Le ministère des Transports et les acteurs du secteur des transports routiers s’engagent à continuer de travailler pour que « les meilleurs prix possibles soient mis en place sur toutes les lignes et sur tous les chargements ».Pour contenir le réajustement des prix du carburant les acteurs du transport terrestre ont de ce fait mis en place un Comité technique pour relever les actes générant de faux frais aux fins de les soumettre au gouvernement en vue d’un accompagnement du secteur.
Lors d’une rencontre des acteurs du transport terrestre, dimanche à Abidjan, le Haut Conseil du Patronat des entreprises de transports a exposé sur une réunion avec le ministre des Transports qui les a conviés à son Cabinet, vendredi, à la veille du réajustement des prix de l’essence et du gasoil.
Le directeur général du Haut Conseil du Patronat des entreprises de transports, M. Ibrahim Diaby, s’est félicité de ce que le secteur du transport routier, en général, a « compris le sens de la démarche du gouvernement » ivoirien.
L’Etat, expliquera-t-il aux organisations professionnelles des transporteurs, « s’est basé sur ses obligations internes pour agir sur le prix du carburant ». C’est pourquoi, pour réagir face à cette action gouvernementale, les syndicats se sont réunis ce jour.
« Il est ressorti des débats que nous avons eus ce soir que les 40 Fcfa d’augmentation sur le litre du gasoil et de l’essence ont un impact sur les comptes d’exploitation de nos entreprises », a fait savoir M. Ibrahim Diaby.
M. Diaby a dit que « cet impact était dilué et supportable auprès des efforts innombrables qui sont menés en ce moment par le gouvernement dans le cadre de la réhabilitation des routes, de la construction de nouvelles routes et la continuité de la construction des autoroutes et des échangeurs » dans le pays.
« Si vous ajoutez cela (ces efforts du gouvernement) à la paix sociale, la sécurité nationale, l’environnement assaini et apaisé, les acteurs du secteur routier constatent que les 40 Fcfa sont supportables », a-t-il déclaré.
Toutefois, les acteurs du secteur des transports terrestres demandent qu’« un certain nombre de mesures d’accompagnement soient prises par le gouvernement pour leur permettre véritablement d’absorber cette nouvelle charge », a-t-il poursuivi.
Les transporteurs demandent notamment au gouvernement de « lutter drastiquement contre toutes les formes de tracasseries routières qui engendrent aujourd’hui d’énormes faux frais », a relevé le directeur général du Haut Conseil du Patronat des entreprises de transports.
En outre, « les transporteurs encouragent le président de la République et le ministre des Transports à poursuivre la politique du rajeunissement et du renouvellement du parc automobile en faveur des transporteurs routiers en Côte d’Ivoire », a-t-il fait savoir.
Le secteur « exhorte le président de la République, le gouvernement et le ministre des Transports à poursuivre la politique de formation des chauffeurs des entreprises de transports », a-t-il relevé, ajoutant que « les opérateurs du secteur s’engagent à tout mettre en œuvre pour que la politique de réajustement des transports, que ce soit des marchandises ou des voyageurs, ne se fasse pas dans le désordre ».
Il a lancé un appel pressant à « l’ensemble des chauffeurs routiers ivoiriens pour que cette augmentation des prix du carburant à la pompe ne puisse pas être un prétexte pour désorganiser le terrain et procéder à des augmentations non justifiées des tarifs du transport ».
M. Diaby a par ailleurs annoncé que « le ministre des Transports a mis en place une Commission technique pour gérer toutes les mesures d’accompagnement, pour mettre en place un calcul automatique des tarifs de transport des marchandises et des personnes pour qu’à partir de ce tarif indicatif, le transporteur ne perde pas ses bénéfices et la population aussi ne perde pas son pouvoir d’achat ».
Le directeur général des transports terrestres et de la circulation, M. Lucien Tiessé, s’est réjoui de cette séance de travail avec les acteurs du secteur des transports. Il a affirmé suite à leur déclaration sa satisfaction pour la démarche de ces organisations professionnelles du secteur des transporteurs routiers.
« Vous avez bien compris le bien-fondé de cette mesure qu’a prise le président de la République », a-t-il laissé entendre, avant d’ajouter que « nous allons continuer de travailler dans le but de faire en sorte que personne dans cette situation ne perde de l’argent au niveau des populations et des acteurs du transports », a-t-il rassuré.
« Nous allons continuer de travailler pour que les meilleurs prix possibles soient mis en place, sur toutes les lignes et sur tous les chargements (..). Nous avons pris bonne note des points d’observations que vous avez indiqués et des éléments relatifs aux mesures d’accompagnement » », a-t-il souligné.
Pour les acteurs du secteur des transports, « s’il n’y a plus de tracasseries, cette situation peut être gérée et peut être supportable ». Sur cette base, M. Tissé a rassuré que « des actions vont être menées et des mesures vont être engagées afin qu’on réduise au maximum ces faux frais ».
Les prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire sont ajustés mensuellement conformément aux dispositions du mécanisme automatique de fixation des prix des hydrocarbures. Et ce, selon les cours sur le marché international. Les prix pratiqués en Côte d’Ivoire sont parmi les plus bas dans la sous-région.