Congo : sept ans de travaux forcés pour Morgan

L’ex-commandant du Groupement de répression du banditisme a été condamné pour association des malfaiteurs, arrestations arbitraires, extorsion, recèle et abus de fonctions.

 

Le capitaine de police Manounou Romuald, « alias Morgan », et l’ancien chef de bureau GRB Gampo-Ollilou, l’adjudant de police Séverin Brice Eyaba, dit « Patou Casis », ont été condamnés à 7 ans de travaux forcés. Ils étaient poursuivis pour, entre autres, association des malfaiteurs, arrestations arbitraires, extorsion, recèle et abus de fonctions.

Le procès qui se déroulait depuis le 31 août au palais de Justice de Brazzaville, dans le cadre de la session criminelle, s’est achevé dans les premières heures de la matinée du 5 septembre 2023. Morgan et Patou Casis ont écopé de sept ans d’emprisonnement ferme. Leurs coaccusés (trois policiers) ayant pris la fuite, à savoir l’ancien chef de bureau GRB Pierre-Ntsiété, le brigadier-chef Hermelon Stève Ngolelé (Choupet », le brigadier-chef Master Landaho et le brigadier Kanga sont, quant à eux, condamnés à 15 ans de travaux forcés.

Les cinq policiers ont été reconnus coupables des faits qui leur sont imputés. Notons que le parquet général avait, dans ses plaidoiries, requis 20 ans de travaux forcés pour les inculpés. Les amendes vont de cinq à vingt millions FCFA à titre de dommages et intérêts alloués aux victimes. Pour l’adjudant de police Séverin Brice Eyaba « Patou Casis », un autre dossier l’attend ce 6 septembre devant la barre dans le cadre de l’affaire « Mère Alice ».

Congo : le procès du capitaine Romuald Manounou s’ouvre samedi

L’ancien commandant du Groupe de répression du banditisme, le capitaine Romuald Manounou dit Morgan, est poursuivi pour association des malfaiteurs et abus de pouvoir.

 

Le procès du capitaine de police Romuald Manounou « Morgan » s’ouvre ce 19 août devant la Cour criminelle de Brazzaville, alors que celui de l’adjudant-chef Alain Kanga alias Alino, de l’adjudant Severin Brice Eyaba alias Patou Casis, et autres interviendra le 26 août prochain. Les deux affaires sont inscrites à l’ordre du jour de la session criminelle ouverte le 7 août dernier.

Ecroué à la Maison d’arrêt, depuis le 9 septembre 2022, par le 11e cabinet d’instruction près le tribunal de Grande instance de Brazzaville, l’ancien commandant du Groupe de répression du banditisme, le capitaine Romuald Manounou dit Morgan, va devoir répondre des charges qui pèsent sur lui. Il est, en effet, poursuivi par le ministère public ainsi que Jodel Podal Ontsou et autres pour association des malfaiteurs et abus de pouvoir.

Cité dans les vidéos circulant sur les réseaux sociaux dans le cadre de l’enquête lancée par la police suite au braquage sanglant de « Mère Alice », le capitaine Morgan avait été suspendu de ses fonctions le 25 août 2022. Entendu par la commission d’enquête, il avait été innocenté le 1er septembre de la même année, avant d’être inculpé par la justice après la nouvelle interpellation de la Centrale d’intelligence et de documentation, ex-Direction générale de la surveillance du territoire. Sur les quatre griefs qui pesaient sur lui, deux semblent être abandonnés si l’on tient compte de la liste affichée au tableau de la salle d’audience de la Cour d’appel de Brazzaville, notamment ceux de l’arrestation arbitraire et de l’extorsion de fonds.

Face aux juges le 26 août, l’adjudant-chef Mesmin Alain Kanga, Romaric Gracia Akouba Bassoba et autres vont répondre pour association des malfaiteurs, vol qualifié, complicité de coups et blessures volontaires, détention illégale d’armes et munitions de guerre. Cela en rapport avec le braquage perpétré dans la nuit du 8 au 9 août 2022, au n°79 de la rue Djoué, à Moungali, quatrième arrondissement de Brazzaville. Connu sous l’affaire « Mère Alice », ce braquage avait alimenté les débats dans presque tous les milieux jusqu’à remettre en cause le travail de certains agents de la force publique. Au total, huit individus avaient été interpellés en qualité de co-auteurs et complices, notamment Junior Prince Mangalala, l’adjudant-chef de police Alain Kanga, l’adjudant de police Severin Brice Eyaba alias Patou Casis, Romaric Bassoba Akouba, Didier Ekondi, Mistral Konga Ibombo, Didier Ehoudé, et Jordan Judes Mbemba. Ils sont poursuivis par le ministère public et Alice Michelle Ogode, épouse Soutelle, Nina Carine Ganaëlle Sayite et Stecia Audenarde Mpoutou Miabekouamio.