Congo : les pharmaciens veulent un cadre de formation continue

C’est une proposition faite par le bureau du Comité de réflexion pour l’innovation pharmaceutique (Crip) au gouvernement.

 

Le bureau du Comité de réflexion pour l’innovation pharmaceutique (Crip) a sollicité le 4 septembre à Brazzaville, auprès de l’Etat, la mise en place d’un cadre de formation continue des professionnels de la pharmacie et du médicament.

Les membres du Crip se sont réunis le 04 septembre dernier à Brazzaville. Au cours de cette rencontre ils ont proposé au gouvernement la mise en place d’un cadre de formation continue des professionnels de la pharmacie et du médicament ; d’accélérer le processus de promulgation de la loi pharmaceutique et de biologie médicale, ainsi qu’une stratégie de promotion de médicaments génériques.

C’était aussi l’occasion pour eux, d’évoqué l’arrêt momentané du service dans les officines pharmaceutiques intervenu en début de semaine, suite à la vandalisassions de la pharmacie Tahiti, située à Bacongo, par les vendeurs illégaux de médicaments à l’issue d’une opération menée par les services de police.

Par la même occasion, ils ont assuré « les autorités publiques et administratives, notamment le ministère de la Santé, que ce type d’interruption du service pharmaceutique ne se reproduira plus ».

Pour lutter contre les médicaments de qualité inférieure, les professionnels de la pharmacie et du médicament sollicitent à l’Etat de créer un comité interministériel et la mise place d’un laboratoire de contrôle de qualité des médicaments et des aliments.

Congo : vers une reforme pharmaceutique

Le sujet était à l’ordre du jour de la rencontre des pharmaciens de la République du Congo qui s’est tenue dans la capitale Brazzaville.

Envisager des réformes de leur secteur d’activités et voir comment mettre en œuvre certaines directives du ministère de la Santé, c’est à cela qu’a servi la réunion des pharmaciens. Pour réorganiser leur secteur d’activité, les tenanciers plaident pour la révision et l’adoption de la loi sur la  pharmacie par l’Assemblée nationale, la création d’un laboratoire de contrôle de qualité de médicaments, et se sont félicités de la décision relative à la présentation d’une ordonnance médicale dans les officines.

« La réforme pharmaceutique est basée sur cinq piliers. Actuellement, les pharmaciens sont informés de la mise en place d’une commission et se préparent à jouer leur partition. Nous souhaitons que l’Etat nous aide à mettre en place un laboratoire pharmaceutique comme ce fût le cas de celui créé en 1976 et disparu après la guerre  de 1997 », a expliqué Boniface Okouya, directeur des pharmacies au ministère de la Santé.

Il faut le dire, un laboratoire pharmaceutique se charge d’effectuer des recherches pour la mise au point de nouveaux médicaments ou des produits assimilés à des produits de santé par exemple les crèmes solaires, anti-moustiques et autres produits de première nécessité.

C’était également une occasion pour les pharmaciens d’examiner les dossiers de la formation continue des agents du secteur d’activités et celui de la pharmacovigilance qui consiste à enregistrer et évaluer les effets secondaires, en particulier les effets indésirables, résultant de l’utilisation des médicaments.

Vingt-cinq ans après, l’Etat congolais exige, à nouveau de remettre, l’usage de l’ordonnancier à l’officine.

Boniface Okouya fait une mise au point chez les Pharmaciens

Le directeur de la pharmacie et du médicament, Dr Boniface Okouya, a persisté, le 27 février à Brazzaville, au cours d’une conférence de presse, que le processus électoral pour la mise en place du bureau du Conseil national de l’ordre des pharmaciens était déjà en marche et ira jusqu’au vote le 2 avril prochain.

Répondant aux conclusions de l’assemblée générale, dirigée par le bureau actuel du conseil national de l’ordre des pharmaciens, le Dr Boniface Okouya a indiqué que la ministre de la Santé et de la population, suite à la constatation avérée de l’illégalité de l’actuel bureau du conseil de cet ordre, a mis en place, la commission d’organisation des élections du conseil national des pharmaciens du Congo. Précisant que la ministre l’a fait en application de la loi, du décret et de l’arrêté instituant la commission nationale d’organisation des élections au sein des ordres professionnels de la santé.

« Le conseil national des pharmaciens du Congo a été élu et mis en place le 9 août 2003. Le bureau de ce conseil est rentré dans l’illégalité criarde en violation de la loi. Ce bureau a perdu sa légitimité et sa légalité depuis 2007 », a-t-il fait savoir.

Pour Boniface Okouya, la loi 012-92 du 29 avril 2012 qui institue le conseil national de l’ordre des pharmaciens du Congo est claire en son article 8. En effet, selon lui, cet article stipule en son alinéa 3 que la durée du mandat des membres élus du conseil national de l’ordre national des pharmaciens est de 4 ans non renouvelable.

«L’article 37 de la même loi dit que la qualité de membre du bureau d’un conseil de l’ordre se perd en fin de mandat (2007 pour le cas d’espèce) », a-t-il précisé.

Boniface Okouya a aussi fait comprendre que le décret 2000-309 du 3 novembre 2000, portant fonctionnement de l’ordre national, en son article 4 dit bien que les organes de l’ordre national des pharmaciens sont mis en place par élection au cours d’une assemblée générale. « Le ministère de la Santé convoque l’assemblée générale », a-t-il complété.

« La commission nationale d’organisation des élections au sein des ordres professionnels de la santé placée sous l’autorité du ministre de la Santé et de la population est chargée de préparer les élections au sein des ordres nationaux des médecins, des pharmaciens et des sages-femmes ; organiser les élections des membres des bureaux de ces différents ordres, convoquer et superviser les élections dans les assemblées constitutives des ordres professionnels de la santé et installer les membres des bureaux élus dans leurs fonctions », a conclu Boniface Okouya.