Banque ivoirienne : la BICICI cède 67,49% de son capital (officiel)

L’Etat de Côte d’Ivoire a entériné mercredi la prise de participation d’un consortium d’établissements d’Etat composé de la BNI, de la CDC-CI, de l’IPS-CGRAE et de la CNPS, dans le capital social de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie de la Côte d’Ivoire (BICICI).Le Conseil des ministres a adopté un décret portant « autorisation de la prise de participation financière » de ce consortium composé de quatre structures locales, a dit à la presse le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly.  

Il s’agit de la Banque nationale d’investissement (BNI), la Caisse de dépôt et de consignation de Côte d’Ivoire (CDC-CI), l’Institution de prévoyance sociale-Caisse générale des agents de l’Etat (IPS-CGRAE) et la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS).

« Cette opération s’effectuera par voie d’acquisition d’un nombre maximum de 11,25 millions d’actions de la BICICI représentant environ 67,49% du capital social de la banque pour un coût global de 80 milliards Fcfa, soit un prix de base d’environ 7.110 Fcfa par action », a-t-il précisé.

Le porte-parole du gouvernement ivoirien a fait observer que « cette prise de participation vise à maintenir la BICICI au service du développement économique du pays, mais également à accroitre les capacités financières des membres du consortium ».

Cela devrait permettre à ces différentes entités d’accompagner au mieux le développement de la croissance des acteurs économiques opérant sur le plan local et international, a conclu M. Amadou Coulibaly.

Pretoria va livrer des vaccins anti-Covid-19 au Libéria

D’autres pays africains vont également recevoir de la nation arc-en-ciel des doses de vaccin contre le nouveau coronavirus.L’Afrique du Sud va remettre un lot de 79.200 vaccins Johnson & Johnson au Liberia, a annoncé mercredi la vice-ministre des Relations internationales et de la Coopération, Candith Mashego-Dlamini.

« Ce geste de notre pays va permettre
d’approfondir la coopération mutuellement bénéfique avec le Liberia et de renforcer notre amitié et nos relations avec le peuple et le gouvernement libériens », a déclaré Mme Mashego-Dlamini, précisant que la cérémonie de remise aura lieu le 30 septembre.

Pretoria a signé un accord avec l’African Vaccination Acquisition Trust (AVAT) pour fournir plus de deux millions doses du vaccin Covid-19 de Johnson & Johnson à d’autres pays africains.

L’accord a été signé par l’intermédiaire de l’African Renaissance Fund (ARF), les vaccins étant produits dans l’usine pharmaceutique géante de Gqeberha, en Afrique du Sud, exploitée par Aspen Pharma.

L’AVAT a été formée à la suite de la création de l’équipe spéciale d’acquisition de vaccins africains Covid-19 de l’Union africaine en novembre 2020 par le président Cyril Ramaphosa, alors président de l’UA.

Les FACI : une armée de plus en plus professionnelle

Les 46 soldats ivoiriens arrêtés en juillet à Bamako sont toujours en détention au Mali. L’autorité de transition malienne persiste à les présenter comme des mercenaires. Une assertion qui remet publiquement en cause le professionnalisme de l’armée ivoirienne. Analyse d’une des armées les plus prometteuses d’Afrique de l’Ouest.Les Forces armées de Côte-d’Ivoire (FACI) ne sont pas inconnues en Afrique, surtout au Mali. En 2021, une interview par l’ONU d’un officier supérieur du bataillon ivoirien installé dans ce pays voisin insistait sur l’action et les sacrifices consentis par les soldats des FACI au service de la population malienne. Depuis 2017, un contingent y est en permanence projeté. Au fil des années, ce contingent s’est densifié et professionnalisé pour passer de 150 soldats en 2017, à 650 en 2022. Au mois d’août, en pleine crise bilatérale entre Abidjan et Bamako, l’armée ivoirienne poursuivait ses rotations au sein de la Minusma. Une preuve supplémentaire de la bonne intégration des forces d’Abidjan au sein des instances internationales.

Ces capacités ne sont pas fortuites. Elles sont le fruit d’une politique volontaire de l’État ivoirien, et notamment du Président Alassane Ouattara, destinée à professionnaliser ses forces armées. Entamée dès 2011, la réforme du secteur de la sécurité (RSS), s’est accélérée à partir de 2017. En une décennie, les forces ivoiriennes sont passées d’une entité politisée et peu efficace, à une force de cohérente en perpétuelle progression. Raison pour laquelle ces forces sont éligibles aujourd’hui à des projections dans des zones de conflits comme le Mali.

Une armée qui monte en puissance

Les FACI sont encore en phase de reconstruction. Depuis 2017, des efforts importants ont été consentis par le gouvernement ivoirien pour rationaliser la chaîne de commandement, dépolitiser la troupe et fournir de meilleures conditions de vies et d’entraînement aux soldats. Comme le soulignait, en 2021, le Military Balance (de l’International Institute for Strategic Studies), une base de données militaires internationales de référence : « Les forces armées [ivoiriennes, ndlr] continuent de se régénérer et les initiatives de RSS se poursuivent ».

Ces efforts se sont matériellement traduits par une hausse tendancielle des budgets alloués aux armées. Entre 2014 et 2021, ceux-ci ont quasiment doublé pour atteindre plus de 600 millions de dollars. Un des plus importants d’Afrique de l’Ouest. Ils ont permis la construction de nombreuses infrastructures, mais aussi l’achat d’équipements et de capacités technologiques (drones, blindés, etc). Peu de forces armées ouest-africaines peuvent se prévaloir d’une telle dynamique (Bénin, Mauritanie, Niger, Tchad, etc)

Les armées ivoiriennes profitent également d’un partenariat de défense resserré avec la France : une des armées parmi les plus puissantes et expérimentées du monde. L’Armée française fournit chaque année de nombreuses formations aux soldats et pilotes ivoiriens : formations fondamentales, stages d’aguerrissement, exercices et manœuvres, etc.

Ce partenariat opérationnel a encore prouvé sa solidité récemment. Après un premier voyage en juin, le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, s’est déplacé une nouvelle fois en France, le 12 juillet, pour participer à une réunion de financement de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme de Jacqueville (AILCT). Inaugurée en juin 2021, cette académie est un centre d’entrainement dédié au contre-terrorisme. Elle doit aussi participer à la création d’une culture africaine commune de contre-terrorisme. Son installation en Côte d’Ivoire est une preuve de la maturité militaire du pays.

Quelques jours plus tard, c’est le ministre français de la Défense, Sébastien Lecornu, accompagné du Chef d’état-major français des armées, le Général Burkhard, qui faisait le déplacement afin de constater la solidité des relations de défense franco-ivoiriennes.

Augmentation de la cadence opérationnelle

Parallèlement à leur régénération, les FACI engrangent des résultats concrets sur le terrain. Dès 2018, les FACI participent avec succès à des opérations multinationales de contre-terrorisme, telle que Koudalgou II, avec le Burkina-Faso et le Ghana. Cette opération est menée dans le cadre de l’Initiative d’Accra, un forum de coopération militaire créé en 2017 qui regroupe Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, Niger et Togo.

En 2020, la Côte d’Ivoire s’illustre aussi lors de l’opération Comoé. Elle est menée avec le Burkina-Faso, afin de débusquer les points d’appui des groupes armés terroristes sur la frontière nord du pays. Par ailleurs, les FACI, déployées dans le nord du pays, ont su à plusieurs reprises repousser des attaques menées par les groupes armés terroristes (GAT). Le lancement de l’AILCT devrait renforcer, d’ici à quelques années, ces capacités intra-africaines d’opération en coalition, avec la Côte d’Ivoire comme nation cadre.

Le déploiement du 1er BPP au sein de la Minusma, depuis 2017, est aussi un signal de la mise en conformité croissante des armées ivoiriennes avec les standards internationaux d’opérabilité. Inversement, l’engagement au sein de la Minusma, participe à la montée en puissance des FACI via les formations dédiées – généralement prodiguées par des sociétés militaires privées – en amont des déploiements. En aval, les forces profitent des retours d’expériences (Retex) des personnels déployés. Un cercle vertueux qui permet de donner une expertise précieuse aux personnels des FACI en rotation au sein du bataillon.

Même si le processus de modernisation des forces ivoiriennes est toujours en cours, ces dernières peuvent désormais être considérées comme professionnelles. Les récentes opérations témoignent factuellement d’un noyau de plus en plus élargi d’opérateurs et de personnels bien formés. Pour le reste, le suivi des réformes est inspecté de près par le gouvernement et les récents progrès permettent de se montrer optimiste.

Burkina : lourd bilan après l’attaque d’un convoi à Djibo

Au lendemain de l’attaque d’un convoi d’approvisionnement à destination de Djibo, le gouvernement dresse un lourd bilan.La réaction des autorités burkinabè suite à l’attaque, lundi 26 septembre, d’un convoi de ravitaillement à destination de la ville de Djibo, à plus de 200 kilomètres au nord de Ouagadougou, est intervenue vingt-quatre heures après l’incident.

Selon un communiqué signé par le porte-parole du gouvernement de transition, Wendkouni Joël Lionel Bilgo, « le convoi a été attaqué par des terroristes près de la localité de Gaskindé (province du Soum, région du Sahel) ce 26 septembre ».

Le bilan provisoire officiel fait état de 11 morts parmi les militaires et 28 blessés dont 20 militaires, 1 VDP (Volontaire pour la Défense de la Patrie) et 7 civils. « Une cinquantaine de civils sont aussi portés disparus et les recherches se poursuivent », ajoute le communiqué.

« L’embuscade a également causé d’importants dégâts matériels », souligne le Gouvernement, réaffirmant « son engagement et celui de l’ensemble des forces patriotiques en lutte contre le terrorisme à tenir le serment de défendre et de libérer notre peuple de l’emprise des forces obscurantistes qui veulent l’asservir par la violence aveugle et la terreur ».

Pour reprendre l’ascendant face aux groupes jihadistes qui déstabilisent cet Etat du Sahel, le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, arrivé au pouvoir par un coup d’Etat contre le président de la République Roch Marc Christian Kaboré en janvier 2022, multiplie les initiatives.

 Le chef de l’Etat burkinabé a institué un cadre de dialogue avec les jihadistes burkinabé désirant déposer les armes. Face à la nation au début du mois de septembre pour faire le bilan de l’opération baptisée « reconquête de notre pays », il a affirmé avoir renforcé les moyens de l’armée.

A l’Assemblée générale des Nations unies, le lieutenant-colonel Damiba a appelé la communauté internationale à l’aide. Dans cette dynamique, le président burkinabé a rencontré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov en vue du renforcement de la coopération de son pays avec Moscou.

Inflation : les Sénégalais pour « une application rigoureuse » des mesures

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur les réactions des populations à propos de la promesse de réduction de la vie chère par le président Macky Sall.Sud Quotidien interroge experts et politiques sur la réduction des prix promise par le chef de l’Etat pour soulager les ménages et recueille « orientations et rejets ». « Macky Sall ne peut pas réduire la hausse des prix à sa plus simple expression », indique l’opposant et économiste Mamadou Lamine Diallo. Son homologue Thierno Thioune recommande « aux autorités de s’attaquer aux causes structurelles » alors que Moustapha Tall, importateur de riz, note que « l’Etat doit rapidement réguler la filière riz ».

Sur les mesures présidentielles contre la vie chère, L’AS indique que « les Sénégalais exigent une application rigoureuse ». « Il faut qu’il y ait un suivi, car le gouvernement a pris beaucoup de mesures de ce genre qui n’ont abouti à rien », note Aïssata Sy, une Sénégalaise de 30 ans. « L’Etat doit mettre les bouchées doubles pour gagner le combat contre la cherté des denrées alimentaires. Il doit renforcer les contrôles dans les boutiques, mais surtout sanctionner tous ceux qui ne respectent pas les instructions du chef de l’Etat », préconise Moussa, habitant de la banlieue dakaroise.

Toutefois, L’Observateur note que « les femmes +conjurent+ le mâle » dans cette situation de morosité économique, citant un rapport de l’Agence nationale de la statistique et la démographie (ANSD). En effet, l’apport colossal de l’entreprenariat et du leadership féminins à la création de richesses au Sénégal se chiffre à hauteur de « 2681 milliards FCFA ». Les femmes sont également « leaders dans le secteur tertiaire » même si la construction et les transports leur « résistent encore ».

Cheffe de la diplomatie sénégalaise, Aissata Tall Sall s’illustre aussi dans le domaine de l’économie. Selon Le Soleil, elle a représenté son pays à la troisième réunion de la commission mixte Sénégal-Arabie Saoudite. « Riyad et Dakar prennent le virage économique » par la mise en place d’un Conseil d’affaires sénégalo-saoudien, note le quotidien national. Déjà, le Fonds saoudien a débloqué 42 milliards FCFA pour participer au financement de la construction de l’autoroute Dakar-Tivaouane-Saint-Louis.

Toujours sur l’actualité économique, Le Quotidien se fait l’écho d’une affaire de trafic de devises à Rosso, à la frontière sénégalo-mauritanienne, soulignant que les services douaniers sénégalais ont réalisé le « jackpot » en procédant à la saisie de 1,2 milliard. « Les deux présumés trafiquants convoyaient l’argent vers la Mauritanie », précise le journal.

Massacre 28-Septembre, les Guinéens se souviennent avant le procès

La Guinée s’apprête à vivre un procès historique à partir de mercredi 28 septembre, treize ans jour pour jour après le massacre de plus de 150 personnes à Conakry.Le 28 septembre est souvent une date mémorable pour les Guinéens. En 1958, Sékou Touré votait « non » au référendum instituant une « communauté » franco-africaine proposée par le général de Gaulle. Ce refus du premier président guinéen avait permis à la Guinée de devenir le premier pays d’Afrique subsaharienne d’être indépendant de la France.

A la même date, en 2009, le stade de la capitale, Conakry, nommé d’après la date du référendum sur l’indépendance, a été transformé en une scène de crime immense. Plus de 150 personnes y étaient tuées, une centaine de femmes violées et 1400 blessés par les soldats de la junte d’alors, selon le rapport d’une commission d’enquête des Nations unies, publié trois mois après les faits.

C’est le procès de cette tuerie sans commune mesure qui s’ouvre ce mercredi à Conakry. Moussa Dadis Camara, ancien chef de la junte militaire de décembre 2008 à janvier 2010, figure parmi les onze personnes citées pour comparaître devant le tribunal. Il est rentré dimanche de Ouagadougou, la capitale burkinabè, où il était en exil depuis sa perte du pouvoir, « pour répondre à sa convocation liée au procès du 28 septembre », selon Pépé Antoine Lamah, l’un de ses avocats.

Le 28 septembre 2009 réveille encore des frissons et un traumatisme pour Fatoumata Dramé, Guinéenne de 55 ans, victime de sévices sexuels après son enlèvement du stade de Conakry par des soldats. « Même évoquer le nom du stade du 28-Septembre me donne des vertiges », raconte cette mère de cinq enfants sur TV5 Monde. Elle relate que les forces de l’ordre l’avaient kidnappée aux abords du stade livré depuis deux heures au chaos et à la panique. Ils l’avaient emmenée et séquestrée seule pendant deux semaines au cours desquelles quatre soldats ont assouvi leurs pulsions.

Une opportunité politique pour Doumbouya ?

« C’était comme dans une jungle. Ça courait partout, les enfants, les jeunes sautaient par-dessus les murs tandis que les militaires leur tiraient dessus. Les plus chanceux parvenaient à s’échapper, même blessés, alors que d’autres retombaient du mauvais côté avant d’être achevés », se souvient le journaliste Mouctar Bah, correspondant de l’AFP et de RFI.

Après la mort du général Lansana Conté, resté chef de l’Etat de la Guinée durant 24 ans, un groupe d’officiers, avec à leur tête le capitaine Moussa Dadis Camara, instaurait une « transition » par la force. Après neuf mois d’exercice, le chef de la junte militaire est soupçonné par l’opposition de vouloir se maintenir au pouvoir. Elle dénonce son éventuelle candidature à l’élection présidentielle de janvier 2010 et appelle à un rassemblement « pacifique », le 28 septembre 2009, au grand stade de Conakry. Des dizaines de milliers de personnes s’étaient rassemblées alors au stade pour démontrer la force de l’opposition et dissuader le capitaine Moussa Dadis Camara.

Les autorités militaires avaient interdit la manifestation et annoncé la fermeture du stade. Mais la foule a quand même convergé et forcé les portes du stade. Après une atmosphère festive jusqu’à midi, d’après les témoins, les soldats ont commencé à tirer, de l’extérieur, des lacrymogènes dans l’enceinte. Ils ont par la suite bloqué les accès du stade avant d’ouvrir le feu sur la foule. Les témoins rapportent que des personnes ont trouvé la mort en sautant des tribunes alors que d’autres ont été piétinées dans la bousculade.

Si l’instruction des magistrats guinéens est close depuis fin 2017, il manquait cependant une volonté politique du régime d’Alpha Condé (2010-2021) pour vider ce lourd dossier judiciaire. Selon certains observateurs, l’ex-chef de l’Etat, renversé le 5 septembre 2021, ne voulait pas se mettre à dos un certain nombre d’officiers qui s’étaient mis à son service après son élection. Son coup d’Etat a donc permis l’ouverture du procès qui constitue une opportunité politique pour le chef de la junte militaire, Mamadi Doumbouya, dont le régime s’est pourtant raidi.

Sénégal : lancement officiel de la Communauté Lionstech Invest

Lionstech ambitionne de sélectionner les entreprises innovantes sénégalaises à fort potentiel pour soutenir leur accélération et les connecter plus facilement à des investisseurs et des partenaires stratégiques.Les investisseurs locaux et internationaux font de plus en plus confiance aux jeunes entrepreneurs africains. De janvier à mai 2022, les start-ups du continent noir ont réalisé une levée de fonds record pour un total de 2,7 milliards de dollars contre un total d’environ 1,2 milliard de dollars sur la même période en 2021. Cela représente une croissance de plus de 100 % dans le volume de financement enregistré depuis le début de l’année.

Cette manne financière est cependant inégalement répartie. Les jeunes pousses anglophones se taillent ainsi la part du lion au détriment des start-ups francophones. Partant de ce constat, la Délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ), en partenariat avec l’Ambassade de France ainsi que d’autres acteurs de l’écosystème numérique, a officiellement lancé la communauté Lionstech Invest.

Celle-ci ambitionne de sélectionner les entreprises innovantes sénégalaises à fort potentiel au sein de l’écosystème pour soutenir leur accélération et les connecter plus facilement à des investisseurs et des partenaires stratégiques.

La communauté Lionstech Invest s’appuiera ainsi sur 4 grands piliers. Le premier est une enveloppe de 2 millions d’euros portée par la DER/FJ et l’Ambassade de France au Sénégal, en plus des opportunités de co-investissement, pour des financements directs aux start-ups/PME innovantes à fort potentiel de croissance et d’impacts.

Le deuxième pilier concerne des programmes d’accélération et des ressources d’experts proposées par les partenaires pour accompagner la montée en puissance de l’écosystème, notamment sur le sujet de l’investissement.

La plateforme digitale Euroquity de Bpifrance et ses services sur mesure est le troisième pilier de ce projet. Elle vise à faciliter les mises en relation entre les start-ups et les écosystèmes en Europe et en Afrique, notamment avec les investisseurs locaux et internationaux.

Le quatrième et dernier pilier consistera à des évènements premium au Sénégal et des délégations Lionstech Invest à l’international pour mettre en visibilité les pépites de l’écosystème, réseauter, s’informer et rester à l’affût des tendances.

Militaires ivoiriens détenus au Mali : « soutien total » de Paris à Abidjan

Le ministre français de l’Intérieur M. Gérald Darmanin, a traduit mardi à Abidjan le « soutien total » de son pays à la Côte d’Ivoire, à l’issue d’une audience avec Alassane Ouattara.M. Gérald Darmanin a dit être venu apporter un message de salutation amical de la part de Emmanuel Macron, le président de la République française, au chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara. Ils ont ensuite évoqué la question de la stabilité régionale.   

Le ministre français de l’Intérieur a indiqué avoir parlé de « la situation difficile qui se déroule aujourd’hui sur le Mali », avant de déclarer que « notre soutien est total auprès du gouvernement de la Côte d’Ivoire pour ces soldats qui sont aujourd’hui emprisonnés ».   

Il a visité ce même jour l’Académie de lutte contre le terrorisme à Jacqueville (Sud), pour lequel « la Côte d’Ivoire et la France sont très engagés et pour lequel (les deux pays veulent) continuer à aider évidemment pour la stabilité de l’Afrique » et de la région ouest-africaine. 

Après avoir relevé l’excellence et la qualité des relations d’amitié entre Paris et Abidjan, il a souligné que sa visite à Abidjan et celles de bien d’autres autorités françaises avant lui, visent notamment à consolider chaque jour davantage cette coopération. 

Le ministre français de l’Intérieur a rencontré dans l’après-midi le ministre d’Etat, ministre de la Défense, M. Téné Birahima Ouattara, à son Cabinet. A sa sortie d’audience, il n’a fait aucune déclaration à la presse. En dépit des appels de l’ONU et de la Cedeao à libérer les 46 soldats ivoiriens, Bamako soutient qu’ils sont des  « mercenaires », ce qu’Abidjan réfute.  

Football : la Côte d’Ivoire étrille la Guinée en amical (3-1)

Les Eléphants de Côte d’Ivoire se sont imposés mardi face à la sélection de la Guinée sur le score de (3-1), lors d’un match amical international au stade de la Licorne, en France.En battant le Syli national de Guinée, les Eléphants réussissent leur deuxième match amical de la fenêtre FIFA. La Côte d’Ivoire a ouvert le score avec Ibrahim Sangaré à la 30e minute. Le second but a été marqué par Souleymane Doumbia à la 41e minute et le 3e but (45+1′) par Seko Fofana.

La Guinée perd ses moyens face à un système de jeu des Eléphants plus structuré qui montait en puissance et gagnait en intensité. Mais, dans la seconde partie de la rencontre, le défenseur guinéen Mouctar Diakhaby trouve la faille et réduit le score à la 52e minute.  

Dans les dernières minutes de jeu, les joueurs Guinéens, visiblement entreprenants, vont davantage mener l’offensive pour égaliser et créer la différence. Cependant, les pachydermes qui ne cèdent pas, font un repli pour créer une masse défensive, ce qui leur réussit jusqu’au sifflet final.  

Nigeria : la Banque centrale relève son taux d’intérêt

La Banque centrale du Nigeria (CBN) a augmenté son taux de politique monétaire (TPM) à 15,5% afin de contrôler l’inflation croissante dans le pays.Le gouverneur de la Banque centrale, Godwin Emefiele, a déclaré aux journalistes après la réunion du Comité de politique monétaire (CPM), mardi à Abuja, que les membres du CPM « ont voté à l’unanimité pour augmenter le TPM à 15,5% ».

« Le comité a également décidé de maintenir le corridor asymétrique de +100 à 700 points de base autour du TPM et d’augmenter le ratio de réserve de trésorerie (CRR) à un minimum de 32,5 %, tout en conservant le ratio de liquidité à 30 % », a-t-il ajouté.

Selon le gouverneur, avec le dernier taux d’inflation d’août dernier de 20,52 %, les membres du comité ont décidé à l’unanimité de relever le taux directeur afin de réduire l’écart de taux d’intérêt et de maîtriser l’inflation.

M. Emefiele a également expliqué que l’étude de recherche de la banque centrale a montré qu’une fois que l’inflation dépasse 13%, elle retardera la croissance et « nous avons vu l’inflation au cours des quatre derniers mois évoluer de manière si agressive au Nigeria ».

Autoroute Dakar-Saint-Louis : appui financier de Riyad

Le Fonds saoudien pour le développement va apporter 63 millions de dollars pour financer la première phase de « La Côtière ».Le Gouvernement du Sénégal va réaliser, le long de la grande côte, une autoroute qui va relier la capitale, Dakar, à la plus grande ville du nord du pays, Saint-Louis. Appelée « La Côtière », cette route qui traversera notamment la cité religieuse de Tivaouane (Ouest) sera le prolongement de la Voie de Dégagement Nord « la VDN » et mesurera près de 200 km.

Pour matérialiser ce projet, le PDG du Fonds saoudien pour le développement, Sultan bin Abdulrahman Al-Marshad, a signé, lundi à Dakar, avec la ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération du Sénégal, Oulimata Sarr, un accord de prêt de développement d’une valeur estimée à 63 millions de dollars. Il permettra de financer la première phase du projet de l’autoroute côtière Dakar-Saint-Louis, Dakar-Tivaouane.

Cette première étape vise à établir une autoroute à deux voies, d’une largeur de 25,6 mètres et d’une longueur de 12 km. Elle comprend une voie d’urgence, une aire supplémentaire et un terre-plein. L’accord inclut aussi la préparation du site, les travaux d’excavation, le drainage des eaux pluviales, les intersections aériennes, les fournitures de sécurité, la signalisation et l’éclairage routier, explique le communiqué parvenu mardi à APA.

Grâce à ces réalisations, le projet va contribuer au développement du niveau de sécurité routière et à la satisfaction des besoins des habitants des villes et villages. De même, il va aussi réduire les taux de blessures et de décès résultant d’accidents de la circulation en plus de faciliter le processus des échanges commerciaux et économiques, souligne la note.

« Ce projet contribuera à relier villes et villages ensemble, ce qui est d’une grande importance pour la vie de nombreux bénéficiaires puisque ceci contribue à l’amélioration des conditions sociales et économiques de la population », s’est félicitée Oulimata Sarr.

Elle a également salué l’importance du grand rôle joué par le gouvernement du Royaume d’Arabie Saoudite à travers le Fonds saoudien pour le développement dans le soutien des projets et programmes de développement, et le développement du secteur des transports et des communications au Sénégal.

Depuis 1978, en plus de cet accord, le Fonds a accordé 27 prêts de développement pour contribuer au financement de 25 projets et programmes de développement d’une valeur d’environ 447 millions de dollars.

Lors de cette signature, Ryad a aussi accordé 4 subventions d’une valeur supérieure à 19 millions de dollars aux secteurs des transports et communications, des infrastructures, de la santé, de l’habitat, de l’aménagement urbain, de l’énergie, de l’éducation, et de l’eau et de l’assainissement.

Côte d’Ivoire : 9.700 milliards Fcfa de crédits bancaires à fin décembre 2021

Ce volume de crédits est en hausse de 11% en glissement annuel, selon l’Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI), qui assure accompagner le secteur industriel.« L’économie en général et le secteur industriel en particulier sont les cibles de l’activité bancaire, ceci en dépit de spécificités souvent défavorables aux banques », a déclaré M. Serge Kouamelan, directeur exécutif de l’APBEF-CI, lors d’une cérémonie.

M. Kouamelan, représentant le président de l’APBEF-CI M. Jérôme Ehui, s’exprimait mardi à Abidjan, à l’occasion de la remise officielle des cartes de membres de l’Union nationale des techniciens et ouvriers industriels de Côte d’Ivoire (Untoici), une organisation professionnelle qui compte 6.184 membres issus de 12 corps de métiers.  

Il a évoqué au sujet l’accompagnement du secteur industriel les taxes liées à l’installation dans les zones industrielles qui rendent difficiles l’extension des points de services bancaires dans le périmètre des industries.

Toutefois, dira-t-il, « financer les industries, c’est assurer des emplois dans le secteur et maintenir, voire accroître l’opportunité des ressources clientèles, de particuliers ; les techniciens et les ouvriers industriels constituant un important segment de clientèle sur ce marché ».  

« Outre la question du crédit aux industries et accessoirement de l’inclusion et de l’éducation financière, bien de choses rapprochent l’industrie bancaire de celle de la production de biens industriels », a fait observer M. Kouamelan.

Selon lui, la première allusion renvoie aux contraintes de sécurité et de conformité. Autant le monde industriel est soumis à des contraintes de sécurité et de conformité, les banques également sont astreintes à des procédures dont la multiplicité et la complexité rivalisent avec celles des industries.

La deuxième allusion, poursuivra-t-il, est l’obligation de résultats qui amène le technicien industriel à travailler sans limitation de temps pour faire tourner les machines. Cette exigence est bien connue du banquier qui se voit alloué des objectifs pour lesquels il est jugé parfois trop sévèrement.       

Le président de l’Untoici, M. Benoît Fofana, a indiqué que cette carte est pour les ouvriers et techniciens industriels une « carte d’identité », les appelant à défendre cette identité à travers le professionnalisme et la performance dans leurs différents corps de métiers.

“Faisons-en sorte que tous les ouvriers et techniciens de Côte d’Ivoire soient membres de l’Untoici afin de faire d’elle l’une des plus grandes organisations professionnelles de Côte d’Ivoire », a lancé M. Benoît Fofana.  

Au lancement des activités de l’organisation fin avril 2022, M. Benoît Fofana Hinnako a précisé que cette association n’est « pas un syndicat », mais a pour mission de « promouvoir le secteur, de faire beaucoup d’activités et dire aux ouvriers qu’ils ne sont pas oubliés par l’Etat de Côte d’Ivoire ».   

« Nous allons plus former les ouvriers pour qu’ils puissent vraiment faire un travail de qualité en Côte d’Ivoire », à travers des séances de formation et des séminaires pour mettre à niveau les acteurs du secteur industriel, a-t-il soutenu.  

Bazoum suspend le transit des produits pétroliers vers Bamako

Les produits pétroliers qui transitent par le Niger, à destination du Mali sont frappés d’une suspension. Explications.C’est une décision polémique. Par une note signée par le directeur général des Douanes, le Niger a suspendu les autorisations de transit de produits pétroliers sur le Mali non destinés à la Minusma.

La même note datée du 21 septembre suspend également « l’utilisation des autorisations déjà délivrées pour accomplir les formalités de produits pétroliers non destinés » à la mission onusienne.

Le patron de la douane nigérienne enjoint « le directeur des enquêtes, du Renseignement, de l’Analyse des risques et du Contentieux (DERAC), les directeurs régionaux des douanes, le chef de bureau de Torodi, le chef du bureau d’Ayorou, le chef du bureau de Gaya, tous les commandants de brigades d’intervention et de recherche » d’exécuter cette mesure.

Les autorités maliennes n’ont pas encore réagi à cette mesure. De leur côté, leurs homologues nigériennes n’ont donné aucune explication.

Pour beaucoup d’observateurs, cette décision prise par le pouvoir de Niamey est une réaction à l’hostilité des autorités de la transition malienne.

Frictions entre Bamako et Niamey

Dans son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York, le Premier ministre par intérim du Mali, le Colonel Abdoulaye Maïga a traité d’«étranger Mohamed Bazoum, qui se réclame du Niger ».

Le pouvoir de Niamey avait prédit quelques heures plus tôt la prise imminente de Ménaka par l’Etat islamique au Sahel. Par la même occasion, Bazoum a déploré l’absence de l’armée malienne dans cette région.

Cependant, la juriste nigérienne Souwaiba Ibrahim estime que la décision de Niamey de suspendre le transit des produits pétroliers vers le Mali n’a rien à voir avec le discours de Maiga à l’Onu. « Déjà, la mesure a été prise le 21 septembre par la Douane nigérienne alors que le Premier ministre Maïga a tenu son discours le 24 septembre », explique la doctorante dans un fil de discussion sur twitter, ajoutant que « la décision est due à la dégradation de la situation sécuritaire sur l’axe Niamey- Gao, notamment l’absence de soldats maliens dans la zone ».

« Depuis peu, des individus armés interceptent des véhicules transportant les marchandises, particulièrement les produits pétroliers. Récemment des terroristes ont intercepté des camions-citernes transportant du carburant en destination du Mali et ont fait le plein de réservoir de leurs engins, avant de revenir quelques jours plus tard pour intercepter d’autres camions transportant le thé et le riz. Vu l’absence des militaires dans la zone pour escorter les camions, les transporteurs sont contraints à payer le droit de passage par les terroristes. Ceci contribue au financement de leur opération. L’interdiction est donc prise pour les empêcher de se ravitailler », clarifie-t-elle.

Au sujet de la dérogation accordée à la Minusma, Souwaiba Ibrahim précise que « c’est parce que cette dernière a les moyens d’escorter son carburant ».

Depuis 2012, le Niger exporte de l’essence, du gasoil et du gaz butane à destination principalement du Nigeria, du Burkina Faso et du Mali par l’entremise de la Société de raffinage de Zinder (SORAZ) et de la société nigérienne du pétrole (SONIDEP).

Côte d’Ivoire : le ministre Adama Kamara soulage les élèves du Denguélé

Pour cette rentrée scolaire 2022-2023, le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale Me Adama Kamara, s’engage à prendre en charge des frais scolaires et d’actes administratifs des élèves du District autonome du Denguélé, dans le nord-ouest du pays.Me Adama Kamara, arborant sa casquette de député d’Odienné commune, a décidé de soutenir les élèves du District autonome du Denguélé. Et ce, dans un élan de solidarité, un acte qui s’inscrit par ailleurs dans la vision du président de la République, à savoir une « Côte d’Ivoire solidaire ».

Il s’est engagé le samedi 24 septembre 2022 à assurer une scolarisation massive et de qualité des enfants du Denguélé ainsi que leur réussite aux examens scolaires, en apportant une réponse plus structurelle aux difficultés portées à sa connaissance, aussi bien par la population que par les autorités administratives et académiques.

Fort du diagnostic peu reluisant de l’école dans ce District au vu des données statistiques du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, ce fils du District, a décidé pour cette année scolaire 2022-2023 de prendre en charge les frais d’établissement des jugements supplétifs tenant lieu d’actes de naissance des élèves du District du Denguélé en classe d’examen (CM2, 3ème et Terminale).

Il s’est également engagé à assurer les frais d’établissement du certificat de nationalité et de la carte nationale d’identité des élèves de terminale ainsi que les frais d’inscription des candidats au CEPE, BEPC et BAC pour l’ensemble des deux régions du Kabadougou et du Folon.

Pour résorber l’absence de manuels et de livres didactiques, le député a aussi décidé de faire don de livres (anglais, physique-chimie, français, maths, SVT) à chaque élève des classes de CM1, CM2, 4ème, 3ème, 1ère et Terminale du District autonome du Denguélé.

A cela, faudrait-il ajouter 500 tables-bancs à distribuer dans les écoles du district pour les établissements qui en ont besoin. Pour pallier la problématique du déficit d’enseignants, Me Kamara envisage d’instaurer un système de télé-enseignement pour des matières spécifiques qu’il financera entièrement.

Ce sont, au total, sept mesures fortes que le député d’Odienné commune, Me Adama Kamara, a bien voulu prendre pour rehausser le niveau de l’éducation dans tout le District autonome du Denguélé. Des actions inédites au vu de leur caractère visant notamment un système éducatif fort.   

Sénégal : Macky Sall lance le combat contre la vie chère

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur les mesures prises hier par le président Macky Sall contre la vie chère.Lors d’un Conseil présidentiel organisé lundi 26 septembre sur la vie chère au palais de la République, Macky Sall a retenu « 17 directives » pour soulager les ménages, indique Le Soleil, notant que « 1000 jeunes volontaires (seront engagés) pour renforcer le contrôle des prix ».

Un numéro vert sera aussi mis à disposition pour informer les usagers sur les prix. Un plan de renforcement de la régulation du loyer sera mis en œuvre d’ici le 20 octobre, d’après Les Echos. De même, le 15 mars est institué Journée de rencontre avec les Associations des consommateurs. Le chef de l’Etat a donné un « délai de trois semaines » au gouvernement pour mettre en application ces directives.

Ce combat contre la vie chère est une « rude but à quinze », note L’Observateur qui détaille les onze mesures d’urgence et les autres mesures structurelles prises, hier au palais, par le chef de l’Etat. Pour Le Témoin, Macky Sall veut « traquer la vie chère » avec ses quinze mesures. C’est un « combat contre la vie chère », la cherté des prix denrées de première nécessité qui ont connu une hausse exponentielle ces derniers mois, remarque Vox Populi.

Les Echos précisent que ces mesures présidentielles visent surtout à « soulager les ménages ». Mais EnQuête note que Macky Sall est « contre le système » puisque les décisions prises hier au palais sont restées « sans effet ». « Les commerçants détaillants protestent, les importateurs accusent le port » autonome de Dakar. Lors de la rencontre d’hier, le journal rapporte également que « des directeurs généraux (ont été) accablés devant le président de la République ».

Mais Macky Sall, au terme de six heures d’interactions avec les acteurs sur la vie chère, a aussi invité « tous les groupes politiques » parlementaires à coopérer, relève Vox Populi. « S’il y a des projets de loi à soumettre au parlement, nous les soumettrons parce qu’il s’agit du pays. Là ce n’est plus de la politique, il s’agit du Sénégal, des consommateurs », fait remarquer le chef de l’Etat.

Walf Quotidien s’intéresse aux soutiens financiers de l’ex-Premier ministre Aminata Touré, ses amis sur le plan international et l’appui des mouvements féministes dans sa « longue marche vers (l’élection présidentielle) 2024 ».

Mais elle doit faire face à la « traque » dont elle fait l’objet de la part de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir). Selon Le Quotidien, la coalition présidentielle veut la « déchoir de son mandat » de député « après sa désaffiliation de son groupe parlementaire ».

La Côte d’Ivoire veut restaurer 33% de la forêt classée du Cavally

Un rapport sur la résilience des communautés en vue de la régénération de ce couvert forestier ressort une forte baisse de la déforestation avec 2.487 hectares dégradés en 2018 contre 167 hectares en 2021.La forêt classée du Cavally, d’une superficie de 67 541 ha, est fortement menacée par des infiltrations pour la culture du cacao et l’orpaillage clandestin. Selon le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Laurent Tchagba, « en janvier 2018, 42% de son couvert forestier avait déjà été perdu ».

Commentant les résultats du rapport, lundi face à la presse, il a fait savoir que cette forêt abrite des espèces emblématiques menacées d’extinction telles que l’hippopotame pygmée, d’où l’importance de sa protection, avant d’ajouter que « nous ne sommes qu’au niveau pilote (de ce projet) qui ne restaure qu’une fine partie de cette forêt ».  

Dans cet élan, un projet pilote dans la forêt classée de Cavally a été financé par le géant agroalimentaire Suisse Nestlé et mis en œuvre par l’ONG Earthworm Foundation. Ce projet a permis d’opérationnaliser la protection et la régénération de la réserve forestière du Cavally, détruite à plus de 30%.    

Le projet, renseignera M. Tchagba, a permis de freiner le rythme de la déforestation de la forêt grâce à l’utilisation d’outils innovants, à savoir la surveillance satellitaire d’alerte précoce de la déforestation par Starling, développé par Airbus, ainsi que le renforcement des patrouilles terrestres.

Il a en outre permis le reboisement des zones dégradées et le développement d’activités alternatives au profit des communautés, notamment à la périphérie de la forêt. La mise en œuvre cohérente de ces axes d’intervention a favorisé la régénération de vastes superficies de forêts.

Ce projet est piloté par Earthworm Foundation, organisation internationale basée à Genève, en Suisse, dont l’objectif est d’accompagner les entreprises à mettre en place une chaîne d’approvisionnement responsable.

Selon le directeur pays de la fondation, Jérôme Tokpa, une carte de référence élaborée a « permis de savoir qu’aujourd’hui, on a 58% de la forêt classée du Cavally qui est encore dense avec de gros arbres. (Cependant), on a 33% de surfaces dégradées à cause de la cacao culture et de l’orpaillage clandestin ».  

« On a constaté aussi qu’il y a 7% du sous-bois qui est perturbé », a mentionné M. Jérôme Tokpa, directeur de Earthworm Foundation Côte d’Ivoire, faisant observer que « si vous avez de la perturbation sur la canopée, vous n’avez pas encore perdu la forêt ».

La directrice de la communication de la filiale ivoirienne du groupe agroalimentaire suisse, Mme Mame Pane Sakho, représentant le directeur général M. Thomas Caso, a déclaré que cet appui est un « souhait du groupe d’avoir un cacao durable et tous les engagements qui ont été pris face au changement climatique ».

« Nous avons un engagement qui est d’avoir zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici à l’horizon 2050 ; et ceci nous a obligé à analyser de fond en comble notre chaîne d’approvisionnement et voir sur quel levier on pouvait travailler pour atteindre cet objectif », a-t-elle rappelé.

Le Groupe a également intégré l’Initiative cacao-forêt depuis 2017, à sa création, pour « ensemble avec les autres acteurs voir comment aussi relever certains défis auxquels nous sommes tous confrontés », a-t-elle ajouté.

Le reboisement est l’un des engagements de la filiale « que nous menons avec des partenaires (…) et nous allons continuer cette lutte pour un cacao plus durable, un de nos intrants principaux dans la plupart de nos usines », a-t-elle poursuivi.

La filiale, par ailleurs, accompagne les communautés à avoir un niveau de vie décent quand elles sortent des zones de forêts classées. Une visite effectuée sur le terrain a permis, selon Mme Mame Pane Sakho, de voir des « résultats très prometteurs ».

L’ambassadeur de la Suisse en Côte d’Ivoire, Mme Anne Lugon Moulin, s’est dit « impressionnée » des résultats. Pour elle, c’est la preuve qu’avec un bon partenariat public-privé on arrive à fédérer les forces et à être efficace.

La Côte d’Ivoire a perdu plus de 70% de son couvert forestier entre 1960 et 2015, passant de 12 millions d’hectares à 2,97 millions d’hectares en 2021. Ce qui équivaut à 9,8 % de couverture forestière pour le pays aujourd’hui. 

M. Laurent Tchagba a remercié le Groupe agroalimentaire suisse pour son « rôle majeur dans ce projet ». Le financement du Groupe dans ce projet s’élève à un milliard cinq cent cinquante millions de FCFA. « Le coût de mise en œuvre de la SPREF, lui, est de 616 milliards de F CFA sur 10 ans, à mobiliser par l’Etat, les partenaires techniques et financiers et le secteur privé ».  

L’Etat ivoirien a adopté une politique forestière dont la stratégie vise à porter la couverture forestière à au moins 20% du territoire national d’ici à 2030, soit un accroissement de 3 millions d’ha de forêts. Le pays devrait passer de 2,97 millions d’ha en 2020 à environ 6,4 millions d’ha de forêts en 2030.  

Sénégal : une nouvelle initiative pour l’accès des PME au crédit

Le Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN) et la Banque pour le Commerce et l’Industrie du Sénégal (BCI) ont récemment signé un partenariat visant à accompagner des start-ups.La convention signée, jeudi dernier, entre le BMN et la BCI-Sénégal a pour objet de permettre à des entreprises clientes de BCI et éligibles au Programme de mise à niveau du BMN de bénéficier d’appuis non financiers nécessaires à l’amélioration de leur organisation/gestion et au renforcement de leur compétitivité.

Elle vise également à faciliter aux entreprises ayant bénéficié dudit programme du BMN l’accès aux financements bancaires pour le développement de leurs activités. Ces dernières pourront ainsi bénéficier d’une garantie comprise entre 50% et 70% du montant de leur crédit.

Cette facilité a été rendue possible grâce à une garantie de portefeuille mise à la disposition de la BCI-Sénégal par le Fonds africain de garantie (FAG), filiale de la Banque africaine de développement (Bad).

Soldats ivoiriens arrêtés au Mali : l’Onu appelle à leur libération

Pour l’Onu, les soldats ivoiriens en détention au Mali doivent être libérés.L’Organisation des Nations unies n’est pas sur la même longueur d’onde que les autorités de la transition malienne dans l’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali.

Lundi 26 septembre, le secrétariat de l’Onu a appelé à leur « libération urgente ». Cet appel des Nations unies intervient 72 heures après le discours du Premier ministre par intérim du Mali, le Colonel Abdoulaye Maïga, à l’Assemblée générale des de l’Onu, rappelant à son secrétaire général António Guterres que « la qualification judiciaire des infractions liée à cette affaire ne relève pas » de ses attributions.

S’exprimant sur ce dossier, António Guterres avait déclaré que les soldats ivoiriens n’étaient pas des mercenaires. Or, Bamako les considère comme tels.

Jeudi 22 septembre, la conférence des Chefs d’Etat de la Communauté éconmique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui s’est réunie à New-York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, a décidé d’envoyer « incessamment » à Bamako « une mission de haut niveau » constituée des présidents sénégalais, togolais et ghanéen pour obtenir « la libération sans conditions » des 46 militaires ivoiriens encore en détention pour « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat ». Macky Sall, Faure Gnassingbé et Nana Akufo Addo sont attendus à Bamako dans la semaine.

Réitérant sa « profonde gratitude pour la contribution de la Côte d’Ivoire aux opérations de maintien de la paix et à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mal (Minusma) », l’Onu « soutient fermement les efforts visant à faciliter cette libération ainsi que le rétablissement de la confiance et la promotion du bon voisinage entre les pays ».

Un début de sortie de crise était envisageable après la libération de trois parmi les 49 soldats arrêtés le 10 juillet à l’aéroport international Modibo Keïta Sénou- Bamako. Mais recevant, vendredi 9 septembre le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, le président de transition, le Colonel Assimi Goïta a assuré que la libération des 46 militaires ivoiriens ne devrait se faire qu’en échange de personnalités politiques maliennes en exil en Côte d’Ivoire.

Pour Abidjan, il ne s’agit ni plus ni moins qu’« une prise d’otage » . Les autorités ivoiriennes ont dans la foulée décidé de saisir la Cédéao pour arbitrer ce litige.

Côte d’Ivoire : les pathologies liées au mode de vie en hausse

Les pathologies liées au mode de vie telles les maladies cardiovasculaires, l’Accident vasculaire cérébral (AVC) et le cancer connaissent une progression fulgurante en Côte d’Ivoire.Selon Dr Paul-Emile Boris, directeur d’un groupe médical en Côte d’Ivoire, « des pathologies du mode de vie sont passées devant le paludisme comme les maladies cardiovasculaires, les pathologies oncologiques, les cancers ».

Il a fait observer qu’aujourd’hui il y a une « transition épidémiologique », faisant remarquer qu’à l’époque, en Côte d’Ivoire l’on constatait beaucoup les pathologies parasitaires qui étaient les premières tueuses comme le paludisme.

Mais, avec des programmes de prise en charge, que ce soit étatique ou privé, il y a une amélioration des traitements du paludisme. En outre, la sensibilisation des populations, les actes de protection et d’assainissement font que le paludisme « est devenu moins tueur ».

Dr Boris s’exprimait, samedi, à l’occasion d’une Journée porte ouverte de la Polyclinique des 2 Plateaux sise à Cocody, dans l’Est d’Abidjan. Le directeur de cet établissement hospitalier, Dr Jean-Louis Bilé, a noté que cette séance d’information visait à échanger avec les partenaires.

Depuis une dizaine d’années, les plateaux techniques en Côte d’Ivoire ont beaucoup évolué. Le gouvernement a accru ses investissements en matière d’infrastructures pour permettre aux populations d’avoir une bonne couverture médicale.

Cela devrait permettre de réduire par ailleurs les évacuations des malades hors du pays. L’un des problèmes majeurs, selon Dr Boris, est le diagnostic permettant d’adresser une pathologie et d’apporter des soins plus efficaces.

Aujourd’hui, des fichiers patients sont partagés, en réseau, par des spécialistes pour avoir un résultat collégial sur un diagnostic en vue d’une fiabilité du résultat. Face à la hausse des ACV, du diabète ou de l’insuffisance rénale, des centres hospitaliers créent des guichets d’accès à un médecin spécialiste.

« Si un médecin est confronté à une difficulté d’interprétation sur une radio ou un scanner, il a la possibilité d’envoyer les images à un collègue pour qu’il puisse sortir le diagnostic le plus précis possible, parce que notre pays était confronté à un problème de diagnostic », a-t-il rapporté.

Des avancées sont de plus en plus observées dans les protocoles médicaux au point qu’« on peut avoir accès à des techniques non invasives pour pouvoir déboucher des vaisseaux, ce qu’on ne faisait pas avant, ou pour pouvoir lutter contre les infarctus, les AVC et les anévrismes du cerveau », a-t-il dit.

Les plateaux techniques de plusieurs centres hospitaliers, en Côte d’Ivoire, sont relevés avec des processus de digitalisation de leviers diagnostics, des logiciels administratifs et médicaux. Le pays ambitionne d’être un hub régional en matière d’offres de soins.

Dadis Camara rentre en Guinée en prélude de son procès

Le capitaine Moussa Dadis Camara est venu répondre devant un tribunal de sa responsabilité présumée dans le massacre du 28 septembre 2009 à Conakry.Le capitaine Dadis Camara, chef de la junte militaire de décembre 2008 à janvier 2010 en Guinée, vit depuis plusieurs années en exil au Burkina Faso. Il est rentré au cours du week-end dans son pays en vue de son procès qui doit s’ouvrir mercredi 28 septembre, 13 ans jour pour jour après les tueries dans le grand stade de Conakry, la capitale guinéenne.

Il doit comparaître aux côtés de dix autres accusés, dont le colonel Abdoulaye Chérif Diaby, ministre de la Santé au moment des faits, pour répondre des exactions commises lors d’un rassemblement de l’opposition dans un stade de Conakry qui avait été brutalement réprimé. Les manifestants s’étaient réunis pour démontrer pacifiquement leur force et dissuader M. Camara de se présenter à la présidentielle de janvier 2010. 156 personnes avaient été exécutées, des milliers blessés et des centaines de femmes violées, selon le rapport d’une commission d’enquête internationale mandatée par les Nations unies, publié trois mois après les faits.

« Mon client est arrivé dans la nuit de samedi à dimanche à Conakry pour répondre à sa convocation liée au procès du 28 septembre », a affirmé à l’AFP Pépé Antoine Lamah, l’un des avocats de Moussa Dadis Camara, ajoutant qu’il est « en lieu sûr pour raisons de sécurité » et reçoit quelques amis.

Arrivé au pouvoir en 2008 à la faveur d’un coup d’Etat militaire, le capitaine Camara avait été accusé par son ancien aide de camp et chef de la garde présidentielle, Aboubacar Sidiki Diakité alias « Toumba », d’avoir commandité le massacre du 28 septembre 2009. Ce dernier, également mis en cause dans l’affaire, avait ouvert le feu sur Dadis Camara deux mois plus tard, occasionnant son hospitalisation au Maroc avant d’être contraint de quitter ses fonctions et s’exiler au Burkina Faso.

Af’Sud : Dlamini-Zuma défie Ramaphosa pour le contrôle de l’ANC

La ministre sud-africaine de la Gouvernance coopérative et des affaires traditionnelles Nkosazana Dlamini-Zuma, a ouvertement défié dimanche le président du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), Cyril Ramaphosa, à la tête du parti.L’ancienne présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma (73 ans) confirme son intérêt pour diriger l’ANC. L’ANC domine la vie politique sud-africaine, remportant tous les scrutins nationaux et locaux depuis l’abolition de l’apartheid en juin 1991.

Candidate malheureuse en 2017, Nkosazana Dlamini-Zuma, s’est à nouveau lancée dans la course à la direction du parti au pouvoir.

Elle a dénoncé la règle du « step-aside » (se mettre à l’écart) du parti comme étant injuste, affirmant qu’elle était en partie responsable de l’exacerbation des divisions dans les rangs de l’ANC.

Elle a déclaré que cette règle, qui oblige tout haut responsable de l’ANC poursuivi en justice à quitter ses fonctions jusqu’à ce qu’il soit blanchi par la justice, était incompatible avec la constitution du pays. Elle a insisté sur le fait que le parti devait défendre la justice et non « déclarer les gens coupables et leur demander de prouver leur innocence ».

Nkosazana Dlamini-Zuma a été ministre de la Santé dans le gouvernement de Nelson Mandela (1994-1999), puis ministre des Affaires étrangères dans celui de Thabo Mbeki (1999-2009) et ministre de l’Intérieur sous la présidence de Jacob Zuma, son ancien époux (2009-2012).Elle a occupé le poste de Présidente de la Commission de l’Union africaine (Ua) de 2012 à 2016.

Membre du Comité exécutif national du parti, Mme Dlamini-Zuma se considère comme une alternative à la présidence de l’ANC lors de la prochaine assemblée générale élective de décembre prochain. 

Le Sénégal commémore le naufrage de « Le Joola », 20 ans après

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA titrent principalement sur la commémoration de la vingtième année du naufrage du bateau « Le Joola » et le divorce de l’ex-Premier ministre Aminata Touré avec le camp présidentiel.Le Soleil et Les Echos commémorent la vingtième année du naufrage du bateau « Le Joola » et notent que « la douleur est toujours vive ». « Chaque septembre, l’événement me hante. Quand j’entends le mot de septembre, cette tragédie me revient en tête et en boucle, je peux tout oublier sauf ça », avoue Aimé Cathérine Gomis parmi les nombreux orphelins de ce drame qui a causé près de 2000 morts.

Toutefois, « les pupilles de la nation du naufrage ont perçu plus de 958 millions d’allocations depuis 2012 », précise Dr Mamadou Saliou Diallo, directeur de l’Office national des pupilles de la nation.

Pour Bés Bi, Le Joola  qui a causé près de 2000 morts mérite, 20 ans après, « l’introspection » puisque les pratiques à l’origine de ce drame sont encore monnaie courante dans le pays. Le journal illustre cette image par un reportage « dans un bus Tata bondé de passagers ». Déjà après la tragédie, le président Abdoulaye Wade appelait ses compatriotes à un « examen de conscience pour nous remettre en cause ».

En politique, Vox Populi note que l’ancienne Premier ministre Aminata Touré, surnommée Mimi, « rêve de la présidentielle 2024 et démissionne du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) », la coalition présidentielle. Elle estime que le président Macky Sall a rompu leur « accord ferme » qui devait aboutir à sa désignation comme présidente de l’Assemblée nationale.

Amadou Mame Diop a été choisi à sa place pour occuper le perchoir de la quatorzième législature, ce qui a poussé Mimi Touré à la rébellion et la démission du groupe de BBY. Dès lors, elle a fait part hier à la presse de sa décision de devenir « député non-inscrit », fragilisant davantage la faible majorité présidentielle, « pour défendre les intérêts exclusifs du peuple sénégalais et en toute liberté ».

Après sa fronde, elle entre également « en croisade » contre une éventuelle candidature à un troisième mandat de Macky Sall qui, à ses yeux, « est impossible moralement et juridiquement », rapportent EnQuête et Walf Quotidien.

Pour sa part en revanche, elle dit penser « encore plus intensément, très sérieusement » à participer à l’élection présidentielle 2024 même si elle ira « au préalable à la rencontre des Sénégalais pour recueillir leurs avis et leur soutien », note Vox Populi.

Cacao ivoirien : la traçabilité enjeu pour la campagne 2022-2023

La campagne de commercialisation du café-cacao s’ouvre le 1er octobre 2022 dans un contexte de poussée inflationniste et de nouvelles règles de l’Union européenne (UE) visant à limiter la consommation de produits qui contribuent à la déforestation ou à la dégradation des forêts.Le Conseil de l’UE a entériné de nouvelles dispositions pour réduire la déforestation et la dégradation des forêts à l’échelle mondiale. Les pays de l’Union, de ce fait, devront veiller à ce que les produits qu’ils consomment ne conduisent pas à épuiser les réserves forestières de la planète.

L’huile de palme, le bois, le café et le cacao sont visés par cette mesure. Des « règles de diligence raisonnée obligatoires » ont été établies pour tous les opérateurs et les marchands qui mettent à dispositions des produits sur le marché de l’UE ou exportent à partir de l’Union.

Cette mesure s’applique aussi à des produits dérivés tels que le cuir, le chocolat et le mobilier. La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec 2 millions de tonnes de fèves, devra s’adapter à cette norme de l’Union européenne qui contraint le pays et les chocolatiers à la traçabilité.

Traçabilité et cacao durable

Le cacao issu des aires protégées risque d’être interdit dans l’espace de l’UE. La Côte d’Ivoire qui exporte 70% de sa production vers l’UE, a une production de cacao provenant des forêts classées, des parcs et réserves estimée à 30% de la production nationale, soit plus de 500.000 tonnes de fèves.  

De 16 millions d’hectares de forêts à l’indépendance, la superficie forestière résiduelle de la Côte d’Ivoire ne représentait que plus de 3,4 millions d’hectares en 2015. Les projections les plus optimistes prévoient la disparition totale de la forêt naturelle ivoirienne d’ici à l’horizon 2030. Aujourd’hui, avec l’appui de la FAO et d’autres partenaires, le pays est engagé dans l’agroforesterie.

M. Thibeaut Yoro, le secrétaire général de la Centrale syndicale agricole de Côte d’Ivoire (CSA-CI) dit avoir vraiment « peur » que des produits tels le cacao et le café soient ciblés parce que la campagne pourrait être « très agitée » et « compliquée » pour les producteurs.  

Pour lui, « ce n’est pas maintenant que les plantations sont en création, elles ont été créées depuis des décennies ». En conséquence, si « on accuse certains de favoriser la déforestation et qu’on va empêcher nos produits, alors c’est un souci pour nous ».

Il a en outre estimé que la question du Différentiel de revenu décent (DRD, 400 dollars US par tonne pour tout contrat de vente) « n’est pas élucidée », ajoutant « qu’on ne comprend rien, (parce que) les producteurs subissent et c’est malheureux pour nous ».

Le président de l’Association nationale des producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire (Anaproci), M. Kanga Koffi, lui, soutient que les paysans ont été des années durant dans la filière et des dispositions au plan local devraient être prises pour qu’ils rentrent dans le moule de la vision du marché européen.

« On trouve quand même un peu regrettable une telle décision de l’Union européenne », a-t-il poursuivi, souhaitant que le gouvernement ivoirien « fasse l’effort qu’on ait un prix qui oscille autour de 1.000 Fcfa le Kg, au-dessus de celui de la campagne précédente fixé à 825 Fcfa/Kg ».

Une filière stratégique 

Le cacao ivoirien représente 40% de l’offre mondiale. La filière constitue la première culture de rente de la Côte d’Ivoire et représente 40% des recettes d’exportations nationales. Elle contribue également pour 20% du PIB et mobilise près de 2 millions de producteurs.

Le Conseil du café-cacao, régulateur de la filière, qui avait engagé l’opération de recensement des vergers cacao et des producteurs sur l’ensemble du territoire national, y compris les forêts classées, a lancé officiellement, début avril 2022, la carte du producteur.

Cette carte comprend une puce bancaire et sert de portefeuille électronique pour les transactions liées à l’achat des fèves. Le prix du Kg est intégré directement dans les terminaux ; et une fois le poids validé, un ticket est remis immédiatement au planteur lui indiquant le volume du cacao et le prix global.

Les délégués, une fois en contact avec les paysans, utilisent leur tablette pour scanner sur la carte du planteur le QR Code qui les renseignera sur l’identité du planteur, les données sur la plantation et son potentiel en termes de production, avant de scanner les scellés sur les sacs.

Le délégué effectue le transfert directement sur la carte du planteur et l’opération est terminée. Le producteur reçoit un SMS qui lui indique les données relatives à l’achat. Avec le reçu, il a tous les points de transfert où il peut toucher son argent.

Cette opération vise à éliminer la déforestation dans la chaîne d’approvisionnement du cacao en Côte d’Ivoire. La carte du producteur se veut un instrument de traçabilité du cacao pour garantir la transparence sur son origine.

Le recensement des producteurs de café-cacao et de leurs vergers a coûté environ 6,5 milliards Fcfa. Quelque 993.031 producteurs ont été recensés dont 8% sont des femmes et 92% des hommes, l’âge moyen des producteurs est de 44 ans et plus de 60% sont âgés de plus de 40 ans.

Selon ces nouvelles règles de l’UE, il sera procédé à l’établissement d’un système d’évaluation comparative, qui attribue aux États membres de l’Union et aux pays tiers un niveau de risque associé à la déforestation (faible, standard ou élevé).   

Le Sénégal lève 30 milliards sur le marché financier de l’Uemoa

Les soumissions retenues lors de l’emprunt obligataire émis vendredi sur le marché de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) se sont élevées à 39 milliards F CFA.Le nouveau gouvernement du Sénégal bénéficie déjà de la confiance des investisseurs. Pour sa première sortie sur le marché financier régional, les créanciers ont mis à sa disposition un montant de 39 milliards de F CFA sur un objectif initial de 30 milliards, soit un taux de couverture de 129%.

« Toutefois, le Sénégal a choisi de se limiter aux 30 milliards prévus, conformément à sa programmation financière au titre de la gestion 2022 », explique le communiqué du ministère des Finances et du Budget parvenu samedi soir à APA.

Le taux de rendement moyen des obligations émises est de 5,244% et donc « très satisfaisant nonobstant le relèvement du taux directeur de la BCEAO de 0,25% », souligne la note.

Pour le Ministère des Finances et du Budget, ces résultats confortent le statut d’émetteur souverain de référence du Sénégal. « Intervenant après la formation d’un nouveau gouvernement, ils expriment de manière forte la confiance des investisseurs dans la qualité des politiques publiques du Sénégal et dans la vitalité de sa démocratie », se réjouit le département dirigé désormais par Mamadou Moustapha Ba qui a remplacé Abdoulaye Daouda Diallo, désormais, Directeur du cabinet du président Macky Sall.

A Abidjan, 100% des compteurs intelligents télégérés d’ici à 2025

La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), engagée dans la digitalisation de ses processus, enregistre aujourd’hui plus de 2,8 millions de compteurs intelligents déployés dans le pays.Pour présenter ses outils de gestion et des solutions innovantes en vue d’une meilleure expérience client, cette entreprise privée de service public a organisé le jeudi 22 septembre 2022 la « Journée de l’Innovation CIE » à Abidjan.

Lors de cet évènement qui a réuni des clients, des partenaires, des institutions et le grand public, M. Mathias Kouassi, directeur général adjoint chargé de la distribution et de la commercialisation, a déclaré que « d’ici 2025, nous comptons avoir 100% de compteurs télégérés sur Abidjan ».

Le compteur intelligent permet d’accompagner le client au quotidien dans sa consommation et offre un gain de temps important lié au dépannage à distance. Il a fait savoir que la démarche de transformation digitale ébauchée par la compagnie est orientée vers la satisfaction client.

Ce rendez-vous s’est tenu sous l’initiative du directeur général de la CIE, M. Ahmadou Bakayoko, qui a souligné que l’entreprise « travaille au quotidien sur différents domaines pour améliorer (ses) processus internes afin de mieux répondre aux attentes des clients ».

« Nous souhaitons vous montrer aujourd’hui notre volonté d’utiliser la technologie chaque jour pour améliorer la vie des Ivoiriens », car « notre engagement au quotidien est de vous fournir une électricité et un service de qualité et contribuer au développement durable de la Côte d’Ivoire », a-t-il dit.

Face aux exigences de la clientèle et aux challenges d’une desserte durable de l’électricité, l’entreprise a lancé un vaste processus de transformation digitale, développant des produits et services innovants pour améliorer davantage l’expérience client.

Mme Marie Bitty, directeur central commercial, marketing et relation client, a exposé sur la digitalisation de la relation client via l’agence en ligne de l’entreprise, indiquant que « ce sont plus de 8.000 comptes créés en moyenne par mois et plus de 58% des clients qui ont accès au service prépayé grâce aux compteurs intelligents ».

La société dispose également d’un portail de gestion dédié à la digitalisation des demandes de travaux des clients BTP. Sa mise en place a permis aujourd’hui la réduction des coupures d’électricité liées aux piochages de câbles.

Cette plateforme électronique a également favorisé la réduction du délai de traitement des demandes et une meilleure anticipation sur les risques de coupures ainsi que l’amélioration de la traçabilité des demandes pour les clients suivis en ligne.

Dans le cadre de sa politique RSE, la compagnie a initié un programme d’alphabétisation numérique. Selon M. Guy Marc Aka, le secrétaire exécutif de la Fondation Eranove, l’entreprise veut outre sa contribution à la réduction de l’analphabétisme, offrir des possibilités d’apprentissage plus rapide.

Les apprenants sont notamment initiés à la lecture, à l’écriture et à l’arithmétique. Quelque 1.000 personnes des populations analphabètes cibles sont formées par an, l’objectif étant l’autonomisation de ces sujets dans les communes et localités d’intervention.

Pour les dépannages, l’entreprise utilise des données de géoréférencement pour retrouver les clients grâce aux coordonnées GPS et la réorganisation de la répartition géographique des équipes d’intervention en prenant en compte le trafic routier et les zones à risques élevés d’accidents.   

Aujourd’hui, l’entreprise utilise des drones pour optimiser la surveillance du réseau électrique afin d’anticiper les incidents majeurs. A travers ces services innovants, les clients peuvent aussi suivre en temps réel leur dépannage en ligne.

Trafic aérien en Afrique : l’USYCAA suspend sa grève

Le Bureau exécutif de l’Union des Syndicats des contrôleurs aériens de l’ASECNA (USYCAA) a décidé que le préavis de grève réactivé le 20 septembre 2022 est suspendu pour une durée de dix jours à compter du samedi 24 septembre 2022.En Côte d’Ivoire, la suspension de la grève de l’Union des Syndicats des contrôleurs aérien (USYCAA) a enregistré une « implication » du Premier ministre ivoirien sur instruction du chef de l’Etat Alassane Ouattara.

Selon l’organisation syndicale le Premier ministre ivoirien Patrick Achi a fait « la promesse ferme de porter les préoccupations des contrôleurs aériens au niveau qui convient ».

La suspension du mot d’ordre de grève intervient après une séance de négociation entre le secrétaire général exécutif de l’USYCAA, le ministre des Transports du Sénégal et le directeur général de l’ASECNA. Les conclusions indiquent un « engagement de certaines autorités des différents pays membres de l’ASECNA » à trouver une solution durable.

Les syndicats ont décidé que les services de la circulation aérienne seront fournis dans tous les espaces aériens et aéroports gérés par l’ASECNA à compter de ce jour Samedi 24 Septembre 2022 à 12H00 GMT.  

Pour les contrôleurs aériens de l’ASECNA, cette nouvelle suspension est consentie pour donner une fois de plus une chance au dialogue en vue de la satisfaction de leur plateforme revendicative. Ils demandent une amélioration des conditions de vie et de travail.

Football/Match amical : la Côte d’Ivoire bat le Togo (2-1)

Les Eléphants footballeurs se sont imposés samedi face aux Eperviers du Togo sur le score de (2-1), lors d’une rencontre amicale internationale au stade Robert-Diochon de Rouen, en France.Le collectif des Eperviers, en dépit des offensives menées, n’a pu trouver du répondant devant les pachydermes à la première mi-temps. L’arbitre renvoie les deux sélections aux vestiaires sur le score de (0-0).

L’attaquant ivoirien Seko Fofana, de retour en sélection nationale, ouvre la marque à la 60e minute suite à une puissante frappe croisée. Peu de temps après, le milieu de terrain Franck Kessié réalise un pénalty à la 68e minute, doublant la mise au profit de la Côte d’Ivoire.

Seko Fofana fait un retour triomphant sous les couleurs du drapeau ivoirien. Le sélectionneur des Eléphants Jean-Louis Gasset avait annoncé en juillet que son retour en sélection serait effectif en septembre pour les 3e et 4e Journées des éliminatoires de la CAN 2023.

A quelques minutes de la fin du jeu, le milieu de terrain togolais Karim Dermane réduit l’écart, précisément à la 85e minute. Les poulains de Paulo Duarte tentent de porter le score à la parité, mais le coup de sifflet final donne l’avantage aux Eléphants.

La Côte d’Ivoire, pays hôte de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations de football affronte le mardi 27 septembre 2022 la sélection de la Guinée à Amiens, dans le Nord de la France. Le Togo rencontre ce même jour la Guinée Equatoriale à Casablanca, au Maroc.

 

Militaires ivoiriens arrêtés : à l’Onu, Bamako exprime son désaccord à Guterres

Pour le colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali, la qualification judiciaire des infractions liées à cette affaire ne relève pas des attributions du Secrétaire Général des Nations Unies.La sortie du Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, sur le groupe des 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali, le 10 juillet, et inculpés à la mi-août par la justice pour « tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État » avant d’être formellement écroués, n’a pas été du goût du pouvoir Bamako.

« L’amitié reposant sur la sincérité, souffrez que je vous exprime mon désaccord suite à votre récente sortie médiatique, au cours de laquelle prenez position et vous vous exprimez sur l’affaire des 46 mercenaires ivoiriens, qui est une affaire bilatérale et judiciaire, entre deux pays frères. C’est évident, que la qualification judiciaire des infractions liées à cette affaire ne relève pas des attributions du Secrétaire Général des Nations Unies », a déclaré le Colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali.

Il s’exprimait à l’occasion de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations unies qui se tient actuellement à New York.

Lors d’une interview à RFI et France 24 diffusée le dimanche 18 septembre, M. Guterres a assuré que les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis début juillet n’étaient pas des « mercenaires », prenant ainsi le contre-pied des affirmations de Bamako. « Ce ne sont pas des mercenaires, c’est évident », avait-il martelé.

« Au Mali, notre administration ne travaille pas sur la base de l’oralité, ni des déclarations par presse, par conséquent, nous nous en tenons scrupuleusement à la Note Verbale de la MINUSMA, référence : MINUSMA/PROT/NV/226/2022 du 22 Juillet dans laquelle, il ressort clairement qu’il n’existe pas de liens entre les 46 mercenaires et les Nations Unies », a rétorqué le Premier ministre par intérim.

Pour lui, « les récentes synchronisations des actions et l’harmonisation des éléments de langage consistant à faire passer le Mali de statut de victime à de coupable dans cette affaire des mercenaires, sont sans effets ».

De la même manière que n’importe quel Etat aurait refusé « que des militaires ayant dissimulé leurs identités, en mettant sur leurs passeports qu’ils sont peintres, maçons etc…avec des armes, débarquent dans leur aéroport, le Mali non plus ne l’acceptera pas en tant qu’Etat et ce ne sera pas non plus possible à Bamako ou dans une autre localité malienne », a-t-il averti.

Le Colonel Abdoulaye Maïga a, par ailleurs, indiqué que son pays a pris acte de la menace de sanctions brandie contre Bamako lors du sommet extraordinaire de la Cédéao tenu jeudi 22 septembre au soir à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’Onu.

« Loin d’être impressionné par des sanctions, je voudrais signaler au Président en exercice de la Cédéao, qu’à la fin de son mandat, les peuples ouest-africains le jugeront sur les efforts qu’il a fournis pour améliorer les conditions de vie des populations et non des show médiatiques servant des agendas étrangers », a-t-il dit.

Côte d’Ivoire : LafargeHolcim lance la construction d’une école primaire

Le cimentier LafargeHolcim Côte d’Ivoire a procédé jeudi à la pose de la première pierre d’une école primaire à Sokouamékro, un village de la sous-préfecture de Brobo, dans le Centre ivoirien, pour un coût d’investissement de 200 millions de F CFA.Ce projet s’inscrit dans la mise en œuvre de sa politique de responsabilité sociétale et la continuité des festivités marquant le 70ème anniversaire du Ciment Bélier, un produit de cette filiale du groupe Holcim, leader mondial de solutions de construction innovantes et durables.

M. Rachid Yousry, le directeur général de la firme a procédé ce jeudi 22 septembre 2022 à la pose de la première pierre de cette école primaire au sein du village de Sokouamékro qui abrite le site d’exploitation de Pouzzolane de la cimenterie.   

Cette initiative soutenue par le cabinet Sky Architectes, sera réalisée en trois phases et inclut notamment la construction d’une école primaire de six classes avec des toilettes, un jardin potager et un bureau.  

L’établissement comprendra également une cantine, une bibliothèque et six logements destinés aux enseignants, le tout sur une surface totale d’un hectare et demi. Le coût global du projet est estimé à deux cent millions de Francs CFA.

M. Yousry a exprimé « une immense joie » et « une profonde fierté » de poser de la première pierre de l’école primaire de Sokouamékro, un projet destiné à l’une des plus belles causes qui soient, à savoir l’éducation des enfants.  

Les autorités territoriales, par la voix du sous-préfet de Brobo, M. Bonaventure Oulaï, ont tenu dans leurs propos à saluer cette initiative et ont assuré le maître d’œuvre et les populations de leur soutien total pour la bonne exécution des travaux. 

La cérémonie de pose de la première pierre de l’école primaire de Sokouamékro s’est achevée dans la bonne humeur, avec un rendez-vous pris pour le mois de décembre, pour la livraison de la première phase du chantier.

Affaire 46 soldats ivoiriens : une mission de la Cedeao attendue au Mali

La Cedeao a décidé à New-York de l’envoi incessamment d’une mission de Haut niveau composée des chefs d’état du Ghana, du Sénégal et du Togo au Mali en vue de la libération des soldats ivoiriens détenus.Cette décision a été prise à l’occasion d’un Sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao sur la situation en Guinée et au Mali, en marge de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.  

La Conférence qui a « condamné avec fermeté l’incarcération continue des soldats ivoiriens », a dénoncé « le chantage exercé par les autorités maliennes dans cette affaire », demandant « la libération sans condition des 46 soldats détenus au Mali ».

Les chefs d’Etats ont exprimé avec « regret le maintien en incarcération des 46 soldats restant, malgré tous les efforts de médiation entreprises par la région ». Ils ont salué les initiatives diplomatiques des chefs d’Etat de la Cedeao qui ont conduit à la libération le 3 septembre 2022 de trois femmes soldates.

La Côte d’Ivoire a saisi la Cedeao sur cette affaire. Au cours du Sommet, la Conférence a examiné le mémorandum présenté par le président de la Commission de l’organisation sur les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali.

Quarante-neuf militaires ivoiriens ont été arrêtés le 10 juillet 2022 à Bamako. La Côte d’Ivoire soutient qu’ils ont été déployés au Mali en qualité de 8e détachement de l’élément de soutien national au sein de la Minusma.   

 La justice malienne a inculpé le 15 août 2022 les 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako pour tentatives d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Après des contacts avec les officiels maliens trois soldates ivoiriennes ont été libérées et ont regagné la Côte d’Ivoire le 3 septembre 2022.

Abidjan rapporte que le 9 septembre 2022, alors que l’on s’entendait à la libération des 46 autres soldats, dont l’arrestation était considérée comme une affaire judiciaire, la junte a demandé en contrepartie extradition de personnalités malienne de la Côte d’Ivoire.

Pour l’Etat ivoirien, cette demande confirme une fois de plus le fait que ses soldats détenus au Mali « ne sont en aucun cas des mercenaires mais plutôt des otages », dénonçant un « chantage inacceptable et exige la libération sans délai » des 46 soldats détenus.