L’artiste peintre est décédé à l’âge de 77 ans, le 21 septembre à Pointe-Noire, des suites d’une longue maladie.
Natif de Makoua, Michel Hengo était presque destiné à faire de la peinture non seulement son hobbie mais surtout sa passion et sa profession. Tout au long de sa vie, le pinceau était son compagnon et la peinture sa passion.
Ancien de l’école de peinture de Poto-Poto, Michel Hengo va peaufiner son style aux côtés des géants des arts plastiques tels Guy Léon Fila, Marcel Gotène, Noël Otoulo, Kitsiba…
Adepte de la peinture à huile et attiré par le réalisme, Michel Hengo avait fini par convaincre tous les amoureux de l’art pictural. Ainsi, l’Etat congolais va lui confier des travaux d’envergure tels la grande fresque qui décore l’entrée de la salle des conférences du Palais du parlement de Brazzaville; l’emblème de l’ancien drapeau national; la fresque en céramique au centre-ville de la capitale, près de l’immeuble de la société Assurances et réassurances du Congo; les timbres-postes…
Installé à Pointe-Noire au début des années 2000, Michel Hengo a continué à peindre et formé les jeunes avant d’être terrassé par la maladie qui l’a laissé quasiment inactif mais sans altérer son inspiration. Aidé de temps à autre par ses enfants, il a continué à peindre pour assouvir sa passion jusqu’à ses derniers jours.
Michel Hengo est né le 19 février 1942 à Mongo, dans le département de la Cuvette. Il est considéré comme un pionnier et une icône de la peinture congolaise moderne. Chevalier dans l’Ordre du dévouement congolais et pinceau d’Or en 2001, il est le créateur de nombreuses fresques et affiches, ainsi que de timbres poste. Il a notamment participé à la conception du drapeau de la République populaire du Congo et de l’emblème du Parti congolais du travail. Il a aussi réalisé la décoration du Palais du parlement de Brazzaville ainsi que celle de la salle de conférence de l’Union africaine à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne.
Le regretté Michel Hengo a été un peintre polyvalent, s’essayant à de nombreux styles (cubisme, art figuratif, symbolisme, l’art abstrait). Les scènes du quotidien l’ont beaucoup inspiré tout comme la figure de la femme congolaise. Il y a trois ans, la Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture et des métiers de Pointe-Noire lui a rendu un hommage à titre anthume en organisant dans ses locaux une exposition de vingt-sept de ses tableaux intitulée « Le chant du cygne ».