a décidé de le construire à cet endroit.

Du côté de la RDC, c’est encore pire car il faudrait affronter le relief et d’autres contraintes. Le consultant chargé de la question a proposé des pistes. Reste aux deux Etats de mettre les moyens conséquents, afin que ce projet intégrateur, dans le cadre de la facilitation des échanges sorte de terre. Un travail de communication est impérieux sur cette notion de juxtaposition qui semble ne pas être perçue par les uns et les autres.

Pour financer l’étude de ce projet, la BAD a accordé deux dons aux deux Etats et à la CEEAC à hauteur d’environ 8 millions USD. Ces dons ont été complétés par les fonds de contrepartie versés par les deux pays à hauteur de 2 088 099 USD.

Le pont, qui est un projet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), sera constitué d’une route pour automobile et de rail pour le chemin de fer Kinshasa-Ilebo.

Les autorités des deux pays s’étaient mis d’accord, en décembre 2013, sur le site où le Pont-Route-Rail sera érigé. Le site de Maluku, des deux côtés congolais, a été retenu pour ce projet.

Les deux Congo implanteront des zones économiques spéciales (ZES) sur les deux rives pour intensifier les échanges économiques grâce à cette infrastructure.

La réalisation du projet permettra de toucher trois piliers de cette démarche d’intégration sous régionale. Il renforcera la libre circulation des biens et des personnes entre les deux pays. Il conduira à une réduction de délais d’attente lors de la traversée du fleuve, d’un pays à l’autre.

Enfin, il améliorera la qualité des services de transport et réduira les coûts associés.

Par la suite, le groupe de travail a examiné un projet de construction d’une route sur plus de 1.200 km reliant Brazzaville à Ndjamena (Tchad) en passant la République démocratique du Congo (RDC) et Bangui (RCA). Il ressort de leurs échanges que cette route moderne, qui rentre dans le cadre de l’intégration sous-régionale, sera appelée « Corridor treize ».

La délégation de la BAD a été conduite par le chef de division de la région centre et ouest du département des transports et des technologies de l’information et de la communication, Jean Kizito Kabanguka. Il était accompagné de l’ingénieur des Transports en chef, Augustin Karanga et l’économiste des Transports, Jean Paterne Megne Ekoga. La délégation brazzavilloise, quant à elle, était composée des ministres de l’Aménagement et des Grands travaux, Jean Jacques Bouya, des Finances, Calixte Nganongo, du Plan, Ingrid Olga Ebouka Babackas, de l’Equipement et l’Entretien routier, Emile Ouosso, des Transports et de l’Aviation civile, Philippe Dimou.