Côte d’Ivoire : le parti de Gbagbo dénonce des actes du Rhdp

Le porte-parole du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), Katinan Koné, a animé ce jeudi 15 décembre 2022 à Abidjan une conférence dans le cadre du 2e numéro de la « Tribune du PPA-CI ».A l’entame de ses propos, il a réagi sur la visite de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo dans la Région de la Mé (Sud) du 09 au 10 décembre 2022. Selon lui, cette « visite a tenu toute ses promesses en termes de mobilisation et de communion des populations de la Mé Nord avec leur hôte du jour ».

Il a dénoncé des violences verbales et physiques dans le cadre de cette visite qui a eu lieu à Adzopé, affirmant qu’elle « trouble manifestement la tranquillité de certains esprits gagnés par l’ivresse d’un pouvoir sans opposition ». M. Katinan Koné est revenu sur certains propos tenus dans le cadre de la visite, les jugeant « inacceptables dans une démocratie et dans la République ».

Le porte-parole du PPA-CI a évoqué le discours tenu par le ministre d’Etat Adjoumani Kobenan, porte-parole du RHDP (pouvoir), devant certains « chefs coutumiers de la région la Mé, le jour-même où la quasi-totalité des chefs de cette région recevaient, dans un enthousiasme des grands jours M. Gbagbo ».

« Devant ses invités du jour, le porte-parole du Rhdp s’est félicité de ce que les chefs de la région de la Mé aient refusé de participer à l’accueil du président (du PPA-CI) Laurent Gbagbo dans l’unique but de soutenir le Premier ministre Patrick Achi, leur fils », a dit M. Katinan.

Il s’est insurgé de ce que « cela est peu de chose pour le Rhdp qui a transformé la République en un patrimoine dont l’usufruit ne doit profiter qu’aux seuls membres du clan, ou alors à ceux qui auraient fait amende honorable auprès de l’administrateur du patrimoine afin de bénéficier de sa magnanimité ».

Le second discours, dira-t-il, « tout aussi menaçant et discourtois à l’endroit de l’ex-président Laurent Gbagbo, est venu du ministre Cissé Bacongo. Pour la circonstance, il a soigneusement choisi les mots pour étayer la conception que son régime a de la République et de la démocratie ».

« Pour être admis dans les cercles des citoyens suivant l’échelle des valeurs du RHDP (le parti au pouvoir), l’ex-président Laurent Gbagbo doit domestiquer et apprivoiser son discours. Sinon, il s’expose à une répétition de ce qui lui est arrivé », a-t-il poursuivi.

Selon Katinan, M. « Cissé Bacongo demande à M. Laurent Gbagbo de se rappeler comment il a perdu le pouvoir et comment il est parti hors du pays et comment il y est revenu. Or, il est constant que l’ex-président Laurent Gbagbo a gagné les élections en octobre 2010 ».

« Y-a-t’il meilleur témoignage que de distinguer les citoyens entre eux par une terminologie qui oppose les civilisés et les sauvages qui ont besoin d’être domestiqués ou apprivoisés », a-t-il ajouté, martelant que « c’est plutôt le RHDP qui n’a pas encore domestiqué sa conception du pouvoir pour la mettre en conformité avec les normes des valeurs républicaines qui ne trouvent la plénitude de leur sens que dans la démocratie ».

Le Forum pour la paix prend part au Sommet USA-Afrique

Le Secrétaire général du Forum pour la paix d’Abu Dhabi, Cheikh Al-Mahfouz bin Abdullah bin Bayyah, prend part aux travaux du Sommet États-Unis-Afrique, qui se tient actuellement dans la capitale américaine, Washington, en présence de plus d’une cinquantaine de délégations représentant le continent africain.La présence de Cheikh Al-Mahfouz bin Abdullah bin Bayyah à ce Sommet, consacré aux défis sécuritaires, à la lutte contre le terrorisme et aux questions de développement, intervient à l’invitation du gouvernement américain.

En marge de ce sommet, le Secrétaire général a rencontré un certain nombre de chefs et de représentants de pays africains, dont les Présidents du Nigeria, Muhammadu Buhari, de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo et du Niger, Mohamed Bazoum, ainsi que le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat.

Dans une déclaration à cette occasion, le Secrétaire général a affirmé que cette visite incarne la vision des Etats des Emirats Arabes Unis AU sous la direction de son président, Cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, une vision de paix, d’ouverture sur le monde et d’amitié, à la faveur des valeurs de tolérance, de coexistence et de respect.

Il a ajouté que l’invitation à participer à ce sommet vient également comme une reconnaissance des efforts des Émirats arabes unis pour soutenir la paix et la réconciliation dans toutes les régions du continent, sur la base de sa vision clairvoyante de l’importance de la coexistence, de la réconciliation et de la tolérance, qui a abouti à l’initiative « Conférence africaine pour la promotion de la paix » lancée par le Forum de la paix d’Abu Dhabi en coopération avec le gouvernement mauritanien et l’Union africaine.

Dans ce contexte, le Secrétaire général du Forum d’Abou Dhabi pour la paix a évoqué le succès et l’acceptation internationale et africaine de la Conférence africaine pour la promotion de la paix, qui s’est traduite par l’adoption par le Sommet de l’UA, lors de sa 33e session ordinaire, de la Déclaration de Nouakchott émise par le premier forum international de la Conférence africaine pour la promotion de la paix.

Cheikh Al-Mahfouz bin Bayyah a mis l’accent sur les efforts menés par les Émirats arabes unis et ses initiatives pionnières, notant à cet égard le partenariat stratégique du Forum pour la paix d’Abu Dhabi sur le continent africain, à travers la « Conférence africaine », qui se veut une plate-forme de dialogue entre les décideurs et les experts et les jeunes, en vue de canaliser les efforts dans la lutte contre l’extrémisme, le terrorisme et le racisme, renforcer le rôle des jeunes et des femmes dans la paix et contribuer à construire une génération consciente qui rejette l’extrémisme et la violence, et qui œuvre au développement des peuples.

Côte d’Ivoire: Affi n’exclut pas une alliance avec le parti de Simone Gbagbo

Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan a reçu au siège de son parti l’ex-Première dame Simone Ehivet Gbagbo, présidente du Mouvement des générations capables (MGC).« Mme Simone Ehivet Gbagbo est venue pour nous remercier de notre présence à l’occasion de l’Assemblée générale extraordinaire qui a porté sur les fonts baptismaux le MGC », son parti politique, a indiqué ce jeudi 15 décembre 2022 à la presse M. Affi N’Guessan.  

Le leader du FPI (opposition) a relevé qu’ils ont également échangé sur la situation nationale et sur les perspectives politiques, ajoutant qu’en tant que partis de la même mouvance idéologique ils ont évoqué ce qu’ils pouvaient « faire ensemble pour aider la Côte d’Ivoire à avancer ».  

Interrogé de savoir si pour les élections municipales et régionales de 2023 des alliances sont possibles entre le FPI et le MGC, il a répondu que « c’est une première rencontre, donc nous n’avons pas été aussi loin dans les échanges, mais ce sont des questions qui ne sont pas exclues ».

Mme Simone Gbagbo a expliqué être « dans une tournée de remerciement de tous ceux qui se sont déplacés et qui sont venus nous soutenir pendant la tenue de notre Assemblée générale extraordinaire » qui a consacré la naissance du MGC en août 2022.

« Nous avons été très touchés par le déplacement (du FPI), il a été très impressionnant et il était bon que nous venions les remercier. Nous sommes des partis politiques, il y a des échéances électorales qui s’annoncent, donc il est bon que les partis puissent discuter », a-t-elle laissé entendre.

Aujourd’hui, étant « la toute première visite, on n’est pas entré dans tous ces détails », a fait savoir Mme Gbagbo, faisant observer que leur « obédience politique étant la même, en tant que des partis de gauche, issus de la sociale démocratie, à ce niveau-là il est possible de bâtir quelque chose ensemble ».

Elle a insisté qu’ils ne sont pas encore arrivés au niveau d’un front uni, admettant que « les alliances politiques font partie des actes que les partis opposés et différents qui peuvent à un moment donné converger, posent mais c’est toujours le résultat d’une réflexion et d’une analyse ».

« Donnez-nous le temps de nous asseoir pour peser le pour et le contre afin d’arrêter quelque chose », a-t-elle poursuivi, rappelant avoir d’ailleurs contribué à la création du FPI « et donc si on est des partis ennemis, ça serait vraiment dommage ».

Pour elle, aujourd’hui, chacun devrait examiner pour voir s’il y a un chemin à emprunter ensemble ou s’il n’y a pas du tout de chemin à faire ensemble. Cette rencontre intervient à un moment où le FPI discute sur une possible alliance avec le Rhdp, le parti au pouvoir.

Sommet USA-Afrique: Le Maroc représenté par son chef de gouvernement

Le Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, représente le Roi Mohammed VI aux travaux du Sommet des dirigeants USA – Afrique qui se tient du 13 au 15 décembre dans la capitale fédérale américaine, Washington.Ce sommet, qui réunit des représentants d’une cinquantaine de pays, de la société civile et du secteur privé du continent africain, outre des responsables de l’administration américaine et de la Commission de l’Union africaine, prévoit plusieurs rencontres et sessions thématiques portant sur une myriade de questions.

Selon le département d’Etat américain, ce conclave s’appuie sur des valeurs communes pour mieux favoriser une nouvelle dynamique économique, renforcer l’engagement des États-Unis et de l’Afrique notamment en faveur de la démocratie, atténuer l’impact du COVID-19 et des futures pandémies, travailler en collaboration pour renforcer la santé régionale et mondiale, promouvoir la sécurité alimentaire, faire progresser la paix et la sécurité et répondre à la crise climatique.

Le Sommet a débuté ce mardi par un forum de la diaspora et des jeunes leaders, qui s’est penché notamment sur le développement au continent africain, suivi d’une session sur la paix, la gouvernance et la sécurité avec la participation du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken. Cet événement prévoit aussi des rencontres axées sur la coopération en matière de santé, l’adaptation aux changements climatiques et la transition énergétique, entre autres.

Un Forum des affaires est également au menu du Sommet, et réunira les secteurs privés africain et américain pour discuter de plusieurs questions dont le commerce, l’énergie et les infrastructures.

Guinée : Dadis Camara à nouveau malade, son procès renvoyé

La deuxième journée de l’interrogatoire de l’ex-président Moussa Dadis Camara n’est pas allée à son terme.Lundi 12 décembre, Moussâ Dadis Camara a  comparu devant le tribunal de Dixinn, à Conakry pour livrer sa part de  vérité dans le massacre du 28 septembre 2009. L’ancien président qui n’a  pas manqué de mordant a tenté de continuer sur la même lancée.

Répondant aux questions du juge Ibrahima Sory II Tounkara, il a affirmé avoir été  empêché de se rendre au stade du 28 septembre par son ancien « aide de  camp » et « homme de confiance », Toumba Diakité qu’il accusait pourtant  hier d’avoir été la main armée d’un complot orchestré contre lui par  l’ancien président de Guinée, Alpha Condé. L’ancien chef de l’État guinéen a indiqué que le Colonel Moussa Tiégboro Camara qui l’a précédé  au prétoire, était également au stade du 28 septembre le jour des faits.

Sa  déposition n’a pas laissé de marbre la partie civile. Pour Me Amadou DS  Bah, l’un des avocats des plaignants, l’accusé ne répond pas aux  questions. « Nous avons en face de nous, un accusé qui croit toujours  être le président de la République. Il sourit tout le temps, il ne  répond pas aux questions posées. Il donne des détails inutiles. Beaucoup  de questions lui ont été posées, mais il n’est pas convaincant dans ses  réponses. Il fait des déclarations qui n’ont rien à voir avec les  questions posées. En tout cas, il nous fait perdre assez de temps », a  réagi Me Alpha Amadou DS Bah.

Un avis  que ne partagent pas les avocats de la défense. « Nous pensons que les  choses se passent normalement comme prévu. Nous sommes satisfaits des  réponses données par notre client. Le président Dadis n’était pas au  stade et n’a donné l’ordre à personne », a soutenu Me Almamy Traoré, un  des conseils de l’ex président de Guinée. 

Cependant,  l’interrogatoire n’a pas pu se poursuivre en raison d’une dysphonie contractée par Moussa Dadis Camara. Il était à peine audible, entraînant  sur sa demande le renvoi de l’audience. Les débats reprendront le 19  décembre. Une décision à laquelle les parties au procès ne se sont pas  opposées.

Chef de la junte guinéenne (2008- 2009), Moussa Dadis Camara est placé en détention depuis son retour en Guinée, à la veille de l’ouverture du procès du 28-Septembre.

Il est poursuivi avec ses dix coaccusés pour « meurtres, assassinat, viols, pillages, incendies volontaires, vol à main armée, coups et blessures volontaires, outrage à agents de la force publique, torture, enlèvement et séquestration, non-assistance à personne en danger, violence sexuelle, attentat à la pudeur, détention illégale de matériel de guerre de première catégorie et complicité de ces infractions » dans le cadre du massacre qui s’est déroulé le 28 septembre 2009 au stade de Conakry, à la suite d’un rassemblement de l’opposition interdit par les autorités militaires d’alors.

Guinée : un mandat d’arrêt annoncé contre Alpha Condé

Les nouvelles autorités guinéennes annoncent un mandat d’arrêt international contre l’ex-président.Visé par des sanctions du département du trésor américain pour « des violations des droits de l’Homme », l’ex président de la Guinée, Alpha Condé va être confronté à de nouveaux ennuis judiciaires. Le garde des Sceaux, ministre de la Justice a annoncé qu’un mandat d’arrêt sera lancé contre Alpha Condé.

 « Il n’est pas hors-la-loi »

« Je reste formel là-dessus. Au nom de l’application cohérente de la politique générale du gouvernement, un mandat d’arrêt sera décerné contre M. Alpha Condé parce qu’il n’est pas hors-la-loi », a déclaré lundi 12 décembre, Alphonse Charles Wright, ministre guinéen de la Justice.

Alpha Condé a présidé les destinées de la Guinée de 2010 à 2021 avant d’être renversé par un coup d’état militaire le 05 septembre par les éléments des Forces Spéciales dirigés par le Colonel Mamadi Doumbouya. 

L’ex président avait changé la Constitution en 2019 pour s’octroyer un troisième mandat malgré la contestation qui a occasionné une répression qui a fait 99 morts dans les rangs des opposants, selon le Front national pour la défense de la constitution (FNDC). Cette entité regroupant des organisations de la société civile et des partis politiques avait porté plainte contre Alpha Condé et certains de ses proches par l’intermédiaire de leurs avocats. 

Le 04 mai 2022, l’actuel ministre de la Justice, à l’époque Procureur général près la Cour d’Appel de Conakry avait annoncé des poursuites judiciaires contre l’ex président Condé et 26 autres responsables de son régime pour des crimes de sang commis sous son magistère.

En Turquie depuis mai

Cette procédure judiciaire est restée jusque-là sans suite. De retour d’une tournée à l’étranger,  hier lundi décembre 2022, le ministre de la Justice a réitéré sa volonté de poursuivre la lutte contre les crimes de sang en Guinée. D’où le mandat d’arrêt émis contre l’ex-dirigeant guinéen.     

«  Comme je l’ai toujours dit, il faut que nous soyions en cohérence avec ce que nous disons. On ne peut pas engager des poursuites pour des crimes de sang jusqu’à date les parquets ne bougent pas », a affirmé Alphonse Charles Wright, contre Alpha Condé, 84 ans, qui a quitté la Guinée au mois de mai 2022 pour la Turquie pour des «raisons humanitaires ».

Action gouvernementale : Amadou Bâ s’inscrit dans la continuité

Le premier ministre du Sénégal s’est engagé, lundi à l’occasion de sa déclaration de politique générale, à poursuivre l’œuvre du précédent gouvernement, à la conforter et à l’approfondir.Amadou Bâ, Premier ministre du Sénégal depuis le 17 septembre dernier a sacrifié, lundi 12 décembre, à la traditionnelle Déclaration de politique générale (DPG) qui doit guider les actions du gouvernement qu’il a la charge de diriger. Durant presque trois tours d’horloge, il a ainsi décliné sa feuille de route qui consistera essentiellement à répondre aux exigences immédiates de ses concitoyens et à préparer leur avenir.

« La tâche du présent Gouvernement sera de continuer l’œuvre du précédent, de la conforter et de l’approfondir. Nous voudrions bien adresser toutes les priorités, tout de suite. Mais le réalisme nous exige de procéder avec organisation et méthode ; les objectifs ne pouvant être atteints que graduellement. Conformément aux directives du Président de la République, les mesures d’allègement du coût de la vie et de soutien à l’emploi et à l’entreprenariat des jeunes, la lutte contre les inondations, la cherté du loyer restent la priorité des priorités », a soutenu M. Bâ.

Pour y arriver, l’ancien ministre des Affaires étrangères a fait part de trois orientations primordiales qui fondent, d’après lui, la cohérence des politiques, des stratégies, des réformes, des programmes et projets qu’ils vont élaborer et mettre en œuvre avec toutes les parties prenantes pour le bien du Sénégal.

« Notre Gouvernement sera nécessairement un gouvernement de consolidation, en résonance avec les réalisations majeures déjà enregistrées ; notre Gouvernement sera aussi un gouvernement en synergie avec les populations, à l’écoute de leurs besoins ; il sera enfin un gouvernement résolument engagé, qui trace un sillon vers l’émergence », a-t-il expliqué.

Le Premier ministre a annoncé l’élaboration et la finalisation, dans le courant du premier semestre 2023, d’une nouvelle version du Plan Sénégal Emergent (PSE), le référentiel des politiques du gouvernement sénégalais. « Il est primordial d’actualiser le PSE, de l’adapter aux circonstances nouvelles et de le réorienter, pour qu’il continue d’être cette boussole qui nous permet de naviguer, d’avancer et surtout, de tenir le cap », a-t-il souligné.

Comme pour la version de base, l’ensemble des acteurs–administrations, universités, société civile, patronat, syndicats, partis politiques, ainsi que les partenaires au développement, seront impliqués, a-t-il assuré, ajoutant que l’objectif de cet exercice est de prendre en compte l’ensemble des changements majeurs, mais aussi procéder à une évaluation d’étape.

A en croire Amadou Bâ, ce projet sera présenté à l’Assemblée nationale et les ressources nécessaires à son financement seront intégralement mobilisées. 

Le capitaine Traoré veut « l’indépendance totale » du Burkina

Le président Ibrahim Traoré a, dans un bref discours diffusé samedi soir, affiché son optimisme quant à la victoire contre les jihadistes.Pour la 2e année consécutive, il n’y a pas eu de commémoration faste du 11-Décembre, marquant l’accession du Burkina Faso à l’indépendance. « L’heure n’est pas à la fête. Notre indépendance n’est pas acquise, parce que nos terres sont occupées. Notre économie est balbutiante et nos mains sont liées », a justifié le capitaine Ibrahim Traoré.

Au pouvoir depuis le 30 septembre 2022, il a estimé que le destin du pays a changé ce jour-là. « Le combat pour l’indépendance totale a commencé », a affirmé le président de la Transition. Il a indiqué que «ce combat passe par les armes, mais aussi par nos valeurs, nos comportements, le redressement de notre économie ».

Au sujet de la lutte armée contre « contre l’ennemi qui occupe nos terres », le capitaine Traoré a soutenu qu’elle est à son préambule. Il a exprimé sa reconnaissance aux unités engagées contre les jihadistes, qui « tiennent encore bon sur le terrain » depuis des mois.

Quant à la relance économique, le président de la Transition a souligné qu’elle passe forcément par la lutte contre la corruption. « Cette lutte également est enclenchée », a-t-il assuré.

« Afin que cette lutte soit menée par les Burkinabè pour libérer les terres du Burkina », le capitaine Traoré a demandé à la population de consentir plus de sacrifices et à rester « confiants, soudés et mobilisés » derrière les forces combattantes contre le terrorisme.

Le chef de l’Etat a appelé à un changement de comportement et a salué l’élan de solidarité naissant « des Burkinabè qui ont accepté de nous donner leurs camions pour aller ravitailler des Burkinabè » dans plusieurs localités sous blocus des groupes jihadistes. 

De même pour l’encadrement et la formation des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), le capitaine Traoré a indiqué que l’armée a reçu des dons de toutes natures allant des vivres aux équipements et aux travaux d’infrastructures.

Pour lui, « l’espoir est permis ». « Notre lutte ne s’arrêtera que lorsque tous les enfants du Burkina Faso mangeront à leur faim et dormiront tranquillement dans leur pays », a conclu le tombeur du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba. 

La crise sécuritaire que traverse le Burkina depuis 2015 a provoqué le déplacement de près de deux millions de personnes et fait des milliers de victimes civiles et militaires.

Gbagbo plaide pour le retour de Guillaume Soro

L’ancien président ivoirien a effectué une visite dans la Région de la Mé, notamment dans la ville d’Adzopé à 102 Km au Nord d’Abidjan.« Il faut donc que Soro Guillaume (l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, actuellement en exil) rentre. Quand il va rentrer, il n’y aura plus de problème de son côté, en tout cas », a dit ce samedi 10 décembre 2022 M. Laurent Gbagbo, au stade d’Adzopé devant ses partisans. 

M. Gbagbo a indiqué avoir « appris une bonne nouvelle « que Charles Blé Goudé qui était avec lui à la Cour pénale internationale (CPI) est rentré. Pour lui, « c’est une très bonne chose » et au moment où il parle, il doit être à Guibéroua (Ouest), dans sa région natale.

Il s’est félicité de ce que l’affaire de retour de l’ex-chef des « Jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, « est un chapitre clos », ajoutant que « maintenant, il reste Soro Guillaume », en exil depuis environ trois ans. M. Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des Peuples (Cojep, opposition), est rentré au pays le 26 novembre 2022. 

« Lui (Guillaume Soro), il fait quoi là-bas ? Il faut lui dire de rentrer », a lancé M. Gbagbo, insistant que « Soro rentre dans son pays, parce que souvent on dit oui, c’est un enfant qui est impoli, il prépare tel coup, mais moi il ne préparait pas un coup, il a fait un coup contre moi ».

« Il a fait une guerre civile qui est partie de Ouagadougou avec la complicité du Burkina et d’autres pays. Quand je l’ai rencontré, je l’ai appelé, je dis viens on va parler, on a discuté et je lui ai dit pour que tu aies confiance, allons chez ton parrain, le président du Burkina Faso. Et, là on a signé l’accord de Ouagadougou », a rappelé M. Gbagbo.

L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, président du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), a fait savoir qu’il l’a toutefois « nommé Premier ministre (et) il a été étonné. Donc, il y a plusieurs manières de tuer les conflits politiques ».

 

OEACP : l’Angola prend la présidence

L’Angola occupe la présidence tournante de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) pour les trois prochaines années.Au terme du sommet des chefs d’Etat qui s’achève ce samedi à Luanda, la capitale angolaise, João Lourenço, est porté à la tête de l’Organisation. La « faim », la « lutte contre la pauvreté » ou le « changement climatique » sont parmi les défis qui attendent le président angolais.

Lourenço veut placer son mandat sous le signe de l’atténuation des effets du changement climatique, de la bonne gouvernance, de la transparence, et de la valorisation de la production interne de chaque pays, à travers des partenariats avec les institutions internationales.

 L’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) est née de l’accord de Georgetown (capitale Guyane) signé en 1975. L’objectif initial de l’Organisation qui regroupait les pays de l’Afrique Caraïbes et du Pacifiques, était de coordonner la coopération de ses membres avec les États européens et de peser davantage dans les négociations des accords de coopération avec l’Union européenne.

Avec le temps, l’Organisation s’est élargie à d’autres pays comme ceux du Commonwealth grâce aux conventions de Lomé (1975, 1979, 1984, 1990 et 1995) puis de l’accord de Cotonou (2000, 2005, 2010 et 2015). Elle compte aujourd’hui 79 États membres, 48 pays d’Afrique subsaharienne, 16 des Caraïbes et 15 du Pacifique. L’OEACP a pour mission de coordonner la coopération des Etats membres avec l’Union européenne (UE).

Cette coopération tourne autour de plusieurs domaines tels que le commerce, l’économie, la politique, l’énergie, l’environnement, les droits de l’Homme ou encore la culture. L’OEACP collabore avec les instances internationales dont l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’Organisation des Nations unies (Onu) ou les organisations régionales.

Ces dernières années, le partenariat avec l’Union européenne s’est concentré sur l’éradication de la pauvreté et le développement durable et inclusif dans les pays ACP.

Burkina : Plus de 100 milliards de FCFA pour la prise en charge des VDP

Le gouvernement a annoncé la création d’un Fonds de soutien à l’effort de guerre contre les groupes jihadistes.L’annonce de la mise en place d’un Fonds d’appui à l’effort de guerre a été faite lors d’une rencontre entre le capitaine Ibrahim Traoré et les partenaires sociaux, tenue ce vendredi 9 décembre 2022, à Ouagadougou, a rapporté la Présidence du Faso.

« Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, le gouvernement a décidé de recruter 50 000 volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Ces VDP seront payés à 60 000 FCFA par mois et par personne; ce qui doit mobiliser 36 milliards FCFA par an pour leur prise en charge », a justifié le ministre de l’Economie, Aboubacar Nacanabo.

Il a également expliqué que les VDP doivent être équipé en armes, en tenues de guerre, en engins et en carburant pour le déplacement. « Tout cela est évalué à 106 milliards FCFA », a ajouté Dr Nacanabo.

Pour alimenter ce Fonds, le gouvernement a proposé plusieurs sources de financement endogènes. Il s’agit entre autres, de la contribution volontaire de chaque Burkinabè, du prélèvement de 1% sur le salaire net des travailleurs du public, du privé, des députés, des taxes sur certains produits de grandes consommations, exceptés les produits de première nécessité. « Les produits concernés sont, entre autres, la boisson, le tabac, la connexion Internet, les produits de cosmétique et la parfumerie », a précisé la Présidence.

La contribution de certaines sociétés d’État comme l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), la Loterie nationale du Burkina (LONAB), le fonds minier de développement local, sera également sollicitée.

A ce niveau, « nos estimations nous amènent à 80 milliards FCFA, mais nous pourrons faire des efforts au niveau du budget de l’Etat pour le complément », a ajouté le ministre Nacanabo.

Pour garantir une gestion transparente du Fonds de soutien à l’effort de guerre, le gouvernement envisage de créer un site Web pour publier toutes les informations de façon continue sur la collecte des fonds et les dépenses, et de mettre en place un comité de gestion.

« Ce comité sera composé de personnes de bonne moralité, des organisations syndicales, du REN-LAC, de l’Autorité supérieure du contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC) », a assuré le ministre.

En mi-novembre, le capitaine Ibrahim Traoré, avait mis en place un « comité de collecte des contributions de toutes les bonnes volontés pour accompagner l’effort national » dans la lutte contre le jihadisme.

Le Sommet de Ryad augure d’une nouvelle ère dans les relations sino-arabes

Ce fut une journée chargée dans la capitale saoudienne, Ryad, qui a accueilli plus d’une trentaine de chefs d’État, de gouvernement et d’organisations internationales, à l’occasion des deux sommets, l’un sino-arabe et l’autre Pays de Golfe-Chine, en présence du président chinois Xi Jinping.L’attention arabe envers la Chine, la deuxième plus grande économie du monde après les États-Unis, s’est accompagnée d’un grand élan médiatique, à un moment où des centaines de journalistes ont afflué pour couvrir les détails d’un sommet arabo-chinois sans précédent, dont certains l’ont qualifié de « surprenant », tandis que d’autres l’ont décrit comme un « message politique » adressé à l’Occident.

À la lumière de la divergence des analyses et des opinions, l’attention s’est portée sur les discours des dirigeants participant au sommet. C’est le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman, le Premier ministre, qui a ouvert le sommet par un discours dans lequel il a déclaré que la relation qui lie les pays arabes à la Chine est « historique et basée sur le respect mutuel, l’amitié et la coopération ».

Il a ajouté que les pays arabes portent un grand intérêt à « la croissance soutenue et à l’essor accéléré » de la Chine, en se concentrant sur la thématique du Sommet qu’est la dualité « coopération et développement ».

Cependant, le prince héritier saoudien a déclaré que le sommet augure d’une « nouvelle étape » pour faire avancer les relations entre les pays arabes et la Chine, exprimant son intérêt à « poursuivre la coopération arabo-chinoise, d’une manière qui serve nos objectifs communs et les aspirations de nos pays et peuples ».

Confiance et partenariat

Quant au président chinois Xi Jinping, qui est à Riyad depuis mercredi dernier, il a décrit le sommet comme « un événement charnière dans l’histoire des relations sino-arabes, ce qui augure d’un avenir meilleur dans les relations entre les deux parties ».

Le président chinois, qui a signé jeudi un accord de partenariat stratégique global avec le roi saoudien Salman bin Abdelaziz, a rappelé dans son discours aux dirigeants la route des caravanes et la route de la soie, ajoutant que « l’esprit de l’amitié sino-arabe est concrétisé dans la solidarité, la synergie, l’égalité, le bénéfice mutuel, l’inclusivité et bénéfice mutuel ».

Le Chef de l’Etat chinois a souligné que son pays et les pays arabes « se font confiance et sont liés par des relations de fraternité », qualifiant ce sommet de « partenariat stratégique basé sur une coopération globale et un développement commun pour un avenir meilleur ».

L’arme nucléaire

Pour sa part, le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit, a déclaré lors de la conférence de presse tenue à l’issue de la cérémonie de clôture du Sommet, que cette rencontre n’est pas fortuite, mais son organisation a été planifiée en 2001.

Il avait affirmé dans son discours lors du sommet que « les pays arabes jouissent individuellement des meilleures relations avec la Chine, mais l’effort déployé pour développer les relations collectivement, comme nous le faisons aujourd’hui à travers ce sommet, amène les relations entre les deux parties à un niveau supérieur », notant que « aujourd’hui, la Chine est le plus grand partenaire commercial du monde arabe ».

 Il a cité deux dossiers importants. Le premier est le soutien de la Chine aux droits inaliénables du peuple palestinien, notamment son droit légitime à établir son État indépendant sur les lignes du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, appelant la Chine à soutenir les efforts palestiniens pour devenir membre à part entière de l’Organisation des Nations Unies.

 Il a également évoqué la question du changement climatique et de la non-prolifération nucléaire, une question « d’une grande importance pour notre région arabe, à la lumière de la recherche incessante par l’Iran de la technologie pour l’armement nucléaire, avec son insistance à ne pas soumettre ses installations nucléaires à l’inspection, ainsi qu’à la lumière du refus d’Israël d’adhérer au Traité de non-prolifération des armes nucléaires ».

De son côté, le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, dont le pays a établi des relations diplomatiques avec la Chine depuis 1965 et est considéré comme son premier partenaire commercial, a estimé que ce sommet « est une consécration de la volonté politique commune d’établir un modèle coopératif qui soutient un partenariat stratégique ».

Il a expliqué que le contexte régional et international actuel et les crises sécuritaires, économiques et environnementales, plaident pour l’importance de ce sommet, qui est de nature à contribuer, avec les autres mécanismes de coopération, à « approfondir le dialogue sino-arabe pour relever les défis auxquels nous sommes tous confrontés ».

 Il a souligné que « l’un des plus importants de ces défis est la nécessité de consolider la sécurité et la paix dans notre région arabe », notant que « cela ne sera atteint qu’avec l’établissement d’un État palestinien indépendant avec Al-Qods-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales et à l’Initiative de paix arabe ». De même, il est nécessaire d’accélérer les voies de règlement pacifique des crises existantes en Libye, en Syrie et au Yémen.

 Le président mauritanien a déclaré que le Forum de coopération sino-arabe « peut y contribuer de manière significative », ajoutant que « les espoirs que nous portons sur ce Sommet sont larges ».

 Respect de la souveraineté des Etats

Le Roi Mohammed VI a affirmé que le Maroc est disposé pleinement à concourir efficacement à rehausser le niveau du partenariat stratégique sino-arabe, dans tous les domaines, en « faisant preuve d’un engagement immuable en faveur des Causes arabes justes et légitimes, et pour qu’émerge un ordre politique et économique mondial plus équitable et équilibré, dans le plein respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États et conformément au principe de non-ingérence dans leurs affaires intérieures ».

Dans un discours adressé à ce Sommet, et dont lecture a été donné par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, le Souverain salue « les initiatives sino-arabes qui seront adoptées lors de ce sommet, et affirme qu’il est disposé à prendre une part active à la mise en application des recommandations qui seront formulées dans la « Déclaration de Riyad ».

Selon lui, le but ultime est de faire avancer le partenariat stratégique sino-arabe, de jeter des bases solides pour construire un avenir commun qui garantisse les moyens de coopération entre les parties, d’encourager l’investissement, de mettre à niveau l’économie et d’améliorer ses performances, de promouvoir les conditions qui permettent au citoyen arabe d’accéder à la société du savoir et de la communication.

Le Roi a fait observer que les relations sino-arabes se diversifient et évoluent sur les plans politique, économique, commercial, culturel et humain, relevant que ces relations « recèlent un potentiel important qu’il convient de mettre à profit de manière optimale afin qu’elles contribuent à concrétiser les aspirations du monde arabe à un essor économique effectif et à davantage de progrès scientifiques et technologiques, grâce notamment à la réalisation de projets de développement, au renforcement des infrastructures et des équipements logistiques, au développement humain et au transfert de technologie ».

« La Chine est le premier partenaire économique des pays arabes. Néanmoins, les échanges commerciaux entre les deux parties demeurent en deçà des potentialités existantes, même s’ils ont enregistré des niveaux satisfaisants en termes de volume, de diversité et d’intensité, atteignant environ 240 milliards de dollars en 2020 », a souligné le Souverain marocain.

Et de faire remarquer que la balance commerciale accuse également un déficit considérable en ce qui concerne les exportations arabes vers la Chine (hormis les exportations de pétrole et de gaz).

Le Roi du Maroc a appelé à une action conjointe pour encourager et diversifier les exportations arabes vers la Chine et pour que « ces exportations agissent comme un levier essentiel de promotion de l’économie arabe dans les secteurs de l’industrie, de l’agriculture et des services ».

Par ailleurs, les touristes chinois dans les pays arabes sont encore moins nombreux que leurs homologues arabes qui choisissent comme destination la République de Chine, a-t-il relevé, préconisant une « action accrue pour une augmentation, de part et d’autre, de leur nombre ».

« Ainsi, nous serons plus aptes à concrétiser ce à quoi nous aspirons tous : davantage de rapprochement et d’interaction entre les peuples arabes et le peuple chinois ami », a insisté le Souverain.

La Chine exprime son rejet de toute attaque visant le territoire et les intérêts saoudiens

La Chine a exprimé son rejet de toute attaque visant le territoire et les intérêts saoudiens, et de toute action qui interférait dans les affaires intérieures du royaume, selon une Déclaration conjointe publiée à l’issue du sommet saoudo-chinois, qui s’est tenu jeudi à Ryad, en présence du président chinois, Xi Jinping.Publiée ce vendredi, la Déclaration indique que la partie chinoise « a exprimé son soutien au royaume dans la préservation de sa sécurité et de sa stabilité, et affirmé sa ferme opposition à toute action qui interférait dans les affaires intérieures du Royaume d’Arabie saoudite », rejetant toute attaque visant les civils, les installations civiles, les territoires et les intérêts saoudiens. »

Ceci fait allusion aux attaques menées par la milice Houthi pendant des années contre le territoire saoudien, dont certaines visaient des intérêts vitaux tels que les champs pétrolifères et les aéroports.

Dans la déclaration finale conjointe, les deux parties s’engagent à soutenir les intérêts fondamentaux de l’un et de l’autre, la préservation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale et chacune des parties, et à défendre le principe de la non-ingérence dans les affaires des États.

 Les deux parties ont signé un accord de partenariat stratégique global ainsi que 35 accords couvrant divers domaines de coopération.

Les deux pays ont insisté sur le renforcement de leur coopération dans le domaine de l’énergie en tant que partenariat stratégique important », se félicitant du volume des échanges pétroliers bilatéraux, du fait du potentiel et des ressources pétrolières abondantes du Royaume, et le vaste marché chinois.

Ils ont également souligné « l’importance d’une stabilisation des marchés mondiaux du pétrole ».

Pour sa part, la partie saoudienne a exprimé son « aspiration à attirer l’expertise chinoise pour participer aux grands projets futurs du Royaume, et son souci de permettre les investissements saoudiens en République populaire de Chine et de surmonter les difficultés auxquelles elle est confrontée ».

La Chine a invité l’Arabie saoudite pour être le pays d’honneur de la 6ème édition de l’Expo Chine-pays arabes en 2023.

Un ministre ivoirien invité à briguer un mandat régional

Cet appel a lieu à un moment où la direction du RHDP, le parti au pouvoir, désigne ses candidats pour les élections municipales et régionales de 2023, et dans un contexte de révision de la liste électorale.Cet appel lancé suite à ses nombreuses actions sociales et celles en faveur de la paix, a eu lieu ce vendredi 2 décembre 2022 à l’occasion de la célébration de la 5ème édition de l’Excellence tenue au Centre culturel Jacques Aka de Bouaké, la métropole du centre ivoirien.

Le Groupe d’action sociale et culturelle de Gbêkê, à l’unanimité de ses membres, présidé par le proviseur du lycée classique, Mah Abou, a solennellement sollicité la candidature du ministre Sidi Touré à l’élection prochaine du président du Conseil régional du Gbêkê (centre).

« Monsieur le ministre, nous vous savons assez réservé, mais c’est une volonté, un choix que le groupe d’action sociale et culturelle a bien mûri parce qu’il estime que vous êtes la personne à même d’assurer pleinement cette fonction pour le bonheur de la population », a déclaré M. Mah Abou.

M. Mah Abou a demandé au M. Sidi Touré, ministre des Ressources animales et halieutiques d’être candidat aux élections régionales 2023, dans la Région du Gbêkê, lors de la célébration de la 5eme édition de l’Excellence tenue au Centre culturel Jacques Aka de Bouaké.

Faisant état de son leadership, Mah Abou a soutenu qu’il a contribué à asseoir l’hégémonie du Rhdp, le parti au pouvoir dans la zone, au péril, parfois, de sa vie, notamment durant la crise post-électorale de 2020 et au cours des différentes crises intercommunautaires à Béoumi.

Le président du Groupe d’action sociale et culturelle de Gbêkê a en outre évoqué ses nombreuses actions en faveur de la réconciliation et le vivre-ensemble, soutenant que « ce sont plusieurs centaines de jeunes » qu’il contribue à rendre heureux chaque année.

« Toutes ces grandes choses que vous faites pour notre région, dans la discrétion, méritent d’être connues et récompensées. Je pense humblement qu’il est grand temps que les populations vous témoignent leur reconnaissance », a-t-il poursuivi.

« Je voudrais monsieur le ministre, au nom du groupe d’action sociale et culturelle de Gbêkê, vous solliciter et souhaiter que vous puissiez accepter d’être candidat à l’élection du président du Conseil régional du Gbêkê pour le bonheur des populations », a dit Mah Abou au nom de sa structure.

Membre du directoire du RHDP et figure de proue du parti dans les localités de Béoumi et de Sakassou, M. Sidi Touré a été durant plusieurs années, le coordonnateur régional de la grande famille des Houphouétistes de Gbêkê 3.

Charles Blé Goudé s’enrôle sur le listing électoral ivoirien

L’ex-leader des « Jeunes patriotes », Charles Blé Goudé, se fait inscrire sur la liste électorale en dépit de sa condamnation par contumace à 20 ans de prison et 10 ans de privation de ses droits civiques à la suite d’un procès à Abidjan.M. Charles Blé Goudé, a procédé ce jeudi 8 décembre 2022 à son enrôlement sur la liste électorale à Guibéroua, dans sa ville natale, située dans l’Ouest du pays.

« Je viens de faire mon enrôlement ici à Guibéroua, à l’école catholique », a dit l’ex-leader des « Jeunes patriotes » Charles Blé Goudé, qui séjourne dans cette localité depuis le 3 décembre 2022, aux côtés des siens.    

M. Blé Goudé a remercié la Commission électorale indépendante (CEI) et les autorités pour avoir prolongé la période de révision de la liste électorale ce délai permettant ainsi à de nombreux ivoiriens qui n’avaient pas jusque-là fait de venir s’enrôler.

Il a saisi cette occasion pour lancer un appel à tous les nouveaux majeurs et à tous les Ivoiriens afin d’aller accomplir ce devoir-là, en se faisant inscrire ou réinscrire sur la liste électorale, car cela est important pour qu’au moment du choix, d’autres ne puissent pas choisir à notre place.

« Moi-même, étant absent du pays pendant plus de 11 ans, je viens d’accomplir ce devoir-là, je vous invite à faire comme moi », a insisté le président du le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP).

Charles Blé Goudé a été condamné en 2019 à 20 ans de prison par la justice ivoirienne pour « actes de torture, homicides volontaires et viol ». L’ex-chef des Jeunes patriotes ivoiriens a également été condamné à 10 ans de privation de ses droits civiques.

Le président du COJEP avait été transféré par les autorités ivoiriennes à la Cour pénale internationale (CPI) en mars 2014.  

Après six ans de procès, M. Charles Blé Goudé et son mentor Laurent Gbagbo ont été acquittés en première instance par la CPI, le 15 janvier 2019. L’acquittement définitif des co-accusés sera prononcé le 31 mars 2021.

Le 30 mai 2022, à l’ambassade de la Côte d’Ivoire en Hollande, M. Charles Blé Goudé reçoit son passeport. Quatre mois après, soit le 30 septembre 2022, les autorités ivoiriennes lui notifient par écrit via le greffier de la CPI qu’il pouvait rentrer dans son pays.

Charles Blé Goudé est rentré en Côte d’Ivoire le samedi 26 novembre 2022 après plus de huit ans d’absence du pays. Son inscription sur la liste électorale montre son intérêt de prendre part au jeux politique ivoirien.

Côte d’Ivoire : Bédié rempile pour la présidence du PDCI

Son dossier de candidature, le « dernier » à être réceptionné, a été déposé sous des notes de fanfares à la Maison du Pdci, au siège du parti, à Abidjan.La candidature de l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié (88 ans), président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-parti unique), a été déposée par son directeur de Cabinet Bernard Ehouman, auprès du Comité de candidature à la présidence du parti au 7e Congrès extraordinaire du Pdci.

Selon M. Bernard Ehouman, « la candidature du président Henri Konan Bédié vient comme la réponse apportée à la volonté partagée par l’ensemble des militants » du Pdci (opposition) dans un contexte de restructuration de la formation politique.   

« C’est un sentiment d’honneur et de fierté de savoir qu’en ce moment précis de l’histoire de notre parti, je sois l’émissaire qui ait porté sa candidature au Comité de candidature du président du Pdci », a dit son directeur de Cabinet à la presse.

Pour M. Bernard Ehouman, « c’est un sentiment d’espoir de savoir qu’après plus de 23 ans dans l’opposition, le Pdci est toujours debout » avec à sa tête Henri Konan Bédié qui poursuit « sa mission de transformation (du) parti avec pour objectif principal les victoires de 2023 et 2025 ».

Le pays organise en 2023 les futures élections municipales et en 2025 la présidentielle. Déjà, chaque parti affine sa structuration aux fins de remporter ces prochaines joutes électorales qui s’annoncent épiques avec la recomposition du paysage politique.  

« Nous venons de clore la période de dépôt des candidatures. Je me réjouis que les choses se soient passées dans les normes », a déclaré Rémi Allah Kouadio, le président du Comité de candidature à la présidence du parti au 7e Congrès extraordinaire du Pdci,

M. Rémi Allah Kouadio a laissé entendre à la presse que le dossier de candidature de M. Bédié « était le dernier ». Il a ensuite exprimé sa « satisfaction de la manière dont les choses se déroulent » pour le dépôt des candidatures, dont les délibérations débutent ce mercredi à 14h (GMT, heure locale).   

La réception des candidatures pour la présidence du Pdci a commencé depuis le mardi 6 décembre pour s’achever ce jeudi 8 décembre 2022, a-t-il rappelé. Celle-ci intervient à quelques jours du 7e Congrès extraordinaire du parti prévu le 14 décembre 2022 dans un hôtel, à Abidjan.

Sept pièces constituent le dossier de candidature, dont un reçu de paiement de 20 millions de Fcfa auprès de la comptabilité de la formation politique. Un montant important qui limite ostensiblement le nombre de candidatures à la présidence du parti.

  

Soudan : l’UA salue l’accord visant à rétablir un régime civil

Un accord pour un retour rapide à un régime civil a été conclu au Soudan, suscitant les éloges de l’Union africaine.L’Union africaine (Ua) décrit cet accord comme une « étape significative » vers une « fin définitive » de la crise politique du pays. Dans une déclaration, l’Union africaine se félicite de la signature de l’accord-cadre entre la junte militaire soudanaise et les politiciens civils qui étaient en désaccord sur la nature et la durée de la transition vers un régime constitutionnel.

Le conseil militaire au pouvoir a signé lundi l’accord initial visant à rétablir un régime civil au Soudan avec la coalition pro-démocratique des Forces de la liberté et du changement. L’accord prévoit une transition de deux ans dirigée par des civils, qui se terminera par des élections démocratiques.

Malgré une brève période de gouvernement de partage du pouvoir incluant des civils, le Soudan est sous régime militaire depuis qu’Abdel Fattah al-Burhan a pris le pouvoir en 2021, deux ans après le renversement par un soulèvement populaire de l’ancien président Omar el-Béchir (1993-2019)

Le président de la Commission de l’Ua, Moussa Faki Mahamat, a déclaré mardi que les signataires de l’accord doivent désormais « rester ouverts aux forces politiques qui n’ont pas signé l’accord ». Il a également exhorté toutes les parties « à travailler ensemble en toute bonne foi, pour la mise en place des institutions démocratiques assurant la restauration de l’ordre constitutionnel de la transition soudanaise ».

L’Ua, dans le cadre d’un groupe trilatéral, a soutenu les négociations entre l’armée et les civils comme un moyen de rétablir la stabilité, de mettre fin aux manifestations de masse et de sauver l’économie soudanaise qui s’effondre. M. Mahamat a réaffirmé le soutien de l’Ua aux efforts du groupe trilatéral, auquel participent également les Nations unies et L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD, sigle en anglais)

La communauté internationale doit également soutenir le Soudan « dans cette phase cruciale de son histoire dans le strict respect de sa souveraineté, de son indépendance, de son unité et des choix de son peuple », a ajouté M. Mahamat.

L’Ethiopie, pays voisin du Soudan, a également salué l’accord initial de transition, le qualifiant d’« étape importante » qui conduira le pays à des élections libres et équitables. « L’Éthiopie, tout en soutenant pleinement l’accord et sa mise en œuvre, a pleinement confiance dans la sagesse des forces militaires et politiques soudanaises pour mener leur pays à une transition démocratique qui répondra aux aspirations du peuple soudanais », a déclaré le ministère des Affaires étrangères à Addis-Abeba dans un communiqué.

Guinée : la Cedeao recadre la junte sur le début d’exécution de la transition

Alors que le pouvoir de Conakry fixe le début d’exécution de la transition à janvier 2023, la Cedeao estime qu’elle doit démarrer immédiatement.La soixante-deuxième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui s’est tenue le 04 décembre 2022 à Abuja, au Nigeria a livré ses grandes décisions concernant la Guinée et les autres pays en transition.

Alors que le président de la transition de la République de Guinée avait annoncé que le début d’exécution des 24 mois de la durée de la transition allait commencer en janvier 2023, la Conférence des chefs d’Etat de la Cédéao a tranché à l’issue de son 62e sommet.

Si l’organisation sous-régionale s’est félicitée du calendrier consolidé de transition de 24 mois, couvrant les dix (10) points prioritaires pour les autorités de transition, conjointement avec les experts de la Cédéao, elle insiste que sur le fait que « la mise en œuvre du calendrier de 24 mois commence immédiatement et non à une date ultérieure », comme l’avait indiqué le président de la transition guinéenne Mamadi Doumbouya fin octobre dernier, date de la mise en place de l’accord.

Levée graduelle des sanctions 

La Conférence demande instamment aux autorités guinéennes de tenir un dialogue national incluant l’ensemble des acteurs politiques sans exception, et de garantir la sécurité et la liberté de tous les participants. Les Chefs d’État et de Gouvernement expriment leur soutien au dialogue et se disent disposés à en faciliter la tenue dans leurs pays, si nécessaire précise la Cédéao.

Par ailleurs, la Conférence instruit la Commission de soutenir le dialogue national inclusif et appelle les partenaires internationaux à soutenir le processus de transition avec les ressources matérielles, financières et techniques nécessaires.

Ce sommet n’a pas été qu’une suite de mauvaises nouvelles pour les autorités de la transition guinéenne. Sous sanctions de la Cédéao depuis le 5 septembre 2021, elles seront graduellement levées selon la conférence des chefs d’Etat. Car à l’issue de ce sommet, elle a « instruit le Président de la Commission Dr Omar Alieu Touray, de veiller au respect des décisions relatives à la Guinée et de proposer au Président de la Conférence la levée progressive des sanctions économiques et financières imposées aux autorités de transition de cet Etat membre » a indiqué la Cédéao dans son communiqué final.

Af’Sud : la procédure de destitution de Ramaphosa reportée

Le président sud-africain est soutenu massivement par le comité exécutif national du Congrès national africain (NEC), le parti au pouvoir.Cyril Ramaphosa peut pousser un soupir de soulagement après le soutien massif du Comité exécutif national du Congrès national africain (NEC, sigle en anglais), le parti au pouvoir, qui a décidé de l’absoudre de tout acte répréhensible concernant le rapport du groupe parlementaire indépendant qui devait être présenté au Parlement mardi.

Le rapport, qui a été remis au Parlement la semaine dernière par le juge à la retraite Sandile Ngcobo est rejeté lundi par l’ANC. Le Parlement sud-africain a conclu que Ramaphosa avait commis une « violation grave de la loi » et une « faute grave » au regard de la Constitution dans l’affaire du vol de ferme de Phala Phala qui a eu lieu dans la province de Limpopo en février 2020.

Le document doit être discuté mardi pour que l’ensemble de la Chambre se prononce sur la procédure de destitution engagée par le Parlement à l’encontre du président sud-africain. Cependant, le comité exécutif de l’ANC qui s’est réuni lundi en présence de Ramaphosa a ordonné à ses membres de voter contre l’adoption du rapport du panel à l’Assemblée nationale mardi, a annoncé Paul Mashatile, secrétaire général par intérim de l’ANC.

Le président a pour l’instant survécu à l’assaut de ses détracteurs, à l’intérieur et à l’extérieur de l’ANC, qui réclamaient sa démission – un soupir de soulagement que le leader de l’ANC n’a pas pris à la légère.

M. Mashatile a déclaré que le comité exécutif avait décidé que M. Ramaphosa devait continuer à assumer ses fonctions de président de l’ANC et de l’Afrique du Sud. En outre, il a déclaré que l’ANC avait décidé de voter contre le rapport sur le vol dans sa ferme de Phala Phala parce qu’il avait entamé un contrôle judiciaire auprès de la Cour constitutionnelle.

Lundi, M. Ramaphosa a déposé des documents judiciaires pour examiner le rapport de destitution établi par le groupe indépendant.

Lors de sa réunion de dimanche, le comité de travail national (NWC) de l’ANC a rejeté le rapport, déclarant qu’il n’y avait aucune raison pour que Ramaphosa démissionne à cause de ce rapport. « Cela signifie que le président continue d’exercer ses fonctions. Le NEC a convenu que le président devait continuer à être tenu pour responsable », a déclaré Mashatile.

Af’Sud: l’opposition demande la destitution de Ramaphosa

Les principaux partis d’opposition sud-africains ont décidé d’unir leurs forces au Parlement sud-africain pour demander la destitution du Président Cyril RamaphosaLe président sud-africain est accusé d’avoir dissimulé le vol d’un demi-million de dollars peut-être plus qui était caché au fond d’un canapé dans sa ferme. Selon le vice-président des Economic Freedom Fighters (EFF), Floyd Shivambu, les partis d’opposition, à l’exception de deux d’entre eux, Good et Al Jama-Ah, se sont réunis le week-end dernier pour adopter une marche à suivre.

Il a déclaré M. Ramaphosa doit être mis à l’examen du Parlement au sujet de ce qu’il qualifie de « scandale », à la suite du rapport d’un groupe d’experts indépendants qui accuse le président sud-africain d’avoir violé la constitution.

« Nous allons publier une déclaration concernant certaines des activités que nous allons entreprendre en vue de la séance de l’Assemblée nationale de mardi – et ce qui se passera ensuite », a déclaré Shivambu. La Chambre se réunit mardi pour discuter du contenu du rapport qui a conclu que Ramaphosa devait répondre de la violation de son serment dans sa conduite après le vol.

Le fonctionnaire a déclaré que les partis d’opposition s’attendaient à être rejoints par des parlementaires du Congrès national africain (ANC) majoritaire au parlement, pour demander la mise en accusation de Ramaphosa. « Un nombre important de parlementaires de l’ANC, même lors d’un vote ouvert, vont voter pour que le processus de destitution se poursuive », a-t-il indiqué.

Le comité exécutif national de l’ANC se réunit lundi à Johannesburg pour décider du sort de Ramaphosa avant la réunion de l’Assemblée nationale mardi au Cap.

Mali : Choguel Maïga reprend du service

Après plus de 3 mois d’absence pour des raisons sanitaires, Choguel Kokalla Maïga a été réhabilité dans ses fonctions de Premier ministre. Dimanche 4 décembre, le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goita a abrogé le décret portant nomination du colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim. 

Cette décision intervient quelques jours après l’audience accordée par le chef de l’Etat malien à Choguel Kokalla Maïga, titulaire du poste depuis le coup d’Etat de mai 2021, au palais de Koulouba, à Bamako. A l’occasion de cette rencontre, le Premier ministre a assuré au colonel Assimi Goita être en mesure de reprendre le travail après avoir été contraint au « repos forcé » par un Accident vasculaire cérébral (AVC) pendant trois mois. Par cet acte, le président de la transition semble officialiser le retour de Choguel Maïga.

Quant à lui, le colonel Abdoulaye Maïga prend du galon. Il a été nommé Ministre d’État, ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation. Selon le décret lu à la télévision nationale, il assure à ce titre l’intérim du Premier ministre en cas d’absence, d’empêchement ou de vacance.

Côte d’Ivoire : Charles Blé Goudé dévoile son agenda

Rentré de la Haye le samedi dernier, Charles Blé Goudé a tenu à travers un point de presse organisé ce 1er décembre 2022 au siège de l’ONG Fidhop, à Cocody-Riviera (Abidjan), à remercier le Comité d’accueil dirigé par Dr Gervais Boga Sako.Après avoir rendu les honneurs aux différentes personnalités impliquées dans les préparatifs de son retour en Côte d’Ivoire, il a indiqué effectuer une visite à ses parents ce week-end, aux fins de revivre avec eux la chaleur d’un fils qui retrouve ses terres.

« Je voudrais au nom de tous mes collaborateurs dire merci au Dr Boga Sako », le président de la Fondation pour les Droits de l’Homme et la vie politique (Fidhop), a déclaré Blé Goudé qui l’a désigné comme président du Comité d’accueil pour son retour en Côte d’Ivoire.  

« Ce week-end, je fais ma rentrée officielle dans ma région natale », a dit Blé Goudé. Embranchant toujours sur un ton apaisé, il a manifesté le besoin d’être un acteur de la réconciliation en Côte d’Ivoire à travers des visites aux guides religieux, ensuite aux chefs traditionnels, puis aux politiques.

Pour lui, ce n’est pas trop demander d’aller à la cohésion, parce que l’Allemagne et la France, rappellera-t-il en dépit d’un passé douloureux ont su passer d’une situation de belligérance à une alliance, à tel point qu’il n’est plus question « d’un duel mais d’un duo ».

M. Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des Peuples (COJEP), parti de l’opposition ivoirienne, croit encore à la réconciliation entre les fils et filles de la Côte d’Ivoire, qui a connu une grave crise post-électorale en 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts.  

« Nous nous sommes arrêtés à un moment de douleur. Je suis venu panser ses plaies », a-t-il lancé. Il s’est par ailleurs réjoui du présent que lui a remis le Dr Boga Sako au nom du président du Conseil Supérieur des Imams, des mosquées et des affaires islamiques (Cosim), Ousmane Diakité, à savoir un Coran.

Pour lui, cela représente un symbole fort pour la réconciliation de la part de ce guide religieux. Blé Goudé n’a pas manqué de donner les raisons qui ont milité au choix du Dr Boga Sako, pour la direction du Comité d’accueil.

Il a soutenu que cela est dû à l’engagement de ce dernier à leur côté pendant leur période de détention à la Haye, l’ancien président Laurent Gbagbo et lui. La cérémonie s’est achevée par la remise d’attributs de la Fidhop au président du Cojep, Charles Blé Goudé.

Côte d’Ivoire : retour du maire de Kasséré au Rhdp

Le maire de Kasséré (Nord), Guibessongui Ouattara, rejoint le parti au pouvoir à la suite d’une démission du « GPS », l’appareil politique de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, actuellement en exil.« Aujourd’hui jeudi 01 décembre 2022, je rends ma démission au poste de coordonnateur GPS de la Bagoué », a déclaré le maire de Kasséré, Guibessongui Ouattara, lors d’une cérémonie, en présence de hauts responsables du Rhdp (pouvoir).

Selon M. Guibessongui Ouattara, « le Conseil municipal de Kasséré a pris la décision de rejoindre le président Alassane Ouattara et de l’accompagner dans son action de développement en marquant notre adhésion au Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ».

Le maire de Kasseré a salué l’action discrète et efficace de la ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, dont les arguments ont été un facteur déterminant dans sa décision de retourner au RHDP.

« Avec respect, humilité et une forte capacité persuasive, elle a réussi à me convaincre pour faire le bon choix », a témoigné le premier magistrat de Kasséré, assurant qu’il revient dans sa maison pour reprendre sa place avec ses frères élus et cadres de la région de la Bagoué, du département de Boundiali.

« C’est le lieu pour moi de témoigner toute ma reconnaissance à M. Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire pour la main tendue », a ajouté M. Guibessongui Ouattara, qui depuis 2018 est le maire de la commune de Kasséré.

Sorti du rang du Rassemblement des républicains (RDR), le parti qui a amené l’actuel chef de l’Etat au pouvoir, Guibessongui Ouattara a répondu en 2018 à l’appel de ses parents pour les élections municipales, ce qui a occasionné le rejet de sa candidature au RHDP.

Son équipe et lui ont formé une liste indépendante et ont remporté les joutes électorales. Il a été suspendu puis radié par les responsables du parti à cette époque. Après un temps d’observation, il intègre le GPS (Générations et peuples solidaires) de M. Soro et est nommé Coordonnateur régional GPS de la Bagoué.

Egrainant le motif de son retour au Rhdp, il a évoqué entre autres, la reconstruction de la mairie de Kasséré, la construction et l’équipement de la nouvelle brigade de la ville, le projet d’extension de l’électricité de certains quartiers

En outre, le Département de Boundiali a bénéficié des actions de développement « bien visibles ». Et aujourd’hui, le canton le Pongala compte 17 villages tous électrifiés, soit un taux de couverture de 100 %.

Son père, feu Ouattara Zana, a dès la création du RDR démissionné officiellement de son poste de premier adjoint au maire de la commune PDCI de Kasséré pour rejoindre le RDR. Il a fait savoir qu’il a été nourri à la sève politique du parti de Alassane Ouattara.

Ce retour au Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) intervient un peu plus de deux semaines après l’adhésion de l’ex-footballeur international, Kalou Bonaventure, maire indépendant de la commune de Vavoua (Ouest) au Rhdp, parti dont Alassane Ouattara est le président. 

RDC : Félix Tshisekedi cherche-t-il à reporter les élections ?

Le président congolais chercherait à repousser la date des élections prévues dans son pays en décembre 2023 en invoquant la crise sécuritaire qui sévit à l’Est selon son homologue rwandais, Paul Kagamé.Les armes se sont temporairement tues dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) grâce aux pourparlers de la semaine dernière au Kenya. Mais le ton ne baisse pas entre Kinshasa et Kigali. Dans une adresse à la nation à l’Assemblée nationale rwandaise, le président Paul Kagamé a accusé, mercredi 30 novembre, son homologue congolais, Félix Tshisekedi, de vouloir instrumentaliser la crise qui sévit dans l’Est de la RDC pour reporter les élections générales prévues dans son pays en décembre 2023.

« S’il essaie de trouver un autre moyen de faire reporter les prochaines élections, alors je préférerais qu’il utilise d’autres excuses, et pas nous », a déclaré Paul Kagamé qui a encore nié tout soutien au mouvement rebelle du M23.

A l’en croire, plus de 100 groupes rebelles combattent dans l’Est de la RDC. « Si tout ceux-ci bénéficiaient du soutien du Rwanda peut-être qu’ils seraient actuellement ensemble », a affirmé M. Kagamé, soulignant que « ce problème (la crise dans l’Est) peut être résolu si un pays qui se dirige vers des élections l’année prochaine n’essaie pas de créer les conditions d’une situation d’urgence pour que les élections n’aient pas lieu ».

Selon la Commission électorale nationale indépendante, l’insécurité persistante dans certaines parties du pays constituerait un défi pour un vote « libre, démocratique et transparent » lors de ces joutes électorales qui regroupent la présidentielle, les législatives ainsi les élections des députés provinciaux et des conseillers communaux.

Le cessez-le-feu entré en vigueur le 25 novembre dernier demande au M23 de quitter les territoires qu’il a conquis, faute de quoi, elle devra affronter la force régionale de l’Afrique de l’Est. « Ils ont déjà été prévenus : La RDC ne sera pas un centre de combat pour d’autres pays », a déclaré l’ancien président Kenyan, Uhuru Kenyatta, qui supervise les pourparlers entre Kinshasa et les rebelles.

Af’Sud : l’avenir politique de Ramaphosa se joue au Parlement

En Afrique du Sud, un rapport d’enquête parlementaire autour du scandale dans le cadre de l’affaire de la « Farmgate » met en difficulté Cyril Ramaphosa.Le président sud-africain Cyril Ramaphosa « a pu commettre » des violations et des fautes, selon un rapport de 82 pages publié tard mercredi une commission parlementaire chargée de se pencher sur la sombre affaire de cambriolage mouille le président en amont d’une échéance électorale cruciale pour son avenir politique.

Dans ce rapport soumis au Parlement mercredi dernier, le groupe de trois experts juridiques dirigé par l’ancien président de la Cour suprême Sandile Ngcobo a déclaré que ses investigations ont révélé « que le président pourrait avoir commis » de graves violations de la Constitution et agi d’une manière qui contredit son serment d’office.

En juin dernier, une plainte pénale a été déposée contre Cyril Ramaphosa, l’accusant d’avoir enfreint la loi sur la prévention du crime organisé en dissimulant un cambriolage, survenu en février 2020 dans sa ferme privée, où des millions de dollars en espèce auraient été volés. Le président sud-africain est surtout accusé d’avoir enfreint la constitution.

Il est accusé par la commission d’enquête parlementaire de n’avoir pas signalé le vol directement à la police, agissant ainsi d’une manière incompatible avec sa fonction et s’exposant à un conflit entre ses responsabilités officielles et ses affaires privées.

Le vol n’a été révélé qu’en juin 2021, après que l’ancien chef des services de renseignement Arthur Fraser a déposé une plainte pénale contre le président.

Dans sa présentation à la commission d’enquête, M. Ramaphosa a affirmé que le montant volé s’élevait à 580.000 dollars, soit le produit de la vente de 20 buffles à l’homme d’affaires soudanais Mustafa Mohamed Ibrahim Hazim.

Cependant, la commission d’enquête a déclaré que les preuves suggèrent que le montant pouvait être supérieur à 580.000 dollars et qu’elle avait trouvé une série de « caractéristiques troublantes et insatisfaisantes » dans l’explication de Ramaphosa.

Ramaphosa risque la destitution

L’enquête a trouvé plusieurs lacunes dans l’explication de Ramaphosa sur l’affaire du buffle. L’identité et l’activité exacte de Hazim n’étaient pas claires, et la décision de l’homme d’affaires soudanais de payer la transaction en liquide était mystérieuse.

En outre, aucune facture fiscale appropriée n’a été émise pour la transaction et le fait qu’Hazim n’ait pas récupéré le buffle au cours des deux dernières années laisse perplexe, a déclaré le panel.

« Comment a-t-il pu faire entrer cette énorme somme d’argent en Afrique du Sud ? », a demandé la commission d’enquête. Aucun document ne montre que l’homme d’affaires soudanais a déclaré cette énorme somme d’argent lorsqu’il est entré en Afrique du Sud.

La commission d’enquête a également constaté avec perplexité que l’argent volé était caché sous les coussins d’un canapé dans une chambre d’amis de la résidence privée de M. Ramaphosa et s’est demandé pourquoi le président n’a pas jugé bon de mettre l’argent en banque.

L’enquête a également révélé que M. Ramaphosa a peut-être violé la Constitution en dirigeant une entreprise privée. Il s’est exposé à un conflit d’intérêts en violant certaines règles et en participant à la dissimulation de l’enquête sur le vol. Le rapport porte un coup à l’avenir politique de M. Ramaphosa. Il a déclenché des appels à sa démission avant la conférence élective de mi-décembre de son Congrès national africain (ANC) déjà fissuré.

Si le rapport est approuvé par le Parlement sud-africain, il pourrait donner lieu à une procédure formelle de destitution à l’encontre de M. Ramaphosa. Bien que l’ANC détienne la majorité au Parlement, une faction anti-Ramaphosa au sein du parti pourrait s’allier aux partis d’opposition pour demander sa destitution.

Le bureau de M. Ramaphosa a déclaré tard mercredi que le président examinait le rapport, qui nécessite « une lecture attentive et un examen approprié dans l’intérêt de la stabilité du gouvernement et du pays ». « Le président examine le rapport et une annonce sera faite en temps voulu », a indiqué le porte-parole de la présidence, Vincent Magwenya, dans un communiqué

Blé Goudé demande pardon aux victimes de la crise postélectorale

L’ex-leader des Jeunes patriotes appelle au rassemblement et s’engage à apporter sa pierre au processus de réconciliation « bien enclenché par les autorités ivoiriennes ».M. Blé Goudé, a à l’issue d’une rencontre ce mardi 29 novembre 2022 avec le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin « KKB », indiqué être venu lui porter un message.

L’ex-pensionnaire de la prison de Scheveningen a demandé au ministre de la Réconciliation de bien vouloir traduire sa « gratitude », celle de sa famille et celle de ses collaborateurs au président de la République qui a suivi personnellement le dossier de son retour en Côte d’Ivoire.

« Je suis là pour appeler tous les Ivoiriens au rassemblement autour de notre pays, la Côte d’Ivoire. Je suis là pour aussi apporter ma compassion à tous ces Ivoiriens qui pour certains ont dû enterrer leurs enfants brutalement (et ceux qui) portent encore les stigmates indélébiles de cette crise », a-t-il déclaré.

« Cela mérite notre compassion, surtout cela mérite qu’on leur demande pardon. Le pardon, il apaise, mais aussi il libère, pas nécessairement parce qu’on est coupable de quoi que ce soit, mais c’est une question de responsabilité », a-t-il ajouté.

Pour Charles Blé Goudé, les hommes politiques doivent « comprendre qu’on fait la politique pour donner la vie, pour améliorer la vie et non pour ôter la vie », assurant être là pour apporter sa pierre au processus de paix qui a été « bien enclenché par les autorités ivoiriennes ».

« J’invite tout le monde à nous retrouver pour qu’on puisse avancer ensemble » sur la voie de la paix, a insisté Charles Blé Goudé, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), un parti politique de l’opposition ivoirienne.

Le ministre de la Réconciliation a fait observer qu’avant l’arrivée de Blé Goudé, il y a eu celle de l’ex-président Laurent Gbagbo, le 17 juin 2021, dans les mêmes conditions. Et même bien avant, le retour de 300.000 Ivoiriens réfugiés à l’étranger, soit plus de 98% qui sont rentrés au pays.

« C’est une volonté politique affichée du pouvoir de conduire le peuple ivoirien à la paix et à la réconciliation », a soutenu KKB, estimant que pour qu’on aille à la paix, il faut deux volontés qui se manifestent, et celle du président de la République « ne fait plus de doute ».

« Le président Ouattara est l’architecte de la réconciliation en cours et il a tendu la main », ainsi « tous ceux qui ont saisi cette main tendue, sont rentrés au pays », a-t-il dit, faisant remarquer que « la main du président de la République reste toujours tendue ».

Il a par ailleurs invité tous ceux qui sont encore hors du pays, dans le cadre de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts, à revenir pour « qu’ensemble on bâtisse le pays, et pour qu’on tourne définitivement la page sombre de cette histoire qu’on aurait jamais dû connaître ».  

Après six ans de procès, MM. Blé Goudé et Laurent Gbagbo ont été acquittés en première instance par la CPI le 15 janvier 2019. L’acquittement définitif des co-accusés sera prononcé le 31 mars 2021, mais l’ex-leader des Jeunes patriotes restera encore quelque temps à La Haye avant de regagner son pays ce 26 novembre 2022.

Côte d’Ivoire : des allégations sur l’inscription de la liste électorale

La Commission électorale indépendante (CEI) annonce être saisie, de façon récurrente, sur l’inscription massive d’Ivoiriens en dehors de leurs localités de rattachement.Lors d’un point de presse ce mardi 29 novembre 2022 au siège de l’institution à Abidjan, le porte-parole de la CEI, Emile Ebrottié, a apporté des précisions face à cette situation qui « interpelle la CEI », organe chargé d’organiser les élections en Côte d’Ivoire.

« S’il est vrai que le Code électoral admet clairement que le citoyen peut s’inscrire sur la liste électorale de la circonscription de son choix, il convient d’indiquer que ladite circonscription s’entend de celle dans laquelle il a son domicile, ou sa résidence depuis au moins six mois à la date de démarrage de la révision de la liste électorale », a souligné M. Ebrottié.

L’inscription, dira-t-il, peut se faire encore sur le listing de la localité où l’électeur « figure pour la cinquième fois sans interruption au rôle de l’une des contributions directes, ou celle de la représentation diplomatique ou consulaire dans laquelle il est immatriculé, s’il se trouve à l’étranger ».

« Il n’a donc pas le droit de s’inscrire en dehors des circonscriptions sus indiquées », a-t-il insisté, rappelant que la preuve du lieu de l’inscription n’est exigée qu’à l’électeur qui souhaite changer de lieu de vote, aux termes de l’article 9 alinéa 4 du Code électoral.

Le requérant qui sollicite une première inscription est dispensé de cette preuve. Toutefois, s’il est établi, de quelque manière que ce soit, que ce dernier s’est inscrit dans une circonscription électorale alors qu’il n’y a pas son domicile ou sa résidence ou ne remplit pas la condition de résidence fiscale ou d’immatriculation, pour ceux qui se trouvent à l’étranger, il tombe sous le coup des dispositions des alinéas 6 et 7 de l’article 9 du Code électoral, a-t-il poursuivi.

Le porte-parole de la CEI a ajouté que l ‘article 9 alinéa 6 du Code électoral punit ces faits d’un emprisonnement de six mois à un an et d’une amende de 500 000 à 1 million de FCFA, tout en mentionnant que l’article 9 alinéa 7 permet, en outre, à la CEI d’ordonner la radiation de l’intéressé.

Par ailleurs, la CEI invite les acteurs, à l’occasion du contentieux de la révision de la liste électorale, à la saisir pour porter à sa connaissance toutes irrégularités constatées, a lancé M. Ebrottié, affirmant qu’il est interdit à toute personne de faire obstacle au travail des agents de recensement.

Les plaignants sont invités à saisir la CEI pendant la période des contentieux aux fins qu’elle statue sur les inscriptions irrégulières sur la liste électorale, a-t-il insinué. L’inscription sur le listing électoral a été lancée depuis le 19 novembre 2022 et s’achève le 10 décembre 2022 sur l’ensemble du territoire ivoirien.

Le Kenya accueille de nouveaux pourparlers de paix en RDC

Le Mouvement rebelle du 23 mars (M23) est absent de ces négociations de paix.La capitale kényane, Nairobi accueille, ce lundi 28 novembre 2022, le dernier round des pourparlers de paix entre les protagonistes du conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Le président rwandais, Paul Kagame a assisté à la troisième session du dialogue inter-congolais dans le cadre du processus de Nairobi sur la réhabilitation mené par la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC).

Dans un communiqué de presse reçu à APA, l’EAC explique que le troisième dialogue inter-congolais vise à accélérer les efforts régionaux en cours pour parvenir à une paix et une sécurité durable dans l’Est de la RDC.

Commentant la situation actuelle dans l’est de la RDC, Kagame a affirmé que la raison principale de cette crise persistante est l’échec de la mise en œuvre de nombreux accords qui ont été conclus à différents niveaux et à différents moments au cours des années passées.

« Je crois sincèrement que cette fois-ci, ces efforts vont porter leurs fruits », a-t-il déclaré.

En outre, le dirigeant rwandais a également souligné que ce qui est nécessaire plus que jamais, c’est une volonté politique constante de mettre en œuvre les initiatives régionales en cours. Celles-ci comprennent le processus de paix de Nairobi sous l’égide de la Communauté d’Afrique de l’Est et la médiation de l’Union africaine (UA).

Le sommet de Luanda (Angola) qui s’est tenu le 23 novembre 2022, a décidé que les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) qui combattent l’armée congolaise dans la province du Nord-Kivu, devaient se retirer des territoires occupés.

Le mouvement rebelle a refusé d’arrêter son offensive, accusant Kinshasa de nettoyage ethnique, ce que le gouvernement a démenti.

« Il est dans notre intérêt à tous de maintenir le cap et de ne pas laisser la situation devenir un problème permanent », a poursuivi Paul Kagame.

Burkina : Nouvelle manifestation de soutien au Capitaine Traoré

Des rumeurs circulent sur une éventuelle tentative de déstabilisation du régime en place.Une centaine de personnes ont manifesté, ce lundi à Ouagadougou, en soutien au président Ibrahim Traoré visé, selon eux, par un complot, a constaté APA.

Les manifestants ont dit disposer d’informations sur une présumée « une tentative de déstabilisation » du régime du Capitaine Ibrahim Traoré.

«Nous ne voulons plus de coup d’Etat. Et toute personne qui va tenter deviendra président mais ne gouvernera pas », a affirmé Elza Nongana, autoproclamé porte-parole des manifestants.

Plusieurs éléments audiovisuels parvenus à APA et circulant sur les réseaux sociaux font cas de tentative de sabotage des actions du capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir depuis début octobre 2022 après la chute du lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, lui-même tombeur de Roch Kaboré, huit mois plus tôt.

Réunis à la Place de la nation, les jeunes ont exigé des assurances que le Capitaine Traoré était bien en sécurité. Ils ont appelé les Ouagalais à les rejoindre dans les rues pour soutenir le président de la transition.

« Nous sommes ici pour avoir la confirmation que le capitaine Ibrahim Traoré va bien et nous y resterons jusqu’à ce que nous ayions des informations», a insisté M. Nongana.

Depuis fin septembre 2022, des jeunes manifestent régulièrement pour apporter leur soutien au nouvel homme fort du pays. A la mi-octobre, plusieurs personnes avaient battu le pavé pour exiger que le capitaine Ibrahim Traoré soit désigné Chef de l’Etat à la veille des assises nationales au sortir desquelles, il a été maintenu à la tête du pouvoir pour une transition de 21 mois. 

Côte d’Ivoire : une messe d’action de grâce pour Blé Goudé

L’ex-leader des « Jeunes patriotes » marque un temps pour exprimer sa gratitude au Tout-Puissant qu’il estime être le maître des circonstances de son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI).Le Père Norbert Abekan a officié ce dimanche à la Paroisse Saint-Jacques des II Plateaux de Cocody, une messe d’action de grâce en faveur du président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep, opposition), Charles Blé Goudé, au lendemain de son retour en Côte d’Ivoire.

A la Place CP1 de Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, où il s’est adressé la veille à ses partisans peu après son arrivée à Abidjan, Charles Blé Goudé a fait observer une minute de silence pour les morts de la crise post-électorale de 2010-2011.

M. Blé Goudé veut visiblement tourner la page de cette grave crise postélectorale qui a endeuillé des milliers de familles. Il a déclaré être venu, après six ans de procès à la CPI, pour contribuer au processus de paix en Côte d’Ivoire.

« Je suis venu, mon rôle n’est pas de vous révolter, parce que ce pays a été blessé, ce peuple a été traumatisé, le peuple que vous êtes, vous avez besoin d’un discours qui vous rassure », a dit M. Blé Goudé.

« Vous allez m’accompagner dans ce processus de paix dont notre pays a besoin. Ce pays, c’est notre pays, on ne doit pas le détruire », a-t-il lancé à l’endroit de ses partisans, ajoutant qu’il n’est pas de passage en Côte d’Ivoire et qu’il aura le temps de parler aux Ivoiriens.

Après six ans de procès, MM. Blé Goudé et Laurent Gbagbo ont été acquittés en première instance par la CPI le 15 janvier 2019. L’acquittement définitif des co-accusés sera prononcé le 31 mars 2021, mais il restera encore quelque temps à La Haye avant de regagner son pays ce 26 novembre 2022.