La cour affirme qu’elle dispose désormais d’éléments suffisants pour apprécier. La date du 19 juillet, a été choisie pour les réquisitions du procureur et les plaidoiries.
Le mardi 10 juillet 2018, près d’une dizaine de témoins du procès de Paulin Makaya, ont été entendus. Rappelons que cet opposant est poursuivi pour complicité d’évasion à la prison principale de Brazzaville. La cour dispose désormais assez d’éléments pour apprécier cette affaire, c’est du moins ce qu’elle a affirmé mardi 10 juillet lors du procès. C’est la date du 19 juillet prochain, que la cour a prévu pour les réquisitions du procureur et les plaidoiries.
« L’audience de ce mardi (Hier mardi 10 juillet 2018 Ndr) a été fleuve », estime maître Emmanuel Oko de la partie civile.
Le commandant de police Oba Apounou, directeur de la maison d’arrêt, était le premier à faire sa déposition. Il a reconnu avoir interpellé sur instruction de sa hiérarchie deux militants du parti de Paulin Makaya. Ceux-ci venaient de rendre visite à leur leader quelques temps avant l’évasion du 29 décembre 2016.
Juste après avoir été informé de l’arrestation de ses militants, Paulin Makaya s’est rendu au poste de sécurité, qui se trouve dans l’enceinte de la maison d’arrêt. « C’est quand le responsable du poste de sécurité a réaccompagné Paulin Makaya dans sa cellule qu’il y a eu dysfonctionnement et évasion des prisonniers », a soutenu le commandant Oba Apounou.
Pour la défense, ces déclarations sont fantaisistes. Celle-ci a d’ailleurs exigé le visionnage des vidéos de surveillance de la maison d’arrêt. Mais n’ont pas obtenu gain de cause. « On ne peut plus demander la vidéo car nous avons entendu tout le monde et nous nous sommes fait des convictions », a réagi Ibara Ibombo, le président de la cour.