Le Plan de surveillance intégrée de la fièvre de la vallée du Rift (FVR), a été élaboré et validé au cours de l’atelier national multisectoriel organisé par le gouvernement, OMSA et la Banque mondiale.
Le Congo valide le Plan de surveillance intégrée de la fièvre de la vallée du Rift (FVR). Selon l’approche « Une seule santé », ledit plan a été élaboré et validé au cours de l’atelier national multisectoriel, organisé du 25 au 29 avril, à Kintelé, par le gouvernement avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) et la Banque mondiale.
Avec un potentiel de développement de l’élevage avéré, la République du Congo a un effectif du cheptel modeste estimé à 47 122 bovins, 75 181 ovins et 68 363 caprins. En dépit des efforts du gouvernement à soutenir l’élevage, la persistance des maladies animales et zoonotiques est l’une des contraintes majeures à l’essor de l’élevage. De même, les principales zoonoses telles la rage, la fièvre de la vallée du Rift, la brucellose, la tuberculose constituent un véritable problème de santé publique nécessitant un renforcement du dispositif de surveillance afin de prévenir la survenue d’une épidémie dans la population humaine qu’animale.
Représentant la directrice générale de l’OMSA, le Dr Yacinthe Guigma a rappelé que deux tiers des maladies infectieuses humaines sont issus des animaux, voire 75% dans le cas des maladies infectieuses émergentes. Coordonnateur du projet Ebo-Sursy, il a indiqué que sa structure est née dans la dynamique visant à renforcer les capacités et la surveillance des fièvres hémorragiques virales dans la faune sauvage, en Afrique centrale et de l’Ouest. En effet, l’un des axes de ce projet est de renforcer les protocoles de la surveillance à travers une amélioration des connaissances des cycles viraux et des mécanismes de transmissions à l’interface humain-animal-environnement.
« A l’instar de la Côte d’Ivoire et de la République centrafricaine, la République du Congo s’est inscrite dans le processus de finalisation de son plan de surveillance intégrée de la FVR qui constituera un document de plaidoyer pour le renforcement du système de surveillance des FHV en particulier et des zoonoses de façon générale », a déclaré Yacinthe Guigma, à l’ouverture de l’atelier.
Le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Robin Pascal Ongoka, de son côté, a rappelé que cet atelier vise le renforcement du dispositif de surveillance d’une maladie retenue parmi les dix-huit maladies prioritaires listées dans le cadre de surveillance intégrée de la maladie et la riposte au Congo. « Ce plan de surveillance intégrée, assorti d’un budget servira d’outil de plaidoyer auprès de nos partenaires au développement pour mobiliser les ressources nécessaires à sa mise en œuvre », a-t-il souligné.
Provoquée par un virus du genre Phlebovirus et de la famille des Bunyaviridae, la FVR est une fièvre hémorragique virale aiguë qui est le plus souvent observée chez les animaux domestiques (comme les bovins, les moutons, les chèvres et les chameaux) et peut aussi provoquer des maladies chez les humains.
Notons que cet atelier est organisé par le gouvernement avec l’appui de l’OMSA à travers le projet Ebo-Sursy financé par l’Union européenne, avec le cofinancement de la Banque mondiale à travers le projet Régional de renforcement des systèmes de surveillance des maladies en Afrique centrale.