Journée internationale de l’aviation civile : le Congo réaffirme son ambition d’un ciel sûr et moderne

La ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, s’est exprimé lundi 7 décembre, à l’occasion de la Journée internationale de l’aviation civile.

 

Placée cette année sous le thème « Faire de l’innovation le moteur d’un transport aérien plus sûr, plus efficace et plus durable », la célébration s’inscrit dans une dynamique de modernisation du secteur aérien. Elle met en avant les enjeux liés à la digitalisation, au développement de la navigation par satellite, à la protection de l’environnement, à l’évolution des modèles d’exploitation ainsi qu’à l’intégration des technologies émergentes.

Dans son allocution, la ministre a souligné l’importance stratégique du transport aérien pour le développement du pays. « Le transport aérien constitue un levier essentiel de mobilité des personnes, de modernisation des infrastructures et d’intégration régionale. Il est un facteur indéniable de progrès économique pour notre pays », a-t-elle déclaré.

Elle a, par ailleurs, appelé au renforcement du système national de l’aviation civile, exhortant le gouvernement conduit par le Premier ministre Anatole Collinet Makosso à intensifier les efforts visant à améliorer le niveau de conformité du Congo aux normes et pratiques recommandées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

Rassurant les partenaires nationaux et internationaux, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas a réaffirmé l’ambition du pays de bâtir une aviation civile « moderne, compétitive, résiliente et ouverte sur le monde », capable de soutenir les priorités nationales en matière de connectivité, de développement économique et d’intégration régionale.

Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 1996, la Journée internationale de l’aviation civile est célébrée chaque 7 décembre par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), en commémoration du cinquantième anniversaire de la Convention relative à l’aviation civile internationale.

Congo : le gouvernement crée l’ANEA

Le projet de loi portant création de l’Autorité nationale des enquêtes et d’analyse pour la prévention des accidents et incidents de l’aviation civile (ANEA) a été adopté lundi 3 novembre, par le Conseil des ministres.

 

La nouvelle structure vient remplacer le bureau des enquêtes et des accidents d’aviation, institué en 2010, dont les limites sont aujourd’hui évidentes : manque d’indépendance fonctionnelle, moyens limités, absence de mandat clair en matière de prévention et d’assistance aux victimes.

La création de l’ANEA, sous la forme d’un établissement public à caractère administratif, s’inscrit dans le cadre du Règlement n°05/23-UEAC-066CM-40 adopté par la Cémac en 2024, qui exige de chaque État membre un organe d’enquête indépendant des autorités de l’aviation civile. L’objectif est de renforcer la sécurité aérienne et d’aligner le Congo sur les standards de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

La ministre a souligné que cette réforme permettra d’assurer un meilleur équilibre entre les exigences du service public et l’indépendance nécessaire à la conduite d’enquêtes techniques fiables, contribuant ainsi à relever le taux de conformité du pays aux normes internationales. Le projet de loi adopté sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

Le Conseil des ministres a également approuvé un projet de décret portant révision des statuts de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac). Créée en 1978 et réorganisée en 2012, l’Anac voit son fonctionnement adapté aux nouvelles exigences communautaires et nationales, conformément au code de l’aviation civile des États membres de la Cémac.

Cette réforme fait suite à l’audit de sécurité réalisé du 15 au 17 octobre dernier par l’OACI, dont les résultats ont été jugés « très positifs ». Les nouveaux statuts prévoient notamment un conseil d’administration et une direction générale aux attributions renforcées et conformes aux textes régissant les entreprises publiques.

Le Congo opte pour « zéro accident d’aviation civile d’ici 2030 »

C’est ce qu’on retient de la réunion d’information du Bureau d’Enquête et des accidents d’aviation (BEA) avec les acteurs nationaux du secteur.

 

Le Bureau d’Enquête et des Accidents d’Aviation (BEA)-Congo a organisé ce mardi 29 mars à Brazzaville une réunion d’informations avec les acteurs nationaux du secteur de l’aviation dans le but d’assurer la promotion de la sécurité face aux risques liés aux accidents aériens.

Cette réunion a eu pour objectif de sensibiliser les acteurs du sous-secteur de l’aviation civile sur les normes existantes, sur l’organisation du Bureau d’Enquête et des Accidents d’Aviation (BEA)-Congo et sur l’importance du système de compte rendu d’événements de sécurité à mettre en œuvre lors des enquêtes sur les accidents d’aviation civile.

Le taux de conformité du Congo dans le domaine des enquêtes sur les accidents d’aviation civile qui est de 29%, demeure encore faible par rapport à la moyenne mondiale qui est de 56%.

« Le taux est faible pour plusieurs facteurs, nous avons par exemple noté le système de compte rendu d’événements de sécurité qui fait intervenir plusieurs acteurs. Pour conduire une enquête il faudrait premièrement être informé de l’occurrence d’un événement de sécurité », a expliqué directeur des Enquêtes et accidents d’aviation, Jean-Verseau Mombouli.

Selon lui, la priorité du gouvernement congolais est de remplir les obligations internationales, notamment de maintenir zéro accident d’ici 2030 et d’améliorer le taux de mise en œuvre des normes internationales en matière d’aviation civile.

Le Bureau d’Enquête et des Accidents d’Aviation intervient sur toutes les enquêtes liées aux accidents et incidents de l’aviation civile, conformément au Code de l’aviation civile et aux normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

Depuis une année, des actions sont en train d’être menées pour renforcer le cadre règlementaire en matière d’accidents et incidents de l’aviation civile, pour renforcer les capacités du personnel et l’organisation du BEA.

Aviation civile : les acteurs appelés à protéger le secteur

A l’occasion de la célébration de la journée internationale de l’aviation civile, le ministre des transports, Fidèle Dimou, a appelé les acteurs du secteur à plus de responsabilité.

Les acteurs du sous-secteur-aérien de la République du Congo sont appelés à participer au développement et à la protection de l’aviation civile dans le strict respect de la réglementation en vue du rayonnement du pays.

L’appel du ministre des transports, Fidèle Dimou, est arrivé quelques heures avant la célébration de la journée internationale de l’aviation. Célébrée tous les 7 décembre de chaque année, l’édition de 2018 a pour thème « Travailler ensemble pour qu’aucun pays ne soit à la traîne ».  Il est question de sensibiliser l’opinion nationale et internationale aux défis de l’aviation civile, afin de contribuer au développement socio-économique des États.

« Le département des transports s’est engagé à atteindre les objectifs stratégiques fixés par le Plan national des transports, conformément au Plan national de développement 2018-2022, pour l’amélioration de la sécurité et l’efficience de tous les secteurs des transports dans notre pays », a indiqué le ministre des Transports.

Selon Fidèle Dimou, le sous-secteur aviation civile a enregistré des transformations notables dans le cadre de la construction et la modernisation conséquentes des infrastructures aéroportuaires.

C’est depuis 1994 que la journée de l’aviation civile a été instituée, par l’OACI, organe des Nations unies qui a pour rôle essentiel d’aider les États membres.