Congo : une femme prise en otage par son compagnon

Le kidnappeur d’origine camerounaise demande une rançon de 500 000 francs CFA.

 

Une congolaise de 27 ans et maman d’une fillette de 2 ans a été prise en otage depuis le 11 avril, par son compagnon dans la ville de Ouesso. Ce dernier d’origine camerounaise exige une rançon de 500 000 FCFA, pour libérer la victime.  L’information a été confirmé par les autorités municipale de la ville.

La vidéo de la demande de rançon qui a fait le tour des réseaux sociaux, a suscité de la colère chez les habitants de Ouesso. Ils se sont exprimés en pillant les commerce de vente d’objets de construction, et un autre d’électroménager du kidnappeur.

Dans d’autres vidéos qui ont circulées sur les réseaux sociaux, l’on voit plusieurs jeunes Ouessois, visiblement en colère piller les boutiques du camerounais. Une situation qui a provoqué des échauffourées qui selon RFI ont duré plusieurs heures dans cette ville frontière avec le Cameroun.

Le bilan fait état d’un homme grièvement blessé qui a fait une hémorragie et a fini par succomber à sa blessure. C’est du moins ce qu’a dit les forces de l’ordre ont tiré des bombes lacrymogènes pour ramener la paix.

La sécurité a été renforcée à Ouesso sur ordre du ministère de l’Intérieur et selon le maire, la ville a retrouvé son calme en fin de journée.

Congo : l’OCDH dénonce le pillage des richesses de la Sangha

L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), a faite cette dénonciation dans un rapport publié lundi 21 août 2023.

 

L’OCDH qui, dans un rapport publié lundi 21 août, a fait état d’un pillage à huis clos de ces richesses par des sociétés chinoises et ouest-africaines. Ledit rapport est le résultat d’une enquête de terrain, une situation qu’elle juge « préoccupante ».

L’ONG met en cause une faille de gouvernance flagrante au sein de l’État congolais. « Ce qui se passe dans la Sangha, c’est simplement un pillage à huis clos au mépris des droits humains et de l’environnement. Des ressources minières sont pillées sans que le gouvernement n’intervienne, et sans que cela ne profite aux populations locales de la Sangha », relève Franck Chardin Aubin Tchibinda, directeur exécutif de l’OCDH.

L’exploitation des mines et de la forêt est l’œuvre de sociétés chinoises et ouest-africaines qui ne payent aucune taxe et n’obéissent à aucune réglementation, affirme l’OCDH. « Nous n’avons pas le nombre exact des sociétés minières, tout simplement parce qu’il y a celles qui se font enregistrer, mais d’autres passent sans que les autorités locales n’en soient informées. Ce n’est pas facile de faire la cartographie de ces sociétés parce que les mines sont gérées de façon opaque dans cette zone », précise Franck Chardin Aubin Tchibinda.

Des sources officielles contactées n’ont pas souhaité réagir à ce rapport de l’OCDH et assurent ne pas en avoir reçu copie. L’organisation a promis de leur envoyer le document ce mardi.

Dans son rapport, résultat d’une enquête de terrain, l’OCDH juge « préoccupante » cette situation. Deuxième région du Congo en termes de superficie, située au nord du pays, la Sangha a un sous-sol riche en or. Elle dispose aussi des ressources forestières inestimables, selon l’Observatoire congolais des droits de l’homme