Congo-Mossendjo : les agents municipaux réclament 58 mois d’arriérés de salaire

Après cinquante-huit mois sans salaires, les agents municipaux de Mossendjo ont scellé tous les bureaux de la Mairie mercredi 15 décembre 2021.

 

«Ventre affamé n’a point d’oreilles, mais il a un sacré nez ! » ce sont des mots que scandent les agents municipaux de Mossendjo dans le département du Niari (sud). Après 58 mois sans salaires, ils ont cadenassé mercredi tous les bureaux de la Mairie.

Rappelons qu’au Congo, les agents des conseils départementaux et municipaux totalisent plus de 51 mois de salaires impayés à ce jour. Par manque de budget, la plupart d’entre eux ne tiennent plus de sessions depuis plusieurs années.

En juin dernier, les présidents des conseils municipaux et départementaux ont saisi le bureau du Sénat, pour solliciter son intervention. Ils ont souligné que depuis plus de trois ans, les crédits qui leur sont alloués dans le cadre du contrat Etat-départements ne passent pas. D’où, nombre d’Assemblées locales sont quasiment aux arrêts, à l’exception des conseils départementaux de Brazzaville, de Pointe-Noire et du Kouilou.

Sur le plan social, les travailleurs ne sont plus payés depuis des années. Le nombre global d’arriérés de salaire varie d’un conseil à l’autre et tourne entre 45 à 58 mois.

Congo : un mort et plusieurs blessés dans un accident de route à Mossendjo

Le conducteur qui roulait à vive allure et en état d’ébriété a perdu le contrôle de sa voiture et percuté violemment une moto avant de finir sa course effrénée sur la remorque d’un grumier.

Un accident de la route s’est produit samedi, vers 18h 50 à Mossendjo dans le Niari (sud). Le véhicule de la société Sapro est en cause. Le conducteur qui roulait à vive allure et en état d’ébriété a perdu le contrôle de sa voiture et percuté violemment une moto de marque KTM avant de finir sa course effrénée sur la remorque d’un grumier de la société Azia en plein stationnement. Une fille, la vingtaine révolue, est morte sur le coup et plusieurs blessés graves, selon des témoins.

Les gendarmes arrivés sur les lieux du drame n’ont pu que constater le décès de la jeune fille. Les blessés ont été vite évacués à l’hôpital de la ville pour des soins.

Selon les mêmes témoins, l’hypothèse la plus probable, serait que le chauffeur de la société Sapro ait été sous l’emprise de l’alcool. La vitesse, ajoutée aux effets de l’alcool pourraient être à l’origine de l’accident.

Une enquête de gendarmerie est ouverte pour découvrir les circonstances exactes de l’accident et venir confirmer ou infirmer cette piste.

L’alcool et la vitesse, premières causes d’accidents mortels dans le département du Niari. Consommé en excès, alors que l’on prend le volant, l’alcool diminue les réflexes, réduit la résistance à la fatigue, et modifie le niveau de vigilance d’un conducteur. Un verre de trop, et les « troubles » liés à l’alcool se multiplient, nous poussant parfois à prendre des risques. Dépasser dans une zone dangereuse, rouler trop vite… autant de comportements qui peuvent conduire à l’accident.

En étant responsable, chacun peut contribuer à réduire encore le nombre des accidents de circulation dans le Niari. D’ailleurs, ne croyez pas que seul le conducteur est responsable ! Peu de gens le savent, mais en tant que passager, vous pouvez être déclaré comme complice d’un délit de conduite sous l’emprise de l’alcool !

La population de Mossendjo est dans le noir

Les deux groupes électrogènes qui alimentent la deuxième ville du Niari (sud) sont en panne.

Depuis 6 jours, les habitants de la ville de Mossendjo n’ont pas d’électricité. La cause de cette situation n’est rien d’autre que la panne des deux groupes électrogènes qui alimentent la ville.

Les nuits sont longues pour ceux qui y vivent. Dès la tombée de la nuit, la ville est plongée dans une obscurité totale. Les habitants résignés se retirent petit à petit chez eux en attendant le levé du jour.

Une situation « insupportable », a dénoncé cette population. En attendant un changement de la situation, la vie continue paisiblement à Mossendjo.

 

Les jeunes de Mossendjo rongés par le chômage

La commune située dans le département du Niari (sud), ne constitue pas l’exception, en comparaison à d’autres villes du Congo, en matière de chômage.

Mossendjo enregistre un taux de chômage des plus élevés parmi la frange juvénile. Les jeunes dans cette situation en souffrent au quotidien et leur rang ne cesse de grossir. Cette commune urbaine compte une population dépassant les 12.000 habitants, sans compter les non-résidents. Le nombre des chômeurs ne cessent d’augmenter en raison de l’absence de projets pouvant ainsi absorber un tant soit peu le taux de chômage. Ce dernier dépasse largement la moyenne départementale et frôle pratiquement les 30 voire les 40%.

Devant ce chômage endémique, les jeunes de Mossendjo n’ont d’autre choix que celui d’aller chercher un travail ailleurs où ils sont des dizaines à travailler dans les différents chantiers du bâtiment. D’autres jeunes profitent de la moindre opportunité pour dégoter un emploi lorsqu’un projet vient à être lancé à travers la commune. Des projets de développement accordés à la commune ces dernières années sont de plus en plus limités. Aussi, les élus en charge de la gestion des affaires de la commune sont impuissants devant cette situation qui les dépasse de loin. Car les solutions au fléau du chômage qui range cette frange de la population sont plutôt du ressort des plus hautes autorités du pays.

Les pouvoirs publics doivent mener une politique réelle de l’emploi en multipliant les initiatives à même d’assurer des emplois aux jeunes et partant sortir la commune de Mossendjo de sa longue léthargie. Il est à rappeler qu’à l’instar des autres communes urbaines, Mossendjo n’est pas pourvue d’atouts économiques à même d’attirer les investisseurs pour s’y installer. D’où l’obligation de réfléchir à d’autres créneaux. Les pistes sont à explorer dans le secteur primaire (élevage, agriculture, pêche, etc.).

Eau potable : les robinets à sec à Mossendjo

Le non-accès à l’eau potable des robinets oblige les populations à se rabattre vers les puits pour le ravitaillement.

Les robinets des habitants de la villes de Mossendjo sont depuis plusieurs semaines à sec, impossible d’avoir accès à l’eau potable. A en croire les autorités locales, cette situation est due aux difficultés de la société nationale de distribution d’eau, de satisfaire les besoins de la population en cette saison sèche. Surtout que le groupe électrogène est en panne.

Face aux plaintes répétées des populations, le maire de la ville a appelé ses concitoyen au calme. « les machines ont leurs caprices », a-t-il souligné avant de les rassurer qu’il travaille personnellement pour trouver une solution efficace. Rappelons que la ville de Mossendjo compte environ 22 000 habitants, la carence en eau potable pourrait les exposer aux maladies telles que le choléra et bien d’autres.