Cette épidémie qui touche presque la moitié du pays, risque de se propager sur l’ensemble du territoire national si des mesures ne sont pas prises.
Les premiers cas de cette épidémie ont été détectés en janvier dernier, à Pointe-Noire par l’Institut national de recherches biomédicales de Kinshasa. C’est dès lors que la ville de Brazzaville a pris le relais et suit l’évolution de la maladie qui touche majoritairement la couche féminine.
A la question de savoir ce qui explique que les femmes soient les plus atteintes par le chikungunya, le Dr Jean-Vivien Mombouli, directeur général du Laboratoire national de santé publique répond : « Cela s’explique par le fait que le moustique, vecteur en cause, ici, au Congo-Brazzaville, a une activité de piqûres tôt le matin et en fin de journée. Ce sont des moments où les femmes s’occupent des activités ménagères. Nous pensons que les femmes sont plus victimes pour ces raisons-là ».
Qu’est ce qui est à l’origine de la maladie ?
Le chikungunya est provoqué par des piqûres de moustiques. La maladie présente les mêmes symptômes que le paludisme, il se manifeste également par des douleurs aiguës et les malades ont parfois des déformations.
Les autorités sanitaires invitent les populations à prendre des mesures préventives notamment l’utilisation systématique de la moustiquaire. « Essayer de se prémunir des piqûres de moustiques en utilisant par exemple de l’essence de citronnelle, essayer de faire la sieste sous moustiquaire et porter des habits à manches longues pour réduire la surface des piqûres », conseille le Dr Mombouli.