Le Maroc enregistre une hausse du nombre d’affaires de violences faites aux femmes en 2021

Le nombre d’affaires de violences faites aux femmes au Maroc a connu une hausse en 2021, selon le dernier rapport annuel de la présidence du Ministère public.Le Ministère public a ainsi enregistré 23.879 affaires de violences faites aux femmes contre 18.275 en 2020, soit une augmentation de 31 %, “ce qui nécessite de conjuguer et d’intensifier les efforts pour lutter contre ce fléau”, note-t-il dans son rapport annuel. 

Le nombre d’affaires de crimes contre les enfants a lui aussi connu un bond, passant de 4.828 affaires et 5424 individus poursuivis en 2020 à 6314 affaires et 6855 poursuites en 2021. Quant au nombre d’enfants victimes de violences, il a aussi augmenté, passant de 5306 en 2020 à 6767 en 2021, soit 1461 cas supplémentaires. D’autre part, le nombre des mesures modifiées par les juges et conseillers chargés des mineurs au titre de 2021 a atteint 1672,

De même, le document rapporte une légère hausse dans le nombre des affaires liées à la traite des êtres humains en 2021, notant que les différents tribunaux du royaume ont enregistré 85 affaires, soit une hausse de 8 % comparé à 2020 (79 affaires).

Social et économie au menu des quotidiens marocains

La problématique de l’habitat menaçant ruine à Rabat, l’examen d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat, dont les résultats ont créé de la controverse et le développement ferroviaire au Marocv, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Economiste+, qui s’attarde sur la problématique de l’habitat menaçant ruine à Rabat, écrit que le programme Rabat ville lumière, un projet grandiose qui a coûté plus de 10 milliards de DH, et qui a hissé Rabat au rang des plus belles capitales du monde, a fait l’impasse sur un sujet critique et dangereux: celui de l’habitat menaçant ruine, à Youssoufia, un quartier à forte densité humaine.

Une centaine de milliers de personnes vivant dans les douars Doum, Hajja et Maâdid, sont sous la coupe d’une double menace: leur toit qui peut s’effondrer sur leur tête à tout moment, et la terre qui peut se dérober sous leurs pieds à tout moment, constate le quotidien.

Bien que cette menace pèse sur cette population depuis 1980, aucune administration, aucun des gouvernements qui se sont succédé, ni aucune des différentes tutelles n’ont pris en charge ce problème, déplore-t-il, dénonçant une « mauvaise gouvernance ».

“A cause de ce défaut de gouvernance, les projets prennent du retard, le Maroc en prend pour son grade. L’image du pays risque d’être ternie à cause des négligences”, note-t-il.

+L’Opinion+, qui revient sur l’examen d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat, qui a créé des remous ces derniers jours, explique que la polémique qu’a suscitée sur les réseaux sociaux la liste des 2.081 retenus à l’oral, sur plus de 70.000 candidats ayant passé cet examen vient du fait que plusieurs candidats admis portent le même nom que des avocats connus, des hommes politiques et même celui du ministre de la Justice.

Ces “troublantes” observations ont tôt fait de “réveiller les vieux démons du favoritisme et du copinage”, relève la publication.

La récente mobilisation des avocats contre le changement de leur régime fiscal a donné aux Marocains l’impression que ce corps de métier était en fait une “coterie”, dont le seul objectif est de défendre ses intérêts et de se perpétuer à travers les générations, souligne-t-il.

Mais un autre élément sociologique peut expliquer cette prédominance des “fils de” dans cette liste: les avocats comme les médecins, les notaires ou les architectes ont tendance à préparer consciemment ou inconsciemment leur descendance à exercer le même métier qu’eux, ajoute-t-il.

Ces accusations de favoritisme tous azimuts doivent être relativisées, ne serait-ce que parce qu’elles créent un sentiment de défaitisme et de fatalisme général parmi bon nombre de Marocains, notamment ceux qui estiment que quoi qu’ils fassent, les dés sont de toute façon pipés, et qu’il ne sert à rien de multiplier les efforts et les sacrifices pour accéder à certains métiers ou à certains postes, met-il en garde.

+Les Inspirations Eco+, qui s’intéresse au développement férroviaire au Maroc, écrit le plan global de développement de ce secteur nécessiterait 400 milliards de dirhams (1 euro =11 DH).

Le tout est de savoir comment financer un projet aussi ambitieux. C’est la question à laquelle le quotidien tente de répondre.

Le recours aux PPP n’est pas une nouveauté, «puisque la mise en place de la ligne LGV Tanger-Casablanca a connu la participation de plusieurs bailleurs de fonds internationaux, combinée à l’apport du Fonds Hassan II de développement économique et social», relève le quotidien. 

La nouveauté, et au vu des enjeux financiers, est que «le Maroc pourrait aussi attirer les institutions financières internationales, avec lesquelles il entretient de bonnes relations», affirme un expert dans le domaine financier cité par le journal. Autre piste, le recours au marché financier, en l’occurrence celui des OPCI (Organismes de placement collectif immobilier).

 Le jeu en vaut la chandelle. Le plan ferroviaire de l’ONCF comprend 1.300 km de lignes à grande vitesse, qui relieront, d’une part, Tanger à Agadir, et, de l’autre, Oujda à Rabat, outre 3.800 km de lignes à moyenne vitesse. Ces différents projets permettront de relier 43 villes marocaines au lieu de 23 actuellement, et assureront également l’accès au transport ferroviaire à 87% de la population, contre 51% actuellement.

L’objectif ultime de ce projet est de desservir l’ensemble du territoire national et d’accompagner la croissance économique du pays et les besoins anticipés pour le transport de voyageurs. «Le Plan Rail Maroc 2040 est un schéma directeur de long terme portant sur le développement, à l’horizon 2040, du réseau ferré national dans ses différentes composantes. Il prend en compte la cartographie des besoins de transport futurs, déclinés en besoins de services ferroviaires puis en banque de projets», indique la publication.

Maroc: Lancement de la 14-ème édition du Prix Hassan II pour l’Environnement

La nouvelle édition du Prix Hassan II pour l’Environnement visant à encourager la protection de l’environnement est lancée ce mardi.Ce prix vise à encourager toute initiative pouvant contribuer à la protection de l’Environnement et au Développement Durable dans 6 domaines : Recherche Scientifique et Technique, Médias, Action Associative, Initiatives des Entreprises, Initiatives des Collectivités Territoriales, et enfin Exemplarité de l’Administration en matière de Développement Durable, indique le ministère dans un communiqué.

Les dossiers de candidature doivent être envoyés par courrier recommandé ou déposés au bureau d’ordre du Ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable – Département du Développement Durable, et ce avant 31 mars 2023, selon le communiqué

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

Les enjeux du développement des secteurs de l’eau et du phosphate et la lutte contre la détention préventive et le rapport de la Banque mondiale sur les risques naturels et climatiques, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.Abordant les enjeux du développement des secteurs de l’eau et du phosphate, +L’Économiste+ estime que les deux seront, si ce n’est déjà le cas, au cœur des enjeux politiques et économiques dans les années à venir.

Le Maroc, qui a la chance d’être « né au bon endroit », aurait même un “grand rôle” à jouer dans l’approvisionnement alimentaire mondial, grâce à sa maîtrise des engrais, ajote le quotidien.

“On a un premier rôle à jouer mais pour lequel il faudrait se préparer en amont. Changer sa vision de l’agriculture, décarboner, réussir sa transition écologique”, soutient-il.

Certes, pour y parvenir, il faut des fonds conséquents, mais les financements existeront lorsque les priorités seront tracées, note-t-il.

Il faut aussi créer les conditions pour impliquer le privé et tirer profit de son expertise, ajoute-t-il, soulignant la nécessité de faire de la R&D et de l’innovation son véritable cheval de bataille, de miser des fonds pour redynamiser l’écosystème de l’innovation et le diversifier, de se fixer des objectifs clairs et réalistes et de renforcer les synergies entre le public et le privé pour y parvenir.

+L’Opinion+ relève que malgré les efforts consentis par les autorités judiciaires pour en réduire le recours, ce «réflexe» reste très ancré dans l’appareil judiciaire. En témoigne le rapport annuel du Ministère public qui fait état d’une hausse des décisions de détention en 2021 par rapport à 2020 et d’une accentuation du phénomène de la surpopulation carcérale avec 4000 nouveaux prisonniers. 

Soulager les prisons dépend, en partie, du renforcement des ressources humaines au niveau des Cours d’Appel où manquent visiblement les juges d’instruction et les conseillers judiciaires. Une condition sine qua non pour accélérer les affaires judiciaires dont dépend la lutte contre la détention préventive, recommande le journal.

+Al Massae+, qui s’intéresse au rapport de la Banque mondiale sur les risques naturels et climatiques, rapporte que les villes marocaines, qui contribuent à plus de 75 % du PIB national, sont de plus en plus exposées aux risques naturels et climatiques.

Selon la Banque mondiale, citée par la publication, ces risques comprennent des phénomènes météorologiques violents, tels que les inondations, les vagues de chaleur et la sécheresse, et des phénomènes à évolution lente, tels que l’élévation du niveau de la mer, qui devraient s’aggraver au cours des prochaines décennies en raison des effets du changement climatique. Les estimations indiquent que les effets des aléas naturels et climatiques coûtent au Maroc plus de 575 millions de dollars par an.

Le Maroc abrite la prochaine réunion du Forum du Néguev

Le nouveau ministre israélien des Affaires étrangères Eli Cohen a annoncé, ce lundi, sa future participation à un sommet avec ses homologues des pays arabes qui se sont rapprochés d’Israël, rapporte l’agence de presse « Reuters ».Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, Eli Cohen, qui a pris ses fonctions la semaine dernière au sein du nouveau gouvernement d’extrême-droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a déclaré que ledit sommet regroupant les pays qui se sont rapprochés d’Israël serait organisé au Maroc. 

Si le communiqué ne cite aucun autre pays que le Maroc, rappelons qu’Israël a cité auparavant le Maroc, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan comme faisant partie des accords de normalisation surnommés “Accords d’Abraham”, constituant ainsi une petite liste de pays attendus pour ce sommet. 

“L’extension de ces accords à d’autres pays n’est pas une question de ‘si’ mais de ‘quand’”, a déclaré Eli Cohen, ajoutant que les liens d’Israël avec ses partenaires actuels ont généré 2,85 milliards de dollars d’échanges commerciaux en 2022 et une contribution significative à la sécurité (et) à la stabilité régionale”.

Le ministre israélien a, par ailleurs, indiqué que les responsables des ministères des Affaires étrangères des pays concernés doivent se rencontrer à Abou Dhabi, la semaine prochaine.

Le bilan de l’année et le secteur de l’automobile au menu des quotidiens marocains

Les enjeux de la réforme des marchés publics, le bilan de l’année 2022 et le secteur de l’automobile sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Economiste+ qui évoque les enjeux du décret sur les marchés publics, adopté par le gouvernement, écrit que ce texte, qui crée une coupure avec la réglementation en vigueur depuis 2013, a été élaboré sur la base d’une démarche participative, avec de larges concertations, notamment des départements concernés, de la Cour des comptes, des parlementaires et de la société civile.

Ce décret vise plusieurs objectifs: il s’agit d’abord d’élargir et d’unifier les domaines d’application des conditions et modalités de passation des marchés de travaux, de fournitures et de services, le but étant de mettre en place un référentiel unique des marchés de services de l’Etat, des collectivités territoriales et des établissements publics.

Ensuite, le renforcement de la préférence nationale se concrétise davantage par l’introduction d’appels d’offres destinés exclusivement aux entreprises locales, en vue d’encourager le produit marocain pour dynamiser l’économie nationale, stimuler la croissance et créer de l’emploi.

Puis, grâce à ce nouveau dispositif, les critères d’évaluation des offres vont changer pour glisser de la culture du moins-disant au mieux-disant.

Enfin, outre les mesures destinées à élargir le champ de la transparence et la chasse aux délits d’initiés, le nouveau décret a prévu un arsenal consacré à la lutte contre la fraude, la corruption et le conflit d’intérêts, surtout que chacun sait que les marchés publics sont un terreau où prospèrent, en toute impunité, la corruption et l’enrichissement illicite, explique le journal.

+Assahra Almaghribia+, qui aborde le bilan de l’année 2022, écrit que malgré les difficultés qui l’ont marquée, l’année 2022 aura été terminée avec un goût de fierté, grâce aux remarquables réalisations accomplies ces dernières semaines, aux pluies survenues après une année dominée par la sécheresse et la rareté de l’eau, ainsi que grâce à l’exploit historique et sans précédent de l’équipe nationale de football lors de la Coupe du monde Qatar 2022, qui, pour la première fois dans l’histoire de la participation arabe et africaine, a atteint les quarts de finales.

La publication souligne, toutefois, la nécessité de garder à l’esprit que les exigences ne peuvent être satisfaites par les espérances, mais par la planification, le travail, la confiance en soi et la sincérité.

La planification pour l’avenir ne doit pas rester lettre morte, fait-il remarquer, estimant que par les bonnes intentions, la fédération des efforts et la force morale, nous pouvons concrétiser sur le terrain tous les plans établis.

+Les Inspirations Éco+ relève que le secteur automobile au Maroc boucle l’année avec brio. En effet, les ventes se sont élevées à 100,37 milliards de dirhams au titre des 11 premiers mois de l’année 2022, en hausse de 35% par rapport à l’année précédente, rapporte l’Office des changes. 

Pour la première fois, ces exportations franchissent la barre des 100 milliards DH, indique l’Office qui vient de publier ses récents indicateurs mensuels des échanges extérieurs. Cette hausse concerne les ventes du segment de la construction (+46,2%), celles du segment du câblage (+27,6%) et dans une moindre mesure celles du segment de l’intérieur véhicules et sièges (3,4%).

Message de condoléances au Pape François suite au décès du Pape émérite Benoît XVI

Le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances à Sa Sainteté le Pape François suite au décès, samedi, du Pape émérite Benoît XVI, à l’âge de 95 ans.Dans ce message, le Souverain affirme avoir appris avec une profonde affliction la nouvelle du décès du Pape émérite Benoît XVI, que Dieu l’ait en Sa sainte miséricorde.

En cette douloureuse circonstance, le Roi exprime à sa sainteté le Pape François et, à travers lui, au monde chrétien et à l’église catholique en particulier, ses vives condoléances et ses sincères sentiments de compassion, implorant le Très-Haut de leur accorder patience et réconfort et d’entourer le défunt de son infinie miséricorde.

Le pape émérite Benoît XVI est mort, samedi matin, à l’âge de 95 ans, a annoncé le Vatican.

« J’ai la douleur de vous annoncer que le pape émérite, Benoît XVI, est décédé aujourd’hui à 09H34, au Monastère Mater Ecclesiae, au Vatican. D’autres informations vous seront communiquées dès que possible », a annoncé le directeur du service de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni, dans un communiqué.

Covid19: Le Maroc interdit l’accès aux voyageurs en provenance de Chine

Les autorités marocaines ont décidé d’interdire l’accès au territoire du Royaume à tous les voyageurs, quelle que soit leur nationalité, en provenance de Chine afin de d’éviter une nouvelle vague de contaminations au Maroc.A la lumière de l’évolution de la situation sanitaire liée à la Covid-19 en Chine, et des contacts réguliers et directs avec la partie chinoise, et afin d’éviter une nouvelle vague de contaminations au Maroc et toutes ses conséquences, les autorités marocaines ont décidé d’interdire l’accès au territoire du Royaume du Maroc de tous les voyageurs, quelle que soit leur nationalité, en provenance de la République Populaire de Chine, a annoncé samedi le ministère marocain des Affaires étrangères.

Cette mesure sera appliquée à partir du 3 janvier 2023 et jusqu’à nouvel ordre, précise le ministère dans un communiqué, notant que « le Royaume du Maroc a suivi de près, ces dernières semaines, le développement de la pandémie de la Covid en République Populaire de Chine ».

« Cette mesure exceptionnelle n’entache nullement l’amitié sincère entre les deux peuples et le partenariat stratégique entre les deux pays et auquel le Royaume demeure fortement attaché », souligne la même source.

Le bilan de l’année 2022 et les perspectives de 2023 au menu des quotidiens marocains

Le bilan de l’année 2022, les perspectives de 2023 et les enjeux du remarquable exploit de l’équipe nationale de football à la Coupe du monde Qatar 2022 sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce vendredi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur le bilan de l’année 2022, écrit que l’événement phare qui a incontestablement marqué l’année 2022 n’est autre que l’exploit historique des Lions de l’Atlas lors de la Coupe du Monde au Qatar.

Survenue en décembre, cette prouesse a suscité une liesse populaire sans précédent, à même d’essuyer les souvenirs saumâtres d’une conjoncture morose, estime le quotidien.

Mais outre l’épopée du Mondial, l’année 2022 a été ponctuée par moult moments de joie, dont on citera, et non des moindres, la stabilisation de la situation épidémiologique et la fin des mesures restrictives après deux ans de calvaire.

Elle est également l’année des succès diplomatiques, à l’image de la résolution des crises avec Madrid et Berlin, deux partenaires stratégiques du Royaume qui, aujourd’hui, coopèrent avec Rabat sur la base du respect mutuel, ajoute-t-il.

Et malgré toutes les tentatives de l’isoler et de l’affaiblir durant les douze derniers mois, le Maroc a réussi à tenir tête à tous ceux qui souhaitent entraver son ascension au rang de puissance régionale, relève-t-il.

+L’Economiste+ estime que l’année 2023 sera chargée de travaux d’Hercule touchant plusieurs domaines, notamment les investissements, la protection sociale, les lacunes sur le capital humain, l’accès aux technologies ou le fonctionnement du marché du travail, sans perdre de vue cette « affolante » inflation dont le caractère “durable” est désormais devenu le scénario “central”.

Si la Banque centrale dit ne pas baisser la garde, il faudra maintenir cette obligation de vigilance pour toutes les autres politiques publiques, estime l’éditorialiste, notant qu’il s’agit d’“une reconstruction complexe, nécessaire, mais risquée”, car “il faut rester sur le bon chemin, tout en rénovant les références et les critères”.

2023 mérite une mobilisation générale tant elle va engager des efforts supplémentaires sur tous les fronts, soutient-il, soulignant que pour “ouvrir” et “soigner” l’économie et tous ses “satellites”, il faut augmenter la création de richesse, l’égalité des chances et donc, forcément, la compétitivité.

“Autrement dit, notre capacité à gérer les obstacles, construire un socle autour des grandes causes”, précise-t-il.

+Albayane+, qui revient sur les enjeux de la performance de l’équipe nationale de football au Mondial 2022, écrit que l’exploit émérite de l’équipe nationale, qui a atteint les demi-finales de la Coupe du monde à Qatar 2022, pour la première fois de son histoire, a relancé une longue discussion sur la façon d’utiliser au mieux cette distinction, afin de rendre le sport un levier du développement durable pour le pays, en particulier sa dimension culturelle.

La culture, le sport et les activités de loisirs, qui constituent l’une des priorités principales des jeunes, sont considérés comme des espaces très dynamiques favorisant le métissage social, ce qui nécessite des actions de soutien à travers l’ancrage d’une réelle volonté politique et de nouvelles offres d’encadrement et d’accompagnement, soutient le journal.

Le premier aspect culturel consiste à exploiter cette performance sportive pour ancrer les fondamentaux d’une vraie culture sportive au sein de la société marocaine, plaide-t-il, soulignant que le sport ne doit plus être considéré comme activité éphémère dans le temps et dans l’espace, mais plutôt comme pratique régulière, tout en concrétisant, en terre de réalité, le droit inaliénable de chaque citoyen à pratiquer le sport.

Le deuxième aspect de la culture est intimement lié à l’ensemble des valeurs véhiculées par l’équipe marocaine durant son parcours exceptionnel, et diffusées par les réseaux sociaux, comme “Dir niya » et “Rdat lwalidin”, qui ont éveillé la conscience collective quant à l’importance à préserver les fondamentaux et les composantes de la civilisation arabo-islamique, qui appelle à la tolérance et la solidarité, entre autres.

Maroc: le Salon international de l’Agriculture du 2 au 7 mai prochain

Après une absence de trois ans, le Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM) revient pour une nouvelle édition qui se tiendra du 02 au 07 mai prochain à Meknès, sous le thème « Génération Green : Pour une souveraineté alimentaire durable ».La prochaine édition du SIAM accueillera le Royaume-Uni comme invité d’honneur, indique le ministère de l’Agriculture  dans un communiqué. 

Déployé sur une superficie de 18 ha dont 11 ha couverts, le SIAM, qui compte parmi les plus grands événements de l’Afrique dédiés à l’agriculture et aux acteurs du secteur agricole, devrait accueillir 900.000 visiteurs, 1400 exposants et 65 pays participants, note le ministère.

Le Salon sera organisé autour de 10 pôles différents (Régions, institutionnels et sponsors, international, produits du terroir, machinisme, produits, agrofourniture, élevage, provendiers, nature et vie) et va abriter près de 40 conférences sur différentes thématiques en relation avec le thème de l’édition et avec les actualités agricoles.

 

L’actualité sportive au menu des quotidiens marocains

La question de la vente des billets lors du Mondial Qatar 2022 et la participation de l’équipe nationale des U23 au Championnat africain des joueurs locaux (CHAN), prévu en Algérie du 13 janvier au 4 février 2023, sont les principaux sujets traités par les quotidiens parus ce jeudi.Abordant la vente « frauduleuse » des billets lors du Mondial Qatar 2022, qui a provoqué de la stupéfaction au sein de l’opinion publique nationale, +L’Economiste+ écrit que les images renvoyées par les Lions de l’Atlas et les supporters lors du Mondial Qatar 2022, qui ont véhiculé des valeurs de fair-play et des messages positifs de patriotisme et suscité un élan de sympathie sans pareil, « auront été quelque part ternies » par “des ennemis du succès”, notamment des “cupides membres de la Fédération de football, des députés qui plus est présidents et dirigeants de club soupçonnés d’être impliqués dans la vente frauduleuse de billets pour l’accès aux stades”.

La leçon à tirer de ce “scandale” est que, quels que soient les efforts entrepris et les prouesses réalisées, il suffit parfois de quelques détails ou encore des comportements déviants pour éclabousser une image, souligne le journal.

Aujourd’hui, le “gros défi” qui se pose est celui de “changer de mindset”, cet état d’esprit qui va “reprogrammer notre façon de faire et de travailler”, et “corriger ce qui ne va pas”, soutient-il.

Si dans le projet de transformation du pays, l’économique est en première ligne, il ne pourra sainement fonctionner qu’avec ce “profond changement des mentalités” et une “lutte contre toutes les sources d’abus”, estime-t-il.

+L’Opinion+ écrit que le Maroc doit se montrer exigeant en conditionnant la participation de son équipe nationale des joueurs locaux au prochain Championnat d’Afrique des Nations (CHAN 2023) à la levée, même provisoire, de l’embargo aérien algérien.

« Notre pays doit également exiger des garanties quant à la sécurité et la quiétude de ses sportifs, ainsi que concernant le libre accès de ses journalistes en territoire algérien pour y exercer leur métier, sinon, le Maroc serait pleinement dans son droit de boycotter cette compétition organisée en territoire ennemi », estime le quotidien.

Et le Maroc est parfaitement fondé d’adopter cette position, car mardi 20 décembre 2022, les milliers de Marocains et autres qui suivaient sur les sites de tracking aérien le trajet du vol de la Royal Air Maroc entre Doha et Rabat, à bord duquel se trouvait l’équipe nationale du Maroc, n’avaient pas manqué de relever le détour réalisé par cet avion pour éviter de survoler le territoire algérien, note-t-il.

Le monde, arabe notamment, s’était alors rappelé avec stupéfaction que ce pays continuait à appliquer un embargo aérien totalement injustifié sur les aéronefs immatriculés au Maroc quelle que soit leur nature et quels que soient leurs occupants, explique-t-il.

Ceci, en dépit du fait qu’il s’agissait dans le cas d’espèce de véritables héros de cette même Nation arabe que le régime algérien prétendait il n’y a pas si longtemps vouloir réunifier, à l’occasion du Sommet raté d’Alger, ajoute-t-il.

La première voiture marocaine dès début 2023 avec un investissement de 50 millions d’euros

Une convention d’investissement de 50 millions d’euros sera signée au Maroc en janvier 2023 pour la création d’une usine de production d’une marque locale de voitures, a annoncé le ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.Dans une déclaration au journal saoudien « Asharq » publiée mercredi, le ministre a relevé que la nouvelle usine sera mise en place grâce à un investissement 100% marocain, pour venir s’ajouter aux unités industrielles de Renault et de Stellantis, qui affichent une capacité de production annuelle de 700.000 voitures, dont 50.000 véhicules électriques.

Ce premier investissement marocain en la matière aura une capacité de production annuelle de 3.000 voitures, avant d’atteindre un rythme de 20.000 véhicules après 4 années, a indiqué M. Mezzour, ajoutant que l’annonce de la marque de la nouvelle voiture revient aux investisseurs.

La nouvelle marque est actuellement en phase d’autorisation finale après avoir passé avec réussite l’ensemble des tests et des essais, a-t-il fait savoir, notant que la production sera destinée au marché local dans un premier temps.

L’usine, qui ne prévoit pas de chaîne de production pour les voitures électrique, ne produira que des voitures à carburant, a affirmé le ministre marocain, relevant que 50 millions d’euros seront investis sur 3 ans, hors coût d’exploitation.

Par ailleurs, le journal souligne que l’industrie automobile est le 2ème secteur exportateur du Maroc, relevant que les ventes en 2022 ont atteint 8,4 milliards de dollars jusqu’à fin octobre, tandis que la Banque du Maroc prévoit des recettes de 9,5 milliards de dollars à fin décembre.

Maroc : Arrestation de plus de 32.000 candidats à la migration clandestine en 2022

Les services sécuritaires marocains ont procédé, durant l’année 2022, à l’arrestation de 32.733 candidats à la migration clandestine, dont 28.146 étrangers de différentes nationalités, révèle le bilan annuel de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN).Aussi, 92 réseaux criminels spécialisés dans la migration clandestine transfrontalière ont été interpelés outre l’arrestation de 566 organisateurs et intermédiaires, soit une augmentation de plus de 36 % en comparaison avec 2021, et l’interpellation de 415 organisateurs de l’immigration illégale, fait savoir la même source.

Il a été également procédé à la saisie de 832 faux documents de voyage ou pièces d’identité, de 193 embarcations, de 156 moteurs marins et de 61 véhicules utilisés dans l’organisation des opérations de migration.

Pour ce qui est des crimes financiers et économiques, les services de la sûreté nationale ont poursuivi le renforcement et le développement des techniques d’enquête pénale dans ce genre de crimes, aussi bien au niveau de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), que de ses quatre brigades régionales de la police judiciaire à Rabat, Casablanca, Fès et à Marrakech.

Ces brigades ont traité 453 affaires de corruption, de trafic d’influence, de fraude et de dilapidation des deniers publics et de chantage, soit une hausse de près de 17% par rapport à l’année écoulée, alors que 595 mis en cause ont été soumis à l’enquête dans le cadre de ces affaires, dont 296 pour corruption et trafic d’influence, 217 dans des affaires de fraude et de dilapidation des deniers publics et 82 pour chantage et abus de pouvoir.

S’agissant des crimes de faux monnayage, d’usage frauduleux des moyens de paiement et de trafic de devises, les services de la Sûreté nationale ont traité durant l’année en cours 27 affaires relatives au trafic de devises (+17%), 53.449 affaires portant sur des infractions à la législation régissant les chèques, (+17 %), 184 affaires de fraude et de fraude aux moyens de paiement et 208 autres relatives à la falsification de monnaies et de devises.

Ce genre d’affaires a permis la saisie de 9.373 faux billets de banque d’une valeur globale de 1.814.370 DH et de 17.701 faux billets de banque étrangers (6.530.370 euros, 105.900 dollars US, 743.000 roubles biélorusses et 2420 livres sterling), outre le démantèlement de 39 réseaux criminels, dont 28 s’activant dans la contrefaçon et la falsification de monnaies et de devises et 11 autres impliqués dans la fraude au niveau des moyens de paiement et des cartes de crédit.

Médias, développement et sécurité au menu des quotidiens marocains

Le problème de la diffamation sur la Toile, le développement du continent africain et le bilan annuel de la DGSN, sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mercredi.+L’Opinion+, qui aborde le problème de la diffamation sur la Toile, écrit que les propos publiés par un journal électronique contre le joueur de l’équipe nationale de football Zakaria Aboukhlal ont créé une « onde de choc » au sein de l’opinion publique nationale.

Les réactions émanent notamment de la Fédération royale marocaine de football, qui a condamné “vigoureusement le traitement réservé par ce site électronique à la personne et au comportement du joueur”, mais aussi du Conseil national de la presse, qui a notamment rappelé que “la focalisation de la presse sur toute personne en raison de son appartenance ethnique ou religieuse est une stigmatisation inacceptable”, relève le quotidien.

Ces réactions légitimes ne doivent pas nous faire oublier le fond du problème : le métier de journaliste est régi par un cadre légal et des règles déontologiques, note-t-il, expliquant que l’un des devoirs du journaliste est de s’obliger à respecter la vie privée des personnes.

Cette règle essentielle est souvent oubliée par certains confrères, tant la course aux clics a relégué au second plan toute considération éthique inhérente à ce métier, déplore-t-il.

Si le métier est régi par le Code de la presse, force est de constater que bon nombre de sites Internet qui ont pullulé ces dernières années sur la Toile n’ont de “média d’information” que le nom, puisqu’ils n’ont jamais entrepris les démarches visant à se conformer à la loi, ajoute-t-il.

Abordant la problématique du développement du continent africain, +L’Économiste+ écrit qu’à l’heure où les superpuissances parlent de réindustrialisation et de relocalisation de chaînes de valeur pour réduire leur dépendance de l’étranger, le continent africain ne peut plus se contenter d’être un spectateur passif.

Il ne peut plus rester prisonnier d’un ordre économique qui le maintient dans sa posture d’exportateur net de matières brutes sans valeur ajoutée, estime le quotidien, soulignant la nécessité pour l’Afrique d’unir ses forces.

2023 marquera l’accélération de ce qui pourrait être la porte de salut pour le continent, la Zlecaf (Zone de libre-échange continental africaine, 54 pays signataires, dont le Maroc, effective depuis janvier 2021), fait-il remarquer, précisant que huit pays pilotes testeront l’environnement commercial, juridique et opérationnel de cet accord.

Le Maroc ne fait pas partie de ce premier groupe, mais grâce à son positionnement sur le continent, il pourrait à l’avenir être l’une des principales locomotives de la Zlecaf, juge-t-il.

Quoique les défis soient grands: déficit d’infrastructures, 90% de PME œuvrant dans l’informel et clivages politiques, entre autres, l’Afrique n’a d’autre choix que de réussir ce pari de l’intégration économique, ajoute-t-il.

+Assabah+ rapporte que la Direction générale de la sûreté nationale clôture l’année sur une forte baisse de la criminalité. Le taux de répression du crime avoisine, quant à lui, les 95%. 

Selon le journal, le taux de répression et le taux de résolution des crimes enregistrent des niveaux record pour la sixième année consécutive, se situant actuellement à 94,43%. D’après le quotidien, les opérations sécuritaires intenses menées au cours de l’année 2022 ont progressé de 8% pour les affaires liées aux drogues et aux psychotropes, grâce à l’intensification et à la coordination des interventions de terrain menées conjointement par la police judiciaire et les services de la DGST.

En effet, ces opérations ont permis le traitement de 92.713 affaires, l’interpellation de 120.725 individus, dont 241 étrangers, précise le quotidien. De plus, il a été procédé à la saisie de 98.543 tonnes de résine de cannabis, soit une régression de près de 49%, et de plus de 190 kg de cocaïne (- 87%) et de près de 3 kg d’héroïne (- 5%). De même, les quantités de psychotropes saisies (ecstasy, captagon et comprimés psychotropes) ont enregistré une hausse de 85% avec un total de 2.668.473 comprimés.

Dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et l’apologie des actes terroristes, la BNPJ a déféré 20 individus devant le Parquet. Ce qui représente, relève la publication, un recul de 23% par rapport à l’année précédente, sans compter les cellules terroristes démantelées par le BCIJ relevant de la DGST.

CHAN Algérie-2023: La participation du Maroc à une seule condition!

Le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, a indiqué lors de la réunion du Comité directeur de l’instance, tenue ce mardi, que le Maroc prendra part au Championnat d’Afrique des Nations Algérie-2023, à condition que le vol soit direct entre Rabat et Constantine, ville hôte des matchs du Maroc.Le prochain Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) se tiendra en Algérie du 13 janvier au 4 février 2023. Le Maroc sera représenté par l’équipe nationale des moins de 23 ans.

Une décision confirmée par le patron du football marocain, ce mardi 27 décembre, lors de la réunion du Comité directeur de l’instance dirigeante du foot vert et rouge.

Cependant, Lekjaa a expliqué que la FRMF a envoyé une correspondance à la Confédération africaine de football (CAF) pour que cette dernière fasse respecter le cahier des charges de la compétition, notamment l’aspect concernant l’accueil des équipes participantes.

Le Comité directeur de la FRMF a exigé que l’équipe nationale des moins de 23 ans se rende à Constantine, ville hôte des matchs du Maroc via un vol direct de Rabat à bord d’un avion de Royal Air Maroc (RAM), transporteur officiel des équipes nationales. Dans le cas contraire, l’équipe nationale ne prendra pas part à la compétition.

Pour rappel, la présidence algérienne avait décrété en septembre 2021 la fermeture « immédiate » de l’espace aérien algérien « à tous les avions civils et militaires marocains ainsi qu’aux aéronefs qui portent un numéro d’immatriculation marocain ». Cette décision est intervenue après l’annonce le 24 août 2021 par l’Algérie de la rupture de façon unilatérale de ses relations diplomatiques avec le Maroc.

Politique et tourisme au menu des quotidiens marocains

Les relations entre le Maroc et les Etats-Unis, le secteur touristique et la scène politique nationale sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce mardi.Abordant les relations entre le Maroc et les Etats-Unis, +L’Opinion+ écrit que le président américain, Joe Biden, a apposé sa signature sur la Loi relative à l’autorisation de la défense américaine, qui ne comprend aucune restriction sur la coopération militaire avec le Maroc, notant qu’il s’agit d' »un message fort » qui démontre l’attachement de l’establishment américain aux relations avec le Maroc.

Ce maintien du statu quo affirme également le soutien de la classe politique américaine à la marocanité du Sahara malgré le lobbyisme pro-polisarien aux Etats-Unis, soutenu et financé principalement par Alger, relève la publication.

Maintenant que la loi est passée, l’aide et l’assistance militaires américaines au Maroc restent intactes, donnant libre cours aux nombreux exercices conjoints, tels qu’African Lion, dont le Royaume restera l’hôte principal en 2023, relève-t-il.

Au-delà des considérations militaires, l’Administration démocrate a tout intérêt à maintenir ses relations au beau fixe avec Rabat, du fait du bousculement des équilibres géopolitiques en Afrique, théâtre d’une nouvelle rivalité entre les grandes puissances, estime-t-il.

Abordant le secteur du tourisme, +L’Économiste+ écrit que grâce au “coup de pub planétaire du Mondial du Qatar 2022”, tous les regards sont braqués sur la destination Maroc, notant que les aéroports du pays retrouvent, voire dépassent leurs niveaux de 2019, et que les hôtels affichent un taux de remplissage de plus de 80% en cette fin d’année.

La publication souligne la nécessité d’améliorer “notre expérience client”, étant donné que “nous disposons des moyens financiers et humains pour le faire”.

“L’expérience d’un touriste démarre dès son embarquement dans l’avion (…) Ce touriste doit sortir de l’aéroport avec le sourire, payer le prix normal d’une course en taxi, marcher sur un trottoir sans trous, trouver des toilettes publiques lors de ses promenades, se faire servir correctement dans un restaurant, ne pas se faire arnaquer dans un magasin et surtout avoir envie de revenir”, ajoute-t-il.

S’attardant sur la scène politique nationale, +Albayane+ évoque un “mutisme effroyable” au sein de la classe politique et de l’élite intellectuelle, du moins celle aux mouvances progressistes qui se la coulent douce, alors que “la nation est en proie à une dérive politique asphyxiante”.

Presque toute cette panoplie de l’avant-garde nationale semble avaler sa langue, alors que le pays vit une “vacation politique inouïe”, face aux “tares régnantes et aux insanités funestes qui assassinent notre démocratie vulnérable”, souligne le journal.

Depuis l’Alternance, le train des réformes était remis sur les rails, mais “une décennie passée, on s’est vite pressé de le dérailler de nouveau”, estime-t-il, estimant que le Maroc a besoin aujourd’hui de “replacer le train sur son lit, par la mise en œuvre d’un nouveau souffle démocratique”.

Rétro sports : le Maroc boucle merveilleusement la belle année de l’Afrique

Du sacre historique du Sénégal à la Coupe d’Afrique des nations de football à la qualification inédite du Maroc en demies du Mondial au Qatar en passant par les deux finales en tournois du Grand Chelem de tennis de la Tunisienne Ons Jabeur, revisitez les faits saillants du sport africain en 2022.Souvent cité parmi les favoris de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de foot, le Sénégal lorgnait le titre continental depuis 1965. Au soir du 6 février, la cour assidue des Lions, opposés aux Pharaons en finale de l’épreuve, a enfin été couronnée de succès.

Mais que ce fut tendu ! Sadio Mané a manqué un penalty, tiré en force et à mi-hauteur, dès la 7ème minute. L’Égypte, n’ayant clairement pas la meilleure équipe de son glorieux passé, a cru arracher une 8ème étoile au moment d’entamer les tirs au but. Une séance fatidique qui lui a souri contre la Côte d’Ivoire en huitièmes et face au Cameroun en demi-finales.

Le raté de Bouna Sarr devant l’impressionnant gardien Mohamed Abou Gabal dit « Gabaski » a été effacé par l’arrêt d’Édouard Mendy sur la tentative de Mohanad Mostafa Lasheen. Quand le portier sénégalais a auparavant été battu sur la frappe de Mohamed Abdelmonem, son poteau l’a miraculeusement sauvé. Mané, en position de 5ème tireur du Sénégal, a converti la balle de match pour installer son pays sur le toit de l’Afrique.

Dans cette Can, disputée en milieu de saison, huit personnes dont un enfant et deux femmes, sont mortes le 24 janvier lors d’une bousculade à l’entrée du stade Olembé de Yaoundé, en marge du huitième de finale entre le Cameroun et les Comores. Une cinquantaine de blessés ont également été dénombrés.

Chez les dames, l’Afrique du Sud brise aussi la malédiction

Après cinq finales perdues (1995, 2000, 2008, 2012, 2018), les Banyana Banyana ont remporté pour la première fois de leur histoire la Coupe d’Afrique féminine des nations de football en venant à bout du pays hôte, le Maroc, sur le score de 2 à 1.

Un doublé de l’attaquante Hildah Magaia (63′ et 71′) a suffi au bonheur de l’Afrique du Sud dans le stade du Prince Moulay Abdellah de Rabat rempli comme un œuf (45.000 spectateurs). Côté marocain, Rosella Ayane a réduit l’écart à la 80ème minute.

Outre les finalistes, la Zambie et le Nigeria défendront les chances du continent au Mondial qui se tiendra en Australie et en Nouvelle-Zélande du 20 juillet au 20 août 2023. De plus, le Sénégal a disposé de la Tunisie (0-0, TAB 4-2) et composté son ticket pour les barrages programmés en Océanie du 17 au 23 février 2023. Les Lionnespeuvent donc s’adjuger l’une des trois dernières places en jeu.

Sadio Mané, un peu plus dans la légende

Le 17 octobre, l’international sénégalais s’est classé 2ème au Ballon d’Or France Football, derrière Karim Benzema. Seul George Weah, vainqueur du célèbre trophée individuel en 1995, fait mieux en Afrique.

Pour obtenir ce rang de choix, Sadio Mané a également remporté avec Liverpool la Coupe d’Angleterre et la Coupe de la Ligue, terminé 2ème de la Premier League et finaliste de la Ligue européenne des champions. Dans ces compétitions, il a inscrit 23 buts en faveur desReds.

Au Théâtre du Châtelet, à Paris (France), où s’est tenue cette cérémonie du Ballon d’Or, le joueur formé à l’Académie Génération Foot, à la périphérie de Dakar, est monté sur l’estrade afin de recevoir le tout premier Prix Socrates pour son engagement dans «des projets sociétaux et caritatifs ».

Dans son village natal de Bambaly, situé dans le Sud du Sénégal, l’actuel sociétaire du Bayern Munich a construit sur fonds propres un hôpital, un lycée et une mosquée. Avec ses partenaires, Mané a aussi doté la localité, qu’il a placée sur la carte du monde, d’une station-service et d’une antenne 4G.

La Can 2025 retirée à la Guinée

En 2014, la Confédération africaine de football (Caf) avait attribué l’organisation de la Can 2025 à la Guinée. Huit ans plus tard, l’instance présidée par le Sud-Africain Patrice Motsepe s’est rendue à l’évidence : « en l’état actuel, les infrastructures et les équipements ne sont pas adaptés ou prêts », a déclaré, fin septembre, le successeur du Malgache Ahmad Ahmad. Pas une surprise aux yeux des observateurs dans la mesure où presque rien n’a bougé dans un pays dirigé par une junte après le coup d’État contre Alpha Condé en septembre 2021.

Un appel à candidatures a été lancé par la Caf pour trouver un nouveau pays hôte. L’Algérie est officiellement candidate, tandis que l’Afrique du Sud, le Maroc, la Zambie ou encore le Nigeria et le Bénin, dans le cadre d’une co-organisation, sont aussi intéressés selon la presse spécialisée. En tout cas, l’annonce du remplaçant de la Guinée est prévue le 10 février 2023.

Mondial 2022 : le Maroc écrit l’histoire

C’est la sensation de cette fin d’année civile. Les Lions de l’Atlas, pas censés jouer les premiers rôles au Qatar, ont dominé leur groupe au premier tour avec un nul contre la Croatie (0-0) et deux victoires contre la Belgique (0-2)  puis le Canada (1-2). En phase à élimination directe, le Maroc s’est défait de l’Espagne (0-0, TAB 3-0), du Portugal (1-0), avant de courber l’échine devant la France (2-0) et la Croatie (2-1) en match de classement.

Vous l’aurez compris, les soldats du sélectionneur Walid Regragui sont tombés les armes à la main en demi-finales. Jamais une formation du continent noir n’avait atteint ce niveau de la compétition. Le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010) avaient échoué au palier d’en dessous respectivement contre l’Angleterre, la Turquie et l’Uruguay. 

Conséquence : les Lions de l’Atlas bondissent dans le classement de la Fédération internationale de football association (Fifa), publié jeudi dernier, en passant de la 22ème à la 11ème place. Au plan africain, ils doublent le Sénégal, qui était en tête du peloton africain depuis novembre 2018. 

À Doha, les champions d’Afrique en titre se sont aussi hissés au second tour. Cependant, sans Sadio Mané, forfait en raison d’une blessure au péroné en club, le capitaine Kalidou Koulibaly et ses partenaires ont coulé face aux Three Lions anglais en huitièmes de finale (3-0).

Les Camerounais, Tunisiens et Ghanéens ont fait leurs valises au terme du premier tour. Toutefois, ils ont vaincu le Brésil, la France (1-0) et la Corée du Sud (2-3). C’est la seule et unique fois dans l’histoire que les cinq représentants de l’Afrique à un Mondial remportent tous au moins un match dans le tournoi.

Ons Jabeur, à jamais la première

Dans le circuit professionnel de tennis depuis 2010, la joueuse tunisienne a disputé cette année deux finales de Grand Chelem. Du jamais vu pour une Africaine ! Le 9 juillet, Ons Jabeur a perdu à Wimbledon face à la Kazakhe Elena Rybakina en trois sets (3-6, 6-2, 6-2).

Deux mois plus tard, la native de Ksar Hellal, à l’Est de la Tunisie, a récidivé à l’US Open. Cette fois-ci, c’est la Polonaise Iga Swiatek qui a fait mordre la poussière en deux manches (6-2, 7-6) à l’athlète de 28 ans très tôt initiée au tennis par sa mère.

Malgré ces deux revers, Ons Jabeur occupe actuellement la 2èmeplace du classement WTA (Association des joueuses de tennis) avec 5055 points cumulés. Elle compte remettre l’ouvrage sur le métier si l’on s’en tient à l’une de ses déclarations : « J’ai mis du temps à gagner mon premier titre WTA, alors je pense qu’il m’en faudra aussi pour gagner un Majeur. Le plus important est de tirer les enseignements des finales perdues. Je ne vais pas abandonner. Je suis persuadée que je jouerai d’autres finales et je sais que je ferai mieux ».

Athlétisme : les Kényans, rois du marathon

Ils ont trusté les titres à l’occasion des six dates phares du calendrier mondial. Une performance exceptionnelle ! Le 6 mars, à Tokyo (Japon), Eliud Kipchoge a franchi la ligne d’arrivée en 2h02’40 ». À Boston, aux États-Unis, le 18 avril, Evans Chebet l’a fait en 2h06’51 ». Eliud Kipchoge, encore lui, avec un chrono de 2h01’09 », a gagné le marathon tenu le 25 septembre à Berlin, en Allemagne.

Amos Kipruto a dominé celui de Londres (Angleterre), 2 octobre, en parcourant le trajet en 2h04’39 ». Sept jours après, un autre Kipruto, nommé Benson, s’est imposé à Chicago avec un temps de 2h04’24 ». Evans Chebet s’est offert un doublé le 6 novembre, à New York, en 2h08’41 ».

Lors des 18èmes Mondiaux d’athlétisme, ayant eu lieu du 15 au 24 juillet à Eugene, aux États-Unis, l’Afrique a décroché 28 médailles (9 en or, 12 en argent et 7 en bronze). Avec un total de dix breloques, l’Éthiopie a talonné le pays de l’oncle Sam au classement final des nations. Le Kenya, le Nigeria, l’Ouganda, le Maroc, l’Algérie et le Burkina Faso ont aussi rapporté des médailles au continent noir.

Dans ces championnats, Tobi Amusan a frappé fort en établissant un nouveau record du monde du 100 mètres haies. En demi-finales, la Nigériane a signé un chrono de 12’12 ». Elle a amélioré sa marque en finale (12’06 »), mais il n’y a pas eu d’homologation à cause d’un vent dans le dos trop favorable (2,5 mètres par seconde). Le précédent record du monde était détenu par l’Américaine Kendra Harrison, qui avait couru en 2016 un 100 mètres haies en 12’20 ».

Au cours des marathons féminin et masculin, les Éthiopiens Goytom Gebrelase (2h18’11 ») et Tarmirat Tola (2h05’36 ») ont dicté leur loi et réalisé de nouveaux records des championnats du monde d’athlétisme.

Cyclisme : le Tour du Faso annulé

La 34ème édition de la course n’a pu se tenir du 11 au 20 novembre. Depuis la création du Tour du Faso en 1987, c’est la troisième fois que cela arrive. Si en 2014 et 2020, Ebola et le coronavirus ont été invoqués par les organisateurs, l’explication est tout autre cette année.

En effet, c’est en raison de la situation sécuritaire précaire dans le pays avec les activités de mouvements jihadistes que la Fédération burkinabè de Cyclisme a annulé l’évènement. Le coureur allemand Daniel Bichlmann a été le plus rapide en 2021 devant le Marocain Oussama Khafi et le Burkinabè Souleymane Koné.

Handball  féminin : l’Angola confirme sa suprématie

Les Perles ont une nouvelle fois brillé sur la scène continentale. Elles ont mis la main sur la Coupe d’Afrique féminine des nations de handball pour la 15ème fois depuis 1989. Le 12ème triomphe sur les 13 dernières éditions de l’Angola, confronté au Cameroun en finale (29-19), a eu comme cadre la Dakar Arena de Diamniadio, au Sénégal.

À domicile, les Lionnes sont passées tout près de l’exploit en demi-finales face aux futures championnes d’Afrique (21-24, après prolongations). Sonnées, les coéquipières de l’étincelante demi-centre Soukeina Sagna n’ont pas su se remobiliser contre le Congo (défaite 20-19) lors du match pour la 3ème place. Peu importe, toutes les sélections du dernier carré seront au Mondial 2023 que vont abriter le Danemark, la Norvège et la Suède.

Maroc : Saisie de plus de 98 tonnes de résine de cannabis en 2022

Les services sécuritaires marocains ont procédé à la saisie d’une quantité de 98,543 tonnes de résine de cannabis au cours de l’année 2022, soit une régression de près de 49% par rapport à l’année précédente, selon le bilan annuel de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN).Les opérations sécuritaires intenses au cours de l’année 2022 ont également permis la saisie de 190,178 kg de cocaïne, en baisse de 87%, et de 2,821 kg d’héroïne, soit une diminution de 5%.

De même, les quantités de psychotropes saisies (ecstasy, captagon, et comprimés psychotropes) ont enregistré une hausse de 85% avec un total de 2.668.473 comprimés psychotropes, révèle le bilan de la DGSN.

D’après la DGSN, les opérations sécuritaires liées à la drogue et aux psychotropes ont permis le traitement de 92.713 affaires, l’interpellation de 120.725 individus, dont 241 étrangers.

Une tendance haussière a été enregistrée au niveau des crimes de cyber-extorsion, avec une hausse de 5 %, et un nombre d’affaires de 5.623, contre 5.366 affaires signalées l’année précédente. Le nombre des contenus utilisés dans les affaires enregistrées a atteint 3.935 contenues criminels, avec 752 mandats pour l’identification des mis en cause, alors que 1.617 personnes ont été interpellées et déférées devant la justice pour ces affaires.

Pour ce qui est des affaires de sextorsion, les services de la sûreté nationale ont enregistré au cours de cette année 417 affaires, avec une baisse de 17 % par rapport à l’année précédente, ayant conduit à l’interpellation de 237 personnes impliquées dans ce genre de crimes à l’encontre de 428 victimes, dont 77 étrangers.

Les tendances de la criminalité durant l’année 2022 ont montré un recul notable du nombre des affaires répressives enregistrées avec moins de 30,22%, pour un total de 820.274 affaires, permettant de repérer et de déférer 875.879 individus aux différents parquets, alors que les statistiques de la criminalité violente n’ont pas dépassé le seuil de 6,59%.

Le taux de résolution des crimes commis a continué à enregistrer des niveaux record pour la sixième année consécutive, se situant à 94,43% du total des affaires enregistrées et à 85,34% des crimes violents.

Ce sont autant d’indicateurs qualitatifs résultant principalement du développement des mécanismes d’enquête pénale, de la consécration du rôle primordial de la police scientifique et technique dans les enquêtes réalisées, à la coordination fructueuse entre les services de la DGSN et de la DGST, outre la dénonciation immédiate des crimes par les victimes et les témoins, ce qui a grandement contribué à la baisse des indicateurs des « crimes de l’ombre » et à la répression des personnes impliquées.

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

L’incendie de Mohammedia, les implications de l’urbanisation et l’actualité sportive sont les principaux sujets traités par les quotidiens marocains parus ce lundi.+L’Opinion+, qui s’attarde sur l’incendie qui s’est déclaré jeudi dans un dépôt de gaz à Mohammedia, écrit qu’en quelques quinzaines de minutes, les flammes et la fumée ont envahi le ciel et qu’une partie de la ville a sombré dans le noir, rappelant le péril d’avoir une unité industrielle à haut risque à proximité des quartiers résidentiels.

Car même si les autorités locales ont pu maîtriser les feux, sans dégâts humains, la situation aurait pu s’aggraver vu la proximité du feu avec le port pétrolier et les résultats auraient été beaucoup plus conséquents qu’ils ne le sont aujourd’hui, explique la publication.

Comme à l’accoutumée, dans les prochains jours, l’enquête déterminera les causes de cet événement effroyable et les responsables devraient en payer le prix, de sorte à rendre justice à une population qui, désormais, sera hantée par la crainte, mais, si le problème n’est pas réglé à la source, d’autres épisodes semblables risquent de se reproduire, relève-t-il.

+L’Economiste+, qui aborde les implications de l’urbanisation, écrit que l’urbanisation galopante impose une révision en urgence des modalités de conception des rôles des territoires et de leurs spécialisations, car il en va de la cohérence du développement territorial de nos villes et régions, surtout que cette évolution commence déjà à poser des problèmes au niveau de la répartition des ressources et de l’occupation des espaces.

En l’absence de stratégies d’aménagement urbain bien pensées, la croissance démographique conduit souvent à un étalement des villes, avec une évolution en “tâches d’huile”, constate l’éditorialiste, notant que le développement urbain improvisé, souvent sans coordination entre les différents niveaux d’un territoire concerné, fait perdre de nombreuses opportunités économiques et sociales.

Il est urgent de procéder à la très attendue refonte des documents d’urbanisme afin que les territoires puissent assurer aux citoyens un cadre de vie décent, intégré et cohérent, avec une mixité sociale et fonctionnelle, soutient-il.

Les conseils élus à l’échelon régional, qui sont très attendus sur ce dossier, doivent être le vecteur de programmes articulés et l’orientation de la déclinaison régionale des politiques publiques, estime-t-il, soulignant que la prise en compte en amont des réalités territoriales évitera, par exemple, que les programmes de développement régional ne restent de simples catalogues de projets sans cohérence.

+Le Matin+ rapporte que le coach marocain Walid Regragui, devenu le premier cadre technique africain et arabe à mener son équipe aux demi-finales du Mondial de football, figure dans une liste de candidats dévoilée, dimanche, par l’IFFHS sur son site web. Cette liste compte, entre autres, le sélectionneur de l’équipe de l’Argentine Lionel Scaloni, vainqueur du Mondial-2022, le Français Didier Deschamps, finaliste au Qatar et lauréat du trophée en 2020, et Zlatko Dali, qui a décroché la troisième place du dernier Mondial avec la Croatie.

Selon l’IFFHS, le candidat qui succédera au sélectionneur de l’Italie, Roberto Mancini, sera connu début janvier 2023.

Le bilan de l’année 2022 et l’exploit de l’équipe nationale de football au menu des hebdomadaires marocains

Le bilan de l’année 2022 et le remarquable exploit de l’équipe nationale de football à la Coupe du monde Qatar 2022 sont les principaux sujets traités par la presse hebdomadaire parus ce samedi.Abordant l’année 2022, qui nous fait ses adieux, +Maroc hebdo+ écrit qu’aujourd’hui, c’est moins la mort que l’on redoute que « la désorganisation de la vie sociale et économique, » notant qu’il s’agit d' »un nouveau fléau qui appelle une autre forme de résilience ».

A cause de la guerre en Ukraine, déclenchée fin février, le gouvernement, qui étalait déjà ses grandes promesses, a été contraint de revoir sa copie et surtout de revoir ses ambitions à la baisse, se contentant plus de gérer l’imprévisible face à des cours de matières premières et d’énergies fossiles en constante fluctuation, constate l’éditorialiste.

Malgré cela, à quelques jours de son départ, cette année malheureuse a daigné nous quitter sur une note joyeuse: pendant trois semaines, les exploits successifs, inédits et historiques, de l’équipe nationale à la Coupe du Monde Qatar 2022 ont fait oublier la cherté de la vie et la hausse des prix, relève-t-il.

Quoi qu’il en soit, les tensions sociales attribuées à une inflation galopante sont les plus à craindre en 2023, mais heureusement que le cabinet Akhannouch en est conscient, bien qu’il ne dispose que d’une petite marge de manœuvre, estime-t-il.

Mais c’est l’heure de faire les choix et de prendre les décisions difficiles. “Il va falloir concilier préservation du pouvoir d’achat des citoyens et équilibre des finances publiques sans pour autant étouffer particuliers et entreprises avec de nouvelles taxes et impôts”, recommande-t-il.

+Le Reporter+, qui revient sur le remarquable exploit de l’équipe nationale de football à la Coupe du monde Qatar 2022, écrit que “pour nous, il y a un avant et un après Mondial 2022”.

Avec ce Mondial et l’exceptionnel parcours que les Lions de l’Atlas y ont réalisé, il s’est produit quelque chose de phénoménal: un électrochoc à triple détente, dont on ne peut en aucun cas tourner la page et reprendre le cours de la vie comme si rien ne s’était passé, constate l’hebdomadaire.

Ce Mondial a d’abord été un électrochoc au niveau du football national. Car, depuis 36 ans, le Maroc n’avait plus pu franchir l’étape des groupes, et puis, le miracle s’est produit et, avec lui, le 1er électrochoc, relève-t-il, notant que la valeureuse équipe des Lions et son coach ont, progressivement, réinstallé le football national sur un piédestal, captant l’attention de tout un peuple.

Le 2ème effet électrochoc des exploits des Lions de l’Atlas à ce Mondial est cette “extraordinaire empathie” envers le Maroc, partie du Qatar où les supporters marocains porteurs des couleurs du pays ne se comptaient plus, pour s’étendre aux quatre coins du monde, ajoute-t-il.

Enfin, le 3ème effet électrochoc des exploits des Lions de l’Atlas et de leur coach est aussi fabuleux qu’inattendu: avec un “mélange d’ingrédients jamais réunis auparavant dans une même recette”, cette aventure du Maroc au Mondial 2022 a créé “quelque chose de nouveau, d’indéfinissable”, conclut-il.

Maroc: Lancement de la charte Panafricaine pour la réduction des risques en santé

La charte Panafricaine pour la réduction des risques en santé a été lancée, jeudi à Casablanca, à l’occasion d’une conférence internationale organisée par l »African Global Health » (AGH), une organisation oeuvrant dans la promotion de la santé en Afrique.Cette initiative intervient en droite ligne avec le grand succès de la première conférence africaine sur la réduction des risques en Santé, tenue à Marrakech, les 16, 17 et 18 novembre 2022,  avec la participation de plus de 800 personnalités représentant 60 pays.

Dans une déclaration à la presse, Dr Lamia Kandil, présidente de l’AGH au bureau logistique local a souligné que cette initiative vise à jeter les jalons d’une politique continentale commune se rapportant aux domaines de la santé et de la protection sociale dans le continent africain.

Le congrès international d’envergure, marqué par la participation de délégation de chercheurs, scientifiques et spécialistes africains de renom, constitue une occasion idoine pour la formation d’un bureau logistique africain auprès de l’organisation, composé de près de 10 experts africains représentant le Zimbabwe, l’Afrique du Sud, la Zambie, le Rwanda, le Kenya, le Soudan, l’Egypte, le Sénégal, ainsi que le Maroc.

Le bureau continental se charge d’oeuvrer de concert avec les pays africains pour dévoiler les contours définitifs de la Charte africaine historique au titre de l’année 2023, en tant que cadre de travail au service de la population africain et moyen de réduire les risques en santé.

A cet égard, elle a relevé que les experts africains ont soumis une lettre ouverte à l’Union africaine pour contribuer au soutien de la charte africaine, signée par des experts et pays africains, le but étant de parvenir à une véritable souveraineté de politique de santé dans le continent à travers la cohésion, l’action commune et le partage des expertises et des expériences réussies.

Parmi les leçons tirées de la pandémie du covid-19 figure la prise de conscience de la nécessité de procéder à une réflexion commune pour permettre à l’Afrique de parvenir à des solutions propres aux problèmes de santé, a-t-elle ajouté, mettant l’accent sur l’importance de la solidarité et de l’entraide avant tout dans la mesure où les infrastructures ne peuvent à elles seules concrétiser l’objectif de la santé pour tous.

L’AGH est une organisation embrassant des objectifs de promotion de la santé en Afrique suivant des directions multipartites, incluant des dimensions de santé responsable et solidaire sous l’étendard de la santé pour tous et par tous. L’association est de ce fait partenaire de l’État marocain en vue de partenariats experts-politiques de tous les pays africains afin de faire adhérer politiques et experts au concept du citoyen – patient et engager des politiques de santé publiques communes Afro-africaines.

Divers sujets au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujets notamment le financement du Programme national d’assainissement liquide mutualisé, la lutte contre l’inflation, l’hydrogène vert et Marocains du Monde.+Le Matin+ rapporte que le Maroc et la Banque allemande de développement (KfW) ont procédé à la signature des contrats de prêt et de subvention pour le financement du Programme national d’assainissement liquide mutualisé, Composante Centres Chef-Lieu de Communes (PNAM), pour un montant global de 32 millions d’euros.

Ce programme a pour objet de mettre en œuvre des projets d’assainissement dans 35 Centres Chefs-Lieux au niveau des communes rurales des provinces d’Al Haouz, Chichaoua, Essaouira, Taroudant et Chefchaouen, indique un communiqué du ministère de l’Economie et des Finances, cité par la publication. 

La même publication souligne qu’un nouveau rapport de la Banque européenne d’investissement, élaboré en partenariat avec l’Alliance solaire internationale et l’Union africaine, met en évidence le potentiel et les avantages de l’exploitation de l’énergie solaire pour créer de l’hydrogène vert dans quatre hubs africains : le Maroc, la Mauritanie, l’Afrique australe et l’Égypte. 

Ces quatre pôles représentent un potentiel extraordinaire de 1.000 milliards d’euros d’investissement pour la production de 50 millions de tonnes d’hydrogène vert par an d’ici 2035 à un coût compétitif, dont 22 millions de tonnes à l’export. 

+L’Economiste, estime que la lutte contre l’inflation n’est pas terminée. En témoigne, le nouveau tour de vis de la banque centrale qui vient de relever le taux directeur de 50 points de base à 2,50% afin de prévenir tout désancrage des anticipations d’inflation et assurer les conditions d’un retour rapide à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix. 

Cette inflation qui n’ est ni la conséquence d’une forte croissance économique ni celle d’une hausse de la demande globale porte atteinte au pouvoir d’achat des ménages. Elle atteint un nouveau pic en novembre: 8,3% comparativement à la même période de l’année dernière, selon le Haut-commissariat au plan. Sur une année, l’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatiles et ceux à tarifs publics, a également augmenté: 7,6%! 

+L’Opinion+ écrit que le lien est indissoluble entre la mère patrie et les Marocains du Monde, fiers de leur pays, avec lequel ils entretiennent des « liens forts». C’est l’une des phrases de la conclusion d’une nouvelle enquête menée par le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE).

Le rapport fait état de plusieurs motifs de satisfaction et d’insatisfaction de la diaspora marocaine, qui demeure déterminée à contribuer davantage au développement du pays malgré le poids de la bureaucratie et les carences des services consulaires. 

Le même journal tire la sonnette d’alerme concernant le stock de sang. Cinq jours de stock de sang. C’est le seuil alarmant de l’état de réserve en globules rouges du Maroc, qui a besoin quotidiennement de 1000 dons de sang pour répondre aux besoins, fait savoir le quotidien. C’est pour dépasser cet état des lieux alarmant que le Conseil de gouvernement a adopté, le 21 décembre dernier, le projet de loi  relatif à la création de l’Agence marocaine du sang et de ses dérivés. 

Cet établissement remplacera le Centre national de transfusion sanguine et d’hématologie (CNTSH) et l’ensemble des Centres régionaux de transfusion sanguine du territoire. Ce nouvel organisme vise non seulement à mobiliser les ressources humaines nécessaires, mais aussi à unifier les termes et procédés de décision. La nouvelle agence va déployer à grande échelle les unités mobiles de dons de sang, ainsi que des unités fixes de proximité, appelées « Maisons de don».

Maroc: Explosion dans un dépôt de gaz à Mohammedia

Un incendie s’est déclaré jeudi, vers 18h00, dans un dépôt de gaz à Mohammedia (région de Casablanca), selon les autorités locales.Aussitôt alertés, les autorités locales et sécuritaires et les services de la protection civile se sont déplacés sur les lieux pour prendre les mesures nécessaires, précisent les mêmes sources qui assurent que les équipes d’intervention, soutenues par des éléments de la société Marsa Maroc et de la Lydec, ont réussi vers 19h30 à maîtriser l’incendie qui n’a pas fait de victimes.

Concernant les dégâts matériels, cinq camions citernes de 8 tonnes chacun sur les 7 se trouvant sur les lieux, ont pris feu, indique-t-on de même source.

Dans le cadre des mesures préventives, les équipes d’intervention ont veillé à sécuriser la zone jouxtant le dépôt de gaz en évacuant la population en prévision de tout danger potentiel.

Une enquête a été ouverte par les autorités locales sous la supervision du parquet compétent en vue de déterminer les circonstances de cet incident.

Classement FIFA: Le Maroc grimpe à la 11e place

Après la fin de la Coupe du monde Qatar 2022, le nouveau classement FIFA a été publié ce jeudi 22 décembre. Les Lions de l’Atlas pointent désormais à la 11e place au niveau mondial et dominent le classement des meilleures équipes africaines devant le Sénégal.Les Lions de l’Atlas ont réussi l’exploit de se hisser en demi-finale de la Coupe du monde Qatar 2022, en prenant le meilleur sur de grandes équipes européennes comme la Belgique, l’Espagne ou encore le Portugal. Cet exploit monumental a permis au Maroc de faire un bond de 11 places dans le classement FIFA publié ce jeudi 22 décembre. Le Maroc est passé de la 22e à la 11e place. 

Cette belle progression a permis au Onze national de passer de grandes nations de football comme l’Allemagne, l’Uruguay, le Danemark, le Mexique ou encore la Suède, la Pologne. Les Lions de l’Atlas dominent également le classement des meilleures équipes africaines devant le Sénégal.

En tête du classement, le podium est composé du Brésil, de l’Argentine qui gagne une place, tout comme l’équipe de France désormais troisième. La Belgique est classée quatrième.

 

Mondial 2022 : l’exploit du Maroc prouve que le trophée est « à portée de main »

Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football (Caf), a manifesté ce mercredi son enthousiasme après que les Lions de l’Atlas ont atteint les demi-finales de la Coupe du monde remportée dimanche par l’Argentine.Le Maroc a hissé l’Afrique dans le dernier carré d’un Mondial pour la première fois de l’histoire. Les Lions de l’Atlas ont notamment vaincu la Belgique, l’Espagne et le Portugal pour finir au pied du podium. En outre, le Sénégal s’est arrêté en huitièmes de finale, tandis que le Cameroun, la Tunisie et le Ghana n’ont pu composter leur ticket pour le second tour.

Ce mercredi, Patrice Motsepe, le président de la Confédération africaine de football (Caf), a animé une conférence de presse en ligne au cours de laquelle il a fait le bilan du continent noir à la grand-messe du foot mondial. « Les 54 pays membres de la Caf sont extrêmement inspirés par les victoires des cinq nations qui nous ont représenté à la Coupe du monde Qatar 2022. Nous sommes particulièrement fiers de la qualification historique du Maroc pour les demi-finales. C’est la première fois qu’une nation africaine arrive à ce stade de la compétition. Je tiens à exprimer notre profonde gratitude aux joueurs, au staff technique, à la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) dirigée par Fouzi Lekjaa, au peuple marocain et au Roi Mohammed VI », a déclaré le patron de la Caf.

Avant que le sélectionneur Walid Regragui et ses hommes ne créent la sensation à Doha, l’Afrique restait sur trois quarts de finale perdus : le Cameroun (1990), le Sénégal (2002) et le Ghana (2010). Maintenant, « notre objectif est de faire en sorte qu’une nation africaine remporte la Coupe du monde. C’est à portée de main », a soutenu M. Motsepe.

Pour que le foot africain soit davantage compétitif au niveau mondial, a promis le successeur d’Ahmad Ahmad, « nous continuerons à investir dans le football scolaire, les académies de jeunes garçons et filles, ainsi que les infrastructures et installations de football. La Caf s’engage également à améliorer la qualité des formateurs, des entraîneurs, des arbitres et à développer le football dans chacune des 54 associations membres ».

En outre, a assuré le milliardaire sud-africain, la mise en œuvre des meilleures pratiques mondiales en matière de gouvernance, d’audit et d’administration porte ses fruits et des discussions mutuellement bénéfiques ont lieu avec nos sponsors, partenaires et investisseurs. Nous progressons aussi dans le dossier de la Super League africaine et des annonces à ce sujet seront faites en temps voulu.

Afrique: Le Marocain Soufiane El Bakkali désigné meilleur athlète masculin de l’année 2022

La Confédération Africaine d’Athlétisme (CAA) a annoncé que le champion du monde du 3.000 m steeple, le Marocain Soufiane El Bakkali, a été désigné meilleur athlète masculin de l’année 2022 en Afrique.Le champion olympique marocain, Soufiane El Bakkali, vainqueur de la Diamond League et meilleur performer de la saison (7:58.28), a devancé les Kenyans, Eliud Kipchoge, détenteur du marathon WR et Emmanuel Korir, champion du monde du 800 m, selon la CAA.

La championne du monde du 100 m haies et détentrice du WR, la Nigériane Tobi Amusan a été nommée meilleure athlète féminine devant la championne du monde du 1500 m du Kenya Faith Kipyegon et la championne du monde du 10 000 m Letesenbet Gidey d’Éthiopie, précise la même source.

Les champions du monde U20 Faith Cherotich du Kenya (3000 m steeple) et le Botswanais Letsile Tebogo (100 m) ont été désignés les athlètes les plus potentiels. L’entraîneur de Tebogo Kebonemodisa Dose Mosimanyane a, quant à lui, été désigné meilleur entraîneur de l’année.

Influence: Quand Africains et Étrangers s’interrogent sur le soft power marocain en Afrique

A Marrakech, lors de la 11ème édition de la Conférence des Atlantic Dialogues, la politique africaine du Maroc a suscité l’intérêt de nombre de participants.C’était vendredi 16 décembre, à la Mamounia, le célèbre palace de la capitale touristique du Maroc, Marrakech. Jamil Mahuad, ancien président de l’Equateur, participait aux Atlantic Dialogues, cette conférence de haut niveau qui depuis plus 2012 réunit, chaque année, autour du très actif think tank marocain le Policy Center for the new South (PCNS), des centaines de politiques, diplomates, banquiers, universitaires et hommes d’influence africains et étrangers.

Ce jour-là, l’homme d’Etat latino-américain se préparait à accorder une interview à la télévision marocaine quand, brusquement, il demande « quelques secondes » pour parler à son assistant. L’ancien président équatorien veut juste que son collaborateur aille rattraper le journaliste africain avec lequel il vient de s’entretenir quelques minutes plus tôt à l’autre bout du gigantesque établissement hôtelier de luxe.

Quand le reporter se présente, Jamil Mahuad lui demande, avec une curiosité manifestement non feinte, s’il peut « inverser les rôles » en l’interrogeant à son tour.

« En tant qu’Africain, est-ce que vous pouvez me dire quels sont les pays qui pourraient jouer les leaders sur le Continent, si nos pays veulent s’engager dans un éventuel partenariat avec l’Afrique »,  questionne l’ex président équatorien, venu à Marrakech avec deux autres anciens chefs d’Etat de sa région, le bolivien Jorge Tuto Quiroga et l’argentin Federico Ramón Puerta.

« La question est légitime », reconnaît Ade Mabogunje, chercheur nigérian à l’université de Stanford aux Etats-Unis, qui déplore « justement le fait que les pays qui ont le potentiel pour jouer les porte-paroles de l’Afrique, ne montrent pas encore suffisamment cette volonté ».

« Chefs de file solides »

Pour cet habitué des Atlantic Dialogues, « l’Afrique a pourtant tout à gagner dans ses rapports avec le reste du monde en s’organisant autour de certains pays politiquement stables, économiquement dynamiques et diplomatiquement crédibles », en allusion à des pays comme l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Egypte ou le Maroc.

« Comme partout ailleurs, l’Afrique a besoin de chefs de file solides. Mais le leadership ne se décrète pas. Il se construit naturellement », tempère Khalid Chegraoui, une des chevilles ouvrières du PCNS, actuellement professeur à la dernière-née des grandes écoles d’excellence au Maroc, l’Université Polytechnique Mohamed VI de Rabat.

Pense-t-il à son pays qui depuis l’arrivée sur le trône du roi Mohamed VI en 1999 multiplie les actions tous azimuts en direction des pays africains?

En vingt ans de règne, le successeur de Hassan II a effectué près d’une cinquantaine de visites en Afrique. Sous son impulsion, plus d’un millier d’accords ont été signés entre le Maroc et des dizaines de pays africains contre seulement un peu de 500 entre 1957, date de l’indépendance du Royaume et 1999 l’année de son intronisation. Pendant ce temps, des dizaines d’entreprises privées marocaines sont ruées au sud du Sahara. Depuis l’arrivée au pouvoir de Mohamed VI, Rabat a aussi multiplié les actions diplomatiques à travers l’ouverture de nouvelles représentations chérifiennes dans des pays naguère ignorés, sans oublier la mobilisation des réseaux religieux historiquement liés au Royaume comme les confréries soufies implantées un peu partout au Sud du Sahara.

« Il est difficile de dire que le Maroc se découvre une vocation africaine. Celle-ci ne l’a jamais quittée en vérité. Il est tout aussi difficile de contester un regain d’intérêt marocain pour l’Afrique, comme en témoigne le retour de Rabat au sein des instances de l’Union africaine en  2017, trente-quatre ans après avoir quitté l’Organisation de l’Unité africaine, l’ex OUA, en 1984 sur fond de divergence avec certains pays sur la question du Sahara. Mais, de là à dire que le Royaume nourrit l’ambition de jouer le leadership sur le continent, ce n’est pas non plus facile, surtout que les officiels se sont toujours montrés très réservés sur cette question, le roi en tête », insiste celui qui a longtemps été le directeur de l’Institut des études africaines de l’Université Mohamed V de Rabat, « la Sorbonne marocaine ». En guise d’argument, l’universitaire rappelle le discours du souverain marocain marquant le retour de son pays au sein de l’Union africaine (UA) lors d’un sommet organisé en janvier 2017 au siège de l’organisation panafricaine à Addis-Abeba, en Éthiopie.

« Certains avancent que le Maroc viserait à acquérir le leadership en Afrique. Je leur réponds que c’est à l’Afrique que le Maroc cherche à donner le leadership », avait alors martelé le chef de l’Etat marocain devant ses pairs africains.

« C’est à l’Afrique que le Maroc cherche à donner le leadership »

« Aucun dirigeant ou pays africains ne veut aborder ouvertement cette question de leadership. Il faut que les États qui en ont les moyens tirent les autres vers le haut. En Afrique australe, personne ne peut contester que l’Afrique du Sud est le pays leader. En Afrique de l’Ouest, c’est le Nigeria. En Afrique de l’Est, c’est l’Égypte. Pourquoi pas le Maroc en Afrique du Nord et même ailleurs, surtout que le pays a un atout exceptionnel qui lui permet d’inscrire ses politiques dans le temps long avec l’existence d’une monarchie pérenne? », plaide Abdoullah Coulibaly, président du Forum de Bamako, la rencontre politique et intellectuelle annuelle ouest-africaine la plus constante depuis vingt ans.

« Les pays africains ont tout à gagner des exemples comme le Maroc et sa manière de construire son Influence, son soft power, en Afrique et ailleurs », complète cette grande figure de la société civile malienne.

« Vu sa position géographique naturellement stratégique entre l’Afrique et les autres pays du pourtour atlantique d’Europe ou d’Amérique, est-ce que ce n’est pas une bonne chose que le Maroc assume un rôle de leader africain », demande encore Jamil Mahuad, avant de s’éclipser dans les couloirs colorés de La Mamounia, entouré de ses collègues bolivien Jorge Tuto Quiroga et argentin Federico Ramón Puerta qui semblent partager les interrogations de l’ancien président équatorien.

Maroc: Les Lions de l’Atlas reçus et décorés par le Roi Mohammed VI

Le Roi Mohammed VI a reçu mardi à Rabat, les membres de la sélection marocaine de football, après leur brillante prestation à la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022.Cette audience fait suite à l’exploit historique et inédit réalisé par l’équipe nationale de football qui a pu atteindre les demi-finales, le premier et le plus retentissant succès du genre du football marocain, arabe et africain, lors des phases finales de cette manifestation sportive mondiale.

Au cours de cette audience, le Souverain a décoré le Président de la Fédération Royale Marocaine de Football, Fouzi Lakjaâ, l’entraîneur de l’Équipe Nationale, Walid Regragui, et les joueurs de l’équipe nationale, qui étaient accompagnés de leurs mères, de Ouissams Royaux.

Il a ainsi décoré du Ouissam Al Arch de 2ème classe (Commandeur),  Fouzi Lakjaâ et Walid Regragui.

Le Souverain a décoré du Ouissam Al Arch de 3ème classe (Officier) l’ensemble des joueurs de la sélection nationale. le Roi a, en outre, donné Ses instructions pour la remise de décorations Royales à l’ensemble du staff technique et médical de l’équipe nationale et ce, en reconnaissance du travail exceptionnel accompli.

Les membres de l’Équipe Nationale avaient regagné le Royaume mardi en fin d’après-midi. Les habitants de Rabat, de Salé et des autres villes du Royaume leur ont réservé un accueil des plus chaleureux. Ainsi, depuis leur arrivée à l’aéroport de Rabat-Salé, et tout au long de leur itinéraire, les Lions de l’Atlas ont été ovationnés par un public venu nombreux pour les acclamer et saluer leur parcours exceptionnel.

Coupe du monde: les Lions de l’Atlas accueillis en héros au Maroc

Le souverain marocain a réservé, mardi, un accueil royal aux Lions de l’Atlas applaudis quelques instants plus tôt par des milliers de Marocains de l’aéroport au centre-ville de la capitale, Rabat.Comment mesure-t-on l’amour pour une équipe nationale de football de retour d’une coupe du monde sans son pays, fut-il sans trophée? Est-ce par la qualité de l’accueil ou par le nombre de leurs concitoyens venus les accueillir?

Mardi 20 décembre, les Lions de l’Atlas, – surnom de l’équipe nationale de football du Maroc/ arrivés quatrièmes à la Coupe du monde qui s’est achevée dimanche au Qatar – ont pu mesurer combien ils étaient aimés, adulés et adorés par les Marocains.
Plusieurs heures avant que l’avion qui les transporte depuis le Qatar atterrisse à l’aéroport de Salé, près de Rabat, des milliers de personnes, encadrées par un exceptionnel dispositif de sécurité de plus de 8000 homes, ont envahi l’itinéraire qui mène de l’aéroport de la ville jumelle de la capitale au Boulevard Mohamed V, la grande artère qui relie le centre-ville de Rabat au Palais Royal où les Lions étaient attendus par le roi en personne.

Annoncés la veille à 17h, les joueurs de l’équipe du Maroc étaient attendus mardi à la même heure sur la principale artère des fêtes et des célébrations dans la capitale chérifienne. Mais les milliers de supporters qui ont choisi de les accueillir directement aux abords de l’aéroport ont contraint leur bus à rouler à pas de tortue.

« Alhamdou LiLlah, Dieu merci, il n’y a pas eu d’accident. Cet accueil est historique », se réjouit Amine, un intellectuel quinquagénaire qui n’a jamais vu autant de monde dans les rues du Maroc depuis l‘enterrement, en juillet 1999, du roi Hassan II, le père de Mohamed VI qui a régné sur le Royaume durant 38 ans.

« Le roi doit être très heureux de voir ses citoyens aussi joyeux qu’aujourd’hui », glisse un serveur de café travaillant près de l’avenue Mohamed VI où le bus décoré aux couleurs du Royaume, le rouge et le vert, s’est brièvement arrêté pour permettre aux joueurs de saluer leurs supporters.

Combien étaient-ils? 20000, 40000, 100000, un million?

« Le décompte est impossible. L’essentiel n’est pas dans les chiffres. Il est dans cette ferveur populaire, cette joie et ce sentiment d’amour que les Marocains ont exprimé aujourd’hui à leur équipe nationale », insiste Mohamed un trentenaire travaillant dans un restaurant fréquenté du centre de Rabat.

« Cette équipe a fait dans une compétition de football qui a duré quelques semaines seulement, ce qu’aucun acteur de la diplomatie du pays n’a pu faire dans l’histoire du Maroc. C’est la preuve que le sport est un levier efficace pour la réputation et l’image du pays », s’enthousiasme Tarik, un ingénieur en télécommunications de 37 ans venu depuis le matin avec son épouse et son fils de 9 ans pour ne pas « rater un événement aussi grandiose dont personne ne pouvait rêver avant que ces joueurs fassent cet exceptionnel parcours », en référence à la qualification historique des Lions de l’Atlas à la demie finale du Mondial qatari devenant, ainsi, la première équipe africaine à atteindre un tel niveau dans la plus prestigieuse compétition sportive du monde.

Un parcours exceptionnel 

Arrivé premier de son groupe où il avait triomphé de la redoutable Belgique, le Maroc a dû battre la talentueuse équipe espagnole en huitième de finale, avant d’éliminer au tour suivant le Portugal du multiple Ballon d’Or, Cristiano Ronaldo.

Tombés à l’avant-dernier tour final sur l’équipe de France, les Marocains ont livré une prestation honorable face aux champions du monde sortants. Ils ont aussi montré une très belle image lors du match de classement pour la troisième place contre la Croatie, finaliste en 2018 en Russie.

« Dommage que leur bus ne se soit pas arrêté suffisamment au milieu de la foule pour qu’ils entendent ces milliers de voix venues les acclamer et leur dire l’amour du pays », regrette Abdou un cadre dans le privé, les yeux rivés quelques minutes plus tard sur un écran de télévision dans le hall d’un hôtel du centre-ville transmettant la cérémonie d’accueil au Palais Royal de Rabat que le roi Mohamed VI a tenu à réserver personnellement à l’équipe nationale.

Le Souverain a décoré le Président de la Fédération Royale Marocaine de Football, Fouzi Lakjaâ, le sélectionneur national , Walid Regragui, et les joueurs de l’équipe qui étaient accompagnés de leurs familles, leurs meres notamment.

Maroc : Accueil triomphal pour les Lions de l’Atlas

Les Lions de l’Atlas ont été triomphalement accueillis par des milliers de Marocains qui se sont rassemblés pour saluer ces héros ayant marqué l’histoire par leur brillant parcours durant le Mondial Qatar-2022.Des dizaines de milliers de citoyens ont ainsi investi les artères reliant l’aéroport Rabat-Salé aux différentes avenues, artères et places de la capitale, empruntées par le cortège de l’équipe nationale.

Vêtus des maillots de la sélection nationale, drapeaux du Maroc à la main, les citoyens ont tenu à exprimer, dans la spontanéité et l’enthousiasme, leur profonde gratitude à la délégation de l’équipe nationale qui a réussi, par ses exploits durant la Coupe du Monde de football au Qatar, à faire la fierté de tout un peuple.

Entonnant l’hymne national, les supporters qui ont choisi d’investir les rues de Rabat ont multiplié les moyens pour exprimer leur grande fierté de la performance inégalée des Lions de l’Atlas dans le cadre de cette manifestation footballistique mondiale, ayant permis de hisser le drapeau national et de faire résonner l’hymne national sept fois, une première sur les plans arabe et africain.

Le dispositif sécuritaire mis en place par les services de police de Rabat, faisant appel à plus de 8.000 éléments de la police et des forces publiques, a permis de garantir un cadre sécurisé pour célébrer dans les meilleures conditions l’arrivée de l’équipe nationale, ainsi qu’une circulation fluide pour préserver la sécurité des citoyens.Pour rappel, la sélection marocaine de football a atteint les demi-finales de la Coupe du monde, devenant ainsi la première équipe africaine et arabe à accéder à ce stade de compétition. Elle a été battue par la France (2-0). Le Mondial a été remporté par l’Argentine.