Sénégal : décès d’une juge du Conseil constitutionnel

Bousso Diao Fall, seule femme juge membre du Conseil constitutionnel, est décédée dans la nuit de dimanche à l’âge de 68 ans, a appris APA auprès des services de la communication de l’institution judiciaire.L’ancienne Procureure générale près la Cour d’Appel de Saint-Louis, est entrée au Conseil constitutionnel à la faveur du référendum du 20 mars 2016, qui avait fait passer les membres de cette haute juridiction de cinq (5) à sept (7) membres.

Bousso Diao Fall, Magistrate, a fait carrière dans le monde juridique avant d’arriver au sommet de la pyramide judiciaire. Elle a été plusieurs fois Substitut du Procureur de la République, Procureur adjoint près du tribunal régional de Dakar, Substitut général à la Cour d’appel, Avocate générale près la Cour d’appel.

Elle sera inhumée cet après-midi au cimetière de Yoff, après la levée du corps, prévue à partir de 14 heures à l’hôpital de Fann à Dakar, indique la même source.

Côte d’Ivoire: 1097 décès enregistrés par les sapeurs-pompiers en 2020

L’année 2020 s’est achevée en Côte d’Ivoire avec un total de 31 361 interventions des sapeurs-pompiers qui ont enregistré 32 234 victimes dont 1097 décès, a appris APA lundi de source sécuritaire.

« L’année 2020 à enregistré 31361 interventions au total. Comparativement à l’année  2019 qui a enregistré 23010 interventions, une augmentation de 36,29% a été constatée. Concernant les victimes, nous avons enregistré 1097 décès sur un total de 32 234 victimes  », a annoncé le Groupement des sapeurs-pompiers militaires ( GSPM) dans une note d’information.  

Sur les 31 361 interventions, a souligné le GSPM, les accidents de la circulation représentent 50,84% et les incendies représentent 7,83%. Dans cette note qui rapporte le bilan de leurs interventions pendant l’année écoulée, les soldats du feu, ont indiqué également être intervenus pour 4021 transports de malades, 1765 femmes en travail et 681 évacuations. 

 « Par ailleurs, le corps a été sollicité pour la prise en charge de 676 aliénés menaçants ou malades mentaux qui ont été transportés vers les hôpitaux psychiatriques de Bingerville ou des villes de l’intérieur », a conclu le GSPM.

La menace de dissolution de Pastef fait la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, traitent essentiellement de la menace de dissolution du Parti Pastef/Les Patriotes par le ministère de l’Intérieur après que cette formation politique a procédé à une levée de fonds à l’international.« Quand Macky refuse à Sonko sa vieille recette », titre WalfQuotidien affirmant que le ministre de l’Intérieur « fait profil bas sur les déclarations de l’actuel chef de l’Etat, à l’époque, opposant à Me Wade. Dans une émission de télévision, il avait révélé avoir bénéficié de ces financements venant de la diaspora sénégalaise pour sa campagne électorale en 2012 ». 

« D’après des sources sous le couvert de l’anonymat, présenté comme principal bailleur de l’APR, à l’époque, Harouna Dia n’était qu’un porte-étendard (face visible de l’iceberg). Il n’a jamais été son seul bailleur. En réalité, avec son pseudo de +milliardaire+, il ne faisait que transférer les financements des bonnes volontés », poursuit le journal.

Cette mise en garde contre Pastef est une balle tirée dans le pied de l’APR de Macky Sall, estime LES ECHOS qui signale qu’une campagne de souscription avait été lancée récemment pour la construction du parti présidentiel. 

Ce bras de fer n’est rien d’autre qu’un « dialogue de sous », estime Le Quotidien, qui rappelle que « durant son opposition à Wade, Macky Sall avait déclaré avoir profité des cotisations de ses militants de la diaspora dans le financement de l’APR. Son régime le reproche aujourd’hui à Ousmane Sonko ». 

Sous le titre « Etat-Pastef, les dessous de la guerre », L’Observateur met le focus sur le financement des partis politiques et soutient que l’on se dirige « vers une escalade entre le parti de Sonko et le ministère de l’Intérieur ». Car « Pastef va poursuivre la levée de fonds », déclare, dans les colonnes du quotidien, l’administrateur général du parti, Birame Souleye Diop. 

Cela fait dire à L’AS que « Pastef refuse de se conformer et attend le gouvernement de pied ferme ». 

Le Soleil se contente de rappeler « les raisons d’une loi » et donne la parole à l’enseignant-chercheur en Sciences politiques, Maurice Soudieck Dione qui déclare : « Ce texte a été établi pour éviter les risques de subversion par les puissances étrangères ». 

Sur un tout autre sujet, Sud Quotidien consacre tout un dossier à la location à usage d’habitation et titre : « La grosse arnaque ! » Dans ses colonnes, le journal dénonce la hausse continue des prix du loyer malgré la loi de 2014 qui était censée réguler le secteur et affirme que cette anarchie est cautionnée par l’Etat.

WalfQuotidien revient par ailleurs sur la hausse du prix de l’huile et arbore cette Une : « Le sale cadeau du nouvel an ».

Le FPI, parti de Gbagbo, réaffirme sa participation aux élections législatives ivoiriennes de mars

Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti fondé par Laurent Gbagbo, a réaffirmé dimanche sa participation aux élections législatives de mars 2021, au terme d’une décision de son Comité central tenue en décembre 2020, selon un communiqué.

« Le FPI réaffirme, au terme de la décision du Comité central du 12 décembre 2020, sa participation » aux élections législatives, dans un communiqué signé par son secrétaire général et porte-parole, Issiaka Sangaré. 

La confirmation de cette décision intervient après la libération de Affi N’guessan, le président du FPI. Le 30 décembre 2020, suite à son audition par le juge d’instruction du 9e Cabinet d’Angré, dans l’Est d’Abidjan, il a été libéré et placé sous contrôle judiciaire.

Toutefois, en attendant l’évolution du dossier, le FPI « se réjouit de la libération de son président, le premier ministre Pascal Affi N’guessan » et « réaffirme son engagement à faire prospérer le dialogue politique » impliquant le gouvernement et l’opposition, poursuit le texte. 

Le parti encourage en outre le gouvernement à « continuer dans la voie de la décrispation en libérant les autres détenus » et dit rester convaincu que la mise en œuvre des recommandations pertinentes issues du dialogue politique contribuera au renforcement de la démocratie et participera à la cohésion nationale.

Il « remercie » le gouvernement, la classe politique, la société civile, la plateforme des partis de l’opposition, la communauté internationale, le Parti socialiste français et le Parti communiste français pour la convergence des actions ayant abouti à la libération de M. Affi.  

Les élections législatives ont été fixées au 6 mars 2021. L’ouverture du dépôt des dossiers de candidatures débute le 4 janvier pour s’achever le 20 janvier 2021, un délai jugé relativement court par des organisations de la société civile.  

A l’issue du dialogue politique, ayant réuni le gouvernement,  la société civile et l’opposition,  les différentes parties ont arrêté des conditions pour la bonne tenue du scrutin et un meilleur fonctionnement de la Commission électorale indépendante (CEI). 

Présidentielle au Niger: Mahamane Ousmane, le revenant

L’ex-président nigérien renversé par l’armée en 1996 est arrivé deuxième à l’issue de la présidentielle organisée dimanche dernier et est qualifié au second tour prévu fin février.Ousmane est apparemment un bon cavalier. Après son score de 6% à la présidentielle de 2016, il vient de tripler ce résultat lors du scrutin organisé dimanche 27 décembre 2020. Selon les chiffres officiels publiés samedi 2 janvier, 811.836 parmi ses compatriotes ont voté pour lui. Ce qui représente un taux de 17%, le classant deuxième après le candidat du pouvoir Mohamed Bazoum avec lequel il est qualifié pour un second tour dont l’issue est incertaine. Bazoum qui espérait pourtant  passer par « un coup KO », c’est-à-dire une élection dès le premier tour, a récolté  39,33%, soit 1.879.543 voix. Un score qui l’installe très loin devant, mais qui devrait inévitablement le contraindre à des tractations sans doute complexes pour obtenir le soutien de certains parmi les candidats battus. 

Né le 20 janvier 1950 à Zinder (sud), Mahamane Ousmane a été le premier président démocratiquement élu du Niger, en 1993. Mais trois ans plus tard, une crise politique, provoquée par la défaite de son parti aux élections législatives de janvier 1995, se termine par un coup d’État militaire. Le colonel Ibrahim Baré Maïnassara, qui prend alors le pouvoir, se fait élire à la présidence le 8 juillet suivant. Il dirige le pays jusqu’à son assassinat dans une embuscade à l’escadron militaire de l’aéroport de Niamey en avril 1999, ouvrant la voie à de nouvelles élections présidentielle et législatives dans la foulée. 

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Ousmane est alors élu président de l’Assemblée nationale, poste qu’il occupe durant dix ans. En avril 2004, il est désigné à la présidence du comité interparlementaire sur les droits de l’homme de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Il est aussi élu président du Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en novembre 2006.

 Soutien contre soutien

 Ainsi, face à un candidat du pouvoir qui recueille déjà près de 40% des voix et qui bénéficie des moyens presque illimités de son parti et du soutien des services de l’Etat, selon ses adversaires, a-t-il des chances de revenir au pouvoir ? Avec 17%, le candidat du Renouveau démocratique et républicain (RDE-Tchanji) dispose en revanche du soutien de son ancien Premier ministre et actuel chef de file de l’opposition écarté de la présidentielle 2020 à cause de démêlés judiciaires: Hama Amadou. 

Ousmane l’avait soutenu lors de la présidentielle de 2016, sans pour autant réussir à détrôner Mahamadou Issoufou, réélu au second tour avec une écrasante majorité. 

Depuis 1993, date du premier scrutin présidentiel pluraliste dans ce pays, aucun chef de l’Etat nigérien n’a été élu au premier tour. L’opposition parvient à chaque fois à imposer son candidat au final. Sera-t-il le cas pour Mahamane Ousmane, qui aujourd’hui porte ce costume-là, lorsque le 20 février prochain il sera seul au second tour face au candidat du pouvoir, Mohamed Bazoum? 

Mais l’union entre les deux poids lourds de l’opposition semble avoir déjà fait mouche. Avant le premier tour du 27 décembre, Tatiana Smirnova, chercheuse russe spécialiste du Niger, confiait à APA que le soutien d’Amadou à Ousmane « peut théoriquement compromettre » les chances de Bazoum.

Statisticien économique formé en France puis au Canada, Mahamane Ousmane a critiqué les dix années de gestion du président sortant. Selon lui, Mahamadou Issoufou n’a pas réussi à extirper le Niger du rang de « dernier pays de la planète en termes d’indices du développement humain ». En plus de cela, ajoute Ousmane, « l’insécurité, l’absence d’éducation, l’absence d’emploi » sont d’autres points noirs du régime sortant.

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Aujourd’hui, « tout le monde s’attend à une alternance démocratique pacifique », estime-t-il. Et il n’y a aucun doute que cela ne puisse pas se réaliser « s’il s’agit d’élections libres, inclusives, transparentes, honnêtes, sans trucage ». Dans ce cas, « Monsieur Bazoum n’a absolument aucune chance de gagner », a prévenu l’ancien président sur RFI.

S’il est élu le 20 février prochain, Mahamane Ousmane indique que la première priorité de son programme sera « de traiter et de résoudre, en grande partie, la question tout simplement de l’eau, dans ce Niger sahélien désertique, enclavé, de manière à gérer les questions de l’agriculture, de l’élevage, de l’alimentation et de la lutte contre l’exode rural et de l’émigration, c’est très important ce premier point ».

Ousmane promet de s’attaquer ensuite à la question de l’éducation, et de « faire en sorte que nos jeunes, plutôt que d’être désœuvrés et très réceptifs aux sirènes des jihadistes et autres, soient dans des structures de travail soit au niveau de l’État, soit au niveau du privé, soit dans les champs, qu’ils soient donc occupés ».

Soro dénonce le « caractère arbitraire » des arrestations de ses proches pour le « faire chanter »

L’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, actuellement hors de son pays, a dénoncé vendredi le « caractère arbitraire » des arrestations de ses proches pour le « faire chanter », dans un message à l’occasion de l’an 2021.

« Je dénonce le caractère arbitraire de ces arrestations, car manifester est un droit constitutionnel, on maintient en prison des femmes, des mamans, qui auraient mérité l’attention du plus insensible », a dit M. Guillaume Soro, dans une vidéo postée sur Facebook. 

« On enferme des compagnons et des frères, juste pour faire mal, des otages, pour me faire chanter », a ajouté le président du mouvement citoyen Génération et peuples solidaires (GPS), leur exprimant toute son affection et sa solidarité.

Il a en outre demandé « la libération de tous les détenus politiques civils ainsi que les membres des forces de défense et de sécurité incarcérés depuis la crise postélectorale de 2010 ». 

« Malgré la terreur et la répression, je plaide pour que nous ne devoyions pas la valeur sacrée de notre engagement en faveur de la démocratie », a-t-il souligné, invitant ses partisans à « garder espoir, car malgré tout, rien n’est perdu pour notre pays ».

Selon le président de GPS, 2020 a été aussi « l’année de la perpétration des pires exactions contre les droits humains et partant contre la démocratie » en Côte d’Ivoire, car « la Constitution a été violée ».

M. Soro, à l’instar des leaders de l’opposition estiment que le chef de l’Etat Alassane Ouattara, a brigué un troisième mandat contrairement à la loi fondamentale. Selon le Conseil constitutionnel il s’agit de son premier mandat de la IIIe République. 

Pour M. Soro, en aucun cas l’on ne peut « légitimer un passage en force, car c’est piétiner les principes universels de la démocratie pour féliciter l’imposture et demander à l’opposition politique de s’y conformer au nom d’une certaine stabilité ».  

« Comment peut-on espérer bâtir une stabilité durable basée sur une farce, croit-on qu’ on aurait ainsi créé les conditions de la paix, ne croit-on pas qu’ on crée plutôt les conditions de la fragilisation de notre pays », s’est-il interrogé. 

L’ex-Premier ministre de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, soutient qu' »il ne peut jaillir autre chose que du désordre et de l’instabilité ». Il envisage de « faire la politique autrement avec l’innocence de l’idéal nourri depuis des décennies ».

Niger: Bazoum contraint à un second tour

Mohamed Bazoum, acteur clé de la vie politique au Niger depuis trente ans et candidat du pouvoir à l’élection présidentielle n’a pas été élu dès le premier tour comme il l’espérait.Il arrive. Drapé dans un boubou blanc, la tête coiffée d’un bonnet rouge, Mohamed Bazoum s’avance vers le bureau de vote numéro un, à l’hôtel de ville de Niamey, la capitale. Après avoir glissé son bulletin de vote dans l’urne, le candidat et président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya, au pouvoir) à l’élection présidentielle dont le premier tour se jouait au Niger ce jour-là, dimanche 27 décembre, parle déjà comme un chef d’Etat établi. 

Le candidat du pouvoir, 60 ans, grand favori de ce scrutin dont il ne sortira finalement pas vainqueur par « un coup KO », c’est-à-dire une victoire dès le premier tour, comme il l’espérait, déclare devant la presse sa « grande fierté ». Il se dit frappé par « le grand patriotisme » des Nigériens et l’efficacité des Forces de défense et de sécurité, sans manquer de saluer la « prouesse » de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’instance chargée d’organiser le scrutin. 

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Selon lui, c’est pour  « la première fois » depuis qu’il participe à des élections, que « des bureaux de vote ont été mis en place » dès la veille du scrutin, « dans les coins les plus reculés, comme la circonscription de Tesker », le village de ses parents où il a passé son enfance après sa naissance à Bilabrine, non loin de Diffa et de la frontière avec le Tchad. 

Issu de la tribu arabe minoritaire des Ouled Slimane, Bazoum est souvent attaqué sur ses origines par certains de ses opposants qui mettent en cause la nationalité de ses parents. Mais pour lui, le Niger n’a pas besoin de ce genre d’accusations. « D’un point de vue symbolique, mon élection éventuelle à la tête du Niger pourrait servir de bel exemple à beaucoup de pays africains pour dépasser ce genre de querelles inutiles et avancer vers la consolidation des liens entre les différentes communautés nationales. C’est un des sens que je donne d’ailleurs à ma candidature et je pense que l’écrasante majorité de mes compatriotes ont déjà largement dépassé ces considérations tribales et ethniques », confiait-il récemment à Apa lors d’une tournée électorale menée au pas de charge dans la région d’Agadez, non loin des frontières avec la Libye et l’Algerie.

Serein malgré le second tour

Bazoum, le candidat du pouvoir est celui qui a visité le plus de localités lors de la campagne électorale pour le premier tour. Grâce aux immenses moyens de son parti « mais aussi de l’Etat » selon la rumeur, il s’est rendu dans 238 des 266 communes du Niger, ce vaste Etat sahélien de près de 20 millions d’habitants classé parmi les plus pauvres du monde par l’ONU. Mais l’ancien ministre des Affaires étrangères puis de l’Intérieur assume toutefois le bilan du président sortant, Mahamadou Issoufou, que la Constitution impose de s’en tenir à ses deux quinquennats. 

S’il est élu d’ailleurs, Bazoum compte s’inscrire dans « la continuité du travail entrepris par Mahamadou Issoufou », dont il a été le bras droit et éminence grise tout au cours de ses deux mandats à la tête du pays. 

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Pourtant, rien ne les prédestinait à devenir si liés. Bazoum, l’Arabe du Sud-est du pays qui à fait son lycée à Zinder dans le Sud, puis des études philosophie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, au Sénégal, est enseignant de profession. Son aîné de huit ans, Issoufou, est un Haoussa (ethnie majoritaire au Niger) de la région de Tahoua dans le Centre-ouest, qui a fait des études en mathématiques et en ingénierie des mines entre  Niamey et la France, avant d’occuper plusieurs postes dans la haute fonction publique. 

Leurs liens doivent beaucoup à ces hasards dont seule l’histoire a parfois les secrets. En 1990, un puissant vent de revendication démocratique souffle un peu partout en Afrique. Le Niger n’y échappe pas. Une « conférence nationale  souveraine » à laquelle participent les différentes organisations politiques et de la société civile y est convoquée en 1991. Bazoum qui après son retour au pays et son entrée à l’Education nationale est alors un des dirigeants du SNEN (Syndicat national des enseignants du Niger) et membre du Bureau exécutif de l’USTN (Union syndicale des travailleurs du Niger). A ce titre, la centrale syndicale le désigne pour la représenter à cette fameuse conférence, à l’issue de laquelle des élections générales démocratiques sont décidées, dont une présidentielle. Celle-ci est tenue en 1992. Issoufou y participe au nom du PNDS-Tarayya que Bazoum et lui avaient fondé deux ans plus tôt. 

L’ancien ingénieur des mines arrive troisième derrière le candidat de l’ancien parti unique Mamadou Tandja et Mahamane Ousmane. Un second tour est prévu entre les deux premiers. Issoufou et Bazoum décident de soutenir Mahamane Ousmane finalement élu, mais très vite balayé par un coup d’état militaire  quelques années plus tard. 

Par une étrange ironie du sort, l’ex président renversé est aujourd’hui dans la posture du principal adversaire du binôme Issoufou-Bazoum, ses anciens soutiens. 

Ce samedi 2 janvier 2021, la Ceni a crédité Bazoum de 39.33% des voix contre 17%  en faveur de Mahamane Ousmane, rendant impossible ce fameux « Un coup KO » dont ses partisans et lui rêvaient, surtout après la publication des résultats des communales et régionales organisées le 13 décembre et remportées par le parti au pouvoir. « Ce résultat traduit le rapport de force réel sur le terrain entre mes adversaires et mes partisans. Je peux donc croire à une victoire dès le premier tour, même si je ne crains pas non plus d’aller à un second tour », confiait-il à Apa lors de sa tournée électorale dans le Nord du pays. 

Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane doivent s’affronter lors d’un second tour prévu le 20 février. Le dauphin du président sortant Issoufou devra tout de même convaincre les 28 autres candidats qui étaient dans la course pour fortifier son avance et réaliser son rêve présidentiel.

Sénégal: on rejoue dans les stades après 10 mois d’arrêt

Les compétitions de la Ligue sénégalaise de football professionnelle (LSFP), arrêtées en mars dernier en raison de la pandémie de Covid-19, reprennent ce week-end.Trois matchs sont au programme ce samedi 2 janvier : Diambars-Niary Tally, AS Douanes-CNEPS et US Gorée-Génération Foot. Ils se joueront à huis clos, a décidé la Ligue professionnelle qui a pris une série de mesures pour préserver la santé des acteurs de football.

Selon l’Agence de presse sénégalaise, les académiciens (Diambars) recevront comme d’habitude sur leurs installations de Saly Portudal mais avec un nouveau technicien à la barre, à savoir l’ancien international Mbaye Badji, qui a pris le relais de Pape Boubacar Gadiaga.

Présent depuis 2009 sur le banc du club, ce dernier, adjoint de l’entraineur Alain Giresse chez les Lions, de 2013-2015, s’est récemment engagé en faveur de l’académie fédérale du Maroc.

Les deux autres matchs AS Douanes-CNEPS et US Gorée-Génération Foot auront lieu respectivement aux stades Ibrahima Boye et Amadou Barry, dans les départements dakarois de Rufisque et Guédiawaye.

Deux autres rencontres se joueront le lendemain dimanche. Le Stade de Mbour accueillera Dakar Sacré Cœur au complexe de Toubab Dialaw, en lieu et place du stade Caroline Faye, en état de délabrement. L’autre match programmé ce jour oppose le Ndiambour à l’AS Pikine au stade Alboury Ndiaye de Louga (centre).

Les rencontres Jaraaf-Mbour PC et Teungueth FC-Casa Sports ont été repoussées en raison des déplacements des équipes du Jaraaf et de Teungueth FC respectivement en Côte d’Ivoire et au Maroc pour les compétitions Interclubs.

La Ligue 2 aussi va reprendre ce samedi avec les matchs Thiès FC-DUC, Jamono-US Ouakam, Port-Keur Madior. Dimanche, il y aura Renaissance-EJ Fatick, Sonacos-Africa Promo Foot, Guédiawaye FC-Amitié FC et lundi il y aura Demba Diop FC-Linguère à Saly.

Par ailleurs, les rencontres de la LSFP seront retransmises encore cette année par la télévision nationale RTS. Selon le directeur commercial et marketing de la chaîne publique, Oumar Nguebane, « le dossier est en cours de signature et le même schéma sera reconduit », à savoir la retransmission d’un match de Ligue 1 par journée.

Le directeur exécutif de la LSFP, Amsatou Fall, a confirmé la nouvelle, assurant qu’ils ont « demandé un renouvellement de l’accord, celui de l’année dernière n’était pas arrivé à son terme à cause de l’arrêt des compétitions ».

Déjà en novembre 2018, la LSFP avait signé avec le groupe médiatique chinois StarTimes, un accord pour la couverture télévisuelle de ses rencontres. Le contrat décennal devait rapporter à la Ligue plus de six milliards FCFA. Mais à cause d’un différend avec un groupe médiatique local, il n’a pas été exécuté.

Cependant, le président de la LSFP, Saër Seck, a révélé sur le site spécialisé Wiwsport que le « dossier n’est pas encore mort » parce que « StarTimes continue de négocier avec l’Etat pour une nouvelle convention ».

Pour M. Seck, l’aboutissement d’un tel dialogue permettrait « de pérenniser le football » local sénégalais, qui peine à se professionnaliser concrètement malgré onze années d’exercice.

Législatives ivoiriennes: l’ONG GOFEHF appelle à une prorogation du dépot des candidatures jusqu’au 31 janvier

Le Groupe des organisations féminines pour l’égalité homme-femme (GOFEHF), souhaite que le dépot des candidatures pour les législatives ivoiriennes soit repoussé jusqu’au 31 janvier 2021 vu « la lenteur » pour obtenir les documents administratifs, a dit samedi sa présidente, Rachel Gogoua, face à la presse.

Le GOFEHF invite « le gouvernement qui voudra bien à travers la CEI (Commission électorale indépendante) repousser la date de dépôt de candidatures jusqu’au 31 janvier 2021, compte tenu de la lenteur administrative dans la production des documents administratifs », a indiqué samedi Mme Rachel Gogoua. 

L’ONG milite pour une participation massive des femmes aux prochaines élections législatives ivoiriennes. Pour ces législatives, l’organisation envisage de former 75 candidates, 75 suppléantes et 75 directeurs ou directrices de campagne.  

A l’issue de cette formation, le GOFEHF s’engage à accompagner toutes ces femmes dont les candidatures seront retenues et prévoit aussi d’aller dans les circonscriptions où elles sont candidates et bien implantées, a-t-elle assuré.

De ce fait, la plate-forme lance un appel à « toutes les femmes désireuses d’être candidates et qui sont sur le terrain depuis un certain nombre d’années (1 à 15 ans) et avoir fait une pre-campagne, de venir s’inscrire auprès du GOFEHF », a déclaré Mme Rachel Gogoua.

A l’endroit des partis politiques, elle a exhorté les dirigeants à bien vouloir faire sienne la loi sur le quota et son décret d’application afin que les listes des femmes candidates soient alternées femmes-hommes ou homme-femme et qu’il y ait au moins 30% des femmes pour le scrutin uninominal. 

Mme Gogoua s’est félicitée de ce que le chef de l’Etat Alassane Ouattara est le premier président francophone « He for she », engagé pour l’égalité de genre, avec le vote de la loi de 30% sur le quota des femmes aux postes électifs et son décret d’application.

Elle a appelé en outre l’administration fiscale à faire diligence dans la délivrance de l’attestation de régularité fiscale aux femmes candidates, et au Garde des sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’Homme, de « faire preuve de sa disponibilité pour la cause de la femme ».  

Lors des législatives de 2016, le GOFEHF a mis en œuvre un projet pour accompagner les femmes candidates aux législatives, a rappelé Mme Mada Sangaré, conseillère politique de Mme Gogoua, qui a co-animé la conférence de presse.

Au cours de ce projet, soulignera-t-elle, plus de 170 femmes ont été formées sur plusieurs thématiques en rapport avec les élections. Au terme de cette formation, 41 femmes parmi les candidates féminines retenues ont été accompagnées par le GOFEHF. 

Pour réussir ce projet, le GOFEHF a mobilisé des ressources financières auprès de bonnes volontés pour un appui minimum aux candidates sur le terrain. Concernant ces législatives, l’ONG sollicite des dons auprès des partenaires techniques et financiers.

Mme Sangaré a fait observer que, déjà, une quinzaine de femmes se sont inscrites pour bénéficier de l’accompagnement du Groupe des organisations féminines pour l’égalité homme-femme.  

La presse locale a rapporté ces derniers jours que le dépôt des candidatures pour les élections législatives en Côte d’Ivoire est prévu du 4 au 20 janvier 2020. Le scrutin est fixé au 6 mars 2021. 

Mali : décès de l’ancien Premier ministre Modibo Keïta

Le chef de gouvernement malien de 2015 à 2017 est décédé samedi à 78 ans, au lendemain des obsèques de Soumaïla Cissé.Deux fois Premier ministre sous les régimes de Alpha Oumar Konaré et Ibrahim Boubacar Keïta, Modibo Keïta tire donc sa révérence de ce monde en ce début d’année 2021. Les circonstances de son décès ne sont pas évoquées par les nombreux médias qui ont fait état de sa disparition. Mais l’homme d’Etat vient remplir une liste de personnalités politiques maliennes récemment décédées.

Après Soumaïla Cissé, éminente figure de l’opposition et trois fois candidat malheureux au second tour de la présidentielle, mort en décembre de la Covid-19, les présidents Moussa Traoré et Amadou Toumani Touré se sont éteints également en septembre et novembre. 

Le Premier ministre Modibo Keïta, à ne pas confondre avec le premier président du Mali (1915 – 1977), avait pris ses fonctions dans le contexte de dégradation sécuritaire consécutif à la poussée indépendantiste et djihadiste de 2012 dans le nord du Mali. D’avril 2014 jusqu’à sa nomination, il avait été le haut représentant du président Ibrahim Boubacar Keïta pour les pourparlers de paix à Alger entre le gouvernement et les groupes rebelles du nord à dominante touarègue.

Né le 31 juillet 1942 à Koulikoro (centre-ouest), Modibo Keïta fut d’abord instituteur avant d’exercer de multiples fonctions au sein de l’administration et du gouvernement du Mali, comme ministre, ambassadeur et secrétaire général de la présidence.

Moctar Ouane, Premier ministre de la transition au Mali, s’est dit « affligé ce matin par la nouvelle du décès » de son prédécesseur. « Je salue la mémoire du grand commis de l’Etat et de l’homme pétri de nos valeurs ancestrales de probité, d’honneur et de dignité. J’exprime à sa famille mes condoléances émues et prie pour le repos de son âme », a-t-il écrit sur sa page Twitter.

Sur le même réseau social, Soumeylou Boubeye Maïga, devenu Premier ministre du Mali en 2017 après la démission du défunt, a adressé ses « condoléances attristées » pour le décès de Modibo Keïta. « Tout au long de son parcours, il s’est illustré comme un grand serviteur de l’Etat. Que son âme repose en paix », a-t-il indiqué.

Au plan sociopolitique, l’année 2020 fut très éprouvante pour le pays. Le pouvoir est depuis le 25 septembre entre les mains d’un régime de transition, suite au renversement le 18 août du président IBK par une junte militaire, après plusieurs jours de manifestations de civils.

Présidentielle au Niger: second tour entre Bazoum et Mahamane

Le second tour de l’élection présidentielle du Niger va opposer Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane.Selon les résultats publiés samedi matin par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), M. Bazoum, candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya, au pouvoir) a récolté 1.879 543 des voix, soit 39.33%. Son principal challenger à la présidentielle du 27 décembre, le candidat du Renouveau Démocratique et Républicain (RDR), l’ancien président Mahamane Ousmane a obtenu 811.836 voix, soit 17%.

Conformément au Code électoral, le second tour de la présidentielle doit se tenir au plus tard le 20 février prochain.Depuis 1993, date du premier scrutin présidentiel pluraliste dans ce pays, l »élection du chef de l’Etat au Niger s’est toujours jouée en deux tours. L’opposition politique arrive souvent à chambouler les cartes. 

Pour ces dernières élections, plus de 7 millions de Nigériens étaient appelés aux urnes ce dernier dimanche de l’année 2020 pour élire 171 députés de l’Assemblée nationale, mais aussi un nouveau président de la République. Ce dernier scrutin opposait une trentaine de candidats, dont plusieurs anciens ministres et présidents.

Côte d’Ivoire: «Bientôt nous conjuguerons nos malheurs présents au passé » ( Soro)

L’opposant ivoirien, par ailleurs, président du mouvement citoyen «Générations et peuples solidaires » ( GPS), Guillaume Kigbafori Soro, a soutenu vendredi soir dans une adresse de nouvel an adressée à ses compatriotes, que « bientôt nous conjuguerons nos malheurs présents au passé». 

« Bientôt nous conjuguerons nos malheurs présents au passé. Une ère de justice, de concorde, de fraternité prendra le pas sur ces temps dramatiques et tragiques », a affirmé M. Soro dans cette adresse solennelle diffusée sur Facebook.

Réagissant sur la troisième phase du dialogue politique en Côte d’Ivoire qui s’est achevée récemment, M. Soro a estimé qu’il a souhaité cela il y a plusieurs années. 

« Que nous y participions ou pas, l’essentiel est que la Côte d’Ivoire soit  au-devant et au cœur de nos actes  », a-t-il indiqué.

Auparavant, il a dénoncé la réélection de M. Ouattara à l’issue de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier estimant « qu’il n’y a eu que simulacre ».

Depuis sa démission de la présidence du parlement ivoirien en février 2019, M. Soro  qui est en exil en Europe, a rejoint les rangs de l’opposition ivoirienne.

Abidjan accueille 2021 en lumière avec des feux d’artifices éclatés

Des mortiers d’artifices ont été tirés vendredi de façon éclatée dans le ciel abidjanais, peu après minuit, pour célébrer l’entrée en l’an 2021.

Koumassi, une commune dans le Sud d’Abidjan, a accueilli la cérémonie officielle de lancement de cet événement, dénommé « Abidjan ville lumière ».

Cette année, expliquera le gouverneur du District d’Abidjan, Robert Mambé, ce spectacle haut en couleurs a été décentralisé auprès des communes en accord avec la marraine, la Première dame, Dominique Ouattara.

Et ce, pour éviter la propagation de la Covid-19. Pur ce faire, les différents maires des communes d’Abidjan ont pris les dispositions pour faire respecter les mesures barrières.

Le maire de Koumassi, Cissé Bacongo, s’est félicité de ce que sa commune accueille pour la première fois Abidjan ville lumière, au grand bonheur de ses administrés. 

Le thème de « Abidjan ville lumière » cette année est intitulé « la cohésion sociale autour des institutions de la République ».

Les feux, ensemble, créent une harmonie et « c’est un symbole pour dire que si les Ivoiriens se mettent ensemble, ils peuvent faire de bonnes choses », a soutenu M. Mambé.

Bédié exige la libération des « détenus politiques et militaires » pour faciliter le dialogue

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition), Henri Konan Bédié, a exigé jeudi la libération « des détenus politiques et militaires » pour faciliter un « dialogue national inclusif », dans un message à la veille du nouvel an.Selon M. Bédié, « la violence inouïe qui a caractérisé la période pré et post-électorale a occasionné un bilan lourd de pertes en vies humaines, en nombre de blessés et de détenus extrajudiciaires ».

« La nation n’oubliera jamais ses martyrs ! Quant aux détenus politiques et militaires, nous exigeons sans condition, leur libération pour faciliter le dialogue national inclusif que j’ai préconisé au nom de l’ensemble de l’opposition ivoirienne », a déclaré M. Bédié.

Évoquant l’année 2020 qui vient de s’écouler, il a estimé que le Plan de sauvetage Covid-19 de 1.700 milliards de FCFA initié par le gouvernement « n’a été, en réalité, qu’une simple annonce sans effets ».

En conséquence, ajoutera-t-il, « les petites et moyennes entreprises, ainsi que le secteur informel et le monde rural sont plongés dans un naufrage sans nom ». Et, cela est une réalité que la vie sociale du pays est « en forte régression ».  

« Les organismes internationaux nous confirment que nous ne sommes pas dans un « imaginaire » comme les dirigeants actuels veulent nous le faire croire », alors que « le RHDP nous avait prédit une année 2020 qui serait celle de l’émergence », a -t -il relevé. 

Outre la pandémie de Covid-19, « en cette année 2020 qui vient de finir, la Côte d’Ivoire a aussi assisté, à la tentative obstinée de démolition de l’État de droit ; que nous nous évertuons à consolider depuis l’indépendance de notre pays », a-t-il affirmé.    

Le pouvoir RHDP, par ailleurs, a « usé d’actes de menaces de tout genre, notamment la violation de notre Constitution, la violence physique et morale, l’atteinte aux libertés des citoyens, y compris des pressions sur les opposants et sur la majorité silencieuse que sont les Ivoiriens », a-t -il poursuivi. 

M. Bédié,  chef de file de l’opposition, a fait savoir qu' »il est important de noter que la terreur utilisée comme arme de combat par le régime actuel, n’a nullement entamé la combativité du peuple ivoirien (à) défendre sa liberté, ses droits, son indépendance et son honneur ».

Le président du Pdci, candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 avait refusé de participer au scrutin, avec le chef du Front populaire ivoirien  (FPI), Affi Nguessan, estimant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible. 

L’opposition avait appelé à la désobéissance civile et au boycott du scrutin, ce qui a entraîné des heurts et des décès, puis mis un Conseil national de transition en place, qui a été freiné dans son élan par des arrestation. 

Aujourd’hui, l’opposition a abandonné son projet de désobéissance civile et de Conseil national de transition, sensé notamment se substituer aux institutions, laissant place au dialogue politique. Elle demande la libération de ses responsables pour des débats fructueux.

Côte d’Ivoire: Ouattara accorde une grâce collective à environ 2000 prisonniers

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé jeudi soir, à la faveur de sa traditionnelle adresse de nouvel an à la nation, qu’il a signé un décret accordant une grâce collective à environ 2000 prisonniers condamnés pour des infractions mineures.«(…) J’ai procédé également à la signature d’un décret accordant une grâce collective à environ 2000 de nos concitoyens condamnés pour des infractions mineures», a indiqué M. Ouattara dans un message solennel à la nation diffusé sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI, service public). 

Auparavant, il s’est félicité de la mise en liberté sous contrôle judiciaire de certains inculpés détenus à titre préventif dans le cadre des procédures judiciaires ouvertes pour complot et atteinte à l’autorité de l’Etat commis à l’occasion de l’élection présidentielle du 31 octobre dernier.  

« Je suis confiant qu’avec l’implication de tous, ce grand chantier de la réconciliation sera conduit avec succès», a espéré le président ivoirien affirmant que « pour ma part, je ne ménagerai aucun effort pour garantir la paix et la stabilité à nos concitoyens».

Pascal Affi Nguessan, porte-parole de l’opposition, incarcéré après son arrestation le 6 novembre 2020, a été libéré et mis sous contrôle judiciaire, mercredi. Et ce, au lendemain de la clôture de la troisième phase du dialogue politique.

Atteinte autorité de l’Etat: Ouattara se « réjouit » de la mise en liberté conditionnelle des opposants inculpés

Le président ivoirien, Alassane Ouattara, s’est « réjoui » jeudi de la mise en liberté sous contrôle judiciaire de certains opposants inculpés pour atteinte à l’autorité de l’Etat, dans le cadre de la présidentielle d’octobre 2020, dans un discours à la Nation à la veille du nouvel an. »Je me réjouis de la mise en liberté sous contrôle judiciaire de certains inculpés, détenus à titre préventif dans le cadre des procédures judiciaires ouvertes pour complot et atteinte à l’autorité de l’Etat commis à l’occasion de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020″, a dit M. Ouattara.

Il a  fait observer que « les violences à la désobéissance civile de certains partis de l’opposition se sont hélas soldées par des pertes en vies humaines, des blessés et des dégâts matériels importants ».

« Bien évidemment, la justice fera son travail afin que les responsabilités soient situées et la loi sera appliquée dans toute sa rigueur », a déclaré le président ivoirien, s’inclinant à nouveau devant la mémoire des 87 victimes de ces violences. 

Affi Nguessan, porte-parole de l’opposition, incarcéré après son arrestation le 6 novembre 2020, a été libéré et mis sous contrôle judiciaire, mercredi. Et ce, au lendemain de la clôture de la troisième phase du dialogue politique.

Lors de sa prestation de serment, le président ivoirien Alassane Ouattara avait instruit son Premier ministre Hamed Bakayoko afin de relancer le dialogue politique avec l’opposition et la société civile. 

Les discussions se sont déroulées du 21 au 29 décembre 2020 en vue de la préparation des élections législatives qui doivent avoir lieu « impérativement » selon M. Ouattara au mois de mars 2021. Le rapport final a requis la libération des responsables de l’opposition incarcérés.

M. Ouattara a salué l’adhésion de toutes les parties concernées à ce dialogue qui a enregistré la participation de tous les partis et groupements politiques et la société civile, tout en se félicitant de la « qualité du dialogue inclusif et des points de convergence qui se sont dégagés ». 

Côte d’Ivoire : Ouattara annonce la construction de 33 ponts et échangeurs

Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé jeudi dans une adresse de nouvel an à la nation, l’intensification des activités portant sur les infrastructures routières en 2021 avec la poursuite de la construction de 33 ponts et échangeurs dans le pays.

« L’année 2021 verra l’intensification de nos activités sur les infrastructures routières et nos interventions porteront sur un minimum de 1313 km de routes en cours de bitumage et la poursuite de la construction de 33 ponts et échangeurs», a fait savoir M. Ouattara dans ce message solennel diffusé sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne ( RTI, service public). 

Rappelant son bilan à la tête du pays depuis près d’une décennie, il s’est félicité de ce que les actions menées par son gouvernement ont permis d’améliorer de manière substantielle les conditions d’accès à la santé, à la protection sociale, à l’éducation, à l’électricité, à l’eau potable et à l’assainissement. 

« Le programme social du gouvernement se poursuivra tout au long de l’année 2021 en mettant l’accent sur l’accroissement des opportunités d’emplois, la formation et l’insertion professionnelle des jeunes ainsi que l’autonomisation des femmes », a promis M. Ouattara. 

Ainsi, il a soutenu que les efforts de l’exécutif ivoirien au cours de ces dernières années ont permis d’inverser la courbe de la pauvreté en la faisant passer d’environ 55% en 2011 à 39,4% en 2018. Un taux, qui devrait selon lui, continuer de baisser pour se situer aux environs de 35% en 2020. Par ailleurs, M. Ouattara qui s’est engagé à œuvrer au bien-être de ses concitoyens, a souligné  « qu’au cours de ce nouveau mandat, la priorité sera donnée à la consolidation du tryptique paix, sécurité et cohésion».

Le PIB de la Côte d’Ivoire reste positif à environ 2% à fin 2020 en dépit de la Covid-19

Le Produit intérieur brut (PIB) de la Côte d’Ivoire est resté positif en dépit de l’impact de la Covid-19 affichant un taux d’environ 2% à fin 2020, a indiqué le président Alassane Ouattara, dans son discours à la Nation à la veille de l’an 2021.

« L’appareil productif de notre pays a connu un ralentissement avec une révision du taux de croissance du Produit intérieur brut à environ 2% cette année 2020 contre environ 7,2% initialement prévue », a dit M. Ouattara. 

La Côte d’Ivoire, à l’instar des pays du monde entier, a été touchée par la pandémie de la Covid-19. Cette pandémie a bouleversé le mode de vie et de travail des populations dont certaines ont malheureusement succombé du virus. 

« Beaucoup de nos concitoyens ont vu leurs activités s’arrêter, d’autres se sont retrouvés en congés forcés, en chômage partiel ou ont expérimenté le télétravail et certains en sont malheureusement décédés », a-t-il déploré. 

Dès l’apparition du premier cas de Covid-19 en Côte d’Ivoire, le 11 mars 2020, le gouvernement en a fait une priorité. L’Etat a mis en place un plan de riposte sanitaire d’urgence d’une valeur de 95, 8 milliards Fcfa, avant de déployer un plan de sauvetage  de 1700 milliards Fcfa. 

Sénégal: Macky Sall pour l’éthique dans l’acquisition des vaccins anti-covid

Le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, a annoncé jeudi soir l’acquisition de vaccins contre la Covid-19, mais dans le respect de l’éthique. »Le gouvernement travaille également à l’acquisition de vaccins dans le respect des règles d’éthique en la matière. Devant la recrudescence des cas positifs, des cas graves et des décès, je dois vous redire avec insistance, mes chers compatriotes, que notre  combat n’est pas encore gagné ; et que notre salut dépendra du respect par tous des règles de prévention », a-t-il dit dans son discours du nouvel an.

Il a souligné que son pays compte actuellement de 72 Centres de traitement des épidémies  (CTE), contre un au début de la pandémie de Covid-19 arrivée dans le pays le 2 mars 2020.

Selon lui, « la responsabilité de chacun est engagée dans la lutte pour la préservation de nos vies et de notre santé. Et l’Etat continuera de veiller sur l’application stricte des mesures d’ordre public ».

« En outre, le gouvernement poursuit les efforts d’amélioration de notre système de santé. Ainsi, avec ses nouveaux locaux et ses équipements de dernière génération, le Service des maladies infectieuses et tropicales de Fann a été élevé aux meilleurs standards internationaux. En 2021, quatre nouveaux hôpitaux seront réceptionnés à Kédougou, Kaffrine, Sédhiou et Touba.
33 Unités d’Accueil d’Urgence et 7 services de réanimation seront mis aux normes à Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack, Louga, Matam et Saint Louis », a indiqué le président sénégalais.

Il a aussi promis que six centres de dialyse seront ouverts à Ndioum, Kolda, Kaffrine, Sédhiou, Agnam et Kédougou, portant le nombre à 25.

À la date du 31 décembre 2020, le Sénégal a enregistré 19.140 cas de coronavirus dont 17.254 guéris, 410 décès et 1475 patients sous traitement.

Affi appelle à la libération des « camarades en prison » après une rencontre avec Bédié

Le porte-parole de l’opposition ivoirienne, Affi Nguessan, qui bénéficie d’une liberté conditionnelle, a appelé jeudi à la libération des « autres camarades en prison », après une rencontre avec Henri Konan Bédié à sa résidence à Cocody (Est Abidjan).

M. Affi, désigné porte-parole de la plate-forme des partis politiques et groupements de l’opposition par l’ancien président Henri Konan Bédié, le chef de file de l’opposition, a dit juger bon de lui dire « merci » pour le leadership exercé et tout le soutien apporté en détention. 

Cette entrevue de M. Affi avec le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié, intervient au lendemain d’une mise en liberté conditionnelle du porte-parole de la plateforme l’opposition ivoirienne.

Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Affi N’Guessan, candidat au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, avait été arrêté dans la nuit du 6 novembre 2020 à la suite d’un appel de l’opposition à la désobéissance civile et la mise sur pied d’un Conseil national de transition (CNT).    

Il avait refusé de participer à l’élection présidentielle avec M. Bédié, tous deux jugeant que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin crédible. Alors que l’opposition s’apprêtait à instaurer un gouvernement de transition, certains de ses leaders ont été interpellés. M. Affi, lui sera arrêté plus tard.  

Sa libération a également lieu après la troisième phase du dialogue politique entre le gouvernement, la société civile et l’opposition. Les parties prenantes ont requis « la libération des personnes poursuivies pour des faits liés au mot d’ordre de désobéissance civile de 2020 et à la crise post-électorale de 2010 ».

M. Affi a salué ce dialogue politique, tout en souhaitant qu’il s’inscrive dans « un processus de réconciliation nationale, de restauration d’une paix durable en Côte d’Ivoire et de la réconciliation entre les fils et les filles de ce pays ».

« Et qu’après moi, tous les autres camarades qui sont en prison soient libérés et toux ceux qui sont en exil puissent rentrer dans leur pays et que la situation de Gbagbo, Charles Blé Goudé et l’ex-maire Akossi Bendjo trouvent une solution », a-t-il lancé.

Pour lui, « la paix et la réconciliation, ce n’est pas seulement la libération de Affi qui va mettre fin à tous ces problèmes qui nous divisent ». Il faut permettre au pays de retrouver une paix et une vie démocratique « durables ». 

« Il ne faut pas que ce dialogue se limite à la préparation des législatives, mais qu’il s’inscrive dans un processus de normalisation durable et de réconciliation nationale », a fait observer M. Affi Nguessan, qui avait à ses côtés une délégation de son parti.  

Côte d’Ivoire: un gendarme tué à Doropo dans le nord-est lors d’une attaque

Les forces de défense et sécurité ( FDS) ivoiriennes en patrouille au poste frontalier de Koguiénou sur l’axe Doropo ( nord-est ivoirien) à la frontière avec le Burkina Faso, ont été attaquées mercredi aux environs de 21h ( heure locale et GMT) par des inconnus causant la mort d’un gendarme ivoirien, a appris APA jeudi de source sécuritaire.

Selon  «Police Secours», une plateforme numérique de la police nationale ivoirienne qui rapporte l’information, la patrouille des soldats ivoiriens a été prise pour cible par des inconnus « qui au vu des circonstances pourraient être des passeurs  ».

Un gendarme en service à la brigade de Doropo a perdu la vie pendant cette attaque. Au plan matériel, un fusil Kalachnikov a été emporté par les agresseurs, une moto a également été calcinée, 47 étuis des assaillants et neuf munitions de AK ont été saisis sur les lieux.

En juin dernier, une attaque terroriste perpétrée à Kafolo (nord-est ivoirien) sur une position des forces de défense et de sécurité ivoiriennes a causé la mort de 13 soldats ivoiriens.

Sénégal : les travaux d’extinction du puits de gaz de Ngadiaga débute le 2 janvier (communiqué)

Les principaux équipements nécessaires à ces opérations arrivent à Dakar demain, annonce un communiqué conjoint de l’opérateur du périmètre d’exploitation de Sadiaratou (Fortesa) et de la Société des Pétroles du Sénégal (Petrosen), parvenu ce jeudi à APA.Les populations de Ngadiaga vont devoir patienter encore 48h pour voir le démarrage des travaux d’extinction de l’incendie du puits de gaz SA-2. En effet, les principaux équipements nécessaires à ces opérations n’arriveront à Dakar que demain vendredi pour un début des travaux d’extinction de l’incendie et de remise en état du site à partir du samedi 2 janvier 2021.

L’incendie sur un puits de gaz étant différent des incendies ordinaires, sa maîtrise nécessite de l’expertise spécialisée, du matériel et des techniques spéciaux, d’où le recours à la société américaine Halliburton.

A en croire la note, Halliburton a dépêché, depuis le 23 décembre dernier, 5 agents spécialisés en la matière qui ont déjà commencé le travail d’évaluation et de préparation.

En parfaite coordination avec les techniciens de Fortesa, de Petrosen et les éléments du Groupement national des Sapeurs-pompiers, Halliburton a initié l’inventaire et la mobilisation de la logistique d’intervention nécessaire, pour préparer les opérations de retrait des débris autour du puits et de neutralisation de l’éruption du gaz (préalable à l’extension du feu), poursuit le document.

Lors d’une opération d’amélioration de la productivité dudit puits, le samedi 19 décembre 2020, une éruption de gaz naturel avec incendie est survenue sur ce puit de gaz très peu connu des Sénégalais, provoquant de vives inquiétudes au sein des populations locales.

Depuis lors, soutient le communiqué, les équipes techniques sont à pied d’œuvre pour neutraliser le feu et l’éruption, souligne la note, ajoutant qu’avec l’appui du groupement des sapeurs-pompiers, des équipes techniques de Fortesa, de Petrosen et de la Société africaine de Raffinage (Sar), « la zone a pu être sécurisée ».

La presse sénégalaise tire un bilan sombre de 2020

Les quotidiens sénégalais, parvenus à APA jeudi, tirent essentiellement le bilan sombre de l’année 2020 marquée par la pandémie du coronavirus et son lot de conséquences désastreuses.« 2020, une année à oublier » barre le journal L’AS dans sa Une sur fond sombre comme pour dire que l’année qui vient de s’écouler a été noire à tout point de vue.

La Tribune parle de « 2020 malédictions » et « 2021 d’incertitudes» qualifiant l’année qui s’achève +d’année de toutes les turpitudes, drames et tristesses+.

« 2020, l’an pire du Djoloff » titre L’Observateur qui parle d’une année marquée par la pandémie de la Covid-19 avant de dégager les perspectives pour 2021 . +Société, culture, sport et justice, les maux de l’année exprimés par des spécialistes + dans le journal.

« Maux dits 2020 » titre Le Quotidien qui évoque l’apparition de la pandémie du coronavirus et ses nombreuses conséquences. Le journal estime que « les médias n’auront eu aucun mal à déterminer l’Homme de l’année ou l’Evènement de l’année », puisque « la Covid-19 s’est imposée d’elle-même».

Walf Quotidien évoque «  le casse du siècle » pour évoquer « une année 2020 Covidée » qui pourrait aussi être qualifiée d’année de « combines politiques » avec le dialogue national qui a favorisé l’entrisme d’Idrissa Seck et Oumar Sarr dans le gouvernement.

« Plus jamais 2020 » regrette EnQuête qui la qualifie « d’année de malheurs, de morts et de desolation ».

La fin de l’année, c’est aussi un moment choisi par le Chef de l’Etat pour s’adresser à la Nation. Sud Quotidien parle de la +gouvernance politique, économique et sociale+ comme les principaux « chantiers de Macky pour 2021 ».

Pour L’Observateur « Macky (fait) face aux enjeux de 2021 ». Le journal d’ajouter « ce que les secteurs prioritaires attendent du Chef de l’Etat ».

La Culture occupe la Une du Soleil avec une photo Youssou Ndour et Coumba Gawlo Seck en communion. Le journal informe que « la loi sur le statut de l’artiste est voté au Sénégal». Le Soleil indique qu’il a fallu dix ans pour faire aboutir le projet de loi n° 32/2020 portant sur le statut de l’artiste et des professionnels de la culture au Sénégal.

Vox Populi s’arrête sur le clin d’oeil de Macky à Wade et signale que  +l’Université du Futur africain+ portera le nom de l’ancien Président sénégalais Abdoulaye Wade, selon une décision prise en Conseil des ministres par le Président Macky Sall.

Libération met en évidence les bisbilles entre l’Artp (Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes » et certains médias ayant reçu des sommations de payer des titres redevances. A ce titre, le journal informe que « l’Artp s’abat D-Media, Gfm, Walf, Sud, Vibe et Saphir Fm ».

En Sport, Stades évoque « les défis fous des Lions pour 2021 » avec leurs clubs. Sadio Mane qui veut tout rafler avec Liverpool, Kalidou Koulibaly qui espère soulever son premier scudetto pour honorer Diego Maradona et Gana Guèye qui espère convaincre son nouveau coach Pochettino entre autres challenges.

Guinée: Cellou Dalein « empeché» d’effectuer un voyage vers le Mali pour les obsèques de Soumaïla Cissé

L’opposant guinéen Cellou Dalein Diallo dit avoir été « empêché » d’effectuer un voyage de Conakry ( Guinée) pour Bamako au Mali où il devrait prendre part aux obsèques de l’opposant malien Soumaïla Cissé. 

« Mon voyage d’aujourd’hui sur Bamako via Dakar a été empêché par Alpha Condé. Rappelons que j’y allais pour prendre part aux obsèques de mon ami Soumaïla Cissé dont le corps est attendu demain jeudi à Bamako et l’inhumation prévue le vendredi après la grande prière », a écrit mercredi M. Cellou dans une note d’information transmise jeudi à APA. 

Selon M. Cellou, une fois à l’aéroport de Conakry, son directeur de protocole n’a pu régler  les formalités liées à son voyage vers Bamako  « sur instruction du commissaire de l’aéroport  ».  

« Je me suis dirigé vers le bureau du commissaire. Mais ce dernier était introuvable jusqu’à la fermeture du vol. Je décidai alors de revenir tranquillement à la maison, déçu d’ avoir été empêché, arbitrairement,  d’aller à Bamako accompagner mon ami Soumi à sa dernière demeure », a déploré M. Cellou.

 Ancien Premier ministre, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée ( UFDG) et plusieurs fois candidats malheureux à l’élection présidentielle en Guinée, Cellou Dalein Diallo est considéré comme le principal opposant  au régime du président Guinéen Alpha Condé. 

Candidat malheureux à la présidentielle guinéenne du 18 octobre dernier, M. Cellou a recueilli selon l’institution électorale guinéenne 33,5% des voix contre 59,49% pour le président sortant Alpha Condé. 

Côte d’Ivoire: le poste de péage de Thomasset attaqué par des individus armés

Le poste de péage de Thomasset sur la route de l’Est ivoirien, a été attaqué jeudi aux environs de 3h du matin ( heure locale et GMT) par des individus non encore identifiés, rapporte un communiqué de la Direction générale du Fonds d’entretien routier (FER) parvenu à APA.

« Cette attaque a occasionné de nombreux dégâts matériels. Heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée », a expliqué le FER précisant que les enquêtes sont en cours pour déterminer la nature, les circonstances et le bilan de cette attaque.

Par ailleurs, assure le communiqué, des mesures sécuritaires d’urgence ont été prises en vue de renforcer la sécurité de la gare de Thomasset et de ses environs.

La direction générale du FER conclut en rassurant les usagers et les populations que les dispositions ont été également prises pour sécuriser l’ensemble des gares.

La société civile ivoirienne salue le consensus trouvé entre les acteurs politiques

Plus de dix organisations de la société civile ivoirienne ont salué, mercredi à Abidjan, lors d’une conférence de presse, le consensus qui a prévalu entre le gouvernement ivoirien et l’opposition à l’issue de la troisième phase du dialogue politique en Côte d’Ivoire qui s’est achevée mardi dernier.

« Les signataires de la présente déclaration prennent acte du contenu du rapport final qui reflète fidèlement l’essentiel des questions discutées et validées d’accord partie. Ils (les signataires) saluent l’esprit qui a prévalu lors de ces échanges et adressent leurs vives félicitations à tous les participants du dialogue politique », a indiqué Mahamadou Kouma, le coordonnateur national de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) au nom de ces organisations qui ont elles aussi participé à ce dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition.

Poursuivant, ces acteurs de la société civile ivoirienne ont fait plusieurs recommandations relativement à la phase trois de ce dialogue politique.  Les signataires de cette déclaration, a dit M. Kouma, invitent les partis politiques ayant différé leurs signatures, à les apposer sur le rapport final exhortant les acteurs politiques à poursuivre et prioriser cette dynamique de dialogue pour vider tout contentieux ou problème d’ordre national.

Dans la foulée, il a annoncé qu’une vaste campagne de promotion de la paix et de la cohésion sociale sera menée dans toutes les villes du pays, notamment, les villes qui ont été le théâtre d’affrontements communautaires.

En outre, ces organisations de la société civile ivoirienne ont promis de mettre en place un  « comité de suivi du dialogue politique ».

De son côté, Dr Arsène Néné Bi de Actions pour la promotion des droits humains (APDH) dont l’organisation est signataire de cette déclaration, a appelé l’opposition ivoirienne à faire une  «communication solennelle » pour annoncer la levée du mot d’ordre de désobéissance civile dans le pays.

Une dizaine d’organisation de la société civile ivoirienne ont paraphé cette déclaration. Il s’agit entre autres, de la CSCI, de Actions pour la promotion des droits humains ( APDH), de l’observatoire ivoirien des droits de l’homme ( OIDH) et de la Plateforme des organisations de la société civile pour l’observation du processus électoral en Côte d’Ivoire ( POECI).

 Du 21 au 29 décembre 2020, une session du dialogue politique, a été présidée par le Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko. Ce dialogue pouvoir-Opposition qui a réuni l’ensemble des acteurs politiques ivoiriens a été sanctionné par plusieurs points d’accords entre les parties prenantes dont la tenue des prochaines élections législatives en mars prochain.

 Le rapport final de ce dialogue politique a été signé par 25 entités dont 12 de la société civile et 13 des groupements ou partis politiques à l’exception des plateformes politiques proches des ex-présidents ivoiriens Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo qui ont décidé de différer leur signature.

Annulation de la présentation de vœux à Ouattara en raison de la résurgence des cas de Covid-19

La cérémonie de présentation de vœux de nouvel an au président ivoirien Alassane Ouattara, initialement prévue le 05 janvier 2021, est annulée en raison de la résurgence des cas de Covid-19 dans le pays, a appris APA mercredi de source officielle.

 « La direction générale du protocole d’Etat porte à la connaissance des corps constitués, des missions diplomatiques, postes consulaires et des organisations internationales accréditées en Côte d’Ivoire que la cérémonie de présentation de vœux au président de la République initialement prévue le 05 janvier 2021 est annulée en raison de la résurgence des cas de Covid-19 », indique un communiqué de cette institution signé par son directeur général, l’ambassadeur Hypolite K. Yeboué.

Dans la foulée M. Yeboué a exhorté les uns et les autres à veiller au strict respect des mesures d’hygiène et des mesures barrières contre cette maladie. Depuis quelques jours, l’on note une recrudescence des cas de maladie à Coronavirus dans le pays.

Ce mercredi 30 décembre 2020, le ministère ivoirien de la santé et de l’hygiène publique a  enregistré 116 nouveaux cas de Covid-19  sur 1646 échantillons prélevés, soit 7% de cas positifs, 37 guéris et 0 décès.

Ainsi, à ce jour, la Côte d’Ivoire compte donc 22 366 cas confirmés dont 21 909 personnes guéries, 137 décès et 320 cas actifs.

L’opposant ivoirien Affi Nguessan mis en liberté conditionnelle (avocat)

Le porte-parole de la plateforme de l’opposition ivoirienne, Affi Nguessan, incarcéré pour atteinte à la sûreté de l’Etat, a été mis mercredi en liberté conditionnelle, après plus de 5h d’audition devant un juge d’instruction, au 9e Cabinet à Angré, à la cellule spéciale d’enquête, dans l’Est d’Abidjan, selon Me Godé Dagbo, l’un de ses avocats.Interrogé par APA, Me Godé Dagbo, a dit que « M. Affi a été mis en liberté conditionnelle, c’est-à-dire qu’il a été mis sous contrôle judiciaire, et il a pu regagner son domicile ». Pour lui, c’est une « satisfaction ».

« On avait déjà plaidé le 9 novembre dernier cette libération, qui n’ a pas été suivie et après l’audition au fond » cette décision a été prise « en même temps l’instruction suit son cours et n’est pas finie », a-t-il fait savoir.

« L’instruction suit son cours et nous allons essayer de travailler en conséquence,  en attendant si le procès a lieu, de plaider pour notre client », a-t-il relevé, avant d’ajouter qu’ « Il a l’obligation de se présenter une fois par mois au 9e Cabinet du juge d’instruction ».  

M. Affi Nguessan avait à ses côtés son Conseil. Conduit devant le juge d’instruction par quelques forces de l’Ordre, en armes, dans la matinée aux environs de 10 h GMT (heure locale), il a été relaxé autour de 15h 30. 

Le leader de l’opposition Pascal Affi N’Guessan, candidat au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, a été arrêté dans la nuit du 6 novembre 2020 et « détenu au secret ». Il avait refusé de participer à l’élection avec l’ancien président Henri Konan Bédié. 

Ces deux personnalités ont appelé au boycott du scrutin, ce qui a entraîné des morts. Alors que l’opposition s’apprêtait à mettre en place un Conseil national de transition, un organe visant à se substituer aux institutions, les autorités ont interrompu cette entreprise, interpellant certains opposants. 

Cette libération intervient au lendemain de la troisième phase du dialogue politique entre le gouvernement ivoirien, la société civile et l’opposition. Les parties prenantes ont requis des mesures d’apaisement de l’environnement politique.

Le rapport final du dialogue politique entre le gouvernement et l’opposition ressort « la libération des personnes poursuivies pour des faits liés au mot d’ordre de désobéissance civile de 2020 et à la crise post-électorale de 2010 ». 

Reprise du « dialogue bilatéral » Ouattara-Bédié dans la 2e quinzaine de janvier

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a indiqué mercredi avoir parlé avec Henri Konan Bédié sur la crise liée au scrutin présidentiel, annonçant un dialogue bilatéral dans la deuxième quinzaine du mois de janvier 2021, à l’entame d’un Conseil des ministres.

« Le président Bédié et moi, nous nous sommes parlé à plusieurs occasions ces derniers temps et nous avons convenu de reprendre le dialogue bilatéral dans les prochains jours certainement dans la deuxième quinzaine du mois de janvier », a déclaré M. Alassane Ouattara, face aux ministres.  

Il a souligné que cela permettra d’ « évoquer un certain nombre de points en suspens » et de montrer à leurs concitoyens qu’ils sont sur la voie de la consolidation de la paix, tout en souhaitant un État stable et qu’avec les progrès réalisés, le pays aille « encore plus vite » dans son développement.

Avant de commencer le Conseil des ministres, M. Ouattara a félicité le Premier ministre Hamed Bakayoko pour l’accord obtenu lors de la troisième phase du dialogue politique avec les partis de l’opposition pour aller aux élections législatives en mars 2021.

M. Ouattara a également adressé des félicitations à tous les participants à la troisième phase du dialogue politique aussi bien aux membres du gouvernement qu’aux représentants des partis politiques et de la société civile.

« Je crois que c’est un pas important, on ne peut pas tout régler en un seul jour, mais, le fait qu’il y ait eu un accord pour aller aux élections législatives dans le courant du mois de mars », s’est-il réjoui, ajoutant que « ceci est un élément très important d’avoir des élections inclusives ».

Le président ivoirien a noté que « tous les partis politiques ont indiqué leur souhait de participer à ces élections qui nous permettront de voir le vrai paysage politique de notre pays après plus de 10 ans d’absences de certains partis politiques ».

Il s’est dit « personnellement engagé à faire en sorte que les mesures d’apaisements puissent être prises mais dans le cadre de la loi », faisant observer que « le Premier ministre et le ministre de la Justice ont déjà fait des propositions ».

Toutefois, relèvera-t-il, « ce sont des dossiers qui sont entre les mains de la justice et je souhaite que tout le monde tienne compte de notre volonté d’apaisement et de reprise du dialogue après les élections législatives ».

Le Sénégal n’envisage «pas de réformer» les programmes scolaires

L’introduction de modules liés à l’éducation sexuelle et à l’homosexualité dans l’école sénégalaise n’est pas « envisagée », selon le ministre de l’Education nationale.Mamadou Talla a tenu à rassurer l’opinion après la polémique soulevée cette semaine par l’Unesco. L’organisation onusienne en charge du volet éducationnel et culturel a en effet organisé le 21 décembre dernier à Saly, à près de 100 km de Dakar, un séminaire sur « l’éducation sexuelle et reproductive ». Ayant pris part à cette cérémonie, des enseignants syndiqués ont dénoncé l’opacité du programme tout en refusant de le valider, selon les médias locaux.

« Je voudrais dire d’une manière claire et nette pour que tout le monde comprenne qu’aujourd’hui, au niveau du ministère de l’Education nationale, il n’y a pas de changement de curricula, pas de module, pas de réforme envisagée, ni aujourd’hui ni demain. Que ça soit clair », a déclaré le ministre Mamadou Talla, en marge d’une visite mardi dans une école de formation de jeunes aveugles.

« Nous, on s’en tient à ce qu’on fait au niveau des (cours de) sciences de la vie et de la terre, de l’économie familiale et sociale, mais également de la division qui s’occupe du contrôle médical. Voilà cet accompagnement que nous sommes en train de faire dans la santé de la reproduction », a-t-il précisé, avant d’indiquer qu’«on ne réforme pas comme ça des curricula ».

Depuis l’ébruitement des sujets évoqués dans ce séminaire, plusieurs organisations de défense et de préservation des valeurs nationales, à la suite de syndicats d’enseignants comme le G7, se sont précipitées dans les médias pour s’attaquer aux « propositions de l’Unesco qui ne riment pas avec nos valeurs et convictions ».

Dans un communiqué parvenu à APA, le Rassemblement Islamique du Sénégal (RIS) a notamment a appelé le chef de l’Etat à « réaffirmer la position officielle du Sénégal qui condamne vigoureusement l’homosexualité ». Il dénonce au passage les organisations et groupes de pression qui cherchent à promouvoir « subtilement » cette orientation sous les vocables « de l’orientation sexuelle et du respect des droits des minorités sexuelles ».

Lors de la visite du président américain Barack Obama, en 2013, Macky Sall avait déclaré que le Sénégal « n’est pas prêt à dépénaliser l’homosexualité ». Pour lui, « il ne saurait y avoir un modèle fixe dans tous les pays. Les cultures sont différentes, tout comme les religions et les traditions ».