VIH/SIDA : environ 130 000 Congolais vivent avec la maladie

Ce chiffre a été donné par le ministre de la santé, Gilbert Mokoki, à l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale de lutte contre le sida.

 

La République du Congo enregistre environ 130 000 malades de Vih/Sida. Ceci ressort des statistiques de 2021 de l’ONUSIDA. Ces chiffres ont été donnés à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida qui se célébre tous les 01er décembre de chaque année.

 

Le ministre de la santé et de la population du Congo, Gilbert Mokoki a relevé que la prévalence était de 3,8% chez les personnes âgées de 15 à 49 ans. Selon lui, 28.055 personnes ont été placées sous traitement antirétroviral, dont 1.432 enfants de moins de 15 ans.

 

Autre information donnée à l’occasion de cette journée, c’est la tendance à la féminisation de la maladie qui se poursuit avec quelque 13.000 nouvelles infections notifiées, dont environ 74.00 décès.

« Les adolescentes et les jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont deux fois plus le risque d’être séropositives que leurs homologues masculins », a dit M. Mokoki.

 

Depuis 2008, le Congo a instauré un régime de gratuité de la prise en charge des malades du VIH/sida, de la tuberculose et du paludisme. Par ailleurs, le ministre a déploré les inégalités d’accès aux soins et au traitement du VIH pour certains malades et minorités sexuelles.

 

« Notre ambition est de réduire les inégalités de tous genres qui empêchent le Congo de gagner la lutte contre le VIH/sida d’ici à 2030. Pour cela, nous plaçons les droits humains et l’égalité des sexes, les groupes à risque au premier plan de toutes nos actions de riposte », a-t-il assuré.

Lutte contre le VIH/sida : vers une harmonisation dans la prise en charge

Depuis ce 3 septembre à Brazzaville, se tient un atelier de formation des experts en vue de renforcer leurs capacités dans la gestion des comorbidités.

Avec l’appui de Sidaction, les acteurs impliqués dans la prise en charge médico-psychologique des enfants, adolescents et jeunes vivant avec la maladie en République du Congo ont entamé, le 3 septembre à Brazzaville, un atelier de formation des experts en vue de renforcer leurs capacités dans la gestion des comorbidités, notamment coïnfections.

L’atelier de trois jours est organisé par l’Association serment universel (ASU) et le Programme national de lutte contre le sida, en collaboration avec l’Agence française de développement, l’Initiative 5% sida et Expertise France. Il vise, de manière plus générale, à améliorer la qualité de prise en charge médicale et psychologique des adolescents et jeunes filles vivant avec le VIH ; promouvoir, familiariser et enfin, harmoniser les bonnes pratiques entre les soignants sur la prise de ces patients.

« L’infection du VIH demeure une affection préoccupante dans le monde. Selon le rapport de l’Onusida 2019, le nombre de personnes vivant avec le VIH dans le monde est estimé à 37,9 millions dont 36,2 millions d’adultes et 1,7 million des enfants âgés de moins de 15 ans. Au Congo, le VIH demeure un problème de santé publique avec une prévalence de 3,2% (ESIS 2009), dont les personnes âgées de 15 ans à 49 ans, avec une féminisation de l’épidémie 4,1% chez les femmes, et 2,6% chez les hommes », a précisé la cheffe du Programme national de lutte contre le VIH/sida, Dr Cécile Mapapa Miakassissa.

Pour le vice-président de l’ASU, cette activité trouve également sa justification en tenant compte de la révision des lignes directrices relatives à l’utilisation des médicaments antiretroviraux pour le traitement et la prévention du VIH mais aussi, de la mise en œuvre du plan de transition vers les protocoles à base de Dolutégravir validés par le Congo.

En rappel, l’ASU travaille en collaboration avec Sidaction qui a commencé par un projet intitulé « Projet grandir »  regroupant des enfants, des adolescents et des jeunes vivant avec le VIH et qui ont été suivis de façon globale au niveau de Brazzaville, Dolisie et Nkayi au sein de l’association, mais aussi en travaillant en collaboration ou en partenariat avec les services de santé nationaux notamment le Centre hospitalier universitaire, les hôpitaux de base de Talangaï et de Makélékélé, etc.