Congo : une messe en mémoire de Papa Wemba le 24 avril à Paris

Pour commémorer le sixième anniversaire du décès de l’artiste congolais, une messe d’action de grâce sera célébrée, à l’église Saint Roch à Paris.

 

Cela fait 6 ans qu’est mort l’artiste congolais Papa Wemba. A l’occasion de la commémoration de son décès, une messe d’action de grâce sera organisée à l’église Saint Roch dans le 1er arrondissement de Paris, dimanche 24 avril 2022 à partir de 14 heures.

Le chanteur, surnommé le « roi de la rumba congolaise » est mort à la suite d’un malaise, à l’âge de 66 ans à Abidjan en Côte d’Ivoire, fondateur du label « Viva la Musica », en 1977.

Invité du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua), fondé par le groupe ivoirien Magic System, l’artiste congolais avait effectué le déplacement de la capitale économique ivoirienne pour deux prestations. Prestations qu’il n’achèvera pas.

Né en 1949 en République démocratique du Congo, Papa Wemba a donné à la rumba congolaise ses lettres de noblesse. A cette musique très populaire des années 1950, il y ajoute des instruments électriques.

Ses tubes « Analengo », « Maria Valencia » ou encore « Yolele » ont largement dépassé le continent africain, faisant de l’artiste l’un des ambassadeurs de la « world music ».

Papa Wemba, deux ans après sa mort

Il y a deux ans qu’il est mort l’artiste, mais ses ouvres se fredonnent et enchantent les mélomanes jusqu’à ce jour et pour longtemps encore.

Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba est né à Lubefu, le 14 juin 1949, au Congo belge. Au cours de sa carrière de musicien, entamée très tôt dans sa jeunesse, il est devenu Papa Wemba. Le chef du village Molokaï, le vieux Bokul, mort à 67 ans, nous a quittés le 24 avril 2016 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, à la suite d’un malaise survenu sur la scène du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo.

La musique du fondateur du label « Viva la Musica » a eu des influenceurs tels que Tabu Ley Rochereau, Sam Cooke, Grand Kallé ou Johnny Pacheco. Et pourtant, à son tour, il aura influencé des générations de musiciens africains, imitant très souvent son audace créatrice de la fusion de la rumba et la pop-rock.

Papa Wemba, avant-gardiste, attaché à la tradition musicale de la République démocratique du Congo, a enrichi la musique congolaise moderne par des emprunts aux musiques des terroirs en y introduisant des instruments tels que le lokolé. Pour lui, la musique devrait rester une création avec des partitions jouées par des musiciens et non uniquement par des ordinateurs, confiait-il lors d’un entretien aux Dépêches de Brazzaville, à Paris, en octobre 2014.  

Par ses chansons, l’un des chantres de la Sape demeure à ce jour, à en croire les spécialistes et les médias dédiés à la musique, un mythe qui résiste au temps, grâce à la profondeur de ses textes soutenus par un rythme intemporel. Les hommages continuent à encenser celui qui était devenu le porte-étendard de la culture congolaise sur la scène internationale.

Pour preuve, deux ans après, un film à titre posthume de 120 mn, réalisé par le Franco-Congolais Elvis Adidiema, lui est consacré, projeté en avant-première à l’hôtel Radisson Blu, à Brazzaville, à la veille de la date anniversaire de sa mort.