Congo : vers la révision du plan national d’action pour l’environnement

Les travaux devront déboucher sur un plan de deuxième génération, qui prendra en compte les défis actuels de protection de l’environnement comme l’urbanisme.

Au Congo, le Programme national d’action pour l’environnement (Pnae) est en plein réajustement. Le 9 juin 2020 à Brazzaville, lors d’une réunion du comité de révision du Pnae, la ministre du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault, a indiqué que l’actualisation de ce programme allait permettre au Congo de se doter d’un document de deuxième génération qui prendra en compte les engagements internationaux liés aux défis actuels et aux thématiques émergentes sur la gestion environnementale.

Entrée en vigueur depuis 1996, l’actuelle stratégie nationale congolaise en matière d’environnement ne contient pas de dispositions relatives à la gestion des risques et défis environnementaux de l’heure. Notamment, les effets d’une urbanisation effrénée sur la salubrité et la biodiversité. Dans la capitale Brazzaville où résident environ 1,5 million des personnes, l’on y relève des problèmes d’érosion, d’insalubrité, etc.

Dans l’étude « Brazzaville, pauvreté et problèmes environnementaux » publiée en 2006, le Centre d’études et de recherche en gestion et entrepreneuriat fait le constat d’une dégradation de l’environnement urbain, causée par l’érosion ainsi que par l’implantation anarchique des maisons d’habitation, dans les milieux à risque tels que les marécages et les versants des collines. L’étude note également une mauvaise organisation de la gestion des déchets solides, caractérisée par une collecte peu fréquente, des circuits de collecte non déterminés et par des déversements non contrôlés le long des voies publiques, des places publiques ou des ruisseaux.

C’est donc dans ce contexte qu’interviennent les travaux de mise à jour du Pnae. Le document final aura pour objectif global de garantir un environnement sain et un développement durable du pays. Il vise notamment à réduire la dégradation des écosystèmes naturels, l’amélioration du cadre de vie des populations, l’utilisation durable et rationnelle des ressources naturelles, l’amélioration de la situation sanitaire des populations, la valorisation du patrimoine vert, la réduction de la pollution urbaine et marine dans ce pays d’Afrique centrale.