Sahel: la Grande muraille verte, une source de revenus (FAO)

L’analyse coûts-avantages de la FAO publiée dans Nature Sustainability montre un rendement moyen de 1,2 dollars pour chaque dollar investi dans le projet de restauration des terres, malgré les conditions climatiques rigoureuses.C’est un retour sur investissement inattendu. L’objectif de la Grande muraille verte d’Afrique n’est pas en effet de générer des profits. Elle vise plutôt à lutter contre la désertification dans la région du Sahel. Mais, d’après une nouvelle étude menée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et publiée dans Nature Sustainability, elle peut aussi être un débouché commercial intéressant pour les investisseurs.

Selon l’analyse, parvenue ce mardi à APA, pour chaque dollar investi dans cette initiative de grande ampleur qui part du Sénégal à l’ouest à Djibouti à l’est, les investisseurs peuvent s’attendre à un rendement moyen de 1,2 dollars. Ce profit peut même monter jusqu’à 4,4 dollars, précise le document.

Pour le Coordonnateur des projets internationaux au sein de la Division des forêts de la FAO et l’un des principaux auteurs de l’étude, Moctar Sacande, cité par le document, « nous devons faire évoluer le discours sur la région du Sahel afin de montrer que, malgré l’environnement hostile et sec de la région, les investisseurs peuvent tout de même obtenir un rendement viable en investissant dans la restauration des terres. »

L’étude est fondée sur des données de terrain et des données satellitaires qui permettent de suivre la dégradation des terres sur la période 2001-2018. Celles-ci sont ensuite comparées aux coûts et aux avantages de la restauration des terres selon différents scénarios adaptés aux circonstances locales.

D’après M. Sacande, les résultats de l’analyse sont le dernier élément nécessaire pour comprendre la situation économique et viennent s’ajouter à la volonté politique et au savoir-faire technique déjà en place, et devraient encourager le secteur privé, qui manifeste un intérêt croissant.

Le verdissement et la restauration des terres dans cette zone longue de 8.000 kilomètres qui traverse le continent sont déjà en cours. Les populations plantent des espèces arboricoles résistantes, comme l’acacia du Sénégal, qui produit de la gomme arabique, fréquemment utilisée comme émulsifiant dans les aliments et les boissons, ou l’arbre gao, aussi appelé Faidherbia albida. Ce dernier aide à fertiliser les sols pour qu’y soient notamment produits du fourrage et des cultures de base comme le millet.

L’étude a indiqué que la surface couverte par l’initiative Grande muraille verte restait limitée et n’atteignait que 4 millions des 100 millions d’hectares ciblés.

Au total, quelque 20 milliards d’USD ont été promis au niveau international en vue de transposer à plus grande échelle l’initiative Grande muraille verte, dont 14,3 milliards d’USD promis à l’occasion du Sommet One Planet pour la biodiversité tenu en janvier de cette année à Paris, et 1 milliard d’USD promis par le fondateur d’Amazon, M. Jeff Bezos, lors de la conférence climatique de la COP26, qui vient de se terminer.

Les modalités concrètes d’accès à ces fonds doivent encore être déterminées, d’après M. Sacande, qui ajoute que si une partie des fonds n’est pas versée très rapidement, il pourrait être trop tard pour planter les arbres avant la tombée des précipitations limitées attendues en juin et en juillet.

L’initiative Grande muraille verte permettrait de stocker du carbone et de restaurer la biodiversité et s’attache à apporter des avantages socio-économiques aux populations défavorisées de la région. Elle couvre les domaines clés que sont l’atténuation du changement climatique, l’adaptation à ses effets et la résilience face aux aléas climatiques.

Elle contribue également à la réalisation des Objectifs de développement durable 1 (pas de pauvreté), 2 (faim zéro), 13 (mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques), 15 (Vie terrestre) et 17 (partenariats pour la réalisation des objectifs) du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

L’analyse souligne par ailleurs que du fait des conflits armés qui caractérisent la région, certains investisseurs sont longtemps restés méfiants à l’égard du potentiel de l’initiative. En outre, l’étude a conclu qu’environ 50 % des terres concernées sont actuellement inaccessibles pour des raisons de sécurité. Malgré cela, les interventions de restauration des terres continuent de représenter un débouché commercial viable, selon les auteurs.

Forum Bloomberg : cinquante délégués africains à Singapour

Au total, 495 délégués venus de différents continents participent au Forum Bloomberg sur la nouvelle économie, qui a débuté ce mardi à Singapour.
Premier grand rassemblement post-COP26, les participants sont censés contribuer à ce que les organisateurs du Forum de Bloomberg espèrent être une nouvelle réflexion sur « les voies vers une reprise mondiale alors que le monde se remet de l’impact de la pandémie de Covid-19 ».

Dans une déclaration précédant l’événement, Michael R. Bloomberg, fondateur de Bloomberg L.P. et de Bloomberg Philanthropies, a déclaré que les défis économiques mondiaux aggravés par la pandémie confèrent un caractère d’urgence particulier au forum de cette année auquel participent 50 délégués africains.

« La transition rapide entre la COP26 et le forum nous offre une occasion unique que nous avons l’intention de saisir, en travaillant ensemble pour accélérer notre reprise de manière à construire une économie plus forte, plus saine et plus durable », a-t-il dit cité par un communiqué.

Les sessions plénières du forum s’articulent autour des thèmes suivants : Reconstruire l’économie mondiale, innover pour sortir de la crise et naviguer dans un monde divisé.

Les débats porteront sur la finance, le climat, le commerce, les villes et la santé, avec en toile de fond la pandémie de Covid-19.

Parmi les Africains qui y participent, figurent Yvonne Aki-Sawyerr, maire de Freetown, la capitale de la Sierra Leone, Shamim Nabuuma Kaliisa, fondateur et directeur exécutif du Chil Artificial Intelligence Lab (Ouganda), Alloysius Attah (directeur général et cofondateur de Farmerline (Ghana) et Nthabiseng Mosia, cofondateur d’Easy Solar (Sierra Leone).

Le ministre du Commerce et de l’Industrie de Singapour, Gan Kim Yong, a déclaré que le Bloomberg New Economy Forum est un événement important pour son pays.

« L’accueil physique de l’événement ici, malgré la pandémie, affirme le rôle de Singapour en tant que capitale des événements d’affaires et nœud mondial pour les entreprises », a ajouté M. Yong.

« Le Forum Bloomberg sur la nouvelle économie à Singapour offrira une plateforme d’action – et pas seulement de débat – tout en constituant un modèle pour des réunions entre personnes sûres, mais hautement connectées », a déclaré Justin B. Smith, PDG de Bloomberg Media et président exécutif de Bloomberg New Economy.

Il a ajouté : « Nous n’avons jamais vu un tel sentiment d’urgence parmi les leaders mondiaux pour se réunir et mobiliser des solutions. Cet esprit de collaboration touche tous les secteurs d’activité ».

Nigeria : l’inflation tombe à 15,99% en octobre

Le taux d’inflation du Nigeria a baissé pour le septième mois consécutif.Le Bureau national des statistiques (NBS) a annoncé que le taux d’inflation du Nigeria pour le mois d’octobre a chuté pour se retrouver à 15,99% en glissement annuel.

Le rapport mensuel de l’indice des prix à la consommation (IPC), qui mesure l’inflation, révèle que le chiffre d’octobre contraste avec les 16,63% enregistrés en septembre 2021.

Le document montre que des augmentations ont été enregistrées dans toutes les divisions de la Classification de la consommation individuelle par objet (COICOP) qui ont donné l’indice global.

« En glissement mensuel, l’indice global a augmenté de 0,98% en octobre 2021, soit un taux inférieur de 0,17% à celui enregistré en septembre 2021 (1,15%) », indique le Bureau national des statistiques (NBS).

La variation en pourcentage de l’IPC composite moyen pour la période de douze mois se terminant en octobre 2021 par rapport à la moyenne de l’IPC pour la période précédente est de 16,96%, soit 0,13 point de pourcentage par rapport au taux de 16,83% enregistré en septembre 2021.

Le taux d’inflation urbain a augmenté de 16,52% (en glissement annuel) en octobre 2021 contre 14,81% enregistré en octobre 2020, tandis que le taux d’inflation rural a augmenté de 15,48% en octobre 2021 contre 13,68% en octobre 2020.

Selon le rapport, en glissement mensuel, l’indice urbain a augmenté de 1,02% en octobre 2021, en baisse de 0,19 point de pourcentage par rapport au taux enregistré en septembre 2021 (1,21%), tandis que l’indice rural a également augmenté de 0,95% en octobre 2021, en baisse de 0,15 point de pourcentage par rapport au taux enregistré en septembre 2021 (1,10%).

Il a ajouté que la variation moyenne en glissement annuel sur 12 mois de l’indice urbain est de 17,53% en octobre 2021. Le NBS a expliqué que ce chiffre est supérieur à celui de 17,41% enregistré en septembre 2021, tandis que le taux d’inflation rural correspondant en octobre 2021 est de 16,39%, contre 16,26% en septembre 2021.

Éliminatoires Mondial 2022 : une der explosive en Afrique

Sur le continent, le 2e tour des qualifications de la Coupe du monde prend fin ce mardi avec dix matchs au programme dont trois couperets.Une lutte à mort ! Six sélections, se tenant dans un mouchoir de poche, s’affrontent pour décrocher leurs billets pour le tour suivant de ces éliminatoires. L’Algérie reçoit le Burkina. Les Fennecs, crédités de 13 points, occupent la tête du groupe A. Les champions d’Afrique en titre sont talonnés par les Étalons qui pointent à deux longueurs.

Tenu en échec, vendredi dernier par le Niger (1-1), le Burkina est dos au mur. Pour les hommes de Kamou Malo,  la victoire est impérative alors qu’un nul suffirait au bonheur des Algériens invincibles depuis 32 rencontres toutes compétitions confondues.

Dans la poule C, Cabo Verde est aux trousses du Nigeria. Les Super Eagles sont devant avec 12 points, soit deux de plus que les Requins bleus. À domicile, la sélection de Gernot Rohr n’a besoin que d’un partage des points pour poursuivre le rêve qatari. Cabo Verde se lance donc dans une opération commando.

La dernière « finale » oppose le Cameroun à la Côte d’Ivoire. Un point seulement sépare les Éléphants des Lions indomptables. Pour composter son ticket, le pays hôte de la Coupe d’Afrique des nations 2021 doit absolument prendre sa revanche sur la Côte d’Ivoire qui l’a battu, deux à un, lors de la manche aller jouée le 6 septembre dernier.

La Tunisie et la Guinée équatoriale, co-leaders du groupe B, se livreront une bataille à distance. Les Aigles de Carthage feront face à la Zambie là où le Nzalang nacional se déplace en Mauritanie. La Tunisie a toutefois un léger avantage avec une meilleure différence de buts (+7 contre +1).

Il n’y a pas que ces confrontations à quitte ou double. Dans les matchs sans grands enjeux, la Libye, le Mozambique et le Liberia se mesurent respectivement à l’Angola, au Malawi et à la Centrafrique. En outre, deux équipes déjà qualifiées, à savoir le Maroc et l’Égypte, essayeront de clore en beauté leur campagne en recevant la Guinée et le Gabon.

Le Sénégal, le Mali, le Ghana et la République démocratique du Congo sont les autres pays admis à la dernière phase de ces joutes. Après cette ultime journée, les dix plus performantes sélections vont se défier en aller et retour pour déterminer les cinq représentants de l’Afrique à la grand-messe du foot mondial.

La Confédération africaine de football (Caf) procédera, le 18 décembre 2021, au tirage au sort des duels en tenant compte du classement de la Fédération internationale de football association (Fifa). La prochaine Coupe du monde, c’est du 21 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar.

Programme du mardi 16 novembre :

13 heures TU : Libye – Angola, Mozambique – Malawi et Égypte – Gabon.

16 heures TU : Nigeria – Cabo Verde, Liberia – Centrafrique et Algérie – Burkina.

19 heures TU : Tunisie – Zambie, Mauritanie – Guinée équatoriale, Cameroun – Côte d’Ivoire et Maroc – Guinée.

Nigeria : décès aux USA du frère d’Aliko Dangote

Le défunt Sani Dangote était le numéro deux du groupe Dangote.Aliko Dangote, l’homme d’affaires le plus riche du Nigeria et d’Afrique, a perdu son frère et partenaire commercial, Sani Dangote, décédé aux Etats-Unis, a appris APA lundi.

La cause de son décès est tenue secrète, mais le groupe Dangote a publié un communiqué pour regretter son décès.

Des informations non confirmées affirment que Sano était malade et en phase terminale. Il était le vice-président de son frère, Aliko au sein du groupe Dangote.

Djamila Sahabi remporte à Abidjan le Prix AfricTivistes pour l’action civique

La Nigérienne Djamila Boubacar Sahabi a remporté dans la nuit de vendredi à samedi à Abidjan le Prix Africtivistes pour l’action civique 2021doté d’une enveloppe de 10 000 dollars.

Ce Prix a été décerné en marge du 3e sommet Africtivistes qui s’est achevé vendredi soir dans la capitale économique ivoirienne autour du thème, «Promouvoir le développement et la gouvernance démocratique de l’Internet en Afrique ».

Au départ,  sur une liste de 10 présélectionnés, ensuite cinq finalistes c’est l’initiatrice et Fondatrice de Actu Magazine & de Nissa Pad, Niger avec sa marque de serviette hygiénique lavable “Nissa Pad” qui remporte ce Prix doté en plus d’une enveloppe de 10 000 dollars, d’un voyage et d’une bourse d’étude.

Djamila veut promouvoir des solutions durables qui contribuent à l’émancipation des femmes, et à l’accompagnement des jeunes filles adolescentes en milieu scolaire à se maintenir à l’école pendant leurs périodes de menstrues.

La lauréate exprimant sa joie a dédié son prix à toute la jeunesse africaine engagée. « Je suis hyper contente. Ce prix n’est pas le mien, c’est pour toute la jeunesse africaine. Tout ce qu’on veut c’est d’amener l’Afrique très loin. Tout ce qu’on veut, c’est le changement. », a-t-elle déclaré.

Les votes du public ont compté  pour 60%  et les notes  du jury institutionnel pour 40%. Le Prix AfricTivistes vise à honorer le champion citoyen qui a initié le meilleur projet innovant ou la meilleure action civique et citoyenne porteuse de changement dans sa communauté.

Les autres finalistes sont  Muazu Alhaji Modu du Nigéria, Mamadou Diakhaté, du  Sénégal, Divine Ingabire du Rwanda, Laetitia Carelle Goli de la Côte d’Ivoire.

AfricTivistes est la Ligue des blogueurs et cyber activistes africains pour la démocratie. À travers cette organisation, elle veut promouvoir et défendre les valeurs démocratiques, les droits humains et la bonne gouvernance par le biais des médias numériques.

L’organisation a été lancée en novembre 2015 à Dakar pour interconnecter tous les acteurs du changement en Afrique afin d’apporter des solutions pratiques et appropriées pour une réelle démocratie participative.

Afrique : les diabétiques, plus vulnérables à la Covid-19

La pandémie du coronavirus est plus mortelle chez les Africains atteints de diabète selon une récente analyse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Le coronavirus a fait des ravages chez les personnes atteintes de maladies chroniques. En Afrique, les diabétiques sont ceux qui en ont le plus souffert selon l’OMS qui  a évalué les données issues de 13 pays et portant sur les affections sous-jacentes ou les comorbidités chez les Africains testés positifs à la Covid-19.

Selon l’organisme onusien, le taux de létalité de la pandémie est de 10,2% chez les patients diabétiques, contre 2,5% pour l’ensemble des patients atteints de Covid-19. Le taux de létalité chez les personnes atteintes de diabète était également deux fois plus élevé que chez les patients souffrant de n’importe quelle autre comorbidité. Les trois autres maladies sous-jacentes associées aux taux de létalité due à la Covid-19 les plus élevés incluent le VIH et l’hypertension.

« La Covid-19 envoie un message clair : la lutte contre l’épidémie de diabète en Afrique est à bien des égards tout aussi cruciale que la lutte contre la pandémie actuelle », a déclaré la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique la Dre Matshidiso Moeti, citée par le communiqué parvenu jeudi à APA.

« La pandémie de Covid-19 finira par s’estomper, mais l’on prévoit que l’Afrique enregistre dans les prochaines années la plus forte hausse de l’incidence du diabète dans le monde. Nous devons agir dès à présent pour prévenir de nouveaux cas, vacciner contre la Covid-19 les personnes souffrant de diabète et, chose non moins importante, recenser et soutenir les millions d’Africains qui ignorent qu’ils sont atteints par ce tueur silencieux », a-t-elle souligné.

Le diabète altère la capacité de l’organisme à produire ou à utiliser l’insuline, une substance essentielle pour empêcher une augmentation dangereuse du taux de sucre dans le sang. La maladie provoque une inflammation et une mauvaise circulation sanguine, qui accentuent toutes les deux le risque de complications liées à la Covid-19, dont le risque de décès.

Les pays ayant fourni des données pour cette analyse étaient le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, Eswatini, la Guinée, la Namibie, le Niger, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Sénégal, les Seychelles, Sao Tomé-et-Principe et le Tchad.

Environ 24 millions de personnes vivent avec le diabète en Afrique en 2021, selon la Fédération internationale du diabète, et le continent devrait connaître la plus forte augmentation du nombre de cas de diabète dans le monde. En effet, le nombre d’Africains souffrant de cette maladie devrait atteindre 55 millions d’ici à 2045, soit une augmentation de 134 % par rapport aux données disponibles en 2021.

L’Afrique est le continent comptant le plus grand nombre de personnes qui ne connaissent pas leur statut pour le diabète. On estime ainsi que 70 % des personnes diabétiques ne savent pas qu’elles sont touchées par cette maladie.

« Les responsables de la santé en Afrique devraient tirer parti de la disponibilité croissante de tests de diagnostic rapide à faible coût pour tester systématiquement les patients dans les centres de prise en charge du diabète afin de garantir une détection précoce de cette maladie et des soins appropriés», a suggéré le directeur du groupe organique Couverture sanitaire universelle/Maladies transmissibles et non transmissibles au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Benido Impouma. « Ces centres peuvent également être des sites clés pour la vaccination », a-t-il ajouté.

Dès les premiers jours de la pandémie, les personnes atteintes de diabète ont été jugées prioritaires dans tous les pays du monde pour recevoir des doses de vaccin anti-Covid-19. L’Afrique a éprouvé des difficultés à appliquer cette stratégie, rapporte la note.

A en croire l’OMS, l’accès aux vaccins reste limité. Jusqu’à présent, affirme-t-elle, seulement 6,6 % de la population africaine est entièrement vaccinée contre la Covid-19, contre une moyenne mondiale de 40 % environ. Les données issues de 37 pays indiquent que, depuis mars 2021, plus de 6,5 millions de doses de vaccin anti-Covid-19 ont été administrées à des Africains présentant des comorbidités, soit 14 % de toutes les doses administrées jusqu’à présent.

Les efforts visant à donner la priorité aux personnes souffrant de comorbidités comme le diabète s’accélèrent, près de la moitié de ces 6,5 millions de doses ayant été administrées au cours des deux derniers mois. Cependant, beaucoup reste à faire pour que les personnes à haut risque reçoivent effectivement les vaccins dont elles ont besoin, souligne le document.

« Neuf mois après le début des campagnes de vaccination contre la Covid–19 en Afrique, nous sommes encore loin de l’objectif que nous nous sommes fixé concernant la protection de nos groupes les plus vulnérables », a déploré Dre Moeti. Elle ajoute qu’« il est urgent d’intensifier la vaccination et d’autres services essentiels destinés aux personnes à haut risque, y compris celles qui sont atteintes de diabète. »

Pour la responsable de l’OMS, tous les Africains exposés au diabète doivent avoir accès au dépistage. « Nous pouvons aussi empêcher le diabète de faire plus de victimes en faisant la promotion d’une alimentation saine et abordable et de la pratique régulière de l’exercice physique », a-t-elle dit.

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, l’accès aux soins du diabète est sérieusement perturbé dans la Région africaine. Les confinements imposés pour limiter la propagation de la Covid-19, par exemple, ont entravé l’accès aux soins de santé et aux éléments de base d’une bonne prise en charge des patients diabétiques, tels que la surveillance systématique de la glycémie et une alimentation saine.

En vue d’améliorer l’accès équitable à des soins de qualité pour sujets diabétiques, l’OMS a lancé en avril 2021 le Pacte mondial contre le diabète. Cette initiative s’appuie sur les travaux entrepris ces dernières années pour déployer l’ensemble des interventions de l’OMS pour lutter contre les maladies non transmissibles (WHO PEN) dans le cadre des soins de santé primaires dans les milieux à faibles ressources.

À ce jour, 21 pays africains ont commencé à utiliser cet ensemble d’outils. Le Bénin, l’Érythrée, Eswatini, le Lesotho et le Togo ont réussi à transposer ces services à l’échelle nationale, assurant ainsi une couverture de l’ensemble des établissements de soins de santé primaires.

Abidjan et Abuja signent 9 accords bilatéraux et économiques

La Côte d’Ivoire et la République fédérale du Nigéria ont signé samedi à Abidjan neuf accords bilatéraux et économiques dont un protocole en matière de coopération militaire.

Ces accords ont été signés à la clôture de la 2e Grande commission mixte de coopération ivoiro-nigériane, tenue à Abidjan du 4 au 6 novembre 2021, en présence du Premier ministre ivoirien Patrick Achi et du vice-président du Nigéria, Yemi Osinbajo.

Les différents protocoles ont été paraphés, pour la partie nigériane par M. Yemi Osinbajo, tandis que le Premier ministre ivoirien, représentait l’Etat de Côte d’Ivoire. Ces neuf accords de coopération viennent renforcer les relations entre ces deux pays ouest-africains.

Les deux parties ont signé un protocole d’accord en matière de coopération militaire, en matière de protection civile et d’assistance technique, et un autre sur la coopération dans la lutte contre la production, la fabrication et le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes.

Elles ont en outre signé un mémorandum d’entente dans le domaine des sports, et un autre sur la coopération culturelle, puis une lettre d’intention entre la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien) et l’Association des manufacturiés du Nigéria.

Le vice-président du Nigéria, Yemi Osinbajo, qui conduisait une importante délégation, s’est dit « très heureux » de ces accords qui ont été signés et qui renforcent surtout les relations entre les secteurs privés des deux pays.

Pour sa part, M. Patrick Achi a salué le leadership affirmé de M. Osinbajo et ses orientations constructives qui ont permis d’adopter des recommandations pertinentes devant aider leurs deux pays à réactiver de manière consensuelle les leviers d’une coopération bilatérale. 

« Il nous faudra dans les mois à venir procéder à la signature de nouveaux accords qui élargissent davantage le champ de notre coopération et prennent en compte les besoins réels de nos peuples », a dit M. Patrick Achi.

Face à la montée en puissance du terrorisme dans la sous-région, qui exige plus que jamais une réponse ferme et concertée des pays, M. Patrick Achi a appelé à une coopération militaire plus accrue. 

« C’est pourquoi nous accueillons favorablement les négociations en cours en vue de la signature de bien d’autels accords qui permettront de renforcer davantage la sécurité au sein de notre espace communautaire », a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie ivoirienne, Kandia Camara, a fait savoir que 20 projets d’accords sont en cours de négociations, déclarant que les investisseurs ivoiriens ne bénéficient pas de facilités au Nigéria du fait de la législation, notamment les restrictions liées aux transferts financiers. 

La République fédérale du Nigéria est le premier partenaire économique de la Côte d’Ivoire sur le continent africain. Les échanges commerciaux entre les deux pays s’élèvent à 860,874 milliards Fcfa en 2020, soit plus de 1,5 milliard de dollars US. 

Le 1er août 2013, a eu lieu la première session de la Grande Commission mixte ivoiro-nigériane à Abuja. Les deux États ont convenu de la réactivation et de l’accélération du projet de l’autoroute -Abidjan-Lagos. 

La troisième session est prévue au Nigéria. Les deux pays ont au terme de la rencontre de haut niveau réaffirmé leurs engagements à œuvrer à la consolidation des acquis et au renforcement des liens d’amitié et de coopération.

Abidjan et Abuja signent 9 accords bilatéraux et économiques

La Côte d’Ivoire et la République fédérale du Nigéria ont signé samedi à Abidjan neuf accords bilatéraux et économiques dont un protocole en matière de coopération militaire.

Ces accords ont été signés à la clôture de la 2e Grande commission mixte de coopération ivoiro-nigériane, tenue à Abidjan du 4 au 6 novembre 2021, en présence du Premier ministre ivoirien Patrick Achi et du vice-président du Nigéria, Yemi Osinbajo.

Les différents protocoles ont été paraphés, pour la partie nigériane par M. Yemi Osinbajo, tandis que le Premier ministre ivoirien, représentait l’Etat de Côte d’Ivoire. Ces neuf accords de coopération viennent renforcer les relations entre ces deux pays ouest-africains.

Les deux parties ont signé un protocole d’accord en matière de coopération militaire, en matière de protection civile et d’assistance technique, et un autre sur la coopération dans la lutte contre la production, la fabrication et le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes.

Elles ont en outre signé un mémorandum d’entente dans le domaine des sports, et un autre sur la coopération culturelle, puis une lettre d’intention entre la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci, Patronat ivoirien) et l’Association des manufacturiés du Nigéria.

Le vice-président du Nigéria, Yemi Osinbajo, qui conduisait une importante délégation, s’est dit « très heureux » de ces accords qui ont été signés et qui renforcent surtout les relations entre les secteurs privés des deux pays.

Pour sa part, M. Patrick Achi a salué le leadership affirmé de M. Osinbajo et ses orientations constructives qui ont permis d’adopter des recommandations pertinentes devant aider leurs deux pays à réactiver de manière consensuelle les leviers d’une coopération bilatérale. 

« Il nous faudra dans les mois à venir procéder à la signature de nouveaux accords qui élargissent davantage le champ de notre coopération et prennent en compte les besoins réels de nos peuples », a dit M. Patrick Achi.

Face à la montée en puissance du terrorisme dans la sous-région, qui exige plus que jamais une réponse ferme et concertée des pays, M. Patrick Achi a appelé à une coopération militaire plus accrue. 

« C’est pourquoi nous accueillons favorablement les négociations en cours en vue de la signature de bien d’autels accords qui permettront de renforcer davantage la sécurité au sein de notre espace communautaire », a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie ivoirienne, Kandia Camara, a fait savoir que 20 projets d’accords sont en cours de négociations, déclarant que les investisseurs ivoiriens ne bénéficient pas de facilités au Nigéria du fait de la législation, notamment les restrictions liées aux transferts financiers. 

La République fédérale du Nigéria est le premier partenaire économique de la Côte d’Ivoire sur le continent africain. Les échanges commerciaux entre les deux pays s’élèvent à 860,874 milliards Fcfa en 2020, soit plus de 1,5 milliard de dollars US. 

Le 1er août 2013, a eu lieu la première session de la Grande Commission mixte ivoiro-nigériane à Abuja. Les deux États ont convenu de la réactivation et de l’accélération du projet de l’autoroute -Abidjan-Lagos. 

La troisième session est prévue au Nigéria. Les deux pays ont au terme de la rencontre de haut niveau réaffirmé leurs engagements à œuvrer à la consolidation des acquis et au renforcement des liens d’amitié et de coopération.

La FAO pour des semences plus résistantes aux aléas climatiques

Le développement vert du secteur semencier est crucial pour nourrir une population mondiale en pleine expansion, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).La population mondiale augmente et les terres arables s’amenuisent. Comment faire pour nourrir une population mondiale qui devrait atteindre 10 milliards d’ici à 2050 ? Il faut permettre « aux agriculteurs d’accéder à des semences de qualité dans le cadre de la transformation des systèmes agroalimentaires », préconise la FAO.

« Les agriculteurs du monde entier doivent avoir accès à des semences issues de variétés de plantes plus productives, plus nutritives et plus résistantes aux aléas climatiques », explique-t-elle.

A en croire le Directeur général de la FAO, Qu Dongyu, « il ne peut y avoir de bonnes récoltes sans bonnes semences. Les semences sont la pierre angulaire des systèmes agroalimentaires. Nous dépendons d’elles pour produire des denrées alimentaires, des aliments pour animaux, des fibres et des combustibles, et elles créent un environnement accueillant. »

M. Dongyu présidait la Conférence mondiale sur le développement vert du secteur semencier, organisée par son institution ce jeudi à Rome (Italie).

Pour la Directrice de l’Organisation panafricaine des producteurs agricoles, Mme Fatma Ben Rejeb, l’augmentation de la qualité des semences résilientes face au stress climatique, l’amélioration de l’utilisation des ressources naturelles et le renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle contribuent fortement à la hausse des rendements, au développement économique et à l’accroissement des revenus des agriculteurs.

Par ailleurs, elle a rappelé l’importance des savoirs ancestraux des petits agriculteurs, en les présentant comme « les moteurs du développement agricole. »

La Conférence, qui se tient sur deux jours, rassemble un grand nombre de participants, dont des représentants de la société civile, d’organisations internationales, des membres de la FAO et des secteurs public et privé, qui présenteront leurs points de vue, leurs études de cas et leurs priorités pour alimenter les discussions.

L’agriculture verte et résistante aux aléas climatiques est essentielle à la durabilité, a indiqué M. Qu, ajoutant qu’elle permettrait de concrétiser la sécurité alimentaire, d’améliorer le bien-être des populations, d’offrir des perspectives d’emploi et un travail décent à toutes et tous et de protéger la planète aujourd’hui comme à l’avenir.

Selon le Directeur général de la FAO, les agriculteurs doivent produire 50% d’aliments supplémentaires pour pouvoir nourrir l’ensemble de la population. Et la seule manière de réaliser cet objectif, d’après lui, est d’augmenter la productivité des cultures, grâce à la science et à l’innovation.

La Conférence est la troisième d’une série, la première s’étant tenue en 1999 à Cambridge (Royaume-Uni) et la deuxième en 2009 au siège de la FAO, à Rome (Italie). Elle a quatre priorités qui consistent, entre autres, à faire mieux connaître la contribution qu’apporte le secteur semencier, y compris des petites et moyennes entreprises, à l’innovation verte dans le domaine de la production végétale durable ; et à promouvoir la coopération entre les secteurs, en particulier dans le cadre de partenariats public-privé et de la coopération internationale, en vue d’améliorer l’accès aux ressources et le partage de connaissances et d’informations.

Data centers : l’Afrique invitée à miser sur l’efficacité énergétique

L’Afrique connaît l’une des croissances d’accès à Internet les plus rapides au monde en raison de sa population jeune.L’accès à des sources d’électricité abordables, fiables et respectueuses de l’environnement est un problème urgent pour le nombre croissant d’opérateurs de data centers à travers l’Afrique. Ces installations doivent assurer une haute disponibilité d’électricité pour atténuer les temps d’arrêt, mais de nombreux pays africains sont confrontés à de fréquentes pannes d’électricité.

Les data centers existants en Afrique se sont appuyés sur des générateurs à diesel pour maintenir leurs opérations pendant les pannes de courant, une pratique qui pourrait exacerber les émissions de carbone à l’avenir. En effet, le déploiement d’une capacité de data center à grande échelle devrait augmenter les émissions grâce à une utilisation accrue des générateurs à diesel.

Dans un rapport d’orientation récemment publié par Oxford Business Group intitulé « Data Centers en Afrique », la PDG de MainOne, Funke Opeke, a estimé que les réseaux de distribution d’électricité sont confrontés à des pénuries fréquentes, mais qu’il existe un approvisionnement adéquat en électricité dans les réseaux nationaux de la région.

« En plaçant stratégiquement nos data centers à proximité des sources d’énergie et en nous associant à des sociétés de distribution d’électricité locales pour établir des connexions directes au réseau national, nous assurons une disponibilité élevée de l’énergie et réduisons l’utilisation de la production d’électricité au diesel dans nos installations », a-t-elle déclaré.

MainOne, qui fournit des services de télécommunication et de solutions de communication innovants pour les entreprises, a augmenté la capacité de ses data centers qui ont atteint 5 MW sur les marchés clés du Nigeria, du Ghana et de la Côte d’Ivoire, avec des services fournis à un total de 10 pays à travers l’Afrique de l’Ouest.

Cependant, avertit MainOne, sans stratégies énergétiques durables, les data centers vont continuer à contribuer au réchauffement climatique dans une région qui est la moins préparée au niveau de la gestion des conséquences.

Sida: l’Afrique appelée à l’action pour réinventer la réponse

Le sommet régional sur le Sida tenu dans la capitale sénégalaise du 31 Octobre au 2 Novembre 2021 s’est conclu par un plaidoyer pour une nouvelle approche dans la lutte contre la pandémie.Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida (ONUSIDA) ambitionne de mettre fin à la pandémie de Sida comme menace de santé publique d’ici à 2030. Pour ce faire, l’organisme onusien appelle à une action urgente dans quatre domaines principaux.

D’abord, renforcer les infrastructures des organisations communautaires pour renforcer les systèmes de santé des pays. Cela passera par l’adoption de politiques sanitaires adéquates, et à la mobilisation de financements durables.

Ensuite, l’ONUSIDA suggère la mise à jour les politiques de santé pour les aligner sur les données scientifiques les plus récentes pour répondre à la pandémie de VIH/Sida.

L’organisme onusien demande par ailleurs une augmentation de 33% des ressources nationales et internationales consacrées à cette pandémie en Afrique d’ici 2025 et une suppression des obstacles financiers à l’accès individuel des personnes vivant avec le VIH aux services de santé.

Enfin, il invite les Etats à placer la réponse au VIH, et la Covid-19, au centre du dispositif pour préparer et répondre à l’émergence possible de futures pandémies.

Ces quatre actions devraient être mises en œuvre au cours des trois prochaines années et permettraient à la région de se rapprocher de l’objectif mondial de 2025, à savoir que 95 % des personnes connaissent leur statut VIH, 95 % des personnes connaissant leur statut VIH commencent un traitement et 95 % des personnes sous traitement soient sous suppression virale.

Elles contribueraient à une réduction spectaculaire du nombre de décès liés au Sida et de nouvelles infections à VIH dans la région.

Pour soutenir la réponse au VIH et cet appel à l’action, le président Macky Sall a engagé son ministre de la Santé et de l’Action sociale à verser deux milliards f cfa supplémentaires au plan national de riposte.

« Je vous engage à mettre deux milliards de plus dans le budget pour la lutte contre le VIH avec un milliard pour les organisations de la société civile pour la lutte communautaire et un milliard pour alimenter le budget du CNLS (Conseil national de lutte contre le Sida) pour augmenter la part de la prise en charge des personnes vivant avec le VIH », a dit le président sénégalais qui clôturait le sommet.

Le Nigéria invité à stimuler sa production industrielle

Le faible niveau d’activité manufacturière freine la croissance économique et le développement non seulement du Nigeria mais aussi de nombreux pays africains, souligne la Banque africaine de développement (Bad).Le Nigéria doit développer davantage les chaînes de valeur dans les domaines où il dispose d’avantages comparatifs. Cela lui permettra d’accélérer sa croissance économique et celle de nombreux pays africains, a indiqué le président de la Bad, Akinwumi A. Adesina.

Ce dernier intervenait dans le cadre d’une série de conférences baptisée « Adeola Odutola », organisée mercredi dernier à Abuja (Nigéria) par l’Association des fabricants du Nigeria (Manufacturers Association of Nigeria), sur le thème suivant : « Surmonter les contraintes à la fabrication concurrentielle pour favoriser le commerce intrarégional. »

« Le continent africain possède d’abondantes ressources naturelles : pétrole, gaz, minéraux, métaux, produits agricoles et forestiers, ainsi que des ressources de l’économie bleue. Cependant, de manière tragique et ironique, les ressources naturelles massives de l’Afrique ne sont pas converties en richesses », a-t-il déploré.

A l’en croire, le faible niveau de production industrielle est à l’origine de la lenteur de la transformation structurelle des économies africaines. Cette situation représente, selon lui, une course vers l’abîme caractérisée par l’augmentation de la pauvreté, l’exportation d’emplois, la volatilité des prix des produits de base et la dépendance à l’importation.

Partant de là, il a affirmé qu’il faudrait mettre en place des politiques, dont des académies de compétences numériques industrielles, afin de doter les travailleurs de compétences adaptées aux nouveaux outils pour les emplois du futur.

« L’élargissement des marchés de capitaux nationaux permettrait aux entreprises d’accéder aux capitaux dont elles ont besoin pour développer leurs activités », a poursuivi le président de la Bad, Akinwumi A. Adesina.

Par ailleurs, il a rappelé la nécessité d’investissements massifs pour développer le secteur gazier, les ressources hydroélectriques et les systèmes d’énergie solaire à grande échelle, afin de fournir une énergie de base stable au secteur industriel.

Le président Adesina a en outre relevé l’existence de facteurs externes susceptibles de constituer des catalyseurs potentiels au développement industriel, citant notamment la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). Celle-ci offre au Nigeria une occasion de développer une production industrielle tournée vers l’exportation, a-t-il dit.

Le secrétaire du gouvernement du Nigeria, M. Boss Mustapha, a salué, au nom du président Muhammadu Buhari, la tenue de cette conférence à Abuja, assurant que le gouvernement examinerait les solutions proposées à l’issue de la rencontre.

« Le défi que le président Adesina nous a lancé aujourd’hui en matière de développement d’un secteur manufacturier efficace et productif est à prendre au sérieux dans la formulation de politiques qui mèneront à une croissance accélérée et à la diversification de notre économie », a-t-il déclaré.

Nigeria : plusieurs terroristes tués par l’armée

L’armée du Nigéria annonce avoir tué 38 terroristes.Les victimes sont des combattants de Boko Haram /Province des Etats islamiques d’Afrique de l’Ouest (ISWAP). Parmi elles, il y a son chef, Bako, selon le quartier général de la Défense nigériane.

Le directeur par intérim des opérations médiatiques de la défense, le général de brigade Bernard Onyeuko, a déclaré aux journalistes, hier jeudi à Abuja, que 11 éléments criminels, dont des terroristes, leurs informateurs et des fournisseurs de logistique, ont été arrêtés, tandis que cinq civils kidnappés ont été sauvés au cours des opérations.

Selon lui, les troupes ont récupéré 29 armes diverses, 166 cartouches de munitions diverses ainsi que deux camions-citernes et 622 sacs d’engrais utilisés pour la production d’engins explosifs improvisés.

Onyeuko a ajouté que 1.199 terroristes et leurs familles, dont 114 hommes, 312 femmes et 773 enfants, s’étaient rendus aux troupes dans différents endroits du nord-est du pays entre le 15 et le 28 octobre.

Nigeria : la Chine livre 60 véhicules blindés à l’armée

Avec la réception de ces chars de troupes de type VP-1, l’armée nigériane renforce sa capacité de riposte contre les insurgés de Boko Haram et le banditisme dans le Nord-Est et le Nord-Ouest du pays.Lors de la mise en service des nouveaux chars blindés à l’école d’infanterie de l’armée nigériane, à Jaji, dans l’Etat de Kaduna, jeudi, le chef d’état-major de l’armée nigériane, le lieutenant-général Faruk Yahaya, a déclaré que le déploiement de nouvelles plateformes sur le champ de bataille souligne l’engagement du gouvernement à garantir un état de normalité sur l’ensemble du territoire national.

Il a assuré que l’armée prendrait des mesures convaincantes pour s’assurer que les bandits et les terroristes soient neutralisés et annihilés dans tout le pays.

Le chef d’état-major des armées, qui était représenté par le commandant du corps d’infanterie, le général de division Victor Ezugwu, a déclaré : « C’est un effort qui s’inscrit dans les objectifs cardinaux du gouvernement fédéral de s’attaquer à la totalité des défis de sécurité auxquels notre cher pays le Nigeria est confronté ».

« Ces plates-formes que nous mettons en service aujourd’hui viennent s’ajouter à d’autres équipements apportés à cet effet, ce qui souligne la volonté stratégique de faire en sorte qu’un état de normalité soit instauré sur toute l’étendue du territoire nigérian ».

Les médias locaux ont rapporté vendredi que le chef de l’armée a averti les bandits et autres acteurs non étatiques de se rendre avec leurs armes ou d’être envoyés en enfer.

Il a également réaffirmé l’engagement de l’armée nigériane à protéger l’intégrité territoriale du pays, et que cet objectif serait atteint en collaboration avec les parties prenantes, les partenaires et les autres organismes concernés.

Nigeria : le manque d’électricité plombe l’activité industrielle

Le faible approvisionnement en électricité affecte négativement la croissance des industries nigérianes.Aujourd’hui, aucune entreprise ne peut survivre au Nigeria sans des générateurs de courant. C’est l’avis du président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), Dr. Akinwumi Adesina, qui s’exprimait, mardi à Abuja, lors de la réunion de l’Association des industriels du Nigeria (MAN, sigle anglais).

« Par conséquent, l’anormal est devenu normal. A moins que le Nigeria ne s’attaque de manière décisive à sa déficience énergétique et à sa fiabilité, ses industries resteront toujours non compétitives », a soutenu Dr Adesina.

Ancien ministre de l’Agriculture du Nigeria, il a fustigé l’incapacité du pays à diversifier sa base d’exportation avec des produits de marché à forte valeur ajoutée, affirmant qu’Abuja s’est davantage concentré sur le remplacement des importations et l’économie du naira plutôt que de poursuivre délibérément la création de richesses et la fabrication à valeur ajoutée.

Il a souligné que le Nigeria n’a pas réussi à se positionner pour la croissance économique et les réalisations, un niveau atteint par les pays en développement comme le Vietnam et la Malaisie.

« Alors que pendant des décennies, la part de l’industrie manufacturière dans le PIB du Nigeria oscillait autour de 7%, le pays n’a pas été en mesure de sortir du coma de son secteur manufacturier industriel pour libérer la plénitude de son potentiel », selon le président de la Bad.

A son avis, les performances du secteur manufacturier au cours des cinq dernières années ont été médiocres. Entre 2015 et 2017, le secteur a reculé de -1,5%, -4,3% et -0,2%. Cela contraste fortement avec les performances dynamiques et rapides du secteur manufacturier dans les pays asiatiques, tels que Singapour, la Malaisie et la Chine.

« Au moment où les pays asiatiques se sont concentrés sur l’exportation de produits manufacturés, l’approche du Nigeria a consisté à remplacer les importations. Le secteur manufacturier du Nigeria ne représente que 3% du total des recettes d’exportation, mais compte pour 50% des importations du pays. Au lieu de se tourner vers l’avenir en augmentant la part des produits manufacturés dans ses recettes totales d’exportation, le Nigeria se concentre sur le modèle de substitution des importations », a poursuivi Dr. Akinwumi Adesina.

Selon lui, le Nigeria doit avoir une plus grande ambition pour son secteur industriel en intégrant et en progressant rapidement dans les chaînes de valeur mondiales et régionales dans les domaines d’avantage comparatif, « en favorisant une plus grande spécialisation et une plus grande compétitivité ».

Mali : les raisons de l’expulsion du représentant de la Cédéao

Le chef de la diplomatie malienne accuse Hamidou Boly « d’agissements incompatibles avec le statut de diplomate. »Le représentant de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) à 72 heures « pour quitter le territoire national » selon un communiqué du ministère malien des Affaires étrangères, qui précise que la notification officielle lui a été envoyée lundi matin.

Le diplomate de nationalité burkinabé en poste depuis plus de deux ans à Bamako, est déclaré « persona non grata » après plusieurs mises en garde des autorités maliennes et de sa hiérarchie, renseigne le communiqué.

« Je pense que l’intéressé a engagé avec des groupes, des individus de la société civile comme du monde politique ou même du monde de la presse et qui entreprennent des activités hostiles à la transition. Il y a des devoirs des autorités en place de s’assumer », a expliqué Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.

Accusé de « déstabiliser la transition »

Avant d’ajouter que le Mali est un pays souverain, « nous estimons qu’à un certain moment, si cette personne ne comprend pas les limites de sa mission qu’elle a outrepassées, il est du devoir des autorités en place de s’assumer »

Toutefois, le patron de la diplomatie malienne « réitère la disponibilité du gouvernement (malien) à maintenir le dialogue avec la Cédéao et à œuvrer ensemble pour la réussite de la transition ».

L’expulsion de Hamidou Boly, connu pour son franc-parler, survient dans un contexte diplomatique tendu entre le Mali et l’organisation régionale. Après deux putschs successifs en août 2020 et mai 2021, la junte est en retard par rapport au processus électoral qui doit aboutir à la transmission du pouvoir aux civils dans moins de quatre mois.

Un respect du calendrier électoral qui semble difficile à envisager après que le ministre  malien Abdoulaye Diop en visite à Rabat (Maroc) le 11 octobre dernier, a soutenu que « la présidentielle et les législatives du 27 février 2022, pourraient ne pas se tenir si la situation sécuritaire n’est pas prise en charge ». Une position qui tranche nettement avec la volonté de la Cedeao. L’organisation intergouvernementale exige la tenue des élections à la date fixée dans la charte de la transition.

Afrique: des chercheurs pour la promotion des innovations agricoles

La mise à l’échelle des technologies éprouvées par les centres de recherches devrait permettre à l’Afrique d’atteindre la sécurité alimentaire.L’Afrique dispose de 60 % des surfaces arables inexploitées du monde. Un immense potentiel de production agricole. Mais le continent noir dépense, chaque année, près de 35 milliards de dollars pour l’importation de denrées alimentaires. D’ici à 2025, ce chiffre pourrait dépasser les 110 milliards de dollars.

Cette tendance pourrait toutefois être inversée par une augmentation de la production africaine. C’est dans ce cadre que le Conseil de l’Afrique de l’Ouest et du Centre pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) et Technologies pour la Transformation Agricole Africaine (TAAT) co-organisent, du 25 au 29 octobre à Dakar (Sénégal), la première foire aux technologies de l’Afrique de l’Ouest vers la transformation agricole.

L’événement vise à présenter les technologies TAAT, ainsi que celles des centres de spécialisation/d’excellence du Coraf, afin d’ouvrir des voies de courtage et d’adoption. Elle est considérée comme une plate-forme pour mettre des technologies et des produits livrables éprouvés sur le marché. Le but est de créer une situation où la demande rencontre l’offre et ainsi exposer les technologies et les produits à des acheteurs potentiels.

« Nous sommes dans une région où nous importons essentiellement ce que nous consommons alors que nous avons la possibilité de le produire. Il suffit donc de déployer les technologies pour faire en sorte que cette courbe d’importation soit renversée. L’Afrique est capable de se nourrir elle-même et de nourrir le reste du monde », a déclaré le directeur exécutif du Coraf, Dr Abdou Tenkouano.

Pour ce faire, les chercheurs misent sur une plus grande implication des capitaux privés. « Le sens à donner à cette foire est de mettre face à face la production agricole et le secteur privé, chaînon manquant dans l’écosystème qui permettrait de disposer d’outputs conformes aux besoins réels des populations », a fait savoir Mme Aïssa Kabo.

Pour la représentante résidente de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) au Sénégal, cette foire est donc une convergence de l’offre et de la demande pour booster l’agriculture africaine afin d’en faire un secteur résilient et surtout le moteur principal devant alimenter les autres secteurs de l’économie.

De son côté, le représentant de la Banque africaine de développement (Bad), Garba Lawaly, a relevé la place prépondérante qu’occupe le secteur privé dans la mise à l’échelle et la commercialisation des technologies agricoles. Pour lui, « cette foire constitue donc un premier pas vers l’établissement d’un partenariat solide avec le secteur privé pour le développement, l’évaluation et la mise à l’échelle de ces innovations ».

Pour inciter les investisseurs privés à soutenir ce projet, une facilité de financement dotée d’un important fonds a été mise en place par la Bad, a indiqué M. Lawaly.

Post-Covid-19 : vers un nouveau partenariat UA-UE

Les dirigeants africains et européens ont appelé à des efforts communs pour faire face aux défis liés à la Covid-19.L’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE) veulent renforcer et approfondir leur coopération dans la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus et de ses conséquences. La vice-présidente de la Commission de l’UA, Monique Nsanzabaganwa, a déclaré, ce lundi 25 octobre à Kigali, que « depuis l’apparition de la Covid-19, le monde tel que nous le connaissons a rapidement changé, avec des conséquences considérables que nous essayons encore de déterminer ».

« Je tiens à souligner l’importance de notre partenariat avec l’Union européenne pour la trajectoire de développement de notre continent, en particulier dans le contexte de la pandémie de Covid-19 », a-t-elle dit, au cours d’un sommet UA-UE.

« En effet, a ajouté Mme Nsanzabaganwa, l’Afrique aura besoin de tout le soutien nécessaire de la part de ses partenaires et alliés les plus proches pour rebondir et mieux avancer après les conséquences néfastes causées par la pandémie de Covid-19 ».

Ainsi, le partenariat UA-UE devrait principalement promouvoir les investissements dans les infrastructures, l’industrie manufacturière et la diversification des exportations, et il devrait soutenir l’Afrique dans la quatrième révolution industrielle.

Au plan politique, la partie africaine demande des solutions structurelles à la question de la migration et de la mobilité, qui est un sujet de discorde dans le partenariat depuis plusieurs années.

L’UA demande l’expansion des voies légales pour la mobilité et la migration de la main-d’œuvre africaine, en particulier dans les secteurs des affaires et de l’éducation. La question des transferts de fonds et des investissements de la diaspora, impactés par la pandémie, reste également une préoccupation majeure.

Can féminine de foot : le Ghana sorti des éliminatoires

Malgré leur victoire sur le score d’un à zéro, dimanche à Accra, les Black Queens ont été éliminées par les Super Falcons du Nigeria.Battu 2-0 mercredi dernier à Lagos, lors de la manche aller, le Ghana n’a pas réussi à renverser le Nigeria. Les Black Queens l’ont emporté à domicile grâce à une réalisation de Priscilla Adubea à la 47e minute. Par la suite, les Super Falcons ont résisté aux assauts adverses pour conserver leur but d’avance.

Dans cette rencontre heurtée, la capitaine du Ghana, Portia Boakye et la défenseure nigériane Glory Ogbonna ont été exclues. Le Ghana, neuf fois champion d’Afrique de football féminin, ne sera donc pas au Maroc qui accueille la Coupe d’Afrique des Nations du 2 au 23 juillet 2022. 

Au prochain tour des qualifications, le Nigeria va affronter la Côte d’Ivoire ayant facilement pris le dessus sur le Niger.

Nigeria : des bandits dynamitent des voies ferrées

Les services ferroviaires sur la ligne Kaduna-Abuja, dans le nord du Nigeria, ont été suspendus après l’attaque.La Nigeria Railway Corporation (NRC), qui a donné l’information, a déclaré que des inconnus ont dynamité une partie de la voie ferrée du côté de Kaduna lors d’une attaque dans la nuit de mercredi à jeudi.

Les médias locaux ont rapporté vendredi que la NRC a indiqué les explosifs ont endommagé les voies ferrées entre les zones de Dutse et de Rijana à Kaduna.

Un ancien sénateur représentant le district central de Kaduna, Shehu Sani, a révélé que l’attaque a été menée par des bandits qui ont ensuite ouvert le feu sur le train, visant son conducteur.

« Ils ont placé un explosif qui a endommagé la voie ferrée et brisé le pare-brise de la locomotive. Ils ont également ouvert le feu, visant le conducteur et le char. Cela s’est produit entre les gares de Dutse et de Rijana. Le conducteur a lutté pour avancer vers la gare de Kaduna Rigasa », a poursuivi M. Sani.

Insécurité alimentaire : la France au chevet des pays du Sahel

Paris soutient la sécurité alimentaire des personnes affectées par l’escalade des conflits, les effets du changement climatique et la hausse des prix.Au total, ce sont 469.000 personnes vulnérables du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, du Sénégal et du Tchad qui vont bénéficier de l’assistance française. La contribution de Paris d’une valeur de 8,4 millions d’euros sera distribuée à travers un ensemble d’activités spécifiques à chaque pays.

Celles-ci comprennent des distributions alimentaires, un appui nutritionnel, et un soutien aux programmes d’alimentation scolaire en faveur des populations déplacées.

Selon le Conseiller Régional de Coopération pour l’Afrique de l’Ouest de l’ambassade de France au Burkina Faso, Houcine Dahmane, « cette contribution de la France s’inscrit dans le cadre de sa Stratégie internationale pour la sécurité alimentaire, la nutrition et l’agriculture durable (2019-2024), dont l’un des 5 objectifs vise à renforcer les actions d’assistance alimentaire aux populations en situation de vulnérabilité et à améliorer leur résilience. »

Le Directeur régional du Programme Alimentaire Mondial (PAM) pour l’Afrique centrale et occidentale, Chris Nikoi, a remercié la France pour avoir maintenu et augmenté son soutien à son organisme en faveur des plus vulnérables.

Grâce aux contributions volontaires de ses donateurs, le PAM a réussi à intensifier ses opérations en 2020 et a aidé 18,2 millions de personnes dans la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Cela représente une augmentation significative par rapport aux 10,6 millions atteints en 2019.

Sur la base de ce succès, l’organisme onusien prévoit d’aider jusqu’à 17,6 millions de personnes au cours de cette période de soudure, avec une attention particulière aux zones ayant des problèmes d’accès, telles que le centre du Sahel et le nord du Nigeria.

Le PAM s’emploie également à améliorer l’accessibilité et la disponibilité des aliments nutritifs, à la fois en fournissant une assistance dans les situations de crise et en renforçant les systèmes pour des solutions à plus long terme.

Dans le centre du Sahel, au Tchad et au Nigéria, il prévoit d’aider près de 2,2 millions de jeunes enfants et de femmes enceintes ou allaitantes, avec un ensemble de traitements nutritionnels et d’interventions de prévention.

Nigeria : le leader de l’Iswap al-Barnawi donné pour mort

L’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) Abou Musab al-Barnawi aurait été tué par l’armée nigériane.Le Chef d’état-major des armées du Nigeria, le général Lucky Irabor, a déclaré que le chef de la province d’Afrique de l’ouest de l’Etat islamique (ISWAP), Abu Musab al-Barnawi, est mort.

Il s’exprimait lors d’un briefing hebdomadaire organisé par l’équipe de communication présidentielle au Palais présidentiel à Abuja. Le général Irabor a déclaré avec autorité qu’Abu Musab al-Barnawi est mort.

Doté d’un leadership incontestable, al-Barnawi, a fait de l’ISWAP un groupe terroriste dominant après avoir pris le pouvoir des mains du défunt chef de Boko Haram, Abubakar Shekau tué en juin dernier.

Le chef de l’ISWAP figurait sur la liste des terroristes les plus recherchés par le gouvernement nigérian en raison de sa notoriété pour avoir été impitoyable lors de raids et d’embuscades contre les agents des services de sécurité de l’Etat.

L’ISWAP n’a pas confirmé cette information et son chef a déjà été donné pour mort par les autorités nigérianes par le passé. La mort d’al-Barnawi, si elle venait à se confirmer, n’aurait pas forcément d’impact sur la capacité de nuisance du groupe jihadiste. En effet, depuis la scission avec Boko Haram en 2016, le groupe jihadiste a en effet connu environ cinq changements de direction, mais cela ne l’a pas empêché de poursuivre ses attaques meurtrières contre les forces de sécurité.

Pendant plusieurs années, la plupart de ses activités se sont concentrées dans la région du lac Tchad. Outre l’infiltration et la destruction de camps militaires nigérians à Borno, l’ISWAP a mené le combat dans l’Etat voisin de Yobe, et même au-delà du Nigeria, notamment au Tchad et au Niger.

Selon des témoignages parvenus à APA, al-Barnawi pourrait avoir été tué au cours d’une fusillade avec une faction rivale dans l’Etat de Borno en septembre dernier.

Un rapport de l’époque suggérait que le chef de guerre de l’ISWAP était mort vers la fin du mois d’août, mais le gouvernement nigérian était resté muet à ce sujet.

La mort d’al-Barnawi a été annoncée quelques semaines seulement après celle de son ancien chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, qui aurait été tué par une milice de l’ISWAP.

L’armée nigériane lutte toujours contre une insurrection islamiste qui dure depuis 12 ans dans le nord-est du pays. Une guerre contre des groupes jihadistes qui a fait des milliers de morts et plus de trois millions de déplacés.

L’Afrique en proie à une augmentation exponentielle de la faim (Pam)

La crise climatique risque d’exacerber une situation déjà alarmante selon le Programme alimentaire mondial (Pam).« La crise climatique a le potentiel de submerger l’humanité », alerte le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (Pam), David Beasley. A l’en croire, le monde n’est pas préparé à l’augmentation sans précédent de la faim à laquelle nous assisterons.

Partant de là, il invite les décideurs à investir dans des programmes qui aident les communautés vulnérables à s’adapter et à renforcer leur résilience face au climat changeant.

Ces communautés, dont une grande majorité dépend de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage et qui contribuent le moins à la crise climatique, subissent le plus gros des impacts avec des moyens limités pour amortir le choc.

En Afrique de l’Ouest et du Centre, le changement climatique, combiné aux conflits et à la flambée des prix des denrées alimentaires, a entraîné les plus hauts niveaux d’insécurité alimentaire depuis 2014, soutient le Pam.

Selon l’organisme onusien, de juin à août, plus de 31 millions de personnes n’ont pas eu assez à manger pendant la période de soudure. Dans le centre du Sahel (Burkina Faso, Mali et Niger), on estime que 10 millions d’enfants (âgés de 6 à 59 mois) souffrent actuellement de malnutrition aiguë.

S’appuyant sur le thème de la Journée mondiale de l’alimentation de cette année, « Nos actions sont notre avenir – Une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie », le PAM appelle les dirigeants mondiaux à reconnaître le lien étroit entre la faim et la crise climatique. Il les exhorte aussi à redoubler d’efforts pour faire face au changement climatique, alors que l’attention se tourne vers la 26ème Conférence des Parties (COP26).

« Relever les défis de la crise climatique et assurer des systèmes alimentaires durables est une responsabilité collective », a déclaré le directeur régional du Pam pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Chris Nikoi.

« Nous devons de toute urgence intensifier nos efforts et prendre des mesures audacieuses pour aider les communautés en situation d’insécurité alimentaire à se préparer, à réagir et à se remettre des chocs et des stress climatiques », poursuit-il.

Depuis 2018, le Pam met en œuvre un programme de régénération de la végétation au Sahel avec 70 000 hectares de terres réhabilitées ou traitées, et 920 000 personnes ayant bénéficié d’activités de création d’actifs rien que l’année dernière. L’initiative aide également les communautés à récupérer les terres dégradées, à recharger les eaux souterraines, à produire des aliments nutritifs et à maintenir un régime alimentaire sain.

Nigéria : Ethiopian Airlines reprend ses vols vers Enugu

La compagnie aérienne nationale d’Ethiopie est l’un des plus anciens transporteurs à destination de ce pays d’Afrique occidentale.Le service à destination d’Enugu a été suspendu pendant deux ans car l’aéroport desservant la ville était en rénovation. Il a repris le 9 octobre, et les vols sont désormais assurés le mercredi, le vendredi et le samedi.

La compagnie dessert le pays depuis 1960 et renforce les liens commerciaux, culturels et touristiques entre le Nigeria et le reste du monde.

Grâce au vaste réseau d’Ethiopian Airlines et à sa flotte moderne, les passagers d’Enugu bénéficieront de liaisons directes vers de nombreuses destinations en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie, en Amérique du Sud et en Europe.

Le Président directeur générale du groupe Ethiopian Airlines, Tewolde GebreMariam a déclaré que le Nigeria est l’une des « destinations importantes de la compagnie en Afrique occidentale ».

« Nous améliorons continuellement nos produits et services pour répondre aux attentes de nos clients et la reprise des services vers Enugu est essentielle pour atteindre nos clients dans différentes régions du Nigeria », a-t-il ajouté.

Lagos accueille des consultations sur la migration

La réunion est organisée par la Commission de la CEDEAO.La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest  (Cedea) est en collaboration avec le Forum international d’examen des migrations 2022, et bénéficie du soutien de la Commission de l’Union africaine, du Réseau régional des Nations Unies sur les migrations pour l’Afrique de l’Ouest et du centre et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). 

Les consultations qui se tiendront du 12 au 14 octobre 2021 à Abuja, au Nigeria, visent à permettre aux États membres de la Cedeao de s’assurer que leur position commune sera bien prise en compte au niveau mondial. 

Durant le séminaire, les participants feront une brève vue d’ensemble des processus de révision du Pacte mondial pour les migrations (GCM, sigle anglais),  des progrès réalisés et les défis sur la mise en œuvre dudit pacte en Afrique de l’Ouest.

Sommet Afrique-France: restitution de 26 œuvres d’art pillées en Afrique

La France restituera fin octobre des œuvres d’art pillées au Bénin.Ces vingt-six (26) trésors qui appartiennent au Bénin sont exposés au musée du Quai Branly dans le 7e arrondissement de Paris. Cette mesure forte qui sera effective à la fin du mois d’octobre, sera suivie par d’autres restitutions d’œuvres d’art à la Côte d’Ivoire et au Sénégal avant de s’étendre aux autres pays africains.

« À la fin octobre, on va rendre 26 trésors au Bénin » dans une cérémonie organisée en présence du président béninois Patrice Talon, a déclaré M. Macron au sommet Afrique-France qui se tient à Montpellier

Et de poursuivre: « restituer des œuvres à l’Afrique, c’est rendre accessible à la jeunesse africaine sa culture. Ces restitutions seront aussi la fierté de la France », a déclaré le Président français.

Cette annonce du chef de l’Etat français s’inscrit dans le cadre d’un engagement pris en novembre 2018 a l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso) de restituer 26 oeuvres d’art réclamées par le Bénin, provenant du « Trésor de Béhanzin » pillé au palais d’Abomey en 1892 pendant les guerres coloniales.

Emmanuel Macron milite en retour pour la construction de musées en Afrique permettant la bonne conservation de ces trésors. C’est seulement à travers de telles décisions, que la jeunesse africaine pourra découvrir sa culture et aussi les créations artistiques européennes, tout en permettant aux jeunes Européens de découvrir la culture africaine dit-il.

Pour la première fois depuis 1973, aucun chef d’État africain n’a été convié au sommet Afrique-France qui se tient vendredi 8 octobre à Montpellier (France). Le président français Emmanuel Macron a décidé de s’adresser à la jeunesse africaine plutôt qu’aux présidents africains.

Nigeria: quatorze pays africains aux Jeux militaires du Sahel

Les compétitions vont se dérouler du 11 au 17 octobre 2021 à Abuja.Le président de l’Organisation du sport militaire en Afrique (OSMA), le général de brigade Abdullahi Maikano, a déclaré que les Jeux militaires du Sahel ont pour thème: « Sport pour la paix et la solidarité ».

Selon lui, les pays attendus sont le Nigeria, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Tchad, la Libye, le Bénin, le Cameroun, la Tanzanie, le Kenya, le Congo Brazzaville, la République démocratique du Congo et le Maroc.

Le général de brigade Maikano a décrit ces jeux, auxquels vont prendre part 327 délégués, comme une plateforme pour promouvoir l’unité, la coopération et la compréhension entre les nations du Sahel.

Il a souligné que l’OSMA utilise le sport comme un moyen pour résoudre les conflits et maintenir la paix et la solidarité dans la région du Sahel.

Sommet Afrique-France : la jeunesse à la place des chefs d’Etat

Ce Sommet est inédit dans son nouveau format.Pour la première fois depuis 1973, aucun chef d’État africain n’a été convié au sommet Afrique-France qui se tient vendredi 8 octobre à Montpellier (France). Le président français Emmanuel Macron va s’adresser à la jeunesse africaine plutôt qu’aux présidents africains.

Ce nouveau format porte l’empreinte de l’intellectuel camerounais Achille Mbembe. Le théoricien du post-colonialisme a piloté les préparatifs de la rencontre avant de remettre son rapport au président français sur la « refondation des relations entre la France et le continent ».

L’historien camerounais estime que la France est trop déconnectée « des nouveaux mouvements et des expérimentations politiques et culturelles » portés par la jeunesse africaine.

Ce nouveau format sera l’occasion « d’écouter la parole de la jeunesse africaine et de sortir des formules et des réseaux sociaux » selon un communiqué de la présidence française.

Pour cette 28ème édition, ce sont des jeunes entrepreneurs, des membres de la société civile, du secteur associatif, du sport et de la culture qui sont les invités de ce sommet.

Autour de cinq grandes thématiques : l’engagement citoyen, l’entreprenariat et l’innovation, l’enseignement supérieur et la recherche, la culture et le sport, ils échangeront pendant une demi-journée sur la manière de nouer des nouveaux réseaux, de concevoir des projets communs, de bâtir des ponts.

Emmanuel Macron devrait échanger avec douze jeunes invités, dont aucune personnalité connue, repérés lors de débats préparatoires tenus dans 12 pays africains. Les débats tourneront sur « les pistes de réconciliation ». Les questions économiques seront aussi débattues avec 350 entrepreneurs africains sélectionnés.

En outre, une table ronde sur la restitution des biens culturels pillés durant la colonisation et dont le processus est en cours sera au cœur des échanges. A ce titre, Macron devra revenir sur sa promesse faite en novembre en 2017 à l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso) de « créer les conditions pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique » au plus tard en 2022.

Mais pour l’intellectuel sénégalais Boubacar Boris Diop qui s’est exprimé à la veille du sommet dans une tribune publiée sur senegalactu.info, « le face-à-face entre Macron et la société civile africaine aurait été beaucoup plus crédible ou même fructueux si on avait au moins senti sur le terrain des signes concrets de sa volonté de changement. »

A l’issue des échanges, Emmanuel Macron devrait annoncer la création d’un Fonds destiné à soutenir les initiatives de promotion de la démocratie, des programmes permettant une plus grande mobilité étudiante, ou la mise en place d’un « forum euro-africain sur les migrations.

L’Icesco tient un colloque sur le bassin du Lac Tchad

Les travaux, qui s’ouvrent ce mardi au siège de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Icesco) à Rabat, au Maroc, vont porter sur la conservation, la protection et la valorisation du patrimoine culturel de cet espace d’environ 2,5 millions km².Dans le bassin du Lac Tchad, la présence de mouvements jihadistes constitue une menace réelle contre la culture. Le colloque, organisé en présentiel et à distance en partenariat avec la Fondation Konrad-Adenauer, permettra notamment « d’inscrire les éléments culturels (de cette zone) sur la liste du patrimoine dans le monde islamique », informe un communiqué de l’Icesco reçu mardi à APA.

Les ministres de la Culture du Cameroun, du Niger, du Nigeria et du Tchad, Amira Al Fadel, Commissaire aux affaires sociales à l’Union africaine (UA), des chercheurs et étudiants de plus de trente universités et centres de recherche du Cameroun, du Nigeria, du Tchad, du Niger et de la France prendront part à cette rencontre.

Cet évènement de trois jours commence à l’occasion de la célébration de la Journée du patrimoine dans le monde islamique.