Le président du parti Unis pour le Congo (UPC) s’est exprimé jeudi 30 juillet 2020 dernier, au cours d’une conférence de presse.
A deux semaines de la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance de la République du Congo, le président du parti Unis pour le Congo (UPC), Paulin Makaya a demandé, lors d’une conférence de presse à Brazzaville, au président de la République, Denis Sassou N’Guesso, d’amnistier les personnalités politiques qui sont en prison.
« Le Congo aura bientôt 60 ans d’âge le 15 août prochain, date de son indépendance, et c’est l’occasion pour le chef de l’Etat, d’amnistier les personnalités politiques qui sont en prison », a déclaré Paulin Makaya qui a fait l’état des lieux de la situation globale du Congo, tout en réitérant sa proposition aux pouvoirs publics d’organiser un dialogue national inclusive avant l’élection présidentielle de 2021.
Parlant de la justice, l’opposant radical au pouvoir de Brazzaville a affirmé qu’elle est « aux ordres des pouvoirs publics et sans éthique ».
Au plan économique, le Congo, selon Paulin Makaya « fait figure de mauvais élève dans la lutte contre la corruption qui constitue un frein au développement ».
Au plan social, le chômage des jeunes a gagné le terrain avec un taux évalué environ 80%. La promesse de créer 40.000 emplois faite depuis 2011 par le président de la République, ainsi que l’intégration de 2000 enseignants à la Fonction publique déclarée l’année dernière sont restées lettres mortes, a martelé le président de l’UPC.
Pour Paulin Makaya, l’école congolaise connaît plusieurs difficultés structurelles et conjoncturelles. « Elle ne forme plus. Elle est corrompue, médiocre non compétitive et manque d’enseignants qualifiés ».
En janvier dernier, le président de l’UPC, avait expliqué à la presse nationale et internationale qu’il réfléchissait à se présenter à l’élection présidentielle de 2021 si toutes les conditions sont réunies, notamment, « la libération du général Jean-Marie Michel Mokoko, André Okombi Salissa mais aussi des autres prisonniers politiques incarcérés dans les prisons de Brazzaville et de Pointe-Noire, l’organisation d’un véritable dialogue national inclusif, l’élaboration d’un véritable fichier électoral, la mise en place d’une commission mixte et paritaire pour compiler toutes les propositions de sortie de crise… ».
En mai dernier, le président Denis Sassou N’Guesso a rappelé, dans un entretien exclusif accordé à RFI et France 24 depuis Brazzaville, que le pays ne compte aucun prisonnier politique, mais seulement des prisonniers de droit commun. Au Congo, tout citoyen est lié à la justice de son pays par un serment d’observation de la loi. Et la qualité d’homme politique ne confère aucune immunité juridictionnelle à qui que ce soit. La qualité de responsable de parti politique ne suffit nullement à conférer la qualité de prisonnier politique.